![]()
15 mai 2013 : Liste à compléter des condamnations prononcées par un tribunal outre-mer.
Condamnation |
Lieu |
Nom |
Crime |
Décision |
13 janvier 1870 |
Saint-Brieuc Côtes-du-Nord |
Yves-Marie Le Bellégou |
26 ans, marin et domestique de ferme. Engagé par la veuve André à Tréméven le 11 octobre 1869, licencié huit jours plus tard pour vol. Cambriole en son absence, le dimanche 24 octobre, le domicile de son ancienne patronne et vole 6 francs 50, des souliers et un chapeau. Embauché le lendemain à Pommerit-le-Vicomte par Renée Quément, veuve Hamono, 65 ans. Le 1er novembre, après qu’elle lui ait reproché son manque de sérieux et de ponctualité, il l’étrangle avec une corde puis force une armoire pour voler 870 francs, deux billets à obligations et des vêtements appartenant au fils de sa victime. |
Gracié le 14 février 1870.
Décédé au Camp Est (Nouvelle-Calédonie) le 10 mai 1924.
|
11 février 1870 |
Laon Aisne |
Alexandre Duchemin |
49 ans. Condamné aux travaux forcés à perpétuité le 12 juin 1869 pour avoir étranglé sa mère Marie-Rosalie Charpentier, veuve Duchemin, 80 ans, le 7 novembre 1868 à Berny-Rivière, sous prétexte qu’elle ne servait plus à rien dans la ferme. Son fils Louis-Joseph, dit Victor, 18 ans, est condamné à quinze ans de prison. Après le procès, les gendarmes s’intéressent aux ragots du village qui affirment qu’à quatre reprises, en 1863, 1865, 1867 et 1868, la fille Duchemin, Eugénie (27 ans en 1870) est tombée enceinte, et c’est son père qui s’est chargé de l’accoucher et de tuer les bébés en les piétinant ! La famille entière est cette fois jugée : Marie-Rose Duchemin, 48 ans, est condamnée à vingt ans de travaux forcés, Eugénie à dix ans, Victor à cinq ans et Alexandre, 22 ans, est acquitté. |
Guillotiné le 26 mars 1870 |
19 février 1870 |
Metz Moselle |
Georges Jean-Baptiste Grède |
20 ans. Tue le 16 janvier 1870 à Kemplich M.Jean Hombourger, propriétaire terrien, à coups de bâton et de serpe pour lui voler 28 francs. Soupçonné du meurtre de deux autres vieillards commis en 1868 dans le canton de Metzervin. |
Gracié le 30 mars 1870. |
25 février 1870 |
Poitiers Vienne |
Vincent Rivière |
40 ans, cultivateur, voleur récidiviste. Tue à coups de pic dans la tête, à Villiers le 08 janvier 1870, son voisin, René Silvain, 60 ans, pour le voler, et enterre son corps dans un champ. |
Gracié le 06 mai 1870.
Décédé le 03 décembre 1909.
|
28 mars 1870 |
Paris |
François Lathauwers |
27 ans, domestique. Ivre mort et rendu fou par une simple remontrance, tue sa patronne, Mme Lombard, faubourg Saint-Honoré, en la décapitant à coups de couteau, et blesse gravement la cuisinière Félicie Fiol ainsi que Mme Darve le 28 janvier 1870. |
Gracié le 28 avril 1870.
Décédé à l’île Nou le 06 décembre 1893.
|
27 avril 1870 |
Valence Drôme |
Guillaume Bayon |
27 ans, ouvrier passementier. Assassine de 34 coups de couteau dans le rapide Marseille-Paris le 20 mars 1870 l’homme d’affaires Alexandre Lubanski, 39 ans, entre Valence et Saulce, et jeta le corps sur la voie ferrée. |
Guillotiné le 02 juin 1870 |
06 mai 1870 |
Rennes Ille-et-Vilaine |
Joseph Maillard |
55 ans, propriétaire foncier. Suite à une procédure de divorce avec sa femme, née Anne Gillot, tue de trois coups de bêche, dont un dans la gorge, le 25 février 1870 à La Pigassière, près de St-Malo, l’huissier Roty, qui avait été chargé de superviser la bonne marche de la séparation de biens. |
Gracié le 24 juin 1870.
Décédé à l’île Nou le 31 janvier 1873.
|
24 août 1870 |
Dijon Côte-d’Or |
Nicolas Bazin |
23 ans, domestique. Le 13 avril 1870, à Labussière, tue sa mère adoptive, la veuve Bavard, 75 ans, à coups de gourdin afin de voler ses économies, qu’il estimait environ à 100 francs. Il n’emporte au final que deux pelotes de laine, du sucre, un petit miroir et un parapluie. |
Gracié le 29 septembre 1870.
Décédé à l’île Nou le 15 août 1917.
|
26 octobre 1870 |
Moulins Allier |
Antoine « Boucher » Fauchet |
Dans la nuit du 10 au 11 juillet 1870 à Montluçon, attaque l’agent de police Jean Laurent ; le policier avait été appelé quelques instants plus tôt pour procéder à l’enlèvement de peaux conservées par le boucher Duchet dans un grenier de la rue, et dont l’odeur incommodait les riverains. C’est après avoir jugé que l’enlèvement des peaux pouvait attendre le lendemain qu’il fut assailli. Fauchet l’attrape à la gorge, lui mord le pouce puis le frappe à coups de pieds et de poing. Comme Gilbert Beneyton et son épouse viennent prêter secours à la victime, Fauchet les frappe à coups de couteau, blessant la femme à la tête, et blessant également un autre voisin, Joseph Bourbon, venu à la rescousse. Jean Laurent, blessé, rejoint M.Duchet et deux gendarmes, Gilbert Barrot et Charles Laurent, au poste de police voisin. Fauchet surgit, armé de deux pistolets, dont un équipé d’une baïonnette, et d’une petite fourche : après avoir tiré sur eux sans les atteindre et avoir rechargé ses armes, frappe à nouveau l’agent Laurent à coups de baïonnette dans la poitrine, puis blesse le gendarme Barrot au bras. Atteint M.Duchet d’un coup de fourche au bas-ventre, puis frappe Bourbon de plusieurs coups au bras avant d’être enfin maîtrisé. Son demi-frère et complice, Jacques Sidera, est condamné à trois ans de prison. |
Arrêt cassé le 17 novembre 1870. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Riom le 03 mars 1871.
Décédé à l’île Nou le 24 juillet 1907.
|
21 décembre 1870 |
Périgueux Dordogne |
Pierre Buisson, François Chambord, Joseph Léonard et François Mazière |
33 ans, agriculteur, 33 ans, maréchal-ferrant, 53 ans, chiffonnier et 29 ans, agriculteur. Le 16 août 1870, en état d’ébriété avancée, les paysans ultra-bonapartistes du village d’Hautefaye agressent le châtelain Alain de Moneys, 34 ans, en l’accusant à tort d’être un agent des Prussiens. Ils le torturent horriblement, le battent avec outils et bâtons, et finissent par le brûler vif sur la place du village. |
Guillotinés à Hautefaye le 06 février 1871 |
03 février 1871 |
Mont-de-Marsan Landes |
Jean Sabathé |
44 ans. Tua à coups de hache Bernard Carrère, sa femme Marie Boignières, et blessa grièvement la bonne Marie Dumas, 15 ans le 28 octobre 1870 à Pouydesseaux. |
Guillotiné le 13 mars 1871 |
13 février 1871 |
Caen Calvados |
Jean-Jacques Aimé Sallent |
62 ans, jardinier. Tue à coups de bâton le 23 décembre 1870 à Rucqueville Marie Massieu, 69 ans, chez laquelle il « squattait » usant de menaces. La malheureuse cherchant à le repousser, il la tua, songea à mettre le feu à la maison pour cacher son crime, se ravisa, dévalisa les lieux puis abandonna le cadavre qui sera retrouvé deux jours plus tard à demi dévoré par ses chats. |
Gracié en mars 1871 |
22 février 1871 |
Paris |
Louis Bénoni Pasquier |
21 ans, sculpteur sur bois. Agresse dans la nuit du 29 au 30 mai 1871 sur le champ de Mars le soldat Guilloux, du 2e régiment de grenadiers de la garde, le frappe de trois coups de couteau au visage pour lui voler sa montre et sa chaîne. Son principal complice, Lucien-Gabriel Briffaut, 21 ans, imprimeur, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. Julien Vautier, 19 ans, cordonnier, à quinze ans de travaux forcés. Deux des cinq derniers complices sont condamnés à six ans de prison, les trois autres sont acquittés. Libéré le 27 mai 1871 par les Communards et rejoint leurs rangs à la barricade du boulevard du Prince-Eugène. Appréhendé le 28 au matin par les soldats, menacé d’être passé par les armes, Pasquier revendique son statut de condamné à mort de droit commun, et crie qu’ils n’ont pas le droit de se substituer à la loi. |
Gracié le 15 septembre 1871.
Décédé à Canala (Nouvelle-Calédonie) le 10 mars 1891.
|
13 mars 1871 |
Paris |
Jean-Pierre-Marie « Petit-Jean » Bartelmes |
23 ans, voleur récidiviste. Le 10 août 1870, à la Grande-Roquette, tente de tuer à coups de tranchet les gardiens Parizot et Latour, et frappe MM.Henrion et Brochon. S’évade le 24 mai 1871, et est repris le lendemain au sein d’un groupe d’insurgés. S’évade à nouveau – retrouvé sur un ponton de Brest en décembre 1871. |
Arrêt cassé le 22 février 1872. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Versailles le 25 avril 1872. Meurt en Nouvelle-Calédonie le 28 avril 1893. |
13 juin 1871 |
Nantes Loire-Inférieure |
Charles L’Hospitalier |
56 ans, marin. Condamné plusieurs fois pour vols par les tribunaux maritimes, ainsi qu’à trois ans de prison pour attentat à la pudeur, et cinq ans de travaux forcés à Cayenne pour vols qualifiés. Revenu du bagne fin 1870. Commet entre janvier et février 1871 plusieurs attentats à la pudeur sur des enfants. Dans la nuit du 26 au 27 février 1871, à Saint-Nazaire, route de Guérande, tue dans sa maison isolée (un cabaret) la veuve Provost, 70 ans, qu’il viole et étrangle avant de voler son argent. |
Guillotiné le 21 juillet 1871 |
20 juin 1871 |
Mézières Ardennes |
Jean-Baptiste Deregard |
27 ans, pâtre. Pour la voler, assassine le 29 septembre 1870 à Balaives-et-Butz Alexisse Lambeaux, veuve Gibout, rentière de 71 ans. |
Grâcié le 24 août 1871. |
23 juin 1871 |
Auxerre Yonne |
Gustave Brûlé |
31 ans, sabotier. Tua à Vernoy, ferme des Guérins, dans la nuit du 9 août 1870 le sieur Griffaud à coups de tiers-point et tenta d’assassiner son fils Ernest pour voler une boîte de jetons et de cartes à jouer. Son frère cadet Benoni, son complice, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Arrêt cassé le 14 juillet 1871. |
11 juillet 1871 |
Paris |
Jean-Baptiste Amédée Delhomelle |
28 ans, garçon de salle au restaurant Marguery, 36, rue Bonne-Nouvelle, tire cinq balles sur son employeur le 3 août 1870 rue du Petit-Carreau alors que M.Marguery part faire ses courses. |
Gracié le 15 septembre 1871.
Réhabilité le 23 août 1912.
|
29 juillet 1871 |
Chaumont Haute-Marne |
Michel Bourgund |
34 ans, manouvrier. A Sommancourt, tue à coups de couteau dans la nuit du 20 au 21 mars 1871 M.Formel, maire octogénaire du village, et Léonie Paymal, sa domestique de 21 ans, pour les voler. |
Guillotiné le 28 août 1871 |
07 septembre 1871 |
Le Mans Sarthe |
René Perrier |
42 ans, tisserand. Le 06 avril 1871, à Chahaignes, assassine Jean Boucher, 59 ans, cultivateur. Il avait été engagé par Mme Boucher pour ce crime contre deux tonneaux de vin. |
Guillotiné le 13 novembre 1871 |
18 novembre 1871 |
Melun Seine-et-Marne |
Gustave Brûlé |
32 ans, sabotier. Tua à Vernoy (Yonne), ferme des Guérins, dans la nuit du 9 août 1870 le sieur Griffaud à coups de tiers-point et tenta d’assassiner son fils Ernest pour voler une boîte de jetons et de cartes à jouer. |
Arrêt cassé le 08 décembre 1871. |
23 novembre 1871 |
Saintes Charente-Inférieure |
Alfred Choumil |
29 ans, tuilier, cultivateur. Abat de deux coups de fusil Marie-Joséphine Choumil, née Pintaparis, 24 ans, sa femme dont il était séparé, le 30 septembre 1871 aux Mathes. La victime succombe à ses blessures le 2 octobre. |
Gracié en janvier 1872.
Meurt au bagne de Toulon le 1er juin 1872.
|
28 novembre 1871 |
Saint-Flour Cantal |
Antoine Ondet |
48 ans, cultivateur. Avec ses cinq fils, se fait une spécialité de voler les maisons avant d’y mettre le feu. Incendie le 1er septembre 1870 à Boussac la grange de M.Riom. Le 18 septembre, toujours à Boussac, met le feu à la maison de la ferme Courboulès. Le 16 octobre, met le feu à la maison de la veuve Bachellerie. Le 18 mars 1871, fait flamber la maison et la grange de la Veuve Simon, à Tronchy. Le 21 mai 1871, en mettant le feu à la ferme de la Veuve Lacombe, incendient également les maisons Borne et Valeix-Lafarge. Ondet, au passage, étrangle la veuve Lacombe. La femme Ondet est condamnée aux travaux forcés à perpétuité, leurs fils LOuis et François à sept ans, et Jacques à six ans. Le cousin Jacques Blanié est condamné à huit ans de réclusion et Françoise Veyrières à cinq ans. |
Guillotiné à Saint-Bonnet-de-Salers le 30 janvier 1872 |
23 décembre 1871 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
François Lemettre |
26 ans, surnommé « Le Troppmann du Nord ». En 1864, met le feu à la grange de la ferme d’Onglevert à Audresselles, puis à la ferme Framery. Agresse le 19 septembre 1869 Philippe Pruvost, brasseur, 19 ans, pour le voler et le laisse pour mort. Au cours de la même année 1869, étrangle, vole et viole trois gars de son âge : Adolphe Cugny, 22 ans, Eugène Foucart, 19 ans, retrouvés morts en pleine rue, et Félicien Malfoy, 26 ans, dont il jette le corps dans un puits de la ville. La nuit de Noël 1869, pendant la messe de minuit, pille le presbytère et vole argenterie et monnaie. |
Guillotiné à Marquise le 05 mars 1872 |
30 décembre 1871 |
Chartres Eure-et-Loir |
Louis-Eugène Guénard, Jean-François-Adrien Prouste et Eugène-Marcel Quillou |
29 ans, charretier, 46 ans, cultivateur et 36 ans, cultivateur. Gardes nationaux en 1870. Dans la nuit du 19 au 20 septembre 1870, à La Vieuville, commune d’Alluye, étranglent et étouffent les vieux et riches époux Chesneau et volent 4500 francs en billets et en pièces d’or, et cherchent à mettre la responsabilité du crime sur le dos des Prussiens. Arrêtés, ils bénéficient d’un non-lieu en décembre. Le 5 février 1871, dans son ivresse, Quillou commet la maladresse d’avouer son crime, et ce après avoir réglé de nombreuses dettes personnelles. |
Guillotiné le 19 février 1872 |
11 janvier 1872 |
Saint-Mihiel Meuse |
Catherine Gerbeaux, épouse Namin, et Armand Lahaye |
27 ans, 22 ans. Dans la nuit du 31 juillet au 1er août 1871, à Harville, tuent à coups de marteau et de hachette M. Lacaille, 65 ans, et sa fille Clotilde pour voler 40 francs. |
Guillotinés le 27 février 1872. NB : le 15 janvier 1883, la cour d’assises de la Meuse condamne à perpetuité Auguste Namin, 19 ans, domestique, le fils de Catherine Gerbeaux. Déjà condamné deux fois pour vols et abus de confiance, libéré de la prison de Bar-le-Duc le 21 janvier 1882, le lendemain, blesse gravement à coups de poing dans le visage Louise Mathieu, 7 ans : il s’était introduit dans la bergerie Mathieu, au lieu-dit « La Grange aux Champs », près de Ligny, afin de cambrioler la maison mais avait été surpris par l’enfant. |
26 janvier 1872 |
Versailles Seine-et-Oise |
Gustave Brûlé |
32 ans, sabotier. Tua à Vernoy (Yonne), ferme des Guérins, dans la nuit du 9 août 1870 le sieur Griffaud à coups de tiers-point et tenta d’assassiner son fils Ernest pour voler une boîte de jetons et de cartes à jouer. |
Guillotiné le 11 mars 1872 |
12 février 1872 |
Melun Seine-et-Marne |
Auguste Ducorbier |
26 ans, cultivateur au hameau du Saulx, à Rebais. Fit assassiner à coups de hache le 21 novembre 1871 son épouse Marie Fallet, enceinte de cinq mois, par un ouvrier agricole Bertin, 34 ans, pour 2.000 francs. Condamné le même jour que Ducorbier à la réclusion perpétuelle, Bertin se pendit le soir-même. |
Guillotiné le 09 avril 1872 |
21 février 1872 |
Troyes Aube |
Léon Bourgogne |
19 ans. Sur les conseils de sa mère, tua pour les voler sa tante, la veuve Bourgogne (7 coups de couteau), sa cousine Mme Verrot (23 coups) et l’enfant de celle-ci, Emile, agé de 7 ans (7 coups), le 05 janvier 1872 à Nogent-sur-Aube. Il épargna le père de la veuve Bourgogne, le vieux Jacques Paret, endormi et sourd comme un pot. Sa mère et instigatrice du crime, Caroline-Jeanne Bourgogne-Kurtz, 49 ans, est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné le 04 avril 1872 |
21 février 1872 |
Dijon Côte-d’Or |
Pierre Rouette |
26 ans, journalier à Chevigny-sous-Bèze. Etrangla le 18 septembre 1871, la veuve Magnien à Noiron-sous-Bèze (sa mort passe pour une attaque d’apoplexie), le 7 novembre 1871, la veuve Cornot, également à Noiron, dans les deux cas pour les voler. Arrêté après la seconde victime, il avouera également le premier crime. |
Guillotiné le 19 avril 1872 |
22 février 1872 |
Mézières Ardennes |
Jean-Baptiste Loth et Félicité Lombin, épouse Loth |
Couple de sans profession et sans domicile. Après l’avoir rencontré dans un cabaret de Reims, conçurent le plan de tuer M.Leroi, messager de Reims à Rethel pour le voler. S’embusquèrent dans la soirée du 23 septembre 1871 au carrefour d’Isles-sur-Suippe et quand Leroy arriva dans sa voiture, Loth lui sauta dessus, le frappa à coups de couteau et traîna le mourant vers le fossé. Sur le conseil de sa femme, lui scie le cou avec son couteau. Butin bien maigre : uniquement le contenu de ses poches, soit 300 francs à peine. |
Guillotinés le 13 avril 1872 |
27 février 1872 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Joseph Tourres |
45 ans, cultivateur. Assassina sa femme Marie-Madeleine Marin dans la nuit de Noël 1871 à Orgon en lui fracassant le crâne avec un rouleau de bois puis en lui plantant une fourche dans le visage. Avait volé 200 francs pour détourner les soupçons. |
Guillotiné le 22 avril 1872 |
13 mai 1872 |
Paris |
Jean-Baptiste Moreux |
33 ans. Dans la nuit du 20 au 21 janvier 1872, étrangla chez elle, rue Cambronne, la prostituée Zoé Garnier, dite « Frisette » pour la voler. Fut pris car il força sa femme à porter les bijoux de sa victime. |
Guillotiné le 17 juin 1872 |
14 mai 1872 |
Caen Calvados |
Charles-Manuel Mancel |
49 ans, tailleur de pierres. Père violent. Tua sa fille, Marie-Aline, 17 ans, le 14 mars 1872 à Louvigny à coups de couteau dans la poitrine parce qu’elle refusait de se livrer à ses désirs incestueux. |
Guillotiné le 06 juillet 1872 |
23 mai 1872 |
Toulouse Haute-Garonne |
Francisco Beltran |
38 ans. Egorgea, avec deux complices, Jean-Baptiste Salles pour le voler dans la nuit du 11 au 12 mars 1872 dans le quartier d’En Jacca, à Colomiers. |
Guillotiné le 27 juillet 1872 |
24 mai 1872 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Isaac Sitbon et Raphaël Toledano |
20 ans, commerçant et 21 ans, courtier, juifs tunisiens. Etranglent, poignardent et découpent à la scie Angelo Grego, commerçant tunisien, pour lui voler 50.000 francs le 16 janvier 1872 chez lui, rue Montgrand à Marseille. Ils se débarrassent ensuite des morceaux du cadavre en le jetant à la mer. |
Guillotinés à Marseille le 29 juillet 1872 |
31 mai 1872 |
Paris |
Ernest Léon Bothrau, Emile Hippolyte Doré et Joseph Meyer |
24 ans, garçon boucher, 29 ans, jardinier et 42 ans, homme de peine. Incitent la foule à tuer, durant la Commune, rue Cambronne le 09 janvier 1871, les frères Jean-Baptiste et Constant André, anciens sergents de ville. Jean-Baptiste meurt à l’hôpital Necker l’après-midi du 10 février, Constant survit après de longs mois d’hospitalisation. |
Graciés le 21 août 1872.
Bothrau décédé à l’île Nou le 08 mai 1874, Meyer décédé au même endroit le 09 avril 1875. Doré bénéficie d’une remise de peine et revient en France en 1880.
|
01 juin 1872 |
Lyon Rhône |
Barthélémy Bernard |
Cultivateur à Ampuis. Ayant fait un fils à Benoîte Paret, sa maîtresse, 20 ans, fille de cafetier, il promet de l’épouser, de reconnaître le petit et de quitter la ville. Le 8 octobre 1871, elle s’en va avec son petit : leurs corps sont retrouvés percés de coups de couteau le lendemain au milieu d’un champ, et sans qu’on ait volé ni ses bijoux ni son argent. |
Guillotiné le 31 juillet 1872 |
11 juin 1872 |
Montbrison Loire |
Jean Guillermet |
26 ans, tisseur. Après plusieurs tentatives, empoisonna mortellement Philippe Berger, le mari de sa maîtresse Antoinette, le 20 novembre 1871. Antoinette Berger, complice, fut condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 28 juillet 1872.
Bénéficie d’une remise de peine en 1899.
|
17 juin 1872 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Jean-Baptiste Courcol |
56 ans, cultivateur à Ecoust-Saint-Mein. Tua son épouse Flore Angélique Coupé, 51 ans, fileuse, dans son lit à coups de hache dans la nuit du 25 au 26 avril 1872 et épargna son fils Camille, 13 ans, qui dormait à côté. Ce dernier le dénonça. |
Guillotiné à Arras le 03 août 1872 |
27 juin 1872 |
Paris |
Etienne Sauvageot |
Incite, en compagnie de Doré, Bothrau et Meyer, condamnés à mort le 31 mai 1872, la foule à tuer, durant la Commune, rue Cambronne le 09 janvier 1871, les frères Jean-Baptiste et Constant André, anciens sergents de ville. Jean-Baptiste meurt à l’hôpital Necker l’après-midi du 10 février, Constant survit après de longs mois d’hospitalisation. |
Gracié le 21 août 1872. |
06 juillet 1872 |
Amiens Somme |
Théophile Cauchy |
22 ans, valet de charrue, tua à coups de marteau le 21 février 1872 à Bayonvilliers ses patrons, les Debros, vieux et impotents, ainsi que leur chien qui avait voulu les défendre. Son complice, Boitel, est condamné à 15 ans de travaux forcés. |
Guillotiné le 16 août 1872 |
17 juillet 1872 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Luigi Garbarino et Antonio Galetto |
Chefs de la « bande de la Taille ». Tuent le 15 mai 1871 à Mallemort M.Martin, gardien du pont de la Durance. Le 19 août 1871, près de la Bastidonne, poignardent un certain Oscar Loneux pour lui voler une montre, des vêtements, son portefeuille. Dans la nuit du 2 au 3 septembre 1871, massacrent (égorgement à coups de couteau) André Garnier, Véronique Garnier, leur fille Euphrasie, épouse Sube, et leur nièce Rosa Granier à la ferme de l’Eve, à Lurs (Basses-Alpes). Le 25 octobre 1871, entre le château d’Albertas et l’auberge de la Moumine, brisent la tête d’Elzéard Sautel, 44 ans, messager à Apt, pour le dévaliser. Enfin, le 4 novembre 1871, à Meyrargues, assassinent Marie Julien, veuve Lambot, 76 ans. Seulement, l’un de leurs complices, Jacques Ribetto a acheté les biens de la victime en viager et se trouve donc le suspect parfait. Arrêté, dénonce ses complices. Angèle Arèse est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. Francesco Bellora et Pasquale Montegazzo sont condamnés à vingt ans. Giuseppe Trinchieri à dix ans de réclusion. Giuseppe Montalbetti à cinq ans. |
Guillotinés le 01 octobre 1872 |
27 juillet 1872 |
Besançon Doubs |
Séraphin Racine |
38 ans, journalier, contrebandier. Tente de tuer à coups de pied, le 20 mai 1872 dans la forêt du Chanois, de tuer François-Xavier Euvrard, 55 ans, cultivateur à Orsans, pour lui voler son porte-monnaie contenant 50 francs, ainsi que son parapluie, sa casquette, ses chaussures, son couteau, sa pipe et son tabac. Son frère utérin et complice, François Groux, ne comparaît pas(???). |
Arrêt cassé le 08 août 1872, rejugé le 02 septembre à Lons-le-Saunier, condamné aux travaux forcés à perpétuité.
Décédé en Nouvelle-Calédonie le 16 décembre 1887.
|
29 octobre 1872 |
Paris |
Eugène Joly |
24 ans, dix-neuf condamnations préalables. Condamné en juin 1872 à perpétuité pour attaque nocturne à main armée et vol route de Bagnolet. Au dépôt de la Roquette, en attente de partir au bagne pour y purger sa peine, tenta de tuer le gardien Havener le 23 juin 1872 à coups de bâton ferré. |
Guillotiné le 18 décembre 1872 |
07 novembre 1872 |
Besançon Doubs |
Jean-Pierre Piégelin |
Contrebandier, déserteur. En compagnie de cinq autres contrebandiers, en franchissant la frontière franco-suisse à Etraches, dans la nuit du 26 au 27 juin 1872, tue à coups de couteau et de bâton le douanier Favre-Merceret et bât comme plâtre quatre autres douaniers. Ses complices écoperont de peines allant de dix-huit mois de prison à vingt ans de travaux forcés. |
Guillotiné le 06 janvier 1873 |
14 novembre 1872 |
Rennes Ille-et-Vilaine |
Marie Quiniou, épouse Boyeron |
41 ans. Mit le feu à la centrale de Rennes au matin du 16 juillet 1872. Déjà condamnée à cinq ans de prison pour faux en 1864, et à sept ans de prison pour vol en 1871. Condamnée aux travaux forcés à perpétuité pour l’incendie de la centrale de Vannes, commis le 07 juin 1871, ayant entraîné la mort d’une détenue, par les assises du Morbihan, arrêt cassé, puis par celles du Finistère. |
Graciée en janvier 1873. |
15 novembre 1872 |
Reims Marne |
Pierre Garel |
26 ans. Boucher. Le 12 août 1872 dans un champ de Reims, après avoir eu des relations sexuelles avec elle, tue la prostituée Sidonie Cauchy, l’assomme à coups de pierre, la décapite avec une serpette et l’éventre. |
Guillotiné le 10 janvier 1873. |
19 novembre 1872 |
Rennes Ille-et-Vilaine |
Christian Lemarchand |
32 ans, aide mécanicien sur bateau. Orphelin très jeune, le 13 janvier 1872 à Rennes, étrangla sa tante et bienfaitrice Angélique Pinel, institutrice, parce qu’elle refusait de lui donner de l’argent, pour lui voler deux obligations de l’Ouest et deux obligations de la Société immobilière. Sa précipitation à revendre les obligations dès février causa sa perte. |
Guillotiné le 14 janvier 1873. |
07 décembre 1872 |
Le Mans Sarthe |
Casimir Pavillon |
23 ans, domestique de ferme. Abat d’un coup de fusil en plein visage son maître, Aimable Bouton, le 23 octobre 1872 à René. Sa complice et maîtresse, Mme Bouton, 22 ans, femme de la victime, est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Pourvoi rejeté le 04 janvier 1873. Gracié fin janvier 1873.
Décédé à l’île Nou le 18 mars 1874.
|
10 décembre 1872 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Héloïse-Ambroisine Marillion, veuve Courbot |
42 ans, journalière. Fait assommer à coups de poings, puis étrangler son mari, Casimir Courbot, 45 ans, le 13 août 1872 à Lumbres, puis jette le corps dans la rivière, l’Aa. Avait déjà tenté d’empoisonner son époux au phosphore : le crime était prémédité depuis un an et demi. Ansel, amant et complice d’Héloïse, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Pourvoi rejeté le 17 janvier 1873. Graciée fin janvier 1873. |
21 décembre 1872 |
Lyon Rhône |
Claude Perret et Jean-Louis Vulliard |
39 ans, corroyeur et 41 ans, cocher, limonadier. Tuèrent dans la nuit du 27 au 28 mai 1872 à Monplaisir le vieux M.Patricot, commissionnaire à Vaise. Ils le plièrent en deux pour l’enfermer dans un sac et le jeter le long de la voix ferrée Lyon-Genève. Limonadier, Vulliard était en procès pour une affaire de détournement de gaz : Patricot, en tant que témoin, devait comparaître le matin-même au tribunal correctionnel, et en plus, Vulliard lui devait de l’argent. Un troisième complice, Nuet, fut condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné le 14 février 1873 |
23 janvier 1873 |
Bourg Ain |
Claude Rambau |
26 ans, cultivateur. Mit le feu à la maison des Bonnet, dans la nuit du 09 au 10 septembre 1872 au Plantay, entraînant la mort de Claude Veuillet, sept ans, berger des Bonnet. Mobile : vengeance, sous prétexte que M.Bonnet lui devait de l’argent et qu’il tardait à le rembourser. |
Gracié le 11 mars 1873.
Décédé à l’île Nou le 11 avril 1874.
|
07 février 1873 |
Troyes Aube |
Henri Athanase Genet |
57 ans, vigneron à Cussangy. Tue à coups de hache, dans la nuit du 31 décembre 1872 au 1er janvier 1873 sa femme Angélique Boucherat, 58 ans, et met le corps dans sa grange à laquelle il met le feu. Il voulait refaire sa vie avec une femme plus jeune. |
Gracié le 22 mars 1873.
Décédé à l’île Nou le 18 juin 1879.
|
12 février 1873 |
Laon Aisne |
Augustin Guyard |
PARRICIDE. 35 ans, vigneron. Assassina sa mère, Louise Catherine Sonnette, veuve Guyard, 56 ans, vigneronne, qu’il déteste, le 7 avril 1871 à Brasles, à coups de bâton ferré. Sa jeune nièce, Julie, témoin de la scène, le dénonça en octobre 1872. |
Guillotiné le 25 mars 1873. |
14 février 1873 |
Riom Puy-de-Dôme |
François Hébrard |
26 ans, journalier à Chirat. Sur la route de Montferrand, abattit de deux coups de fusil son voisin Marien Courson au soir du 10 janvier 1873 pour lui voler sa sacoche contenant 591 francs. Hébrard avait une dette de 20 francs à règler à Courson, et refusait de le faire. |
Guillotiné le 29 mars 1873. |
14 février 1873 |
Angers Maine-et-Loire |
François Gautier et Marie-Madeleine Hérissé, veuve Brière |
Gautier, 22 ans, cocher au château de M. de la Poèze à Broc. Pris en amitié par M.Auguste Bruère, cordonnier et facteur auxiliaire de Broc, il le remercia en devenant l’amant de sa femme, née Marie-Madeleine Hérissé, 26 ans. Informé par lettre anonyme de son cocufiage, Bruère interdit à Gautier de remettre les pieds chez lui, et qu’il ne pardonnerait cette tromperie que s’il quittait le pays. Les amants décidèrent de tuer l’époux gênant. A cinq reprises, les tentatives de guet-apens échouèrent. La sixième, le 23 septembre 1872, réussit : en rentrant de chez son père, sur la route de Chalounes à Broc, Bruère fut tué de cinq balles de revolver et six coups de couteau de boucher. |
Gautier est guillotiné le 15 avril 1873, et la veuve Brière est graciée. |
20 février 1873 |
Melun Seine-et-Marne |
Jean-Napoléon Sévin |
PARRICIDE, 20 ans, manouvrier. Le 25 décembre 1872, à Villiers-sous-Grez, tente de tuer son père Jean Sévin en lui tirant un coup de fusil dans la tête, puis en le frappant à coups de crosse de fusil et de serpe. |
Guillotiné le 09 avril 1873 |
01 mars 1873 |
Lyon Rhône |
Antoine Vachot |
21 ans, commensal à Belleville. Le 19 décembre 1872, assassine à coups de canne le tailleur Léonard Vitte, au hameau de Bussy, commune de Saint-Georges-de-Reucins pour le voler. Une pipe en bois oubliée sur la table le trahit. |
Guillotiné le 24 avril 1873. |
08 mars 1873 |
Nantes Loire-Inférieure |
Ignatio Yturmendi |
24 ans. Poignarde à seize reprises le commandant carliste José Asla à Nantes le 21 décembre 1873 avec la complicité de San Vicente Lauriano et de Salvador Bilbao. Ses compagnons sont respectivement condamnés à perpétuité et à dix ans de travaux forcés. |
Guillotiné le 19 avril 1873. |
02 avril 1873 |
Amiens Somme |
Chrysostome-Gédéon Pecquet |
42 ans, journalier. Met le feu à une maison de Rambures le 1er mars 1872. Tente de tuer son parent Aristide Pecquet le 29 décembre 1872 à Rambures. Acquitté pour ce dernier point, condamné à mort pour l’accusation d’incendie volontaire. |
Gracié le 23 mai 1873, peine commuée en 20 ans de travaux forcés.
Décédé à Bourail le 01 mars 1883.
|
10 avril 1873 |
Chalon-sur-Saône Saône-et-Loire |
Philippe Rissler |
52 ans, marchand ambulant. Cambriole les époux Poulin, aubergistes à Sancé, dans la nuit du 11 au 12 novembre 1872 pour voler quatre porte-monnaie. Surpris par les époux, les abat à coups de revolver avant d’être maîtrisé, assommé à coups de sabot par les grands fils du couple. Son complice Gurtner parvient à fuir, mais est arrêté dès le lendemain. Au premier jour du procès, Rissler tente de se suicider en se coupant le bras avec un couteau, mais il est désarmé à temps. Rissler déjà condamné à 20 ans de travaux forcés pour vol, Gurtner a déjà connu plusieurs condamnations pour vol en Suisse. Ce dernier n’est « que » condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné le 27 mai 1873. |
15 avril 1873 |
Paris |
Antoine Couturier |
60 ans, ancien employé des Pompes Funèbres, marchand de vin boulevard de Vaugirard. En état d’ébriété, tua sa femme d’un coup de hache le 11 décembre 1872 parce qu’elle avait osé lui répondre. |
Guillotiné le 24 mai 1873. |
24 avril 1873 |
Saint-Mihiel Meuse |
Jules-Nicolas Marc |
20 ans, domestique à Nubécourt. Incendies volontaires de deux maisons et d’une grange le 29 septembre 1872, de deux maisons et de deux granges le 05 janvier 1873 et d’une grange le 02 février. Suspecté dans le cadre de trois autres incendies commis le 22 novembre 1870, le 06 décembre 1870, et le 2 janvier 1873 : au total, dix-sept maisons parties en cendres. |
Gracié le 03 juin 1873.
Décédé à Bourail le 14 mai 1917.
|
30 avril 1873 |
Versailles Seine-et-Oise |
Jean-Louis Grumet |
39 ans, charretier. Ivrogne, furieux qu’on ne lui fasse plus crédit, tenta de tuer Mme Guillaume, débitante à Livry le 06 mars 1873, en lui donnant un coup de couteau puis en l’étranglant. |
Gracié le 14 juin 1873. |
01 mai 1873 |
Versailles Seine-et-Oise |
Gustave Eugène Lafond |
20 ans, ouvrier pâtissier. Tue son collègue mitron Auguste Vernier de trois coups de hachoir à viande, et met le feu à son lit le 22 janvier 1873 à Versailles. Mobile : les deux hommes étaient amoureux de la jeune Blanche Valtat, bonne chez le pâtissier Brefort. |
Gracié le 14 juin 1873. |
09 mai 1873 |
Caen Calvados |
Joséphine Crespin |
31 ans. Supprima les enfants nés viables de ses deux grossesses naturelles au printemps 1870 et dans la nuit du 2 au 3 janvier 1873 à Fresné-la-Mère. Sa mère, Anne-Catherine Souloy, épouse Crespin, est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Graciée le 19 juin 1873, libérée en 1891. |
17 mai 1873 |
Laon Aisne |
Jean-Baptiste Ferrari |
25 ans. Dans la nuit du 14 au 15 novembre 1871, assassine à coups de masse les époux Demeiller, aubergistes à Landouzy-la-Ville. La petite Marie Rousselle, 8 ans, fille d’une de ses complices et présente lors du double crime, les trahira le 24 février 1872. Ses complices Pierrot et Marloi sont condamnés à perpétuité, et Valpoël à 15 ans de travaux forcés. |
Guillotiné le 26 juillet 1873 |
04 juin 1873 |
Lyon Rhône |
Jules-Joseph Seringer |
PARRICIDE. 27 ans, marin. Dans la nuit du 28 au 29 janvier 1873, au 20, rue Meunier à Villeurbanne, tua à coups de couteau sa mère Hortense Posty, son beau-père Louis Guérin, 68 ans, ancien receveur de navigation, et sa demi-soeur Esther, 21 ans. |
Guillotiné le 05 août 1873. |
15 juin 1873 |
Rouen Seine-Inférieure |
Adolphe-Romain Neveu |
38 ans, contremaître à l’usine de coton Mottet, à Rouen, 35 ans. Le 22 novembre 1872, entre Canteleu et Rouen, défigure et fracasse le crâne du jeune Delphin Luce, 10 ans, et tente d’assassiner de la même manière Justine BOulard, 20 ans, tous deux ouvriers dans la même usine. Il s’enfuit avant de pouvoir violer Justine, qui devait se marier trois jours plus tard et qui n’avait jamais accepté d’être sienne. |
Gracié le 02 août 1873.
Décédé à l’île Nou le 27 septembre 1917.
|
18 juin 1873 |
Agen Lot-et-Garonne |
Jean « Johannes » Mano |
31 ans, facteur. Ne supportant plus de vivre sous le même toit que ses beaux-parents, tue à coups de pic le 10 avril 1872 au Barp (Gironde) son beau-père Arnaud Mano, sa belle-mère, sa propre épouse, Jeanne, ainsi que leurs deux filles, Marie, 5 ans, et Maria, onze mois, laissant les petits garçons en vie (Bernardin, 7 ans et ?). Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Bordeaux le 15 mars 1873, arrêt cassé le 17 avril 1873. |
Exécution prévue au Barp. Gracié le 14 août 1873.
Décédé à l’île Nou le 30 septembre 1902.
|
18 juin 1873 |
Paris |
François Jumeau |
25 ans, enfermé en maison de correction à Mettray jusqu’en 1869. Se rend le 08 avril 1873 chez M.Hartart, un ancien gardien de Mettray, qui comptait lui faire une lettre pour assurer les autorités de la volonté de réinsertion de Jumeau. Ce dernier, trouvant M.Hartart seule, tente de l’assassiner pour la voler. Un complice demeure en fuite. |
Gracié le 02 août 1873.
Décédé au Camp Est le 30 décembre 1920.
|
19 juin 1873 |
Montbrison Loire |
Charles Houbre |
29 ans, originaire de Nancy. Libéré de prison pour vol, sans le sou, sans travail (personne ne voulant embaucher un voleur), assassine à coups de couteau dans la nuit du 22 au 23 février 1873 au bois d’Avaize, à Rive-de-Gier, le nommé Jean Laurent pour lui dérober son livret d’ouvrier. |
Guillotiné le 06 août 1873 |
15 juillet 1873 |
Périgueux Dordogne |
Martial Lardy |
21 ans, tailleur. Tue à coups de lime et de pioche, le 17 avril 1873 à Salles, Marie Gladine, épouse Calvet, meunière, alors qu’il la cambriole et dérobe 27 francs. Auteur de plusieurs vols supplémentaires. |
Gracié le 29 août 1873.
Décédé le 02 mars 1883.
|
16 juillet 1873 |
Bourg Ain |
Jean Thomas |
Cultivateur à Reyrieux. Tua à coups de maillet sa femme (secondes noces pour chacun), Benoîte Dufour, le 7 mai 1873, à Reyrieux, et tenta de faire croire à un cambriolage ayant mal tourné. Il espérait ainsi récupérer l’intégralité des biens obtenus par le mariage… tandis que Benoîte, lassée de sa violence, songeait à divorcer. |
Gracié le 28 août 1873. |
06 août 1873 |
Vesoul Haute-Saône |
Nicolas Simmonet |
28 ans, tourneur, repris de justice, tua à Leffond le 19 mai 1898 Françoise Talnet, veuve Simonnet, 80 ans, en lui fracturant le crâne et en l’étranglant pour la voler. Condamné le 24 avril 1873 à perpétuité à Orléans pour avoir tué, à Châteaudun, un vieil homme qui avait eu le tort de l’embaucher comme domestique. |
Gracié le 20 septembre 1873.
Condamné à mort en Guyane, guillotiné à Cayenne le 21 octobre 1876.
|
08 août 1873 |
Douai Nord |
Ernest Edmond Mignot |
24 ans, ferblantier. Condamné à vingt ans de prison pour incendies volontaires le 13 février 1873, poignarde d’un coup de tiers-point dans le bas-ventre un co-détenu, Louis Dufresne, 38 ans, le 17 mai 1873, dans la maison centrale de Loos-les-Lille, parce que ce dernier lui aurait volé son gobelet. |
Exécution prévue dans la cour de la centrale de Loos. Gracié le 04 octobre 1873.
Décédé à l’île Nou le 18 février 1876.
|
19 août 1873 |
Carcassonne Aude |
Antonin Pradal |
30 ans, commis boucher. A Port-la-Nouvelle, tua et décapita sa nièce Marguerite, 4 ans, à coups de couteau de boucher le 13 mai 1873, pour se venger de son frère qui venait le licencier pour vol. |
Guillotiné le 15 octobre 1873. |
28 août 1873 |
Chartres Eure-et-Loir |
Jean-Pierre Hulans |
34 ans, voiturier, repris de justice. Assassine d’un coup de bâton le 24 juin 1873 sur le bord d’une route à La Fringale M. Gallou pour lui voler sa montre et environ 30 francs. |
Guillotiné le 11 octobre 1873 à Châteaudun. |
11 octobre 1873 |
Saint-Brieuc Côtes-du-Nord |
François Zepp |
33 ans, Hercule de foire, tua le 08 août 1873 à Saint-Julien sa compagne, Anna Kloksès, épouse Landauer, de vingt-neuf coups de couteau (crime commis exactement sur la route de Binic à Saint-Brieuc). |
Gracié le 19 novembre 1873.
Décédé le 17 juin 1882.
|
23 octobre 1873 |
Orléans Loiret |
Louis Henri « Camille » Rouard |
20 ans, journalier. Déjà condamné à trois ans de prison en 1870 pour vols. Le 29 juin 1873, à Oussoy, rencontre Marie-Louise Denis, 16 ans, au bal. Face à ses réticences, il l’enlève, la conduit dans un champ de blé pour tenter de la violer avant de renoncer et de la défigurer et de la décapiter à coups de couteau. |
Gracié le 03 décembre 1873.
Décédé le 01 janvier 1914.
|
31 octobre 1873 |
Moulins Allier |
Blaise Rondepierre |
30 ans, cultivateur à Saint-Gérand-le-Puy. A Boucé, tue à coups de hache dans la nuit du 17 au 18 février 1872 les époux séxagénaires Crozat pour les voler. Le 15 juin 1873, à Saint-Gérand, il abat Gilberte Rambert, une septuagénaire, d’une cartouche en plein visage. |
Guillotiné à Varennes-sur-Allier le 11 décembre 1873. |
15 novembre 1873 |
Douai Nord |
Louis-Joseph « Deux-Têtes » Afchain |
50 ans, tisseur, contrebandier. Le 03 août 1873, au hameau de la Haie-Manneresse, commune de Saint-Souplet, abat d’un coup de fusil Pierre Joseph Carlier, 31 ans, fabricant de tissus. En froid avec un voisin nommé Deprez, qui lui devait trois francs et ne cessait de repousser l’échéance du paiement, avait pris Carlier pour son débiteur et l’avait abattu sans sommation. |
Gracié le 31 décembre 1873.
Décédé le 04 janvier 1887.
|
30 novembre 1873 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Auguste Daronat |
22 ans, voleur, déserteur du 4e régiment d’infanterie de marine. Assassina le 04 juin 1873, entre Cujes et Aubagne, au lieu dit « La Roche-Taillée », M.Jullien, charretier d’Aubagne. |
Exécution prévue à Marseille. Gracié le 22 janvier 1874. |
06 décembre 1873 |
Tulle Corrèze |
Pierre Taurisson |
39 ans, cultivateur. Le 28 juillet 1873, sortant de la prison centrale d’Eysses où il vient de purger cinq ans pour vol, à quatre kilomètres de Cahors, il égorge, éventre et viole la petite Marie Sastres, 9 ans, et vole son parapluie et ses bottines. Le 11 août, à Noailles, volant un sac de blé chez le fermier Serres, il est surpris par la petite Marguerite Conche, bergère de dix ans, qui menace de le dénoncer. Il l’égorge et l’éventre de six coups de couteau. |
Guillotiné le 15 janvier 1874. |
07 janvier 1874 |
Amiens Somme |
Oscar Désiré Choart |
26 ans, mécanicien. Abat à coups de revolver le 13 novembre 1873 à Corbie son beau-frère Louis Lefèvre, et tente d’abattre son épouse Elvire, au sortir d’un rendez-vous à Amiens pour planifier leur divorce. |
Gracié le 04 février 1874. |
24 janvier 1874 |
Paris |
Pierre Moignon |
31 ans. Condamné le 26 septembre 1860 à six ans de travaux forcés pour vol, peine purgée en Guyane. Tue d’une balle dans la tête sa soeur, Antoinette Jaffeux, marchande de futailles au 22, rue de Soulage, à Bercy, sous prétexte que, femme volage, elle refusait d’avoir des rapports avec lui ! |
Gracié le 24 février 1874. |
04 février 1874 |
Caen Calvados |
Rosalie Gautier, épouse Grandière |
35 ans, domestique. Accouche d’un troisième enfant, un garçon, le 26 décembre 1873 à Sainte-Marie-aux-Anglais, et l’étouffe immédiatement. |
Graciée le 20 mars 1874. |
09 février 1874 |
Pau Basses-Pyrénées |
Augustino Balbino Banuelos et Damian Carillo-Gestal |
32 ans, cordonnier, 47 ans, sans profession, Espagnols. Assassinèrent Frédéric Rausch à coups de couteau dans la tête, le 20 octobre 1872 sur les allées marines de Bayonne, pour le voler. Les fils Banuelos, Pedro et Augustino, complices, sont condamnés à vingt ans de travaux forcés et dix ans de réclusion. |
Banuelos est grâcié, Carillo est guillotiné à Bayonne le 08 avril 1874. |
27 février 1874 |
Poitiers Vienne |
Jean Marsault |
63 ans, cultivateur à Frontenay. Ayant cédé à son fils et à sa bru ses biens en viager, le fermier est pris d’une hargne à leur encontre. Le 18 octobre 1873, à la suite d’une dispute, abat d’un coup de fusil sa belle-fille Marie alors qu’elle cherche à se réfugier chez ses voisins et cousins, les Guillon. Louis Guillon, touché en pleine poitrine, agonisera une semaine durant. Marsault va ensuite dans le champ de son fils et tombe sur le père de sa bru, Pierre Rondeau, en train de labourer. Il le blesse sans le tuer. Marsault est arrêté alors qu’il demande à une ferme voisine de la poudre et des munitions pour son arme. |
Guillotiné le 10 avril 1874. |
04 mars 1874 |
Toulouse Haute-Garonne |
Pierre Lasserre et Philippe Le Vaineur |
28 ans, domestique et 42 ans, charpentier. Tuèrent d’un coup de hachette dans la tête, le 16 octobre 1873, Adolphe Fouant, baron de la Tombelle, 55 ans, patron de Le Vaineur, dans son manoir d’Ampouillac, à Cintegabelle, et incendièrent le château. Un mètre de menuisier, appartenant à Lasserre, mit la police sur la piste. |
Guillotinés le 21 avril 1874. |
16 avril 1874 |
Laval Mayenne |
René Houdaylier |
76 ans. Tua sa femme, Jacquine Bodin, à Château-Gontier le 29 décembre 1873, puis fait subir le même sort, à coups de poignard dans le ventre et l’aine à M.Piron, commerçant dans la même ville, qu’il accusait à tort être à l’origine de la ruine de son commerce de blés. Alla ensuite frapper d’un coup de couteau à la cuisse Mme Gaudin, qu’il accusa de lui avoir dérobé 30 francs, puis tenta de se suicider en se pendant chez lui. |
Exécution prévue à Château-Gontier. Gracié le 28 mai 1874. |
16 mai 1874 |
Toulouse Haute-Garonne |
Antoine Césériat |
40 ans, terrassier sur la ligne ferroviaire Toulouse-Auch. Tue à coups de bâton ferré Joseph Baillet, 56 ans, marchand-colporteur, et Marie Coste, épouse Battier, 46 ans, le 08 décembre 1873 à leur domicile de Pibrac pour les voler, et incendie leur maison pour dissimuler son crime. |
Guillotiné à Pibrac le 30 juin 1874. |
01 juin 1874 |
Riom Puy-de-Dôme |
Charles Chassagnette |
38 ans, cultivateur. Fracasse à coups de pierre le crâne de Joseph Berthon, 65 ans, cultivateur, dans la nuit du 18 au 19 avril 1874 entre les Marmetoux et Charensat pour lui voler 43 francs. |
Exécution prévue à Saint-Gervais. Gracié le 30 juin 1874.
Décédé à l’île Nou le 23 mai 1875.
|
10 juillet 1874 |
Saint-Brieuc Côtes-du-Nord |
Euphrosine Bogard, épouse Bourgeon |
23 ans. Empoisonna son mari en lui faisant avaler du cidre et du potage mêlés de phosphore à trois reprises. Euphrosine Guillermo, épouse Le Gall, sa mère, est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Graciée le 19 août 1874. |
25 juillet 1874 |
Chaumont Haute-Marne |
François Lièvre |
28 ans, mineur. Assassine dans la nuit du 19 au 20 avril 1874 à Thomance-les-Joinville Mme veuve Hanin, une vieille rentière, pour la voler, et consomme du kirsch à côté du cadavre, oubliant son propre tire-bouchon sur les lieux du crime. |
Gracié le 04 septembre 1874.
Décédé à l’île Nou le 23 avril 1901.
|
07 août 1874 |
Vesoul Haute-Saône |
Jean-François Poisse |
Ouvrier mineur. Le 1er juillet 1874, dans les bois de la Vendue, abat d’un coup de fusil en pleine poitrine M.Lambert, facteur de Valay, pour lui voler son portefeuille. |
Guillotiné le 15 septembre 1874. |
12 août 1874 |
Douai Nord |
Louis Cuvelier |
27 ans, sans profession. Tue à Annoeulin dans la nuit du 03 au 04 juillet 1874 François Maille, 68 ans, en l’étranglant pour lui voler 528 francs, puis met le feu à sa ferme. |
Gracié le 26 septembre 1874.
Décédé à l’Ile Nou le 21 juillet 1875.
|
18 août 1874 |
Carcassonne Aude |
Antonio Carrera |
20 ans, cantonnier. Tue le 28 avril 1874 à Conhilac son compatriote Villars à coups de maillet puis en l’égorgeant pour lui voler les économies qu’il avait eu le tort de lui montrer, soit à peine plus de 40 francs. Son complice Espiès, 19 ans, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 26 septembre 1874.
S’évade de l’île Nou le 25 juillet 1898.
|
24 août 1874 |
Nîmes Gard |
Joseph Mariani et Léopold Marie « Lafleur » Reguidel |
24 ans, marin, et 30 ans, charpentier. Le 27 juillet 1874, tuèrent de deux coups de tranchet un co-détenu, François-Joseph Becquart, employé comptable au greffe de la maison centrale de Nîmes car Becquart aurait colporté des rumeurs d’homosexualité sur Mariani. Un troisième complice, Joseph Guien, 18 ans, maçon, est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Reguidel grâcié le 30 septembre 1874, Mariani guillotiné le 03 octobre 1874.
Reguidel décédé à l’île Nou le 06 juin 1888.
|
27 août 1874 |
Chartres Eure-et-Loir |
Sylvain-Louis Poirier |
31 ans, journalier. Au soir du 30 octobre 1871, au Gault (Loir-et-Cher), il tue à coups de hache la veuve Lecomte et sa voisine, Mme Riolet. Le 8 janvier 1874, dans une auberge de Brou, il tue à coups de bûche la tenancière, Mme Bézard, 69 ans. Le 25 mai 1874, à la Bazoche-Gouët, il tue à coups de marteau la fille de ses voisins, Rose Travers, 14 ans, et blesse grièvement le frère aîné, Désiré Travers, 16 ans, l’handicapant à vie. |
Guillotiné le 28 septembre 1874. |
02 septembre 1874 |
Mende Lozère |
Rose Boulet et Marie-Rose Bringer, veuve Boulet |
22 et 64 ans, fille et mère, prostituées (la mère étant la proxénète de sa fille). Enceinte d’un client, Rose accouche, le 19 mai 1874 à Mende, d’une fillette. Sa mère baptise elle-même l’enfant avant de l’étouffer en lui comprimant la poitrine. Le 22 mai, le petit corps est débité en morceaux par la grand-mère, qui va jeter les restes dans le Lot. |
Graciées le 12 octobre 1874. |
05 septembre 1874 |
Chalon-sur-Saône Saône-et-Loire |
André Goulfert |
43 ans, manoeuvre, cinq condamnations préalables. A Palinges, dans la nuit du 17 au 18 décembre 1873, étrangle le charretier Pierre Lécuelle et lui vole ses 600 francs d’économies. Arrêté à Alger où il s’était réfugié. |
Guillotiné le 20 octobre 1874. |
10 septembre 1874 |
Paris |
Pierre Moreau |
32 ans, herboriste à Saint-Denis, empoisonna ses deux épouses, Félicité-Hortense Aubry, décédée le 18 août 1873 et Adélaïde-Louise Lagneau, défunte le 28 mai 1874. |
Guillotiné le 13 octobre 1874. |
12 septembre 1874 |
Paris |
Charles Boudas |
49 ans, tailleur de pierres, assomme d’un coup de marteau le brocanteur Antoine Faath rue Audran à Paris le 02 décembre 1873, puis l’égorge d’un coup de rasoir pour lui voler 1.500 francs. |
Guillotiné le 13 octobre 1874. |
22 octobre 1874 |
Saint-Brieuc Côtes-du-Nord |
Eugène Victor |
36 ans, ouvrier agricole. Etrangle et viole Virginie Le Saulnier, 17 ans, fille de sa patronne Françoise Quinio, veuve Le Saulnier, à Trégueux le 13 juillet 1874. |
Gracié le 12 décembre 1874.
Décédé à l’Ile Nou le 26 mai 1876.
|
31 octobre 1874 |
Moulins Allier |
Joseph Caillot |
44 ans, Le 04 avril 1874, rue des Pêcheurs, à Moulins, tua sa femme et sa belle-soeur, Françoise Dunand, avec une hachette, parce que les deux femmes refusaient de leur donner leur argent pour qu’il aille le dépenser au café. |
Guillotiné le 14 décembre 1874. |
21 novembre 1874 |
Nîmes Gard |
« François Terrier » |
Assassine en l’assommant à coups de pierre Henri Fournier, colporteur, près d’Aigues-Mortes en mai 1874. Ne donnera jamais sa véritable identité. |
Guillotiné le 02 février 1875. |
28 novembre 1874 |
Lyon Rhône |
Pierre Montant |
55 ans, cultivateur. Tue, le 14 septembre 1874 à Ampuis, son frère Jean Montant, sa belle-soeur, Claudine Ducros, et sa nièce Marie, 8 ans, en les assommant d’un coup de hachette avant de les égorger d’un coup de couteau, pour une question d’héritage non équitablement partagé. |
Gracié le 19 janvier 1875.
Décédé à l’île Nou le 07 janvier 1876.
|
28 novembre 1874 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Pietro Stefanini |
27 ans, journalier, Italien. Tua de deux coups de couteau, le 08 juillet 1874 à Marseille, rue du Grand-Chemin-de-Toulon, Jeanne Pongini, 17 ans, qui avait été sa fiancée mais avait rompu en juin en apprenant que le jeune homme était atteint d’une maladie vénérienne. |
Gracié le 19 janvier 1875.
Rapatrié en 1903.
|
03 décembre 1874 |
Versailles Seine-et-Oise |
Julien Michel Broux |
25 ans, charretier. Détenu à la centrale de Poissy pour vagabondage et outrage à magistrats, tente d’assassiner le gardien Hamelin, le 15 octobre 1874, d’un coup de barre de fer. Mobile : la vie à Poissy lui était insupportable, et il était certain qu’en commettant un crime de sang, il serait envoyé en Nouvelle-Calédonie ! |
Gracié le 15 janvier 1875.
Etranglé à l’anse Vata le 11 novembre 1876.
|
07 décembre 1874 |
Troyes Aube |
Henri-Guillaume Leboeuf |
60 ans. Abat de deux balles de pistolet dans la poitrine, le 19 octobre 1874, le docteur Guichard, médecin à Troyes. Le praticien avait fait une expertise médicale de Leboeuf en 1866, lors de son divorce – sa femme, battue, n’en pouvait plus -, rapport qui concluait à un alcoolisme important, doublé d’un tempérament violent, tout en demeurant responsable de ses actes, d’où une condamnation à quinze jours de prison pour violence sur son épouse. |
Gracié le 19 janvier 1875. |
23 février 1875 |
Douai Nord |
Léon Ruffin |
Dans l’après-midi du 4 décembre 1874, au 9, rue Saint-Georges à Cambrai, étrangle avec une corde Lucie Seillier, épouse Démaretz, septuagénaire, pour la voler. L’assassin, aperçu par la servante du curé voisin en train d’entrer dans la maison, est retrouvé dans le grenier, caché dans une caisse. |
Guillotiné à Cambrai le 15 avril 1875. |
25 février 1875 |
Paris |
Pierre Bacquet |
40 ans. Egorge à coups de couteau un marchand, M.Roscher, 61 ans, rue Hauteville le 29 décembre 1874, pour le voler. Libéré la veille de huit mois de prison pour vol. |
Guillotiné le 31 mars 1875. |
04 mars 1875 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Joseph Frédéric Baud |
19 ans, livreur chez un marchand de vins. Tua le 25 décembre 1874 sa vieille tante Germaine Turcat, rue Jaubert à Marseille, de treize coups de hachoir, pour lui voler 3 francs 75 et une poule. |
Gracié le 12 avril 1875.
Evadé le 05 février 1887.
|
06 mars 1875 |
Epinal Vosges |
Nicolas Labanvoye |
61 ans, braconnier. Le 30 janvier 1875 à Moriville, assassine d’une balle derrière l’oreille la vieille Mme Prévôt, marchande de vins, pour voler 7 francs. |
Arrêt cassé le 01 avril 1875. |
19 mars 1875 |
Chartres Eure-et-Loir |
Marie-Françoise Fillon, épouse Bigot |
27 ans, met le feu à sa maison de Sancheville le 14 octobre 1874. Ses filles, Augustine, âgée de 3 ans, et Joséphine, 4 mois, meurent dans le sinistre. |
Graciée le 27 avril 1875. |
08 avril 1875 |
Quimper Finistère |
Marie-Jeanne Bodéré, veuve Bodéré |
24 ans. Le 2 octobre 1874, à Penmarc’h, empoisonne son mari Bertrand Bodéré, son cousin, au sulfate de cuivre, mêlé dans du vin et dans un gâteau, avant de le battre à mort avec la complicité de son autre cousin Jean Le Goff, 19 ans, qui était aussi son amant. Le Goff est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Graciée le 25 mai 1875. |
24 avril 1875 |
Bourges Cher |
Marie Bouriant, épouse Pierre |
35 ans. Tua à Ainay-le-Vieil, entre 1864 et 1874, les cinq derniers enfants qu’elle avait eu avec son mari François Pierre, maréchal-ferrant, qu’elle avait fini par détester, en les assommant à coups de poing ou en les étouffant. Se fit également avorter deux fois. |
Graciée le 16 juin 1875. |
30 avril 1875 |
Paris |
Paul Thauvin, Blaise Georges et Adolphe Maillot |
18 ans, relieur, 31 ans, vernisseur et 44 ans, plombier-zingueur, membres d’une bande de voleurs. Assassinent, dans la nuit du 1er au 02 octobre 1874, au 242, rue de Vaugirard, la veuve Rougier, rentière, 67 ans, en l’étranglant avec un mouchoir, puis volent de l’argenterie, 50 francs en pièces d’or, et quelques bijoux, notamment les boucles d’oreilles de la victime. Douze autres complices comparaissent, condamnés à des peines allant de la perpétuité à quatre ans de réclusion. |
Graciés le 16 juin 1875.
Thauvin décédé à l’île Nou le 19 août 1881, Georges décédé à Nouméa le 01 décembre 1927 et Maillot ?
|
04 mai 1875 |
Draguignan Var |
François Faye |
69 ans, cultivateur. Abat d’un coup de fusil dans la poitrine, le 13 février 1875 à Draguignan, l’aubergiste Chautard. Six mois plus tôt, suite à une faillite, les biens de Faye avaient été vendus aux enchères, et Chautard s’était porté acquéreur de certains d’entre eux, notamment une oliveraie. |
Arrêt cassé le 05 juin 1875 Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité à Aix le 09 juillet 1875. |
08 mai 1875 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Nicolas Labanvoye |
61 ans, braconnier. Le 30 janvier 1875 à Moriville, assassine d’une balle derrière l’oreille la vieille Mme Prévôt, marchande de vins, pour voler 7 francs. |
Guillotiné à Epinal le 22 juin 1875. |
12 mai 1875 |
Rouen Seine-Inférieure |
Achille Jodon |
22 ans, caporal fourrier au 87e régiment de ligne, tue le caissier Florence au Havre le 30 novembre 1874 de quatre balles de revolver tirées à bout portant, dont deux dans la tête, pour fracturer le coffre de son patron, agent de change, et voler 8.000 francs. |
Arrêt cassé le 11 juin 1875. |
14 mai 1875 |
Blois Loir-et-Cher |
Louis Mulot |
35 ans, épicier. Abat de deux coups de fusil dans la poitrine, le 28 juin 1874 à Thoury, le cultivateur Elie Gitton, pour lui voler le contenu de son porte-feuille. Egalement faussaire, auteur de faux en écriture privée, et issu d’une famille de repris de justice (père condamné pour vols, une soeur condamnée à quinze ans de travaux forcés pour assassinat). |
Gracié le 23 juin 1875.
Décédé le 29 avril 1904.
|
19 mai 1875 |
Toulouse Haute-Garonne |
François Rieubernet |
Tentative d’assassinat de Mr Bordes à Bruguières le 13 novembre 1874, tue Eugène Sins et blesse gravement la Veuve Sins à Aucamville le 01 février 1875. |
Guillotiné le 13 juillet 1875. |
20 mai 1875 |
Nîmes Gard |
Francisco Sancho y Carreta |
33 ans. A Beaucaire en décembre 1874, tenta de tuer en la poignardant sa belle-soeur, Mme Marie Sancho, avec la complicité de Joseph Vaqué, pour la voler. Marie, enceinte de plusieurs mois, perdit son enfant dans l’attaque. |
Guillotiné le 10 juillet 1875 à Beaucaire. |
22 mai 1875 |
Nîmes Gard |
Ernest Alexandre Dubois |
27 ans, marin. Condamné aux travaux forcés à perpétuité le 18 août 1874 à Nîmes pour le meurtre d’un co-détenu, Rabary. Tenta de tuer par la suite le gardien Anglade le 27 février 1875 en le frappant avec son propre boulet. |
Gracié le 06 juillet 1875.
Décédé à Thio le 28 novembre 1891.
|
31 mai 1875 |
Bastia Corse |
Ange Casanova |
Tint le maquis pendant douze ans. Arrêté dans la nuit du 29 au 30 mars 1875 à Bastia alors qu’il embarque sur un bateau à destination de Livourne. |
AURAIT ETE SEULEMENT CONDAMNE A 20 ANS DE TF, INFORMATION A VERIFIER. |
18 juin 1875 |
Bordeaux Gironde |
Jean Fradon |
PARRICIDE. 37 ans, cultivateur à Cubnezais. Avait tenté d’abattre sa mère à 16 ans. Tua à coups de fusil sa femme, qu’il martyrisait depuis des années, et tenta de tuer sa mère le 9 mars 1875. |
Guillotiné le 02 août 1875. |
08 juillet 1875 |
Amiens Somme |
Charles Pacifique Darras |
57 ans, journalier. Tua à coups de serpe dans la nuit du 6 au 7 avril 1875 à Frettemeule Victor Joly, 76 ans, cantonnier, pour trouver des économies… qui n’existent pas ! |
Gracié le 18 août 1875.
Décédé à l’île Nou le 28 mai 1876.
|
29 juillet 1875 |
Evreux Eure |
Achille Jodon |
22 ans, caporal fourrier au 87e régiment de ligne, tue le caissier Florence au Havre le 30 novembre 1874 de quatre balles de revolver tirées à bout portant, dont deux dans la tête, pour fracturer le coffre de son patron agent de change et voler 8.000 francs. |
Fusillé le 07 septembre 1875 à Evreux. |
06 août 1875 |
Bordeaux Gironde |
Jean Adrien Duverneuil |
45 ans, tailleur sur verre. Locataire pénible, sommé de se calmer par ses propriétaires, les époux Sicot, les frappe à coups de canne-épée le 9 juillet 1875 à La Bastide. Louise Sicot, 33 ans, touchée au coeur, ne survit pas. Jacques Sicot survit, ainsi qu’un voisin, Pierre Rives, venu à leur secours. |
Gracié le 09 septembre 1875.
Décédé à l’île Nou le 22 mai 1887.
|
06 août 1875 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
François Chaussy |
45 ans, berger à Briey. Satyre assassin de Jean-François Pierson, 7 ans, fils de fermier à Lantéfontaine-Immonville, le 24 mai 1875. |
Arrêt cassé le 26 août 1875. |
19 août 1875 |
Toulouse Haute-Garonne |
François Vidal |
65 ans, cloutier. Tente de tuer dans son sommeil son fils Honoré, 34 ans, à coups de marteau le 8 juillet 1875 à Toulouse. |
Gracié le 29 septembre 1875. |
22 août 1875 |
Toulouse Haute-Garonne |
François Bergès |
37 ans, forain, homme à tout faire. Victime d’une crise de paranoïa, abat à coups de fusil Bernard Naudy, Raymon Lasbax, cantonniers, Antoine Caussinus, propiétaire foncier, et blesse l’épicier Raymond Vergnes le 24 octobre 1874 au quartier Bonhoure, à Toulouse. |
Gracié le 29 septembre 1875. |
20 octobre 1875 |
Draguignan Var |
Jean-Honoré Allongue |
39 ans. Le 11 avril 1875, à Saint-Paul-en-Forêt, assassine à coups de hache la veuve Geneviève Lantoin, son ancienne patronne. Le 19 avril, mutile et tente d’assassiner Benoît Lantoin, le fils aveugle de sa victime, qu’il avait hypocritement hébergé chez lui. Après son arrestation, on attribue à Allongue deux crimes supplémentaires. Il y a d’abord la mort de son beau-père, le fossoyeur François Bianqui, le 21 novembre 1871. Ensuite, le 15 juin 1873, il jette sa propre fille Françoise, 5 ans, dans le puits en l’absence de son épouse. L’enfant survécut, mais on ne prêta pas foi à ses accusations. |
Guillotiné le 09 décembre 1875. |
21 octobre 1875 |
Saint-Mihiel Meuse |
François Chaussy |
45 ans, berger à Briey. Satyre assassin de Jean-François Pierson, 7 ans, fils de fermier à Lantéfontaine-Immonville, le 24 mai 1875. Déjà condamné à mort en première instance à Nancy, arrêt cassé. |
Guillotiné à Nancy le 15 novembre 1875. |
23 octobre 1875 |
Amiens Somme |
Ernest Froidure |
31 ans, manouvrier. Auteur de plusieurs incendies à Villers-Bocage, le 24 décembre 1874, le 2 janvier, le 4 avril et le 18 avril 1875… |
Gracié le 03 décembre 1875. |
12 novembre 1875 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Jean-Baptiste Emile Gréveis |
21 ans, domestique. Le 10 octobre 1875, assomma à coups de bouteille son ancienne patronne, Catherine Cordier, veuve Mangin, 62 ans, rentière à Maxéville, avant de la tuer à coups de hache, pour voler 12 francs 50, une bouteille de vin et une bouteille de limonade. |
Guillotiné le 31 décembre 1875. |
13 novembre 1875 |
Douai Nord |
Marie Sidonie Hennon |
Mère de quatre enfants dont elle n’avait jamais pris soin, accouche le 14 juillet 1875 dans un bois de Renescure d’un garçon, qu’elle tente d’étouffer en lui enfonçant un bonnet dans la bouche avant de l’enterrer vivant. |
Graciée le 04 janvier 1875. Peine commuée en vingt ans de travaux forcés. |
13 novembre 1875 |
Rennes Ille-et-Vilaine |
Joseph Riaud |
47 ans, ancien boucher, journalier et violoniste. Bat à mort à coups de pieds et de manche de fléau sa troisième femme, Marie-Josèphe Chesnais, le 2 août 1875 à Bains-de-Bretagne, en l’accusant d’adultère. soupçonné du meurtre des deux précédentes, Marie Noël en 1860 et Perrine Riaud en 1861. |
Guillotiné le 08 janvier 1876. |
17 novembre 1875 |
Cahors Lot |
Sophie Gautié, épouse Bouyon |
44 ans. Le 22 juin 1875, son fils aîné, M.Colomb, meurt de tuberculose, et deux heures plus tard, la petite Elisa, sa fille, meurt à son tour dans les bras de sa grand-mère. L’autopsie permet de découvrir qu’on lui a enfoncé trois aiguilles (deux à repriser, une à tricoter) dans le corps, et l’aiguille à tricoter, brisée en deux, a perforé le coeur. Soupçonnée du meurtre d’Elisa, on réalise qu’aucun des sept autres enfants qu’elle a eu n’a dépassé son premier anniversaire ; l’autopsie du petit dernier, décédé le 15 avril à l’âge de 38 jours, permet de découvrir quatre aiguilles dans le corps ! |
Guillotiné au Bourg le 04 janvier 1876. |
23 novembre 1875 |
Reims Marne |
Gabriel-François Rambouillet |
54 ans, braconnier. Abat d’un coup de fusil en pleine tête, le 20 octobre 1870 à Bricot-la-Ville, Mme Bailly, épouse du garde-forestier qui, quatorze jours plus tôt, l’avait surpris en flagrant délit de braconnage et dressé procès-verbal. Le crime ne fut révélé qu’au cours d’une dispute entre père et fils Rambouillet, le 12 septembre 1875, devant témoins. |
Gracié le 04 janvier 1876.
Décédé à l’île Nou le 17 octobre 1876.
|
27 novembre 1875 |
Riom Puy-de-Dôme |
Michel Piètre |
23 ans, cultivateur. Tue à coups de hache, dans la nuit du 25 au 26 août 1874 aux Martres-sur-Morge, sa femme, née Marie Grenet. Dès le mariage, Jean Piètre, père de Michel, avait voulu faire de Marie sa maîtresse, et la pauvre s’y était toujours refusée. Deux ans durant, Gabrielle Ramillin, épouse Piètre, et Jean, s’acharnèrent à salir la réputation de leur bru inexplicablement détestée. Jean condamné aux travaux forcés à perpétuité, Gabrielle à vingt ans de travaux forcés. |
Gracié le 07 janvier 1876.
Décédé à l’île Nou le 15 octobre 1912.
|
01 décembre 1875 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Antoine Dominique Urban |
52 ans, journalier. A Marseille, empoisonne avec des champignons sa femme Rose-Marie Colombino en 1871, puis son fils Joseph, 20 ans, le 30 mars 1875 pour récupérer l’intégralité de l’héritage de sa défunte épouse. |
Gracié le 15 janvier 1876.
Décédé à l’île Nou le 02 février 1898.
|
01 décembre 1875 |
Angers Maine-et-Loire |
Pierre Massé |
56 ans, cultivateur à Ambillou. Abat le 19 septembre 1875 d’un coup de fusil en pleine poitrine sa femme Madeleine, qu’il battait depuis des années et qui, à force de plaintes, l’avait fait condamner huit jours plus tôt à deux mois de prison pour violences. |
Gracié le 08 janvier 1876.
Décédé à l’île Nou le 03 mars 1912.
|
09 décembre 1875 |
Vannes Morbihan |
Marie-Josèphe Le Clainche |
27 ans. Accouche, dans la nuit du 08 au 09 août 1875 à Elven d’un garçon qu’elle étrangle, et qu’elle enterre sommairement le lendemain. Avait procédé de même pour ses trois précédentes grossesses, début janvier 1866, à la Toussaint 1869 et à l’hiver 1872. |
Graciée le 17 janvier 1876. |
19 décembre 1875 |
Montauban Tarn-et-Garonne |
Marguerite Léris, veuve Grieumard |
61 ans. Bat tout au long de leur union son mari Jean Grieumard, cultivateur à Saint-Vincent, et leur fille, Marguerite. Commence à empoisonner sa famille au plomb et au phosphore – récupérés sur les allumettes de ménage – à compter de l’automne 1874. Son petit-fils Antonin meurt le premier, le 12 juin 1875. Le 15, le père de son gendre, M.David, expire à son tour, suivi par son mari Jean le 27 ans et leur fille Marguerite, le 30 juin. |
Graciée le 29 janvier 1876. |
14 janvier 1876 |
Mont-de-Marsan Landes |
Pierre Lacaze |
46 ans, cultivateur. Tue chez les Duluc, à Miramont-Sensacq, dans la nuit du 26 au 27 octobre 1875, Bernard Castay, commerçant aisé, d’un coup de revolver dans le visage et de plusieurs coups de barre de fer sur la tête, avant de voler 300 francs en billets de banque, un bas de laine rempli de pièces d’or, plusieurs hectolitres d’avoine dans sa ferme, et enfin de jeter son corps dans un gouffre voisin, le « Trou aux fées ». L’instigateur du crime, Duluc, qui devait une grosse somme à Castay, et qui tira le coup de feu, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. Sa femme, Sidonie Despérès, est condamnée à dix ans de travaux forcés. |
Gracié le 02 mars 1876.
Décédé à l’île Nou le 13 janvier 1877.
|
08 mars 1876 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Charles Auguste Ficheux |
28 ans, manoeuvre. Poignarde avec un couteau militaire, et ce à de multiples reprises le 06 février 1876 à Boulogne-sur-Mer, rue du Croissant, Alfred Sagnier, un ami d’enfance qu’il avait fini par prendre en grippe parce que ce dernier « déchirait ses vêtements ». Reconnu comme sadique, aimait tuer des animaux, et avait déjà menacé sa mère avec un tranchet de cordonnier. |
Exécution prévue à Boulogne-sur-Mer (le condamné proteste et dit qu’il préférerait mourir à Saint-Omer). Gracié le 20 avril 1876.
Décédé à l’île Nou le 24 septembre 1894.
|
03 mai 1876 |
Valence Drôme |
André Courbis |
67 ans, cultivateur à Saint-Paul-les-Romans. Mari violent envers son épouse, Marie Courrier, veuve Girier, sexagénaire qu’il avait épousée en 1873. Les sévices qu’il lui infligeait nombreux : enfermée dans l’étable aux porcs, ou devant passer la nuit dans un arbre en plein hiver, tout en étant battue quotidiennement. Condamné en décembre 1874 à un an de prison par le tribunal correctionnel, incarcéré à Valence. A sa libération, installé à Châteauneuf-l’Isère. Sa femme est retrouvée assassinée au matin du 24 janvier 1876. S’il dispose d’un alibi, on apprend vite que Courbis a recruté deux jeunes hommes récemment libérés de prison, Marcelin Gellas et Auguste Chazeau pour tuer son épouse à sa place. Les complices furent condamnés à perpétuité. |
Guillotiné le 15 juin 1876. |
12 mai 1876 |
Bordeaux Gironde |
Jean-Baptiste Pascal |
23 ans. Egorge à Lormont, dans le bois du Rouquet, Baptiste Méry, serrurier, le 29 octobre 1875, pour le voler. Attiré dans un piège par la maîtresse de Pascal, Juliette Garnier. Juliette et un autre complice, Bouchau dit « le Manchot », sont condamnés à perpétuité. |
Guillotiné le 03 juillet 1876. |
17 mai 1876 |
Grenoble Isère |
Laure Cartier, épouse Murer |
PARRICIDE, 39 ans, cultivatrice à Barraux. Prostituée notoire, pour un mobile financier (une rente viagère de 200 francs annuels), fait tuer son père Nicolas Cartier, ancien huissier de justice, 79 ans, de deux coups de hache le 24 janvier 1876, par son mari Louis Murer, 35 ans, qui est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Graciée le 04 juillet 1876. |
06 juin 1876 |
Tours Indre-et-Loire |
Maxime Marin |
43 ans. Etouffe le 13 janvier 1876 à Cinais sa femme, Marie-Louise, née Vazereau, et fait croire qu’elle est morte de maladie. Le 20 février, il tue son beau-père Pierre Vazereau en le battant à coups de sabot et en l’étouffant. Il comptait hériter plus rapidement de ses proches. |
Arrêt cassé le 06 juillet 1876. |
28 juin 1876 |
Montbrison Loire |
Jacques Popy |
Repris de justice, tua à coups de talon le 18 août 1875 à Izieux Pierre Gaune, 17 ans 1/2, ouvrier forgeur, pour lui voler son argent, sa veste et ses chaussures. Son complice Jean Méry est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Exécution prévue à Izieux. Gracié le 05 août 1876. |
11 juillet 1876 |
Bourg Ain |
Didier Manin |
37 ans, cultivateur. Tua M. Duc, 63 ans, à Saint-Didier-sur-Chalaronne le 03 avril 1876 de deux coups de davier dans la tête, pour voler fort peu d’argent et des couvertures qu’il se dépêcha de jeter dans la champ d’un voisin. |
Gracié le 24 août 1876.
Décédé à l’île Nou le 19 août 1887.
|
12 juillet 1876 |
Paris |
Toussaint Gervais |
47 ans, chiffonnier. Dans la nuit du 03 au 04 novembre 1875, à Colombes, brise la nuque et enterre vive sa compagne, Ursule Lutz, pour s’approprier sa maison, son argent et ses meubles. |
Guillotiné le 12 août 1876. |
27 juillet 1876 |
Perpignan Pyrénées-Orientales |
Roldan Moralès Segundo |
23 ans, jardinier, déserteur de l’armée espagnole. Assomme à coups de pioche l’abbé Blanquet, directeur du séminaire de Prades, dont il était l’employé, le 05 avril 1876, et l’enterre dans le jardin encore vivant. |
Guillotiné le 02 septembre 1876. |
14 août 1876 |
Blois Loir-et-Cher |
Maxime Marin |
43 ans. Etouffe le 13 janvier 1876 à Cinais sa femme, Marie-Louise, née Vazereau, et fait croire qu’elle est morte de maladie. Le 20 février, il tue son beau-père Pierre Vazereau en le battant à coups de sabot et en l’étouffant. |
Guillotiné le 18 septembre 1876. |
31 octobre 1876 |
Nice Alpes-Maritimes |
Marius Turcan |
24 ans, cultivateur. Le 20 août 1876 à Bouyon, attira dans un guet-apens M.Ghetti, mari de sa maîtresse, Joséphine Tardet. Il l’assomma d’un coup de crosse de fusil, avant de lui ouvrir le ventre d’un coup d’échalas et de l’égorger. |
Guillotiné le 14 décembre 1876. |
08 novembre 1876 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Paul Eugène Corbé |
PARRICIDE, 34 ans. Abat d’un coup de fusil dans le ventre, le 17 juillet 1876 à Saint-Rémy-aux-Bois sa mère, Marie-Catherine Lavoisier, épouse Corbé, 56 ans, qui lui reprochait son ivrognerie et refusait de lui donner de l’argent. Avait déjà tenté de l’étrangler au cours de l’hiver. |
Gracié le 08 décembre 1876.
Décédé à l’île Nou le 13 octobre 1916.
|
14 novembre 1876 |
Saintes Charente-Inférieure |
Jean Bouton |
76 ans, abat d’un coup de fusil en pleine poitrine le 25 juillet 1876 à Nieul-le-Virouil Pierre Pierreau, 34 ans, cultivateur, époux de sa petite-fille, et met le feu à un hangar voisin. Misathrope et paranoïaque, Bouton accusa sa victime d’avoir empoisonné ses lapins et volé ses récoltes ! |
Gracié le 22 décembre 1876. |
17 novembre 1876 |
Saintes Charente-Inférieure |
Louis Massé |
24 ans, ancien marin. Viole à Dolus, sur l’île d’Oléron, en septembre 1876 la petite Marie Nadreau, neuf ans. Le 23 septembre, à Saint-Pierre-d’Oléron, viole, égorge et éventre Adeline Robert, 15 ans, bergère, avant de lui arracher l’oreille gauche pour lui voler sa boucle d’oreille. |
Gracié le 15 décembre 1876.
Décédé à l’île Nou le 24 juin 1914.
|
17 novembre 1876 |
Reims Marne |
Nicolas Portelette |
50 ans, manouvrier, braconnier et contrebandier. Dénoncé en 1871 pour trafic de tabac et condamné à une amende de 3.000 francs, nourrit une haine profonde envers ses voisins, les Laurent, qu’il suppose être les traîtres qui l’ont dénoncé. Tue Mme Laurent, le 20 septembre 1876 à Ventelay, d’un coup de fusil en pleine poitrine. Arrêté avant d’aller faire subir le même sort à son mari. |
Gracié le 12 décembre 1876.
Décédé à l’île Nou le 24 juillet 1878.
|
17 novembre 1876 |
Toulouse Haute-Garonne |
Julien Ducaux |
36 ans, journalier. Le 26 septembre 1876, à Villeneuve-les-Cugnaux, frappe à coups de bêche et de pioche son épouse Guillaumette Maurat, 32 ans (morte le 1er octobre), sa belle-soeur Marie Naurat, 28 ans (morte le 8 octobre), et Victoire Anglade, épouse Lacroix, leur voisine, 42 ans (morte le 29 septembre). Sa belle-soeur allait se marier et emporter avec elle, hors de la maison Ducaux où elle demeurait jusqu’alors, ses meubles et ses biens ! |
Guillotiné le 27 décembre 1876. |
17 novembre 1876 |
Versailles Seine-et-Oise |
Philippe Dufays |
27 ans, journalier à Chapet. Ivrogne notoire, mécontent d’avoir été licencié, met le feu à la grange de ses anciens patrons, les Chénier, en septembre 1875, et tue Mme Chénier le 19 août 1876 de seize coups de couteau. |
Gracié le 22 décembre 1876.
Décédé à l’île Nou le 06 juin 1878.
|
18 novembre 1876 |
Douai Nord |
Charles Yden |
38 ans, cultivateur. A Borre, dans la nuit du 8 au 9 novembre 1875, tua sa femme Caroline Cattoen – plus âgée que lui – et faisant passer sa mort pour un infarctus, hérita de ses biens d’une valeur de 10.000 francs. Il désira se remarier et fit la cour à Mlle Pauline Oudoire, qui le repoussa. Le 2 avril 1876, la grange de la veuve Oudoire ainsi que plusieurs dépendances prirent feu. Yden fut suspecté mais jamais ouvertement accusé tant il faisait peur. Enfin, au sortir de la messe du dimanche 6 août 1876, Yden tira deux coups de fusil sur Pauline, la touchant légèrement, et alla se constituer prisonnier. Aux gendarmes, il avoua le meurtre de son épouse, étouffée dans le but d’hériter de sa fortune. |
Guillotiné le 23 décembre 1876. |
20 novembre 1876 |
Rouen Seine-Inférieure |
Marie-Eloïse Chauvet, épouse Brard |
PARRICIDE, 51 ans. Empoisonne huit jours durant son père Nicolas, 76 ans, à Bocasse-Val-Martin, jusqu’à ce qu’il meure le 11 août 1876 : elle lui avait préparé de la crème et de l’eau-de-vie mêlés d’une mixture d’arsenic et d’acide chlorhydrique. Voulait le voir mourir pour hériter et sortir de la délicate situation financière où elle se trouvait. Son mari, accusé de complicité durant le procès, est condamné aux travaux forcés à perpétuité le 03 mars 1877. |
Graciée le 22 décembre 1876. |
24 novembre 1876 |
Rennes Ille-et-Vilaine |
Jean-Olivier Peinhouet |
56 ans, cultivateur à Tressé. Tue à Saint-Pierre de Plesgaen de deux balles dans le dos son gendre, Célestin Lorre, 40 ans, le 21 juillet 1876. Mobile : il entretenait une relation incestueuse avec sa fille cadette, Marie-Jeanne Lorre, 33 ans, relation sentimentale partagée (!) par cette dernière, qui haïssait son mari et espérait le voir mourir, allant jusqu’à tenter de l’empoisonner à la cantharide et au sulfate de cuivre depuis plusieurs mois. Marie-Jeanne est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Arrêt cassé le 21 décembre 1876. |
02 décembre 1876 |
Dijon Côte-d’Or |
Claude Garnier-Fauverney |
40 ans, cultivateur. Le 08 septembre 1876, tente d’assassiner de deux coups de fusil M.Bonvalot-Morizot, adjoint au maire de Soissons-sur-Nacey, qu’il détestait depuis longtemps. Bonvalot avait témoigné contre lui dans une affaire grave : Garnier avait tiré sur un garde-champêtre un an plus tôt, et il avait été condamné à trois mois de prison. |
Gracié le 10 janvier 1877.
Evadé le 16 janvier 1889.
|
13 décembre 1876 |
Agen Lot-et-Garonne |
Bertrand Duprat |
21 ans, ouvrier potier. Assassina d’un coup de pal de charrette le 08 octobre 1876 à Saint-Pierre-de-Buzet Sylvain Baudia, tuilier, pour lui voler 175 francs en or. Duprat venait tout juste de perdre une grosse somme au baccarat. |
Gracié le 18 janvier 1877.
Décédé à l’île Nou le 29 novembre 1921.
|
10 janvier 1877 |
Saint-Mihiel Meuse |
Charles et Jean Alphonse Nicolas Eugène « Léon » Moulut |
23 et 18 ans, contrebandier et tisserand. Le 17 novembre 1876, à Erize-Saint-Dizier, tuèrent la veuve Sophie-Jerôme Ragouget, aubergiste de 65 ans, à coups de rondin pour voler 600 francs, une chevalière et des titres mobiliers. |
Léon est grâcié, Charles guillotiné le 24 mars 1877 |
11 janvier 1877 |
Quimper Finistère |
Marc Morvan |
28 ans, garçon de ferme. Frappe de dix coups de couteau et viole Marie-Louise Madec, 32 ans, le 3 septembre 1876 à Châteaulin, parce qu’elle refusait de devenir sa maîtresse. |
Gracié le 25 février 1877.
Décédé à l’île Nou le 16 octobre 1915.
|
20 janvier 1877 |
Alençon Orne |
Jacques Mercier |
59 ans, journalier. Abattit dans la nuit du 13 au 14 juin 1876 au Bosc-Renoult, Alexandre Lambert, 63 ans, propriétaire terrien, d’un coup de fusil dans le dos, à hauteur du coeur. Le crime avait été échafaudé par Marie-Apolline Lecesne, épouse Lambert, 22 ans, femme de François, le neveu de Lambert, lequel, mécontent de leur attitude, avait l’intention prochaine de les deshériter. Le rôle de tueur est confié à Mercier, connu comme étant un dangereux repris de justice, mais aussi l’amant de la jeune Marie, qui est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 21 mars 1877. |
23 janvier 1877 |
Bourges Cher |
Claude Chantereau |
24 ans, garçon d’auberge à Garigny. Tue à Garigny, le 27 novembre 1876, Louis Priot, cultivateur à Couy, d’un coup de pieu sur la nuque, pour voler son porte-monnaie, avant de jeter le corps dans un puits. Bilan du crime : deux pièces de cinq francs. |
Gracié le 21 mars 1877. |
07 février 1877 |
Evreux Eure |
Emile Fez |
30 ans, cultivateur. Persuadé à tort de l’infidélité de sa femme, l’abat d’une balle de revolver le 18 juin 1876 à Courdemanche, puis tente de tirer sur l’amant supposé, Jules Clairet. Comme ses voisins, les époux Lemaire, font obstacle, il leur tire dessus à leur tour, abattant net M.Lemaire et atteignant Mme Lemaire au bras. Mme Fez meurt à l’hôpital le 23 juin. |
Arrêt cassé le 01 mars 1877. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Rouen le 11 mai 1877.
Décédé à l’île Nou le 03 janvier 1879.
|
23 février 1877 |
Lyon Rhône |
Charles Giroud |
47 ans, cultivateur à Marcy-l’Etoile. Frappe de cinq coups de piochon-râcle, le 07 novembre 1876 à Lentilly, Jeanne Game, veuve Ferry, 64 ans, pour la voler. Surpris par le neveu de sa victime et deux amis avant qu’il n’ait le temps de commettre le cambriolage, frappe M.Poncet avec son arme, le blessant légèrement à la joue gauche, et est mis hors d’état de nuire. |
Gracié le 10 avril 1877.
Décédé à l’île Nou le 20 août 1878.
|
27 février 1877 |
Montpellier Hérault |
Eugène Chabre |
34 ans, colporteur en mercerie. Abat à coups de revolver dans la forêt de Font-Froide, à St-Clément-la-Rivière, le 17 novembre 1876, sa femme (en instance de divorce) Victoire, née Nazon, et sa belle-mère, la veuve Nazon. |
Gracié le 10 avril 1877.
Décédé à l’île Nou le 04 septembre 1902.
|
11 mars 1877 |
Nantes Loire-Inférieure |
Jean-Olivier Peinhouet |
56 ans, cultivateur à Tressé. Tue à Saint-Pierre de Plesgaen de deux balles dans le dos son gendre, Célestin Lorre, 40 ans, le 21 juillet 1876. Mobile : il entretenait une relation incestueuse avec sa fille cadette, Marie-Jeanne Lorre, 33 ans, relation sentimentale partagée (!) par cette dernière, qui haïssait son mari et espérait le voir mourir, allant jusqu’à tenter de l’empoisonner à la cantharide et au sulfate de cuivre depuis plusieurs mois. Marie-Jeanne est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Exécution prévue à Saint-Malo. Gracié le 03 mai 1877.
Décédé à l’île Nou le 01 mai 1878.
|
12 mars 1877 |
Tarbes Hautes-Pyrénées |
Francisco Badel et Jeanne-Marie Viau, épouse Mengella |
30 et 23 ans. Le 25 novembre 1875, Badel, son frère Valentino, 25 ans, et Jeanne-Marie, la maîtresse de Francisco, se rendent chez les Campistrous à Montoussé. Ils sont accueillis par Louise, fille de la maison, qui a connu Francisco et Marie-Jeanne en prison. Les trois arrivants poignardent et étranglent Louise, puis Philippe, son père octogénaire, puis volent plus de 50.000 francs d’économie. Valentino est condamné aux travaux forcés à perpétuité |
Jeanne grâciée. Badel guillotiné le 12 mai 1877. |
15 mars 1877 |
Paris |
Baptiste-Joseph Sébastien Billoir |
57 ans, ancien militaire. Le 2 novembre 1876, tue d’un coup de pied Jeanne Le Manach, sa maîtresse, chez elle, 51, rue des Trois-Frères, et dépece le cadavre dès le lendemain pour aller le jeter dans la Seine, où il est retrouvé. |
Guillotiné le 26 avril 1877. |
18 avril 1877 |
Laval Mayenne |
Julien Fouilleul |
21 ans, domestique de ferme, connu pour sa violence psychopathologique. Massacre à coups de bâton et de talon le 7 janvier 1877 à Saint-Ouen-des-Toits François Lucas, 38 ans, carrier, et Louis Gambert, cultivateur, 46 ans, qui meurt trois jours après l’attaque. |
Gracié le 01 juin 1877. Bagnard en Nouvelle-Calédonie, est à nouveau condamné à mort. Guillotiné à l’île Nou le 28 décembre 1887. |
26 avril 1877 |
Evreux Eure |
Pierre Motte |
47 ans, représentant de commerce. Poignarde mortellement au coeur la fille de sa femme, Marie, 18 ans, le 12 décembre 1876 à Montreuil-l’Argillé parce que la jeune fille se refusait à lui. |
Gracié le 05 juin 1877.
Décédé à l’île Nou le 10 janvier 1887.
|
07 mai 1877 |
Versailles Seine-et-Oise |
Alexandre Stéphane Jacques Joseph Déon, Georges Désiré Lamoureux et Ange-Valentin Roux |
20 ans, sculpteur, 20 ans, ouvrier couvreur et 19 ans, sans profession, repris de justice. Le 9 décembre 1876, étranglent et égorgent la veuve Tartarin, 77 ans, cabaretière à Argenteuil, pour lui voler 32 francs 50. |
Déon et Lamoureux sont grâciés, Roux est guillotiné le 21 juin 1877.
Lamoureux décédé à l’île Nou le 10 juin 1878, Déon décédé à l’île Nou le 05 janvier 1910.
|
12 mai 1877 |
Angers Maine-et-Loire |
Marie-Louise Chenevreau, veuve Peltan |
26 ans, menagère à Saumur. Empoisonne à l’arsenic son mari Léonard, qui meurt le 08 décembre 1876, avec l’intention – depuis trois ans – de refaire sa vie avec un amant. |
Graciée le 21 juin 1877. |
15 mai 1877 |
Angers Maine-et-Loire |
Auguste Changeur |
22 ans, cordonnier. Condamné à 15 mois de prison à Blois, incarcéré à la centrale de Fontevrault, assassine un gardien en cherchant à s’évader. Condamné aux travaux forcés à perpétuité le 12 août 1876, attend son départ pour l’île de Ré (et la Nouvelle-Calédonie) à la maison d’arrêt d’Angers. Le 24 avril 1877, frappe le gardien Delaître pendant sa tournée d’inspection nocturne, en l’assommant avec le chariot amovible qui sert à faire bouger le seau d’aisance du couloir jusqu’à la cellule, et mord l’index gauche du gardien-chef Brien jusqu’à le lui sectionner. |
Guillotiné le 23 juin 1877. |
19 mai 1877 |
Douai Nord |
Léonard Aublin |
37 ans, voleur multirécidiviste, a déjà passé au total 17 ans derrière les barreaux. Tua dans la nuit du 25 au 26 juin 1876 M. François Meurant, 65 ans, percepteur à Sivry et sa bonne Rosalie Broguez, 69 ans, respectivement de 19 et 18 coups de couteau. Butin du vol : le portefeuille du percepteur, son coffre-fort cadenassé n’ayant pu être ouvert. L’un de ses complices, Vital Bernard, se suicide en prison. Pierre-Aimable Crochon est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné le 28 juin 1877. |
05 juillet 1877 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Léon-Paul Vitalis et Maria Boyer |
24 ans, bouquiniste et 17 ans, amants. Tuèrent le 19 mars 1877 Mme Marie Salat, veuve Boyer, propriétaire d’une crémerie et d’une mercerie, mère de Maria. Dépecèrent le cadavre et allèrent le dissimuler au Cap Pinède. |
Marie est grâciée, Vitalis guillotiné à Marseille le 17 août 1877. |
11 juillet 1877 |
Versailles Seine-et-Oise |
Joseph Haas |
19 ans, boutonnier. Détenu à la centrale de Poissy, plante un poinçon derrière l’oreille du gardien Millet, soi-disant pour lui apprendre à être moins sévère, le 14 avril 1877. Son complice Gassine est condamné à dix ans de travaux forcés. |
Arrêt cassé le 02 août 1877. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Paris le 24 octobre 1877.
Evadé le 06 octobre 1889, se fait tuer en Nouvelle-Guinée le 27 mars 1910.
|
11 août 1877 |
Laon Aisne |
Jean-Sylvestre Frison |
53 ans, assassina sa fille Sylvie, 27 ans, à coups de marteau le 15 juin 1877 à Beaumont-sur-Beine. Alcoolique au dernier degré, battait régulièrement son épouse et sa fille. |
Guillotiné le 13 septembre 1877. |
13 août 1877 |
Paris |
Jean-Pierre Welker |
21 ans, employé aux abattoirs. Pédophile récidiviste. Satyre assassin d’une fillette de 8 ans, Joséphine Eckérlé, violée et étranglée avec sa corde à sauter rue Nationale, le 1er juin 1877. |
Guillotiné le 11 septembre 1877. |
27 août 1877 |
Paris |
Alphonse Armand Dupont |
28 ans, commerçant. Assassine d’un coup de couteau en pleine gorge sa femme Marie Montabrut, qui l’avait quitté après qu’il eut mis au clou l’intégralité de leur mobilier, au bazar des Halles centrales le 1er juin 1877. |
Arrêt cassé le 13 septembre 1877. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Versailles le 23 novembre 1877.
Décédé à l’île Nou le 18 mars 1886.
|
04 septembre 1877 |
Agen Lot-et-Garonne |
Pierre François Félix Laval |
PARRICIDE, 25 ans, cultivateur. Etrangla à Agen dans la nuit du 22 au 23 juillet 1877 sa mère pendant son sommeil, et alla se dénoncer à sa soeur et à son beau-frère avant de revenir sur ses aveux. |
Gracié le 09 octobre 1877.
Décédé à l’île Nou le 07 juillet 1893.
|
12 septembre 1877 |
Chalon-sur-Saône Saône-et-Loire |
Benoît Baconnet |
16 ans, journalier à Cuisery. Etrangle avec une corde et un fichu, puis viole Marie Vialet, vachère, 17 ans, le 03 juillet 1877 à Cuisery, et vole les boucles qu’elle portait aux oreilles. |
Gracié le 30 octobre 1877. |
27 septembre 1877 |
Paris |
Antoine-Joseph Albert |
25 ans, Belge, déserteur de l’armée. Etrangle et tue à coups de poings Mme Lepelletier, sa logeuse, le 24 août 1876 à la Tour Malakoff (Vanves, actuellement Malakoff), avant de la jeter dans le puits voisin. Sa complice et maîtresse, Hortense Lavoitte, épouse Louet, 28 ans, est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné le 25 octobre 1877. |
25 octobre 1877 |
Nice Alpes-Maritimes |
Jean-Antoine Guirard |
25 ans, cultivateur. Etrangla avec une corde, dans la nuit du 4 au 5 avril 1877 à Golfe-Juan, sa tante, Mme Asso, dont le testament ne le favorisait pas. |
Gracié le 03 décembre 1877. |
27 octobre 1877 |
Paris |
Ernest Fiévet |
27 ans, cordonnier. Recherché par la police suite à une plainte déposée par son père, concernant un vol d’obligations supérieur à 500 francs, tenta, le 30 juin 1877 au 26, rue du Petit-Carreau, de tuer son frère Charles, 35 ans et son beau-frère Ducastel, qui avaient insisté pour qu’il soit arrêté. Egalement auteur d’un viol le 25 juin 1877 sur une petite Louise, âgée de 10 ans. |
Gracié le 28 novembre 1877.
Décédé à l’île Nou le 02 avril 1896.
|
14 novembre 1877 |
Mézières Ardennes |
François Josué Rethée |
37 ans, réclusionnaire, espérant partir en Nouvelle-Calédonie. Met le feu à la ferme de M.Desmon, le 02 septembre 1877 à Saint-Lambert, entraînant pour 14.500 francs de dommages, puis le même soir, à Semuy, met le feu à une bergerie appartenant à M.Fromageot (31.300 francs de dégâts), et enfin, à Voncq, incendie la ferme Gilbert (52.000 francs de dégâts). Auteur de vols supplémentaires. |
Gracié le 26 janvier 1878.
Décédé à l’île Nou le 19 août 1893.
|
22 novembre 1877 |
Paris |
Henri Louis Mugnier |
25 ans, journalier. Ayant dépensé sa part d’héritage maternel, tente de tuer d’un coup de ciseaux dans le coeur le 9 juillet 1877 son frère aîné Jules qui refusait de lui donner 1.900 francs supplémentaires. |
Gracié le 12 décembre 1877.
Décédé à l’île Nou le 14 décembre 1899.
|
30 novembre 1877 |
Melun Seine-et-Marne |
Luigi Corsinesco |
23 ans, Piémontais. Condamné à six ans de réclusion pour avoir porté des coups de couteau à un garde de Paris lors d’une rixe dans un bal populaire. Exécution prévue à la centrale de Melun. Prisonnier rétif et violent, s’éprend d’un certain Lebigot, surnommé « la reine des brosses » – il travaille à l’atelier de fabrication des brosses-. Violemment jaloux, poignarda à trois reprises Robin, un rival qui tournait trop autour de son « gosse », le 12 juillet 1877. |
Guillotiné le 05 janvier 1878. |
13 décembre 1877 |
Auxerre Yonne |
Jean Dufond |
53 ans, cordonnier. Déjà condamné en 1855 à Rouen à dix ans de prison pour avoir volé 100.000 francs. Dans la nuit du 25 au 26 août 1877, à Saint-Martin-du-Tertre, attaque les aubergistes Adnot, fracassant le crâne des vieillards à coups de pierre, avant de voler 16 francs. M.Adnot survit assez de temps pour dénoncer son assassin, mais ses blessures sont trop graves. |
Gracié le 15 janvier 1878. |
08 janvier 1878 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Jean-Marie Siméan |
66 ans, cultivateur à Septèmes-les-Vallons. Le 22 juillet 1877, étrangle et étouffe la soeur de sa femme, Thérèse Jacquet, une quadragénaire qui vivait avec lui depuis qu’elle était devenue veuve, après qu’elle se soit rendue compte qu’il lui avait volé 5.600 francs. Ensuite, il étrangle sa nièce Amélie, la fille de Thérèse, âgée de 10 ans, qui a assisté à toute la scène. |
Guillotiné le 22 février 1878. |
30 janvier 1878 |
Evreux Eure |
Modeste-Emmanuel Louchard |
PARRICIDE. 27 ans, berger. Pour une histoire d’argent, dans la nuit du 16 au 17 mars 1877 à Goupillères, assomma sa mère, la veuve Louchard, née Julienne-Agathe Guillotin, à coups de marteau, la découpa à coups de serpe, jeta les tronçons dans une marnière voisine et fit cuire sa tête dans un four pour la rendre méconnaissable. |
Guillotiné le 18 mars 1878. |
21 février 1878 |
Limoges Haute-Vienne |
Louis Garcia |
23 ans, Espagnol, valet de ferme. Frappe à coups de bâton, étrangle et étouffe le 26 décembre 1877 à Boisseuil M.Caillaud, propriétaire terrien, 77 ans, qu’il avait menacé et qui cherchait à le faire s’éloigner du village…et donc de sa maîtresse, Marie Desvolois, épouse Longequeue, 35 ans, la domestique de Caillaud. Crime motivé par la vengeance et le désir d’argent, Caillaud devant verser 2.600 francs à ses fermiers à la fin de l’année. Marie est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié en avril 1878.
Décédé à l’île Nou le 27 août 1926.
|
15 mars 1878 |
Vannes Morbihan |
Marc Evanno et Armel-Marie Le Cordroch |
32 ans, fabricant de galoches, et 38 ans, ouvrier perceur. Auteurs de plus de soixante-quinze vols avec effraction dans les environs de Lorient, qui leur rapportèrent plus de 15.000 francs. Assassinent à coups de hache et d’herminette Jean Bouedec, cultivateur à Caudan, le 15 octobre 1875 sur la route d’Arzano à Pont-Scorff pour le dévaliser. Leurs épouses respectives, Marie-Louise Bévan, 26 ans, et Marie-Yvonne Thomase, 33 ans, sont condamnées à trois ans de prison pour recel. |
Graciés le 20 mai 1878.
Evanno décédé à l’île Nou le 01 mai 1898, Le Cordroch décédé le 20 décembre 1904.
|
03 avril 1878 |
Quimper Finistère |
Yves Denis |
33 ans, cultivateur à Kervigaoué (Finistère). Le 15 décembre 1877, tua à coups de piquet de charette sa tante et bienfaitrice, la vieille Jeanne Leroux, qui lui avait vendu ses biens en viager. Dans une mauvaise situation financière, Denis ne pouvait lui payer les 300 francs qu’il lui devait. Ses complices, François-Marie Larhantec et François Simon, ses domestiques et complices (contre 15 francs et un peu d’eau-de-vie), sont condamnés respectivement à 20 et 10 ans de travaux forcés. |
Arrêt cassé le 02 mai 1878. |
05 avril 1878 |
Amiens Somme |
Thomas Philippe Théophile Gourlain |
19 ans, domestique de ferme au chômage, égorge le 10 janvier 1878 Joséphine Launay, 44 ans, épicière à Vironchaux, avec le couteau de cuisine qu’elle vient de lui vendre, et dérobe les quelques 200 francs contenus dans sa caisse. |
Gracié le 20 mai 1878.
Décédé à Pouambout le 24 janvier 1895.
|
10 avril 1878 |
Laval Mayenne |
Louis Boucher |
21 ans. Domestique sous un faux nom (Blanchard) chez les Houssin, une famille de meuniers du Bas-Coudray, à Sainte-Isle, viole et égorge la fille de ses patrons, Henriette, âgée de 11 ans, le 2 février 1878. Arrêté, il est identifié comme étant un rédiciviste, auteur de plusieurs viols commis sur mineures. |
Guillotiné le 11 juin 1878. |
01 mai 1878 |
Nice Alpes-Maritimes |
Guillaume Antoine Rossi |
24 ans, journalier. Tua deux prostituées, Marie Garino et Mme Balbo, à coups de couteau à Cannes le 22 juin 1877. Arrêté le 22 décembre, prétend qu’il se trouvait un homme dans la chambre, que Marie Garino était sa maîtresse, qu’il en était jaloux, et qu’elle était morte pour l’avoir trompé. |
Gracié le 29 juin 1878.
Décédé à l’île Nou le 29 janvier 1895.
|
24 mai 1878 |
Dijon Côte-d’Or |
Jean-Marie Dumont |
24 ans, ouvrier forgeron. Fracasse à coups de barre de fer le crâne de Mme Derey, cabaretière à Ruffey-les-Echirey, le 08 avril 1878, et frappe un consommateur, le berger Arbinet, pour cambrioler le débit de boissons à son aise, et voler une petite somme. |
Gracié le 10 juillet 1878.
Décédé à l’île Nou le 29 août 1881.
|
25 mai 1878 |
Lyon Rhône |
Pierre-Jean Laurent |
32 ans, déjà condamné dix fois. Le 09 décembre 1877, tue à coups de hache Pierre Villecourt, 64 ans, propriétaire à Brullioles pour lui voler plusieurs centaines de francs en valeurs-papier, et ainsi s’assurer une somme suffisante pour épouser sa compagne Adrienne. |
Guillotiné le 13 juillet 1878. |
04 juin 1878 |
Douai Nord |
Grégoire Louis Jean-Baptiste Delannoy |
51 ans, maréchal-ferrant. Tue à coups de marteau, à La Groise, le 22 décembre 1877, Victoire Preux, veuve Denise, 82 ans, pour lui voler 72 francs en pièces de monnaie. Condamné à vingt ans de travaux forcés dans le Pas-de-Calais le 13 mars 1878 pour l’assassinat, en 1866 à St-Pierre-les-Calais de Mlle Moneville, sa maîtresse. |
Gracié le 13 juillet 1878.
Décédé à l’île Nou le 27 décembre 1903.
|
06 juin 1878 |
Vannes Morbihan |
Yves Denis |
33 ans, cultivateur à Kervigaoué (Finistère). Le 15 décembre 1877, tua à coups de piquet de charette sa tante et bienfaitrice, la vieille Jeanne Leroux, qui lui avait vendu ses biens en viager. Dans une mauvaise situation financière, Denis ne pouvait lui payer les 300 francs qu’il lui devait. Condamné en première instance dans le Finistère, arrêt cassé. |
Guillotiné le 18 juillet 1878 à Morlaix. |
06 juillet 1878 |
Saint-Mihiel Meuse |
Pierre Jean-Baptiste Noël |
35 ans, terrassier. Tue de quatre balles de revolver dans l’estomac, dans la nuit du 31 janvier au 1er février 1878, à Yppécourt, M.Lefebvre, cultivateur à Verdun, pour lui voler sa carriole et 21 francs avant de jeter le corps dans la Meuse, où il est repêché le 10 mars suivant. |
Gracié le 24 août 1878.
Décédé au cap Brun le 13 mars 1894.
|
13 juillet 1878 |
Auch Gers |
Philippe Courtade |
46 ans, garde particulier à Plaisance. Menacé d’expulsion par son propriétaire, M.Dulin, il l’abat à coups de fusil et de revolver, le 23 mars 1878, ainsi que M.Hybre, juge de paix, M.Burgan, huissier, M.Lasserre, greffier, avant de blesser gravement Mme Dulin à la cuisse, puis de tenter de se suicider d’une balle dans le menton qui ne fait que le défigurer. |
Exécution prévue à Plaisance. Gracié le 06 septembre 1878. |
31 juillet 1878 |
Paris |
Aimé Barré et Paul Lebiez |
Barré, 25 ans, ancien clerc de notaire, homme d’affaires en faillite. Lebiez, 25 ans, étudiant en médecine. Le 23 mars 1878, attirent dans un piège au 61, rue d’Hauteville, Mme Berthe Liberre-Limouse, dite la « mère Gillet », laitière en affaires avec Barré, la croyant très riche. Assommée à coups de marteau par Barré, poignardée de six coups de scalpel en plein coeur par Lebiez. Après l’avoir volée, dépeçent le corps, dont ils expédient une partie au Mans dans une malle, puis abandonnent les membres découpés dans une chambre d’hôtel, rue Poliveau. La maîtresse de Barré, Léontine Lepin, est condamnée à trois ans de prison pour recel. |
Guillotinés le 07 septembre 1878. |
05 août 1878 |
Riom Puy-de-Dôme |
Jean-Baptiste Gleize |
Soldat, précédemment condamné à mort par un Tribunal militaire pour voies de fait sur un supérieur. Peine commuée en dix ans de réclusion, détenu à Riom. Tente de tuer un gardien de la centrale de Riom en le frappant à la tête le 22 mai 1878. |
Gracié. |
09 août 1878 |
Vesoul Haute-Saône |
Pierre Feltzinger |
60 ans, cultivateur. Assassine le 02 juillet 1878 sa seconde épouse de trois coups de hache sur la tête et tente de tuer son beau-fils de 22 ans, ne faisant que le blesser légèrement. |
Gracié le 27 septembre 1878. |
22 août 1878 |
Grenoble Isère |
Jacqueline Royer |
28 ans, prostituée. Dans la nuit du 10 au 11 janvier 1878, à St-Martin-d’Hères, fait tuer Pierre Deler, colporteur, par son amant Pierre-Marius Chevalier, repris de justice, pour s’emparer de son argent. Enivré au cours d’un repas au restaurant, assommé avec une barre de charrette, dépouillé de sa montre et de sa gibecière, qui contient probablement plus de 1.000 francs, le malheureux est jeté dans l’Isère. Chevallier est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Graciée le 19 octobre 1878. |
04 septembre 1878 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Claude Citerne |
34 ans, maçon. Pénètre par effraction, dans la nuit du 19 au 20 avril 1878, chez la veuve Demiautte, 76 ans, à Liguy-Tilloy, à qui il casse la tête à coups de ciseau à froid avant de voler une somme indéterminée. Ses complices, Vital Carpeza et Emile Chausse, sont acquitté et condamné à deux ans de prison. |
Gracié le 17 octobre 1878.
Décédé à l’île Nou le 15 février 1887.
|
07 septembre 1878 |
Montbrison Loire |
Etienne Duranton |
Mineur, 38 ans. Abattit de 4 balles de revolver et cinq coups de couteau Augustin Laroche le 16 février 1878 à St-Etienne. Marie-Ursule Garnier, 36 ans, veuve Laroche, sa cousine germaine, était aussi sa maîtresse et sa complice. La veuve Laroche est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Exécution prévue à Saint-Etienne. Gracié le 16 octobre 1878.
Décédé à l’île Nou le 07 décembre 1886.
|
26 octobre 1878 |
Alençon Orne |
Aimé Mautin |
28 ans, ouvrier charpentier et maçon. Viole, le 10 juin 1878 à Moulicent, Louise-Désirée Gautier, épouse Renard, 21 ans, puis la frappe à coups de bouteille, de couteau et de faucille, l’éventrant et la défigurant, avant de s’acharner sur la petite Augustine, trois ans, qui survit. Mme Renard a le temps de le dénoncer, avant de mourir, deux jours plus tard. |
Guillotiné le 18 décembre 1878. |
06 novembre 1878 |
Besançon Doubs |
Célestin-Louis Nachin |
30 ans, journalier. Tue à coups de hache (lui sectionnant trois doigts, puis lui fendant le crâne), le 10 septembre 1878, à Gondenans-Montby, Etiennette Euvrard, épouse Rondot, avant de violer sa fille Célina, 24 ans, qu’il convoitait depuis plusieurs semaines, et de tenter de la tuer en l’étranglant. |
Gracié le 31 décembre 1878.
Décédé à Péremba le 15 octobre 1884.
|
16 novembre 1878 |
Laon Aisne |
Victor Alexandre Pilloy |
40 ans, manouvrier. Tue le 08 septembre 1878 à Leuilly-sous-Laon, l’abbé Leredde, curé d’Ardon, 64 ans, à coups de cognée de bûcheron sur la tête, apparemment par haine envers l’Eglise. |
Gracié le 31 décembre 1878.
Evadé le 05 juillet 1891.
|
21 novembre 1878 |
Angers Maine-et-Loire |
Henri Pierre Dubray |
38 ans, commissionnaire. Pour se venger de Mme Poirier, sa compagne qui ne voulait pas reprendre la vie commune, enlève son fils, Auguste, six ans, de la garderie d’Angers où il se trouve le 16 octobre 1878, et va le pendre à un chêne dans le bois d’Avrillé. Agresse le 17 octobre à Bouchemaine Anne Hardy, vachère, 13 ans, à qui il fait des attouchements avant de la jeter dans le Maine. |
Gracié le 28 décembre 1878.
Décédé à l’île Nou le 18 mai 1895.
|
25 novembre 1878 |
Paris |
Modeste Louis Guillot |
30 ans, épicier. Mari violent, ayant provoqué la ruine de son commerce, il étrangla sa propre fille Hélène, 2 ans, le 19 juin 1878 dans une crise d’ivresse pour se venger des remontrances de son épouse. |
Gracié le 28 décembre 1878.
Décédé à l’île Nou le 19 janvier 1913.
|
29 novembre 1878 |
Dijon Côte-d’Or |
Emile Caulet |
19 ans, terrassier. Abat le 22 octobre 1878 de six coups de revolver M.Pacot, aubergiste à Marcilly-sur-Tille, son logeur, pour se venger d’une retenue sur son loyer s’élevant à… 7 francs 55 (retenue correspondant à la somme non réglée par Caulet au mois de septembre, plus les intérêts). |
Gracié le 23 janvier 1879.
Décédé à Pouembout le 02 février 1895.
|
07 décembre 1878 |
Douai Nord |
Louis Désiré Delaert |
37 ans, ouvrier. Libéré de Loos le 28 janvier 1878. Egorge avec un couteau à pain, assomme à coups de poing, viole et pend Adelaïde Forceville, épouse Cokelaëre, 68 ans, le 30 mai 1878 à Bailleul. Vole la bague et les boucles d’oreille de sa victime. Auteur de plusieurs viols et attentats à la pudeur, dont quatre commis entre le 16 et le 28 mai 1878, ainsi que de l’assassinat de Mme Carpentier à Erquinghem-le-Sec, le 02 juin 1878, le matin-même de son arrestation. |
Gracié le 23 janvier 1879.
Décédé à l’île Nou le 18 octobre 1887.
|
09 décembre 1878 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Pierre Deboffe |
71 ans, équarisseur à Hesdin, vingt condamnations. Le 26 septembre 1878, à Etaples, tue d’un coup de couteau de poche dans la gorge Julie-Isidore Ranson, veuve Célacheux, pour lui voler 275 francs, et dépèce son corps en six morceaux qu’il jette dans la Canche. |
Gracié le 23 janvier 1879, peine commuée en réclusion perpétuelle. |
19 décembre 1878 |
Auxerre Yonne |
Charles Perrot |
PARRICIDE, 18 ans, journalier. Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 1878, à Saint-Cyr-les-Colons, tue à coups de couteau de boucher ses grands-parents, Marie Huant, épouse Moreau, 81 ans, (un coup, qui la décapite presque) et Sylvestre Moreau, 79 ans (trois coups dans la poitrine), pour voler 100 francs et une montre d’argent. Son complice Barré, 16 ans, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 04 mars 1879.
Décédé au Camp Est le 17 septembre 1923.
|
19 février 1879 |
Caen Calvados |
Marie-Julie Martin |
72 ans, surnommé « la veuve Lemière », bien que jamais mariée. Aide sa petite-fille naturelle, Léa Lemière, 20 ans, à accoucher d’un garçon le 06 décembre 1878 à Anctoville, et l’étrangle avec une ficelle avant de le jeter dans la Seulle. Léa est condamnée à cinq ans de prison. |
Graciée le 29 mars 1879. |
05 mars 1879 |
Agen Lot-et-Garonne |
Pierre Laprade |
PARRICIDE, 20 ans, cultivateur. Le 10 novembre 1878, à Allemans-du-Dropt, tua son père Jean-François, 43 ans, carrier, sa mère Elisabeth Chaumès, 38 ans, sa grand-mère Marie Teyssier, Veuve Laprade, 83 ans, à coups de serpe. |
Guillotiné le 19 mai 1879. |
26 mars 1879 |
Chalon-sur-Saône Saône-et-Loire |
Pierre Moucaut |
56 ans, journalier. Etrangle le 17 octobre 1878 son fils nouveau-né à La Chapelle-Saint-Sauveur. Avait déjà empoisonné deux de ses enfants au lendemain de leurs baptêmes, Pierre en juillet 1873 et Alexandrine en septembre 1874. Soupçonné d’avoir au total commis quatorze infanticides ! Sa troisième épouse, Caroline Guenuchot, 37 ans, complice du dernier meurtre, est condamnée à vingt ans de travaux forcés. |
Gracié le 18 juin 1879.
Décédé à l’île Nou le 20 janvier 1885.
|
28 mars 1879 |
Montbrison Loire |
Jeanne-Marie Paturel, veuve Deschamps |
48 ans, ménagère. Etrangle puis noye sa fille Marie Deschamps, 18 ans, tisseuse, à Roanne dans la nuit du 04 au 05 septembre 1878 et jettent son corps denudé dans un champ. Son amant – et amant de sa fille – François Préfol, 23 ans, tisseur, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Graciée le 08 mai 1879. |
12 mai 1879 |
Bordeaux Gironde |
Jean Raffier |
28 ans, cultivateur. Etrangle, pour la voler, la veuve Mongniaud, 84 ans, dans la nuit du 16 au 17 mars 1879 à Saint-Loubès, et vole plus de 9.000 francs en or et en billets. |
Gracié le 14 juillet 1879.
Décédé à l’île Nou le 17 septembre 1906.
|
14 mai 1879 |
Bordeaux Gironde |
Jean-Marie Darrieux |
33 ans, ouvrier boulanger. Assomme à coups de marteau et brûle son propriétaire Louis Ferraud, 69 ans, pour lui voler plus de 2.500 francs le 10 janvier 1879 à Bordeaux. |
Gracié le 29 juillet 1879.
Evadé le 25 octobre 1880.
|
01 juin 1879 |
Poitiers Vienne |
Marcelline Roy, épouse Guillot |
27 ans, veuve, se remarie en juillet 1878 avec Louis Guillot, lui-même veuf et père de deux enfants, Louis, 7 ans, et Nathalie, 2 ans. Tua Nathalie le 21 février 1879 à Morton à force de mauvais traitements en le forçant à avaler des épingles |
Graciée le 14 juillet 1879. |
04 juin 1879 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Jean Colin |
33 ans, ouvrier teinturier. Après avoir appris, la veille, que sa femme, Marie Michel, venait de procéder à une séparation de biens après un an et demi de mariage à peine, se rend chez ses beaux-parents à Frévent le 28 décembre 1878, armé d’un sabre, avec lequel il tue de deux coups le domestique Stemborg, qui voulait l’empêcher d’entrer (l’homme meurt au bout de huit heures), blesse son beau-frère, Léon, 12 ans, et tue sa belle-soeur, Julie, 18 ans, qui meurt sur le coup, avant de se réfugier dans les bois où il est arrêté par les gendarmes. |
Gracié le 14 juillet 1879.
Evadé le 25 octobre 1889.
|
05 juin 1879 |
Beauvais Oise |
André Joseph Emmanuel Bourdelle |
Marchand de porcs à Crèvecoeur-Laboissière. Amant de Célina Lambert, épouse Deligny, il fit signer en septembre 1878 au mari trompé sur son lit de mort, son voisin, un acte qui le rendait propriétaire de ses biens à hauteur de 3.800 francs. Mais la veuve Deligny, flouée par son amant, ayant décidé de le quitter et de se remarier avec un nommé Papin, il l’abattit d’un coup de revolver dans la tête le 21 mars 1879 à Mortefontaine. Célina survécut quatre jours, le temps de dénoncer ses assassins, Bourdelle et son gendre Philibert Héron, qui sera condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Arrêt cassé le 04 juillet 1879. |
21 juin 1879 |
Montbrison Loire |
Jean Chambes |
PARRICIDE. 39 ans, maçon à St-Etienne. Etrangla à Saint-Rambert courant janvier 1879 son père Antoine, 74 ans, pour hériter de sa maison et de ses meubles. Il dissimula le cadavre sous l’évier pendant deux mois, vivant dans la maison en compagnie du corps putréfié et prétendant que le vieil homme étant parti en voyage. |
Guillotiné à Saint-Rambert le 10 septembre 1879. |
30 août 1879 |
Paris |
Emile Abadie et Pierre Gille |
19 et 16 ans. Membres de la « Bande de Montreuil », auteurs de plusieurs vols. Le 17 avril 1879, cambriolent l’appartement d’Elisabeth Foy, épouse Bassengeaud, 44 ans, et la massacrent à coups de couteau, avant de voler une montre, un revolver, quelques francs et des cigares. Leurs complices, Victor Claude, 19 ans, est condamné à sept ans de prison pour vols, et Nicolas Farigoule, 15 ans, et Frédéric Charton, 14 ans, à vingt-quatre mois de réclusion. |
Graciés le 10 novembre 1879. En apprenant sa grâce, Abadie avoue sa participation à un autre crime resté impuni (voir le 30 août 1880).
Abadie décédé à l’île Nou le 17 septembre 1911, Gille décédé à Pouembout le 29 septembre 1924.
|
03 septembre 1879 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Achille Charles Guislain Lequette |
24 ans, chasse-mulet à Sapignies. Tue à la sortie d’Hamelincourt, le 26 avril 1879, M.Citerne, cultivateur, revenant du marché d’Arras, d’une quarantaine de coups de pied de fer avant de l’étrangler avec son écharpe, pour lui voler 300 francs. |
Exécution prévue à Arras. Gracié le 10 novembre 1879.
Décédé à l’île Nou le 21 décembre 1898.
|
11 septembre 1879 |
Beauvais Oise |
Fulgence Hinard |
43 ans. Tente d’assassiner d’un coup de couteau de cuisine dans le ventre la fille de sa femme, Victorine Racinet, 18 ans, le 15 mars 1879 à Rotangy, parce que la jeune fille était devenue son obsession. |
Gracié le 10 novembre 1879.
Décédé à l’île Nou le 17 août 1889.
|
12 septembre 1879 |
Beauvais Oise |
Théotime Prunier |
23 ans, charretier à Try-la-Ville. Le dimanche 27 juillet 1879, voulait violer la fille de son employeur, meunier, mais en l’absence de celle-ci, rabattit ses désirs sur la belle-mère de ce dernier, Mme Jobin. L’assomma à coups de bûche, viola le cadavre, puis la jeta dans la rivière, puis repêcha le corps une demi-heure plus tard pour le violer de nouveau. |
Guillotiné le 13 novembre 1879. |
13 septembre 1879 |
Beauvais Oise |
Prosper Martin |
31 ans, garçon de ferme à Villers-Saint-Lucien. Assassine dans la nuit du 27 au 28 juillet 1879 près de Beauvais le père Toutain pour lui voler 200 francs. |
Gracié le 10 novembre 1879.
Décédé à l’île Nou le 18 avril 1915.
|
25 octobre 1879 |
Amiens Somme |
André Joseph Emmanuel Bourdelle |
Marchand de porcs à Crèvecoeur-Laboissière. Amant de Célina Lambert, épouse Deligny, il fit signer en septembre 1878 au mari trompé sur son lit de mort, son voisin, un acte qui le rendait propriétaire de ses biens à hauteur de 3.800 francs. Mais la veuve Deligny, flouée par son amant, ayant décidé de le quitter et de se remarier avec un nommé Papin, il l’abattit d’un coup de revolver dans la tête le 21 mars 1879 à Mortefontaine. Célina survécut quatre jours, le temps de dénoncer ses assassins, Bourdelle et son gendre Philibert Héron, qui sera condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Gracié le 17 janvier 1880.
Décédé à l’île Nou le 30 août 1911.
|
30 octobre 1879 |
Chaumont Haute-Marne |
Adolphe Arnoult |
42 ans, cantonnier, veuf, assassina le 22 septembre 1879 la soeur de sa défunte femme, Mlle Bougrelle, institutrice à Rouvres-sur-Aube, d’un coup de fusil, parce que celle-ci refusait de devenir son épouse. |
Gracié le 17 janvier 1880.
Décédé à l’île Nou le 16 novembre 1897.
|
13 novembre 1879 |
Rennes Ille-et-Vilaine |
Jean-Marie Esnault |
20 ans, terrassier. Satyre assassin, viole ét égorge d’un coup de couteau Marie Lemarié, 7 ans et demi, le 25 août 1879 à Saint-Germain-en-Cogles. |
Gracié le 17 janvier 1880.
Décédé à l’île Nou le 13 septembre 1891.
|
28 novembre 1879 |
Paris |
Narcisse Delattre |
24 ans, artiste de rue, chef d’une bande de voleurs. Condamné pour incendie volontaire et vols qualifiés. Ses complices condamnés à des peines s’échelonnant de 8 ans de travaux forcés à 3 ans de réclusion. |
Gracié le 17 janvier 1880. |
28 novembre 1879 |
Rouen Seine-Inférieure |
Tranquille-Léopold Deporte |
19 ans, domestique de ferme. Accusé à juste titre le 31 août 1879 à Tourville d’avoir volé la montre de François Grandserre, charretier, 65 ans, affirme le contraire. Interrogé par la gendarmerie, furieux de cette accusation pourtant méritée, tue Grandserre de quatre coups de couteau dans la nuque et le cou à Contremoulins, pour se venger. |
Gracié le 17 janvier 1880.
Décédé le 21 janvier 1882.
|
04 décembre 1879 |
Le Puy Haute-Loire |
Jean-François Queyron |
27 ans, fermier. Tua le 26 septembre 1879 Désiré Dominique, son propriétaire, à Viaye-les-Moines, de deux coups de fusil puis en l’achevant à coups d’une hache de fortune fabriquée par ses soins. |
Gracié le 17 janvier 1880.
Décédé à l’île Nou le 06 décembre 1888.
|
08 décembre 1879 |
Paris |
Victor Prévost |
43 ans, ancien Cent-Gardes, gardien de la paix. Arrêté pour avoir, le 10 septembre 1879, assassiné chez lui (22, rue de l’Evangile) à coups de boule de tender Alexandre Lenoble, courtier en bijouterie, 38 ans, afin de lui voler pour 6.000 francs de bijoux. Il découpa le cadavre en morceaux et tenta de les faire disparaître dans les bouches d’égoût du quartier, mais il fut remarqué en pleine action. En outre, l’enquête montre que trois ans plus tôt, Prévost a étranglé sa maîtresse Adèle Blondin le 27 février 1876, découpé son cadavre et jeté le tout dans les égouts, sauf la tête, enterrée près de la porte de la Chapelle. Mobile : lui voler les 1.500 francs qu’elle conservait toujours sur elle. |
Guillotiné le 19 janvier 1880 |
13 décembre 1879 |
Montbrison Loire |
Gaspard Beysson |
29 ans, épicier à Sorbiers. Pour ne pas avoir à lui rembourser les 900 francs qu’il lui avait emprunté, tenta d’empoisonner avec du vin son meilleur ami Benoît Badel, mineur, le 8 octobre 1879, avant de le massacrer la nuit suivante à coups de marteau et de jeter le corps dans un puits de mine abandonné. |
Gracié le 17 février 1880.
Décédé à l’île Nou le 12 décembre 1906.
|
23 janvier 1880 |
Bourges Cher |
Simon Bonnefoi |
41 ans, journalier. Assomme à coups de chaise, puis de pelle, le 11 août 1879 à Châteaumeillant, Julie Bonnet, épouse Ferron, pour voler de l’argent afin de payer ses impôts. |
Exécution prévue à Châteaumeillant. Gracié le 27 mars 1880. (Les jurés, ne s’attendant pas au verdict suprême, signent tous le recours).
Décédé à Saint-Martin-de-Ré le 07 juillet 1880.
|
23 février 1880 |
Douai Nord |
Emile Couvelaere |
21 ans, domestique de ferme. Tue à Cehtezeele le 28 décembre 1879 son ancienne patronne, Mme Jaesken, à coups de couteau de cuisine et de couperet, la décapitant presque, en l’absence de sa famille partie à la messe, pour voler 800 francs en argent et or dans un coffre de la chambre à coucher. |
Gracié le 08 avril 1880.
Remise de résidence en mai 1921.
|
27 février 1880 |
Carcassonne Aude |
Henri Bos et François-Emile Castan |
29 ans, maçon et 22 ans, bourrelier. A St-Hilaire, le 29 mars 1879, attirent Me Yence, notaire, dans un piège, le tuent à coups de revolver et de pierres puis l’achevent en l’étranglant avec une corde, avant d’aller piller son étude pour voler un peu d’argent et une quarantaine de lettres de change. |
Graciés le 10 juin 1880.
Bos décédé à l’île Nou le 31 mars 1883, Castans décédé le 30 mars 1911.
|
03 mars 1880 |
Tours Indre-et-Loire |
Eugène Jamin |
32 ans. Libéré de la prison de Tours après un mois de réclusion pour vols, assomme le soir-même à Mettray à coups de tavelle en fer Pierre Monnereau, domestique, qui revenait de livrer cinq tonneaux de vin au nom de son employeur, M.Gaudron, négociant en vins, et lui vole 10 francs dans son porte-monnaie, son pantalon et ses chaussures. |
Arrêt cassé le 25 mars 1880. Condamné aux travaux forcés à perpétuité par la cour d’assises du Loiret le 19 avril 1880.
Décédé le 21 janvier 1904.
|
23 avril 1880 |
Versailles Seine-et-Oise |
Louis Jules Henry |
20 ans, garçon boucher, détenu à Poissy pour vols (condamné le 27 octobre 1879 à treize mois de prison). Le 10 février 1880, met le feu à un tas d’ordures dans l’atelier de la prison. |
Exécution prévue à Poissy. Gracié le 31 juillet 1880.
Décédé à l’île Nou le 13 mai 1919.
|
09 mai 1880 |
Douai Nord |
Henri Delplanque |
19 ans, employé dans l’entreprise Destombes, jette dans le canal à Roubaix Héléna Desreux, 14 ans, ouvrière dans la même entreprise qui transportait la paye du personnel, soit 4.500 francs. |
Exécution prévue à Roubaix. Gracié le 31 juillet 1880.
Décédé à l’île Nou le 19 janvier 1883.
|
14 mai 1880 |
Melun Seine-et-Marne |
Jean-Baptiste Fahy |
PARRICIDE, 23 ans. Tua au Poncet, le 10 février 1880, sa mère, Mme Fresne, en l’étranglant à mains nues avant de lui écraser la tête à coups de talon. Il n’avait pas apprécié que sa mère se remarie, et menaçait les époux Fresne assez fréquemment de mort. |
Gracié le 31 juillet 1880.
Décédé le 26 octobre 1908.
|
15 mai 1880 |
Lyon Rhône |
François Chalaye |
PARRICIDE, 26 ans, tailleur d’habits. Tue le 19 février 1880 à Lyon sa mère Mariette en l’assommant, puis en l’étranglant avec un foulard, avant de violer le corps et de dérober quatre francs, deux clefs et des obligations. |
Gracié le 31 juillet 1880.
Décédé à la Foa le 16 juillet 1900.
|
19 mai 1880 |
Caen Calvados |
Siméon Romain Aldéric Chasle |
PARRICIDE. 19 ans, domestique, abat d’un coup de fusil, le 03 avril 1880, son père qui, pensait-il, l’avait spolié de sa part d’héritage maternel en se remariant en 1878. |
Gracié le 31 juillet 1880.
Evadé le 16 mai 1883.
|
15 juin 1880 |
Angoulême Charente |
Jules-Isaac Huort |
PARRICIDE, 23 ans, garçon coiffeur. Attaque sa grand-mère, la veuve Laversanne, 74 ans, au soir du 27 février 1880 à Cognac en tentant de lui arracher la langue à mains nues afin de la voler. La vieille dame meurt le lendemain matin. |
Guillotiné le 16 septembre 1880 |
12 juillet 1880 |
Périgueux Dordogne |
Lorand Frémont |
59 ans, ouvrier tonnelier à Périgueux. Viole et tue le 15 mars 1880 Marguerite Lamazière, 12 ans, fille de ses voisins. |
Gracié le 05 septembre 1880.
Décédé à l’île des Pins le 16 octobre 1881.
|
24 juillet 1880 |
Paris |
Louis Edmond Baude |
33 ans, porteur de pain à Saint-Denis à la boulangerie Duboc. Détournait l’argent de ses livraisons, et si sa patronne accepta de ne pas le licencier, elle se remboursa sur ses étrennes. Baude se procura donc de l’arsenic chez un ami verrier, et après avoir tué les deux chevaux de ses maîtres avec, décida d’en faire usage plus grave dès qu’il serait licencié. Sachant que de nouvelles malversations, révélées le 05 avril 1880, allaient le conduire à la porte incessamment, il versa le poison dans le pétrin destiné aux deux premières fournées du 06 avril 1880, occasionnant des troubles graves, mais non mortels, chez plus de 300 consommateurs ! La somme détournée s’élevait à 96 francs. |
Gracié le 05 septembre 1880.
Décédé le 22 septembre 1903.
|
30 juillet 1880 |
Paris |
Louis Ménesclou |
19 ans, ancien mousse. Viole et étrangle la petite fille de ses voisins, Louise Deu, 4 ans, le 15 avril 1880 au 155, rue de Grenelle. Découpe le corps en 35 morceaux et fait brûler certains tronçons dans son poêle. |
Guillotiné le 07 septembre 1880. |
11 août 1880 |
Douai Nord |
Léon-Adolphe Weis |
Viole et tue à coups de couteau à Rosendael, le 8 juin 1880, Marie Martin, sept ans. |
Gracié le 30 septembre 1880. |
11 août 1880 |
Paris |
Louis Victor Oblin |
36 ans, ouvrier de chantier. Tua dans la nuit du 06 au 07 mars 1880 son ami d’enfance et collègue Lemounier en l’enivrant, en lui dérobant son porte-monnaie contenant 77 francs, puis en l’abandonnant sur la route de Bezons, la tête dans une ornière : la première carriole qui emprunta la route cette nuit-là pour aller aux Halles de Paris lui écrasa la tête proprement. |
Gracié le 30 septembre 1880.
Décédé à l’île Nou le 07 novembre 1915.
|
30 août 1880 |
Paris |
Michel Knobloch |
18 ans, ébéniste. Assassina, le 8 janvier 1879 à Saint-Mandé Julien Lecercle, commis épicier, en l’égorgeant pour lui voler 4.000 francs. Emile Abadie, auteur véritable du crime, n’avoue qu’au jour de sa grâce présidentielle – condamné dans le cadre d’une autre affaire, la loi interdisant qu’on le condamne à mort pour une affaire plus ancienne que celle pour laquelle il a déjà été condamné. Un troisième complice, Pierre Kirail, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 11 novembre 1880.
Décédé au Camp Est le 30 septembre 1933.
|
03 septembre 1880 |
Privas Ardèche |
Louis Joachim Vabre |
27 ans, casseur de pierres. Tue, dans la nuit du 30 avril au 01 mai 1880 au Teil, Pierre Bernard, casseur de pierres, pour lui voler de l’argent, du linge, des meubles et des vêtements. Son épouse est condamnée à deux ans de prison pour complicité de vol, son frère est acquitté. |
Arrêt cassé le 30 septembre 1880. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Nîmes le 18 novembre 1880.
Décédé à la Dumbéa le 15 novembre 1890.
|
09 septembre 1880 |
Epinal Vosges |
Charles Gley et Louis Cuny |
16 ans et ouvriers de fabrique tous les deux. Assassinèrent à Gérardmer le 05 juillet 1880 Lucien Parmentelat, ouvrier, 20 ans, pour lui dérober sa paye. |
Graciés le 03 novembre 1880.
Gley réhabilité le 31 août 1923, Cuny décédé à Nouméa le 27 août 1924.
|
28 septembre 1880 |
Paris |
Joseph Gaillepand |
34 ans, journalier, voleur récidiviste. Se présente peu avant quatre heures du matin, le 10 mai 1880, dans la boutique de vins de Nicolas Schmitt, à Clichy, et l’assomme de trois coups de massette pour lui voler sa montre, une bague et la trentaine de francs que contenait sa caisse. |
Gracié le 03 novembre 1880.
Décédé le 21 octobre 1910.
|
29 octobre 1880 |
Paris |
Désiré Octave Camille Foulloy |
18 ans, domestique. Tua son patron (depuis le 16 mai), M.Joubert, marchand de vin au 62, rue Fontaine-au-Roi, le 13 juin 1880, en lui cassant la tête avec deux siphons d’eau de Seltz pour lui voler 1.500 francs. Se réfugia en Allemagne. Prétendit s’être vengé des mauvais traitements infligés par son employeur. Comparaît une première fois le 13 août 1880, procès renvoyé. |
Gracié le 16 décembre 1880.
Décédé à Bourail le 08 avril 1929.
|
30 novembre 1880 |
Bordeaux Gironde |
Francisco Fructuoso « Lopez Rojas » Ramirez y Chacon |
31 ans, ouvrier perruquier. Tue dans la nuit du 2 au 3 avril 1880 à St-Laurent-du-Médoc le docteur Eyfren et son épouse pour voler 6 francs. Un complice soupçonné, Castéra, est acquitté. Les deux autres, Benito Garcia et Carlos Rollin, sont en fuite. |
Gracié le 21 mai 1881.
Evadé le 13 septembre 1899.
|
16 décembre 1880 |
Angoulême Charente |
Baptiste Robert |
57 ans, cultivateur à Villejésus. Egorge Jean Durand,un vieux marchand d’eau-de-vie, à la Terne, commune de Luxeuil, dans la nuit du 12 au 13 mars 1880, afin de lui voler 4.000 francs. Déjà soupçonné d’être l’auteur d’un crime similaire en décembre 1878. |
Gracié le 08 mars 1881.
Décédé à l’île Nou le 08 février 1884.
|
30 décembre 1880 |
Draguignan Var |
Jean-Baptiste Brun |
33 ans, facteur rural. Tue à coups de serpe et de hachoir dans la tête Victor Chenillon, peintre à Lorgues, le 25 juillet 1880, pour lui deux montres, un revolver et soixante francs. Son complice Ravais est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 08 mars 1881.
Décédé à l’île Nou le 26 novembre 1882.
|
20 février 1881 |
Toulouse Haute-Garonne |
Augustin « Antonio » Escande |
49 ans, maçon. Condamné par contumace à Albi à vingt ans de travaux forcés pour tentative de viol en 1876. Sous la fausse identité d’Antonio Montets, abat à coups de revolver, dans la nuit du 19 au 20 août 1877 au port de Vénasque, sur la Montagne de la Pique, Baltasar Amil, chimiste à Barcelone, et blesse le beau-frère de ce dernier, José Torrès y Batalon, et leur vole 200 douros, soit 2.000 francs. Les Espagnols avaient été attirés dans un piège sous prétexte de découvrir et d’exploiter ensemble un gisement argentifère en pleine montagne. |
Gracié le 18 mai 1881.
Décédé à l’île Nou le 25 janvier 1892.
|
03 mars 1881 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Louis Joachim Vabre |
28 ans, casseur de pierres. Valet de ferme licencié, met le feu à la propriété de Martin Carolp, en pleine Camargue, le 26 septembre 1878, et tue à coups de bâton le domestique Pierre Rouvière venu éteindre le sinistre, puis le propriétaire des lieux. Déjà condamné à mort en Ardèche en 1880 pour une autre affaire, arrêt cassé, rejugé à Nîmes et condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 20 mai 1881.
Décédé à la Dumbéa le 15 novembre 1890.
|
19 mars 1881 |
Bordeaux Gironde |
Louis Lassime et Jean Lavergne |
44 ans, carrier et 55 ans, garçon meunier. Abattent Jean Donzeau, propriétaire terrien à St-Quentin-de-Baron, ainsi que son épouse à coups de pelle, et sa belle-mère, la veuve Blanc, de vingt-cinq coups de crosse de fusil sur le crâne, le 21 avril 1880 pour voler 600 francs. Leurs complices, les époux Descombes, voisins des victimes, sont condamnés à vingt ans de travaux forcés (pour le mari) et cinq ans de prison (pour la femme). |
Graciés le 09 juillet 1881.
Lassime décédé à l’île Nou le 14 juillet 1899, Lavergne décédé à l’île Nou le 28 février 1892.
|
07 mai 1881 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Joseph Egensperger |
20 ans, marinier. S’introduit, dans la nuit du 19 au 20 janvier 1881, sur la péniche de Jean-Baptiste Décamps, 69 ans, son ancien employeur, à Pont-à-Mousson, armé d’un sabre-baïonnette. Réveillant Décamps par maladresse, il l’étrangle, et vole 400 francs. |
Gracié le 09 juillet 1881.
Décédé à l’île Nou le 05 février 1908.
|
16 mai 1881 |
Bordeaux Gironde |
Jean Guittard |
Braconnier, arrêté en flagrant délit par le garde-chasse Pomès à Lège le 03 janvier 1881, l’abat de deux coups de fusil, l’un dans la tête et l’autre dans la poitrine, puis enterre le corps dans le sable. |
Gracié le 16 juillet 1881. |
28 mai 1881 |
Grenoble Isère |
Joseph-François Barral |
49 ans, tailleur. Tua le 27 novembre 1880 d’un coup de pistolet à Moirans son propriétaire, M.Mollard, qui l’avait surpris en train de déménager à la cloche de bois. Barral était aussi l’auteur d’attentats à la pudeur sur son fils Joseph, 14 ans, co-accusé dans l’affaire et acquitté. |
Arrêt cassé le 08 juillet 1881 Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Valence le 08 août 1881.
Décédé à l’île Nou le 10 décembre 1899.
|
07 juin 1881 |
Niort Deux-Sèvres |
Jean Sacré |
27 ans, jardinier. Tente d’étrangler, dans la nuit du 18 au 19 février 1881 dans une carrière de Sainte-Pezenne, commune de Niort, Jean Mahé, 17 ans, ouvrier relieur. Lui casse une dent, lui arrache l’oeil gauche et le jette dans un puits profond de cinq mètres, pour lui voler son porte-monnaie contenant 15 francs. |
Gracié le 10 août 1881.
Décédé en Nouvelle-Calédonie le 15 mai 1921.
|
15 juin 1881 |
Paris |
Léonce Claude Ferry |
29 ans, menuisier. Frappe de deux coups d’un immense couteau Mme veuve Gouy, patronne d’un hôtel rue de l’Elysée-des-Beaux-Arts, le 09 décembre 1880, pendant qu’il la cambriolait. Son complice receleur, Emile Jauffret, 20 ans, est condamné à deux ans de réclusion. |
Gracié le 10 août 1881.
Evadé le 28 octobre 1885.
|
06 juillet 1881 |
Saint-Mihiel Meuse |
Louis Sourd |
26 ans, manoeuvre. Tue à coups de bûche, à l’aube du 22 février 1881 à Vigneulles, Marie-Ange Person, veuve Gilgaire, 79 ans, rentière, pour tenter de lui voler un portefeuille rempli d’or. L’heure étant assez avancée, n’osant plus fracturer les meubles de peur de faire trop de bruit, il s’enfuit sans rien voler et en oubliant sa canne. |
Gracié le 10 août 1881. |
09 juillet 1881 |
Saint-Brieuc Côtes-du-Nord |
Louis-Marie Riou |
31 ans, laboureur à Bourbriac. Tue à Pont-Caffin, près de Guingamp, le 12 janvier 1881, M.Le Gall pour le voler. Son complice, Yves-Marie Le Chever, 21 ans, est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Gracié le 08 septembre 1881.
Décédé le 23 janvier 1914.
|
10 août 1881 |
Douai Nord |
Adolphe Norbert Alexandre « Louis » Bourgois |
45 ans, colporteur, vagabond. Viola et égorgea avec un couteau de poche la petite Céline Verhée, 7 ans, à Vieux-Berquin le 04 juillet 1881. |
Gracié le 14 septembre 1881.
Décédé à l’île Nou le 05 mai 1898.
|
11 août 1881 |
Rouen Seine-Inférieure |
Pierre Emile Michel |
36 ans, ouvrier emballeur, souteneur. Tua sa femme à coups de revolver au Havre en mai 1881 parce que celle-ci l’avait quitté pour se réfugier chez des voisins et cherchait à obtenir une instance en séparation. |
Gracié le 19 octobre 1881.
Décédé à l’île Nou le 25 décembre 1907.
|
23 août 1881 |
Blois Loir-et-Cher |
Pierre Sylvain Bonard |
37 ans, journalier. Assomme à coups de bâton le 18 avril 1881 à Villeny le bûcheron Vincent Trochoux, 34 ans. Il avait été payé 60 francs pour ce crime par CLaude Rancien, 55 ans, maçon, qui avait une maîtresse commune avec Trochoux et était bien décidé à la garder pour lui seul. Rancien est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 02 janvier 1882.
Décédé à la Foa le 09 février 1890.
|
25 août 1881 |
Bastia Corse |
Barthélémy Anziani |
45 ans, sept fois condamné pour violences conjugales. Déshérité par sa propre mère au profit de son épouse Marie-Dominique, parce que la vieille dame connaissait son tempérament de débauché, tenta à trois reprises d’assassiner son épouse par haine. Condamné à quinze mois de prison, retrouva à sa libération le 23 mai 1881 Marie-Dominique dans les vignes de Perello, la route de San Martino-de-Lota, à Pietranera (Corse), et la poignarda mortellement d’un coup de couteau dans le coeur. |
Arrêt cassé le 15 septembre 1881. |
10 septembre 1881 |
Versailles Seine-et-Oise |
Pierre Lantz |
PARRICIDE. 34 ans. Tua dans la nuit du 15 au 16 décembre 1880 son père septuagénaire, à Lixheim (Meurthe), à coups de pied et de poing et en lui cognant la tête sur le plancher. Après, il abusa du corps du vieil homme. |
Guillotiné le 31 mars 1882. |
14 octobre 1881 |
Paris |
Eugène Joseph Pigeonnat |
22 ans, ouvrier ferblantier, souteneur. Poignarde en plein coeur, le 17 juillet 1881 à Paris, M.Cambournat, qui avait eu le tort quelques heures plus tôt de s’interposer dans une rixe opposant Pigeonnat à un ennemi, Humbert. |
Gracié le 02 janvier 1882.
Remise de l’obligation de résidence le 15 décembre 1933.
|
07 novembre 1881 |
Besançon Doubs |
Remigio Morbi |
29 ans, Italien, ouvrier terrassier. Tua sans raison de trois coups de couteau à Mathay les frères Curtil qui sortaient d’un café, le 30 mai 1881. Son complice, ouvrier italien comme lui, est en fuite. |
Gracié le 02 janvier 1882.
Evadé le 18 septembre 1903.
|
22 novembre 1881 |
Rouen Seine-Inférieure |
Félix Joseph Alavoine |
35 ans, tisserand et aubergiste à Sotteville. Frappe et étrangle sa femme, née Emilie Sénéchal, veuve Bénard, son aînée de onze ans, le 27 août 1881, avant de mettre le feu à l’auberge. Mobile du crime : récuperer les économies de la défunte – qu’il maltraita durant leurs quatre années de mariage -, s’élevant à plusieurs milliers de francs, et parvenir à ses fins avec la fille de sa femme, Ernestine Bénard, 16 ans, qu’il convoitait depuis l’année précédente. |
Gracié le 23 février 1882.
Décédé à l’île Nou le 03 juin 1905.
|
31 décembre 1881 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Barthélémy Anziani |
45 ans, sept fois condamné pour violences conjugales. Déshérité par sa propre mère au profit de son épouse Marie-Dominique, parce que la vieille dame connaissait son tempérament de débauché, tenta à trois reprises d’assassiner son épouse par haine. Condamné à quinze mois de prison, retrouva à sa libération le 23 mai 1881 Marie-Dominique dans les vignes de Perello, la route de San Martino-de-Lota, à Pietranera (Corse), et la poignarda mortellement d’un coup de couteau dans le coeur. |
Gracié le 23 février 1882.
Décédé à l’île Nou le 26 février 1916.
|
14 janvier 1882 |
Alençon Orne |
Clément Fourmeaux |
41 ans, journalier. Tue à coups de marteau dans la nuit du 1er au 2 novembre 1881 à Argentan la veuve Deuzet, marchande de chaussure, pour voler 95 francs dont il dépense le quart dans une maison close la nuit même. |
Gracié le 15 mars 1882.
Décédé le 10 mars 1904.
|
19 janvier 1882 |
Versailles Seine-et-Oise |
Camillo Mentone |
22 ans, ouvrier Italien. Après une altercation xénophobe avec trois Français, le 05 décembre 1881 à Argenteuil, assomme l’ouvrier André d’un cop de canne, puis tue deux passants, MM.Grison et Châtain, de plusieurs coups de couteau dans la poitrine. |
Gracié le 15 mars 1882.
Réhabilité le 14 mars 1924.
|
01 février 1882 |
La Roche-sur-Yon Vendée |
Louis-François Chevallereau |
46 ans, journalier. Etouffe avec un traversin puis étrangle, dans la nuit du 18 au 19 octobre 1881 à Antigny, sa femme, née Rose-Madeleine Biraud, qu’il battait depuis leur mariage neuf ans plus tôt, et ce afin de récupérer les biens de sa femme, comme prévu dans le contrat de mariage en cas de décès d’un des conjoints. |
Gracié le 15 mars 1882.
Décédé à l’île Nou le 08 mars 1883.
|
10 février 1882 |
Laon Aisne |
Joseph Frédéric Soissons |
PARRICIDE. 40 ans, briquetier à Marly, canton de Guise. Ivrogne, à force de violences, en 1881, fit fuir sa femme ainsi que leurs trois enfants. Demanda à sa mère, la veuve Soissons de s’installer chez lui. Inquiète pour lui, la vieille dame ne cessait de lui conseiller d’arrêter la boisson, et il la battait comme plâtre régulièrement. Craignant de la voir partir – ainsi que ses économies, environ 1.000 francs -, le 24 novembre 1881, tua sa mère à coups de pelle à feu et la piétina avec ses sabots, puis mit le feu à sa propre maison pour faire disparaître les traces. |
Guillotiné le 29 juin 1882. |
12 février 1882 |
Bordeaux Gironde |
Pierre Martinet |
35 ans. Assassine dans la nuit du 9 au 10 avril 1881 son oncle Mathias Martinet, 72 ans, aux Maingauds, près de Sainte-Foy-la-Grande, en lui aspergeant le visage d’acide sulfurique pendant qu’il dort, puis le frappe à coups de fourche, de couteau, de serpe, de piques à brochettes et d’un gros clou. La mère Martinet, soeur de la victime, 70 ans, et les voisins, les époux Large, sont jugés pour complicité. |
Guillotiné le 03 juillet 1882. |
19 février 1882 |
Mont-de-Marsan Landes |
Pierre Diris, Jean Espedro et Jeanne Lauret, épouse Diris |
53 ans, journalier, 59 ans, aubergiste et menuisier, 45 ans, ménagère. Tuent de dix-sept coups de marteau et de couteau le 20 février 1871 à Poyanne le vieux Vincent Lestage, septuagénaire, passant pour riche, ainsi que sa vieille bonne, Catherine Maisonnave, à coups de tisonnier, avant de voler 6.000 francs. Les époux Diris sont alors soupçonnés, mais sans preuves. Une dispute entre le nommé Vincent Laborde et sa maîtresse, à l’auberge Espedro en juillet 1880, où Laborde est accusé de complicité au double crime, relance l’enquête. Deux des participants au crime sont décédés depuis : Joseph Suscosse, le 13 août 1871, et Aline Rodier, « La Sévère », le 05 avril 1877, tous deux après avoir probablement été empoisonnés par Espedro, qui était respectivement le voisin de Suscosse et l’amant d’Aline, et ce afin de faire taire d’éventuels témoins gênants. Espedro avait également, un jour, tué un rival à coups de bâton sur la tête. Laborde condamné à dix ans de travaux forcés. |
Graciés le 22 juin 1882.
Décédé à l’île Nou le 20 mars 1885, Espedro décédé à Bourail le 29 mars 1894.
|
11 mars 1882 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Bernard Otto Hupp |
18 ans, Prussien, tue à coups de couteau dans la nuit du 24 au 25 novembre 1881 à La Capelle sa logeuse, la veuve Delobez, puis tente de tuer le second locataire, un vieillard nommé Bodart, et s’enfuit sans être arrivé à rien voler. |
Exécution prévue à Boulogne-sur-Mer. Gracié le 22 juin 1882.
Evadé le 21 mars 1890.
|
21 avril 1882 |
Reims Marne |
Gustave Irénée Guillot |
22 ans, peintre sur porcelaine. Assassine le 07 janvier 1882 sa maîtresse Claudine Bardin, 21 ans, chanteuse de café-concert à Châlons-sur-Marne, qui l’avait laissé tomberà cause de sa violence et de son intransigeance. |
Gracié le 22 juin 1882.
Evadé le 21 mars 1890 de Guyane.
|
29 avril 1882 |
Besançon Doubs |
François Louis Aubert et François Joseph Gavard |
26 ans, hôtelier restaurateur et 19 ans, couvreur et souteneur, locataire du premier, tous deux repris de justice. Dans la nuit du 10 au 11 décembre 1881, à Besançon, pour commettre un cambriolage, tuent la veuve Fourot, domestique, en l’assommant puis en l’étranglant à mains nues, avant de s’en prendre à la propriétaire des lieux, Catherine Feuillet, veuve Surdey, 78 ans, qu’ils étranglent puis étouffent, dans les deux cas avec un mouchoir. Volent ensuite 922 francs en or, argent et billets, puis un peu d’argenterie, une montre en or. Leur complice Chapuis, qui avait travaillé chez un des locataires de la veuve Surdey, et qui avait renseigné les deux autres, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Graciés le 08 juillet 1882.
Aubert décédé à This le 31 janvier 1890, Gavard évadé le 11 juillet 1884.
|
06 mai 1882 |
Bourg Ain |
Antoine Nallard |
52 ans, charpentier à Priay. Assassina de quatre coups de sabot et étrangla avec une corde Joseph Rozerat, 40 ans, cultivateur, le 24 février 1882 à Priay. Nallard était l’amant de Mme Rozerat. (Condamné à mort également dans les Côtes-du-Nord ?) |
Gracié le 07 juillet 1882.
Décédé à l’île Nou le 17 janvier 1884.
|
09 mai 1882 |
Dijon Côte-d’Or |
Pacifies Aïna |
43 ans, terrassier, Italien, vagabond. Assomme puis étrangle le 3 mars 1882 à Villebichot M. Quillardet, 84 ans, propriétaire, pendant son sommeil pour le voler. Son complice Dabies est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Gracié le 07 juillet 1882.
Décédé à Belep le 21 septembre 1906.
|
13 mai 1882 |
Paris |
Joseph Charles Bistor |
22 ans, courtier en librairie. Tua la vieille veuve Stordeur, dont il connaissait le petit-fils, au 232, rue de Charenton, le 10 décembre 1881, en l’assommant de plusieurs coups de marteau, puis l’étranglant avec une ficelle avant de lui voler un titre de rente valant 15 francs, un peu d’argent, deux montres, et quelques objets. Sa maîtresse et complice, Anna Perrin, 17 ans, est condamnée à six ans de réclusion. |
Gracié le 24 juillet 1882.
Décédé à l’île Nou le 07 novembre 1905.
|
28 mai 1882 |
Paris |
Georges François Bonfils |
33 ans, ouvrier joaillier. Couvert de dettes, habitué du mont-de-piété, en particulier son bureau du 7, quai Conti, tenu par Mme Rabier. Le 30 janvier 1882 au matin, en l’absence de la responsable des lieux, tente de tuer de onze coups de marteau Marie Rabier, 14 ans, pour pouvoir voler les lieux tranquillement, en particulier un sac d’écus qui le fascinait. La jeune fille parvient à attirer l’attention par la fenêtre, et Bonfils est arrêté avant même de quitter la maison. |
Gracié le 24 juillet 1882.
Décédé à l’île Nou le 08 juillet 1884.
|
16 juin 1882 |
Epinal Vosges |
Arthur Fourquin |
26 ans, manoeuvre, caporal de sapeurs-pompiers. Incendia treize maisons à Vittel, arrêté alors qu’il allume son quatorzième incendie. |
Gracié le 30 octobre 1882.
Décédé le 29 mai 1899.
|
17 juin 1882 |
Rodez Aveyron |
Jules Auguste Loubat |
PARRICIDE, 32 ans, gantier. Abattit d’un coup de fusil à Millau le 17 avril 1882 son père venu lui reprocher son ivresse presque permanente. |
Exécution prévue à Millau. Gracié le 07 août 1882.
Décédé à This le 28 février 1892.
|
22 juin 1882 |
Epinal Vosges |
Edouard Martiné |
39 ans, cultivateur. Empoisonna à la strychnine le 07 juillet 1881 à Bruyères sa nièce, Ernestine Martiné, 22 ans, modiste. Couvert de dettes, il avait contracté une assurance-vie au nom de la jeune fille le 27 janvier précédent à hauteur de 12.000 francs… Il avait selon toutes vraisemblances tué de la même manière en 1879 son propre frère Léon, le père d’Ernestine, pour toucher les 20.000 francs d’une assurance-vie ! |
Gracié le 17 août 1882.
Remise de la résidence en 1924.
|
23 juin 1882 |
Rodez Aveyron |
Basile Prosper Mézy |
19 ans, valet de ferme à Campagnac. Assassine son oncle Jean à coups de couteau, le 28 juillet 1881, sur la route de Marvejols à Senérac-le-Château (Lozère), pour lui voler 800 francs. Tua sur la route de Saint-Geniez Joseph Carrière, 18 ans, pour lui voler ses gages s’élevant à une centaine de francs le 5 novembre 1881, et jette son corps dans un ravin. Son complice, Etienne Astruc, était alors en fuite. |
Gracié le 27 février 1883.
Décédé à Nouméa le 22 mai 1934.
|
27 juin 1882 |
Le Puy Haute-Loire |
Pierre Mallet |
36 ans, vagabond. Tua à coups de marteau le 03 janvier 1882 l’abbé Rivet, curé de Saint-Arçons-sur-Allier, pour le voler. L’intention de dévaliser un presbytère en tête, Mallet avait déjà, quelque temps plus tôt, tenté d’entraîner dans un piège le père Garraud, curé de Sainte-Marie des Chazes, mais ce dernier s’était méfié de lui et l’avait fait reculer, une arme à la main. |
Guillotiné le 28 août 1882. |
02 juillet 1882 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Antoine Gustave Métafiot |
44 ans, cultivateur. Tue à coups de gourdin et de fourche Françoise Berton, veuve Barbaroux, sa belle-mère, 77 ans, ainsi que le domestique Ambroise Trotabas, 65 ans, dans la nuit du 3 au 4 avril 1882 au mas de la Gavotte, quartier d’Entressen à Istres. Delphine Berton, épouse Reynaud, fille de la victime et maîtresse de Métafiot, est acquittée. |
Gracié le 29 août 1882. Décédé à l’Ile Nou le 04 août 1906. |
27 juillet 1882 |
La Roche-sur-Yon Vendée |
Jules-Pierre Barbier |
33 ans, ouvrier agricole. Tua à coups de pioche à Saint-Vincent-Sterlanges, le 17 février 1882, son patron M.Durand et sa fille Mme Guibot, et blessa grièvement Mme Durand et une fillette, Cécile Bernier. |
Guillotiné le 22 septembre 1882. |
27 juillet 1882 |
Besançon Doubs |
Othilie-Marie Fumey |
38 ans, ménagère à Levier. Etouffa son bébé avec un oreiller le 03 juillet 1882 |
Graciée le 04 septembre 1882. |
13 août 1882 |
Versailles Seine-et-Oise |
Marin Joseph Fenayrou |
40 ans, pharmacien. Tua à coups de marteau le 18 mai 1882 à Chatou le pharmacien Louis Aubert, l’ancien amant de sa femme, après l’avoir attiré dans un guet-apens, et jette son corps dans la Seine. Sa femme Gabrielle est condamnée aux travaux forcés à perpétuité, son frère Louis à sept ans de travaux forcés. |
Arrêt cassé le 07 septembre 1882. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Paris le 14 octobre 1882.
Décédé à Houaïlou le 25 mai 1890.
|
09 août 1882 |
Paris |
Jean-Baptiste Emile Robert et François Lipps |
21 ans, marbrier et 23 ans, journalier. Assassinent la veuve Galsterrer dans la nuit du 26 au 27 février 1882 rue Labat. Jugés en compagnie de cinq complices, leur principal camarade, Joseph Jean, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. Les quatre autres entendent des verdicts allant de quinze ans de travaux forcés à un acquittement. |
Graciés le 30 octobre 1882.
Remise de l’obligation de résidence en février 1919 pour Robert, Lipps encore en vie en 1928.
|
29 août 1882 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Jacques Frédéric Gagniot |
26 ans, dessinateur-mécanicien. Assassina Gabriel Merceron, 70 ans, horloger à Marseille, de quarante coups de canne-épée le 15 juin 1882 et dévalise son magasin. |
Gracié le 30 octobre 1882.
Décédé le 03 novembre 1908.
|
09 octobre 1882 |
Paris |
Jules Jean Baptiste Coché |
23 ans, débardeur, souteneur. Etrangle avec son foulard le 21 mai 1882, passage Cépré à Paris, M.Seguin, tâcheron, pour lui voler sa montre ainsi que les deux francs de son porte-monnaie. Son complice Pouly, 30 ans, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 02 décembre 1882.
Décédé le 02 février 1888.
|
29 novembre 1882 |
Vesoul Haute-Saône |
Jean Haury |
39 ans, journalier. Incendiaire. |
Gracié le 13 janvier 1883. Décédé le 19 février 1890 en Nouvelle-Calédonie. |
07 décembre 1882 |
Nantes Loire-Inférieure |
Pierre Jean Langlais |
54 ans, journalier. Tue d’un coup de fusil en pleine tête son beau-frère, François Beaulieu, cultivateur (qui mourra quatre jours plus tard) et tente d’assassiner sa femme , Françoise Beaulieu, 54 ans, d’un second coup de fusil dans le flanc droit, le 16 octobre 1882 à Le Pellerin. |
Gracié le 27 février 1883.
Décédé à l’île Nou le 25 juillet 1884.
|
10 décembre 1882 |
Rodez Aveyron |
Etienne Astruc |
26 ans, tailleur d’habits, valet de ferme à Campagnac, tua en compagnie de Basile Hézy, sur la route de Saint-Geniez Joseph Carrière, 18 ans, pour lui voler ses gages s’élevant à une centaine de francs le 5 novembre 1881. |
Gracié le 27 février 1883.
Décédé à l’île Nou le 12 juillet 1898.
|
13 décembre 1882 |
Rodez Aveyron |
Jean Constant |
25 ans, cultivateur. Etrangla et assassina à coups de barre de fer, le 08 juin 1880 à Gratia (Catalogne), les époux Jean-Marie et Jeanne Estoup, colporteurs, violant au passage Jeanne, avant de piller leur domicile. Repart en France le jour-même. Le 05 octobre 1880, dans les bois de Condom, tente d’assassiner M.Couderc, fermier, revenant de la foire d’Aubrac, et lui dérobe 730 francs. Le 01 février 1881, près de Marjevols (Lozère), attaque et tente de tuer le charcutier Barateau, qui survit et le dénonce. Condamné aux travaux forcés à perpétuité par les assises de l’Aveyron le 07 juin 1881, et par celles de Lozère le 22 juin 1881. Le parquet de Rodez apprend alors l’existence du double crime de Gratia, et ouvre une instruction, d’où ce dernier procès. |
Gracié le 09 avril 1883. Décédé à Bourail le 04 décembre 1893. |
14 décembre 1882 |
Bordeaux Gironde |
Arnaud « Cadichon » Lacoste |
PARRICIDE, 35 ans, propriétaire cultivateur, tue à Budos, le 28 juillet 1882, sa mère Marie Delas, veuve Lacoste, en la frappant trois fois avec une énorme pierre sur la tête, puis en la précipitant dans le puits. |
Gracié le 27 février 1883.
Décédé à l’île Nou le 25 avril 1927.
|
21 décembre 1882 |
Bordeaux Gironde |
Jean Mathieu |
31 ans, domestique des époux Roché à Dambert, commune de Gornac. Abat de deux balles de revolver le 22 septembre 1883 l’oncle de son patron, Jean Mouline, 58 ans, qui avait cédé sa propriété en viager à ses neveux et tardait à mourir, avant de camoufler le crime en suicide. Roché, 31 ans, neveu de la victime, est condamné à dix ans de travaux forcés. La nièce, 24 ans, accouchant durant le procès, est jugée quelques mois plus tard. |
Gracié le 23 avril 1883.
Décédé le 21 septembre 1907.
|
09 janvier 1883 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Alfred Joseph Clément |
59 ans, cultivateur. Voleur, créa un piège dans la cabane de son ennemi, M. Laget, garde forestier à Peyrolles, provoquant la détonation d’un fusil de chasse sur le premier à entrer dans le cagna. Le piège fonctionna le 12 juillet 1882. Alfred essaya d’accabler son fils cadet, Joseph, un simplet, lequel sera condamné à 20 ans de travaux forcés. L’autre fils, Augustin, sera condamné à cinq ans de prison. |
Gracié le 22 mars 1883.
Décédé à l’île Nou le 17 février 1896.
|
16 février 1883 |
Mézières Ardennes |
Blaise « Pierre » Pelaud |
20 ans, maçon. A Arreux, le 17 juillet 1882, viole Marie Gérard, 10 ans, avant de la tuer en lui enfonçant de la terre dans la gorge. |
Gracié le 05 mai 1883.
Décédé à Bourail le 18 février 1932.
|
17 février 1883 |
Rouen Seine-Inférieure |
Lucien Nartol |
54 ans, herbager à Sommery. Assassina sa femme, 35 ans, à coups de marteau et de couteau à Sommery dans la nuit du 08 au 09 janvier 1883 parce qu’elle refusait de lui donner de l’argent. |
Gracié le 23 avril 1883. |
23 février 1883 |
Bordeaux Gironde |
Pierre Sabaté |
20 ans, garçon de café sans emploi. Assassina le 11 décembre 1882 à Mérignac les époux Lassalle, couple de septuagénaires, à coups de pince de fer (pesant 7 kgs), pour voler 400 francs. |
Gracié le 16 mai 1883.
Evadé le 16 février 1885.
|
07 mars 1883 |
Tours Indre-et-Loire |
Pierre Nicier |
PARRICIDE, 25 ans, cultivateur. Etrangle avec son foulard son père Pierre, 50 ans, cultivateur à Saint-Nicolas de Bourgueil le 23 janvier 1883. |
Gracié le 05 mai 1883.
Décédé à This le 16 septembre 1892.
|
09 mars 1883 |
Epinal Vosges |
Charles Knauer et Philippe Charles Ravon |
23 ans, charpentier, et 47 ans, palefrenier. Egorgèrent à coups de canif François Berguer, cabaretier de 71 ans, le 08 décembre 1882 à Remiremont, pour voler 25 francs. |
Graciés le 05 mai 1883.
Knauer décédé le 19 avril 1900, Ravon décédé le 08 août 1913.
|
15 mai 1883 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Augustin Hachair |
PARRICIDE, 36 ans. Tua sa mère Victoire, rentière, 66 ans, à Barbas dans la nuit du 6 au 7 janvier 1883, qui refusait de lui abandonner ses biens. |
Gracié le 18 juillet 1883.
Décédé à l’île Nou le 12 janvier 1886.
|
28 mai 1883 |
Paris |
Jean-François Roulet |
55 ans, frotteur. S’introduit le 27 janvier 1883, 3, rue Bourdaloue, dans le cabinet d’un avocat, Me Plum, ancien client à lui, et tente d’assassiner la femme de ménage, Mme Péju, d’un coup de couteau de cuisine en pleine poitrine. Les cris de la victime attirant les voisins, Roulet s’enfuit sans rien prendre. Mme Péju meurt le 18 février suivant. Complice Laîné? |
Gracié le 23 juillet 1883.
Décédé à la baie de Prony le 09 septembre 1884.
|
31 mai 1883 |
Paris |
Louis-Joseph Laîné |
20 ans, briquetier. Tente d’assassiner M.Schulteiss, ouvrier, à Villejuif le 30 octobre 1882 pour le voler. Ses complices Arthur Duchauffour et Antoine Durkenetz sont condamnés aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 17 août 1883.
Décédé à l’île Nou le 01 avril 1916.
|
05 juillet 1883 |
Périgueux Dordogne |
Catherine Dessolas, épouse Pouchard |
40 ans, cultivatrice. Assomme à coups de bâton puis étrangle Claude Pouchard, 77 ans, son beau-frère, cultivateur, dans les bois de Vaysille, dans la nuit du 20 au 21 mai 1883, pour hériter de sa ferme. Antoine, mari de Catherine et frère de la victime, 69 ans, cultivateur, est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Graciée le 14 septembre 1883. |
18 juillet 1883 |
Amiens Somme |
Marie Marcelline Dailly, veuve Chevallier |
51 ans, cultivatrice. Assassine par jalousie à Cayeux-sur-Mer le 30 mai 1883 Marie Madeleine Lecat, 20 ans, épouse de son fils Constant, en l’assommant avec un galet puis en lui donnant une dizaine de coups de ciseaux dans la tête. |
Graciée le 19 septembre 1883. |
21 juillet 1883 |
Reims Marne |
Edouard Hotz |
29 ans, ouvrier agricole. Licencié pour vol, tua son ancien patron, Ferdinand Morlot, d’un coup de croc à paille dans la tête, le 23 mai 1883 à Blaise-sous-Arzilière, et déroba 2.000 francs et une paire de bottes. |
Guillotiné le 17 septembre 1883. |
26 juillet 1883 |
Versailles Seine-et-Oise |
Louis Augustin Houy |
55 ans, ouvrier terrassier. Tue d’une balle de revolver dans la tête chacune Cécile Ursule Matrenghem, veuve Deslandres, 73 ans, rentière, et Anne Touzet, épouse Carré, 59 ans, bonne de la première victime, à Dourdan le 09 avril 1883, pour les voler. Les corps sont retrouvés le 20 avril. Son complice Henri Soullier est condamné à quinze ans de travaux forcés, Capelle, receleur, à cinq ans de prison. |
Guillotiné le 01 octobre 1883 |
28 juillet 1883 |
Paris |
Marcelin Jeunet |
Marchand de fruits, ancien agent de police. Abuse de sa fille aînée, Hortensia, 17 ans, qui tombe enceinte de lui. Sur ses ordres, la jeune fille, après avoir accouché dans la nuit du 03 au 04 mai 1883, elle décapite le bébé – un garçon – d’un coup de couteau avant de jeter le corps dans une fosse d’aisance. Hortensia est condamnée à dix ans de travaux forcés. |
Gracié le 12 septembre 1883. |
30 juillet 1883 |
Versailles Seine-et-Oise |
Louis-Marie Person |
17 ans, peintre en bâtiment, détenu en maison de correction, condamné à huit mois de prison en correctionnelle le 1er février 1883 pour vol commis chez un épicier. Assassine d’un coup de poinçon de vannerie dans la poitrine Louis-Victor Ménager, 24 ans, gardien de la prison de la maison de correction de Versailles, au 28, avenue de Paris, le 17 juillet 1883, parce qu’il estimait qu’il le brimait. |
Gracié le 08 octobre 1883. |
11 août 1883 |
Rouen Seine-Inférieure |
Frédéric Vellinger |
18 ans. Délinquant juvénile, incarcéré à la maison d’arrêt Bonne-Nouvelle, voulant aller en Nouvelle-Calédonie, frappe de deux coups de marteau le gardien Lamotte avant de le poignarder mortellement au bras et au cou avec une paire d’énormes ciseaux, le 14 juin 1883. |
Gracié le 25 septembre 1883. |
14 août 1883 |
Lyon Rhône |
François-Benoît Gonnachon |
PARRICIDE, 29 ans, domestique. Le 07 février 1883, à St-Igny-de-Vers, attire dans un guet-apens et tue son père Jean-Marie, 55 ans, à coups de hache, afin d’en hériter l’argent que celui-ci lui refusait depuis trop longtemps. Son complice Chalandon est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Exécuté le 12 octobre 1883. |
17 août 1883 |
Bastia Corse |
Jean-Noël Santucci |
Le 19 janvier 1883, assassine Godefroy Morelli, l’ancien amant de sa femme, et M.Casabianca, qu’il croyait être l’entremetteur. |
Gracié le 27 octobre 1883. |
27 août 1883 |
Vesoul Haute-Saône |
Georges Bender |
Surveillant d’usine au chômage. Le 15 juin 1883, à Delle, abat de deux coups de fusil M.Loppin, son ancien patron, directeur d’une bonneterie, en mai 1883. Loppin l’avait licencié quelques jours plus tôt pour avoir abusé de plusieurs ouvrières de l’usine. |
Gracié le 27 octobre 1883. |
30 août 1883 |
Vesoul Haute-Saône |
François Pierre Joseph Charpiot |
25 ans, assassina de deux coups de serpe et de fourche Suzanne Robert à Brevilliers le 07 juillet 1883 pour lui voler 30 francs. |
Exécution prévue à Lure. Arrêt cassé le 27 septembre 1883. |
11 octobre 1883 |
Nice Alpes-Maritimes |
Jean-Baptiste Madala |
Agresse un couple de vieillards, les Copello, dans leur maison de Villefranche-sur-Mer le 07 février 1883, tuant le mari de plusieurs coups de couteau et manquant tuer l’épouse, volant 20.000 francs, trois montres et des bijoux. Ses complices, Rebroin et Rivotta, sont condamnés à perpétuité et vingt ans de travaux forcés. |
Gracié le 15 janvier 1884. |
27 octobre 1883 |
Paris |
François Daux |
24 ans. Etrangle avec un foulard puis frappe au visage à coups de pierre une vieille marchande des quatre-saisons, Marguerite Bourselet, à Dugny, le 19 mai 1883, pour lui voler 23 francs. La vieille dame survit par miracle. |
Gracié le 04 décembre 1883. |
27 octobre 1883 |
Amiens Somme |
Pierre Lebrun |
37 ans. Viole et étrangle le 12 septembre 1883 à Voyeul-Saint-Jean sa fille Octavie, 9 ans, avant de jeter le corps dans la rivière. |
Gracié le 15 janvier 1884. |
31 octobre 1883 |
Besançon Doubs |
François Pierre Joseph Charpiot |
25 ans, assassina de deux coups de serpe et de fourche Suzanne Robert à Brevilliers (Haute-Saône) le 07 juillet 1883 pour lui voler 30 francs. |
Exécution prévue à Lure. Gracié le 15 janvier 1884. |
12 décembre 1883 |
Lyon Rhône |
Antoine Marie Cyvoct |
22 ans, journaliste, éditeur anarchiste de L’Etendard révolutionnaire. Accusé d’avoir, par un article paru le 12 mars 1882 où il dénonçait le théâtre Bellecour comme étant un nid de bourgeois, et que « Le premier acte de la révolution sociale devra être de détruire ces repaires », incité un attentat perpétré le 23 octobre 1882 où un employé du restaurant du théâtre, Louis Miodre, fut tué. |
Gracié le 20 février 1884. Amnistié en mars 1898, tenta de faire de la politique, mais resta désormais oublié. Mort le 05 avril 1930. |
14 décembre 1883 |
Chartres Eure-et-Loir |
François Brette |
57 ans, chaudronnier. Tente à plusieurs reprises de faire avorter sa maîtresse, Mlle Breton, 20 ans. Le jour de l’accouchement, le 24 octobre 1883, jette l’enfant dans une fosse d’aisances. Mlle Breton est acquittée. |
Gracié le 14 février 1884. |
21 janvier 1884 |
Evreux Eure |
Edouard Leroy et Louis-Auguste Semelaigne |
24 et 15 ans et 360 jours, vagabonds, libérés de la prison d’Evreux le 20 novembre 1883. Entrent en plein jour dans le Carmel d’Evreux, à Gravigny, le 21 novembre 1883 pour cambrioler et assaillent deux religieuses : Soeur Saint-Joseph, née Radegonde Florence Bergeon, 54 ans, est frappée d’un coup de bâton. Soeur Saint-Barthélémy, née Théodorine Augustine Huyard, 23 ans, est frappée de sept coups de couteau. Toutes deux survivent. |
Graciés le 09 avril 1884. |
22 janvier 1884 |
Versailles Seine-et-Oise |
Jules Brandin |
21 ans, journalier. N’ayant pas d’argent pour payer un arrièré de loyer de 30 francs, tue à Roissy le 29 novembre 1883 la veuve Desoyer, en l’asphyxiant sous son oreiller et ses propres draps, dérobant au moins 250 francs. |
Gracié le 09 avril 1884. |
16 février 1884 |
Douai Nord |
Henri Libert Masquelin |
PARRICIDE, 30 ans, cabaretier. Ivrogne, eut des relations incestueuses avec sa mère, Appoline Joséphine Duthoit, veuve Masquelin, 60 ans, tenancière d’estaminet à La Madeleine-lès-Lille, en la menaçant. La frappait souvent devant témoins. Le 07 novembre 1883, finit par l’assassiner à coups de manche à balai et de hache, avant de lui arracher la langue et de lui enfoncer un encrier en plomb dans la gorge. |
Guillotiné le 12 avril 1884. |
21 février 1884 |
Epinal Vosges |
Catherine Carly, femme Aubertin, Marie-Célestine Lamarine, veuve Bourlette, et Louis-Edouard Régent |
Empoisonnèrent à l’arsenic M.Bourlette, bûcheron à Gruey, le 15 septembre 1883. La victime était un mari trompé par son épouse, Marie Aubertin, avec Pierre Régent, verrier, 26 ans, leur locataire. Le premier empoisonnement eut lieu le 03 septembre, jour de l’expulsion de Régent hors de la maison Bourlette. Mal dosé, le poison ne fit « que » rendre malade le malheureux. Marie alla donc demander de l’assistance à sa mère… laquelle avait été accusée des années plus tôt d’avoir elle-même empoisonné son propre mari ! Joseph Aubertin, fils et frère des accusées, qui fournit l’arsenic, est condamné à 20 ans de travaux forcés. |
Arrêt cassé le 04 juillet 1884. |
21 février 1884 |
Vesoul Haute-Saône |
Giovanni Negroni |
37 ans, Italien, braconnier. Poignarde à de multiples reprises dans la nuit du 11 au 12 novembre 1883 à Perouse M.Courtot père, brigadier forestier, qui avait dressé procès-verbal contre son épouse en 1874, puis son fils, facteur, qui venait à son secours. Le père meurt le lendemain, le fils lui survit huit jours. |
Gracié le 17 mai 1884. |
24 février 1884 |
Draguignan Var |
François Silvy |
48 ans, scieur de long. Attaque en octobre 1883 à Carcès la maison du vieux père Lientard, allant jusqu’à commencer à l’étrangler. Pendant le braquage, au rez-de-chaussée, une fille de la domestique travestit sa voix, ce qui fait fuir les criminels sans butin, persuadés qu’il y a un autre homme dans la maison. Arrêtés sitôt revenus à Marseilles, dénoncés par deux prostituées à qui ils avaient confié leur projet criminel. Ses deux complices, Martin Masson, 25 ans, marin, et Marius Bagarry, 30 ans, ouvrier boulanger, sont condamnés à 15 et 8 ans de travaux forcés. |
Gracié le 09 avril 1884. |
06 mars 1884 |
Aix Bouches-du-Rhône |
François Guichard |
35 ans, ouvrier boulanger. Etrangle à Marseille, rue Paradis, Michel Père, encaisseur au Crédit Lyonnais le 30 novembre 1883 pour voler 126.000 francs. |
Gracié le 17 mai 1884 |
08 mars 1884 |
Coutances Manche |
Auguste Luc Desfoux |
Cultivateur. Dans la nuit du 24 au 25 septembre 1883, à Montigny, égorge Honoré-Victor Loyson, 23 ans, contremaître, pendant que celui-ci dort. Loyson s’apprêtait à devenir le gendre de Desfoux et celui-ci ne tenait pas à lui verser la moindre dot. |
Exécution prévue à Mortain. Gracié le 29 avril 1884. |
21 mars 1884 |
Paris |
« Michel Campi » |
35 ans environ, vrai nom inconnu. Le 10 août 1883, assassine à coups de marteau chez lui, rue du Regard à Paris, l’ancien avocat Ducros de Sixt, tenta de tuer également la vieille soeur de ce dernier. Jamais aucune explication ne fut donnée à ce crime. |
Guillotiné le 30 avril 1884. |
16 mai 1884 |
Rennes Ille-et-Vilaine |
Marie-Corrine Chevallier, veuve Revault |
37 ans, cabaretière. Tua son enfant de 5 mois le 6 mars 1884 à Vitré en le frappant sur le bord de la table pour lui casser la tête et les deux bras. |
Graciée le 02 août 1884. |
31 mai 1884 |
Carcassonne Aude |
Jules Guibal |
48 ans, jardinier. Assassina à Carcassonne la prostituée Antoinette Cuguillière le 09 octobre 1883 en l’étouffant, puis en volant des vêtements et du mobilier pour se rembourser d’une dette qu’elle avait envers lui. |
Arrêt cassé le 27 juin 1884. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Montpellier le 9 août 1884. |
13 juin 1884 |
Tulle Corrèze |
Pierre Gironde |
PARRICIDE. 33 ans, fermier. Craignant d’être expulsé de la maison paternelle, le 09 août 1883, tue son père Jean, cultivateur à Champeau, commune de Brivezac, de trente coups de hache et de couteau, et le jette dans une mare voisine pour faire croire à un suicide. Au procès du 9 décembre 1883 à Tulle, son frère cadet Martin, 28 ans, cité comme témoin, révèle que Pierre lui a fait porter le coup de grâce sous la menace, ce qui provoque le renvoi de l’affaire à une session ultérieure. Au terme du second procès, Martin est acquitté. |
Guillotiné le 18 août 1884. |
25 juin 1884 |
Rouen Seine-Inférieure Tribunal militaire de la 3e Région |
Jules-Marie Adeline |
PARRICIDE, 20 ans, soldat au 74e de ligne. Bat à mort et étrangle son grand-père, M.Biette, le 10 juin 1884 à Touques (Calvados) pour lui voler quelques centaines de francs. |
Fusillé le 29 octobre 1884. |
25 juin 1884 |
Lons-le-Saunier Jura |
Louis-Benjamin Bournier |
Assomme à coups de marmite le 03 mars 1884 à Ivrey la châtelaine Mlle Masson d’Ivrey, 87 ans, et sa domestique, 72 ans, pour les voler. Pris de terreur face aux corps de ses victimes, s’enfuit sans rien emporter. |
Gracié le 02 août 1884. |
28 juin 1884 |
Montbrison Loire |
Paul Berthaud |
PARRICIDE, 25 ans, agent d’affaires. Tua le 06 juillet 1883, M. Eugène Moretton, 88 ans, son grand-père, et sa bonne, Catherine Variclier, à Feurs. |
Guillotiné le 16 août 1884. |
08 juillet 1884 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Saviero Pigneri |
Italien, ouvrier. Dans la nuit du 17 au 18 avril 1884, abat de deux coups de revolver son compatriote Lupia, dans les plaines de Meyran, près d’Arles, pour lui voler ses vêtements ainsi qu’une somme de quatre francs. Son complice Candeloro est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 06 septembre 1884. |
23 juillet 1884 |
Bourges Cher |
Jean Jordannet |
PARRICIDE, 54 ans, cultivateur. A Villequier, le 26 mars 1884, tue sa mère, Solange Sajot, veuve Verdy, 78 ans, en l’assommant à coups de bâton avant de jeter le corps dans un lavoir pour faire croire à un suicide. Mobile : hériter de la maison familiale. Sa femme, Anne Belleville, 51 ans, est condamnée à vingt ans de travaux forcés. |
Gracié le 23 septembre 1884. |
05 août 1884 |
Douai Nord |
Adolphe Louis-Marie Julien Van Coille |
32 ans, cordonnier, Belge. Egorge pendant son sommeil, le 13 juin 1884 à Lille, faubourg de Wazemmes, sa maîtresse Sylvie Moerman, après une violente dispute au sujet d’un chien… |
Gracié le 24 octobre 1884. |
09 août 1884 |
Grenoble Isère |
Joseph Jacquin |
PARRICIDE, 35 ans, ouvrier galochier. Dans une crise de rage, fend la tête de sa mère, 56 ans, d’un coup de hache le 10 juin 1884 à Chapareillan, puis décapite son frère cadet, âgé de 16 ans, de cinq coups de hache, avant de tuer son père, 70 ans, d’un dernier coup de son arme. |
Gracié le 24 octobre 1884. |
13 août 1884 |
Rouen Seine-Inférieure |
Pierre Catry |
27 ans, docker, Belge. Frappe d’un coup de poing américain et étrangle le 23 mai 1884 Marie Maugin, bonne du curé de Notre-Dame de Gravenchon, et pille le presbytère, volant au total 2.226 francs en or, sous et piècettes. Son complice Vanhuyse, 22 ans, et déjà onze condamnations, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 24 octobre 1884. |
23 août 1884 |
Paris |
François Joseph Cornet |
Chef d’une bande de cambrioleurs de Neuilly. Le 25 octobre 1883, lors d’un contrôle d’identité à Neuilly, tirent sur le commissaire Vérillon, l’inspecteur Leclère et le brigadier Wahl. Le 28 octobre, à L’Isle-Adam, tuent à coups de couteau Mme Durand, aubergiste, 65 ans, pour lui voler 500 francs et une montre précieuse. Complices, Nicolas Franque est acquitté, Joseph Bérenger à dix ans de réclusion, Alexis Delbary à huit ans de travaux forcés et Alphonse Marquelet, l’assassin de Mme Durand, à perpétuité. Marquelet sera condamné à mort à son tour en 1890 en Nouvelle-Calédonie pour meurtre, et guillotiné à Nouméa. |
Gracié le 28 octobre 1884. |
13 septembre 1884 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Antoine Charles Anglicus |
38 ans, cordonnier, Belge. Abusait de sa fille Maria, 18 ans, couturière, depuis plusieurs années. Celle-ci s’enfuit au printemps 1884, et travaille à Saint-Pierre dans une usine de tulle. Le 12 juin, son père la retrouve, veut la forcer à regagner la maison familiale et la tua d’un coup de couteau de boucher dans le coeur comme elle refusait. |
Guillotiné à St-Pierre-lès-Calais le 09 décembre 1884. |
30 septembre 1884 |
Paris |
François Meerholz |
19 ans, souteneur. Viola et tua à coups de poings dans le ventre et la tête, avec deux complices, Marie Prévost le 22 avril 1884, dans les fossés des fortifications au niveau de la porte de Gentilly. Delaplanche, 18 ans, est condamné à huit ans de travaux forcés. Berous est acquitté. |
Gracié le 05 décembre 1884. |
13 novembre 1884 |
Dijon Côte-d’Or |
Pierre Marquis |
32 ans, rémouleur. Tue de trois coups de revolver au sortir de la messe à Arceau le 31 août 1884 le juge Tripart et son fils. Tripart l’avait condamné à cinq ans de réclusion, 9 ans avant pour tentative de meurtre dans le Doubs. |
Guillotiné le 19 janvier 1885. |
10 novembre 1884 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Catherine Carly, femme Aubertin et Louis-Edouard Régent |
Empoisonnèrent à l’arsenic M.Bourlette, bûcheron à Gruey, le 15 septembre 1883. La victime était un mari trompé par son épouse, Marie Aubertin, 27 ans, avec Pierre Régent, verrier, 26 ans, leur locataire. Le premier empoisonnement eut lieu le 03 septembre, jour de l’expulsion de Régent hors de la maison Bourlette. Mal dosé, le poison ne fit « que » rendre malade le malheureux. Marie alla donc demander de l’assistance à sa mère… laquelle avait été accusée des années plus tôt d’avoir elle-même empoisonné son propre mari ! Marie Aubertin, veuve Bourlette, condamnée à mort en première instance, est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. Joseph Aubertin, fils et frère des accusées, qui fournit l’arsenic, est condamné à 20 ans de travaux forcés. |
Graciés le 16 janvier 1885. |
19 novembre 1884 |
Caen Calvados |
Gustave « Marion » Birée |
19 ans, domestique. Agresse en août 1884 son patron, M. Ménage, 77 ans, propriétaire à Ellon, à coup de flèche de charrue, puis lui vide les poches et dévalise la maison, volant bourse, billets et pièces d’or et d’argent, au total près de 5.000 francs avant de s’enfuir. Il est arrêté dans un bordel deux jours plus tard. M. Ménage survit deux mois à l’agression. |
Gracié le 16 janvier 1885. |
21 novembre 1884 |
Caen Calvados |
Lucie Marie Maurissette, veuve Aveline |
34 ans, domestique à Foulognes. Tenta d’empoisonner son mari Alexandre, 45 ans, cuisinier, le 19 septembre 1883, puis chargea son amant, Auguste Garnier, artilleur, 25 ans, de l’abattre au fusil de chasse, le 27 septembre. Garnier est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Graciée le 16 janvier 1885. |
22 novembre 1884 |
Caen Calvados |
Jules Lamoureux |
PARRICIDE. 30 ans, journalier. A Cormotain, en septembre 1884, étrangle avec sa cravate sa mère, 60 ans, et lui frappe sur la tête avec un pavé puis tente de tuer son père qui venait au secours de son épouse avant de s’enfuir avec leur argent. Avait déjà tenté d’empoisonner ses parents à l’essence de térébenthine pour obtenir leur héritage plus rapidement. |
Guillotiné à Bayeux le 22 janvier 1885. |
02 décembre 1884 |
Tours Indre-et-Loire |
François Guérin |
47 ans, journalier à Sainte-Maure. Assassina M.Billault en affirmant que ce dernier lui faisait depuis longtemps des « tracasseries ». |
Gracié le 16 janvier 1885. |
10 décembre 1884 |
Beauvais Oise |
Octave Haudegond |
48 ans. Abat de deux coups de revolver dans la tête sa femme le 15 septembre 1884 à Saint-Félix parce qu’elle refusait de reprendre la vie commune. |
Gracié le 06 février 1885. |
15 décembre 1884 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Pierre Antoine Hecquet |
39 ans, cordonnier. Abattit de deux coups de fusil le 26 novembre 1884 à Etaples sa femme, Joséphine Deberghe, qu’il maltraitait depuis douze ans. |
Gracié le 06 février 1885. |
04 février 1885 |
Rouen Seine-Inférieure |
Louis Clatot |
Abat d’une balle dans la tête le 12 novembre 1884 M.Bailleul, 70 ans, maire de Houppeville, alors que celui-ci revenait du marché de Bosc-le-Hard, pour le voler. |
Gracié le 14 avril 1885. |
06 février 1885 |
Laon Aisne |
Auguste Leleu |
26 ans. Egorge d’un coup de couteau M.Loiseau à Marle dans la nuit du 3 au 4 décembre 1884 pour le voler. |
Gracié le 14 avril 1885. |
10 février 1885 |
Bordeaux Gironde |
François « Firmin » Rosier |
21 ans, cultivateur. Tua à coups de marteau le 19 octobre 1884 à Coutras la veuve Celce-Durand, rentière de 74 ans, sa voisine, pour lui voler ses économies. |
Gracié le 14 avril 1885. |
16 février 1885 |
Melun Seine-et-Marne |
Paul Alexandre Meauger |
24 ans, braconnier. Tua le 15 juillet 1884 Théophile Joseph Lourdelet, 31 ans, garde-chasse qui allait l’arrêter une nuit, dans le bois de May-en-Multien, au lieu-dit la Fontaine-sous-le-Bois. |
Gracié le 14 avril 1885. |
01 mars 1885 |
Riom Puy-de-Dôme |
Pierre Biton |
25 ans, portefaix. Pour le voler, étrangla avec un mouchoir l’aubergiste Chossière, à Sauviat, dans la nuit du 11 au 12 septembre 1884. Ses trois complices, Bernard, Molle et Jarles furent condamnés à perpétuité. |
Guillotiné le 17 avril 1885. |
02 mars 1885 |
Douai Nord |
Pierre-Joseph Depouhon |
24 ans, maçon. Tua Mme Dhellemmes le 29 novembre 1884 à Roubaix. |
Gracié le 15 mai 1885. |
06 mars 1885 |
Paris |
Félix Mielle |
35 ans, garçon de café, prostitué. Etrangle le 28 avril 1884, rue de Lyon, son amant François Lebon, marchand de volailles, le coupe en deux et jette son corps dans la Seine, pour le dévaliser. |
Gracié le 22 avril 1885. |
06 mars 1885 |
Angoulême Charente |
Pierre Forgeaud |
25 ans. Recueilli par son oncle Jean Forgeaud, 68 ans, et sa femme Marie Durand, 71 ans, les étouffe et les égorge à coups de rasoir chez eux, rue des Boissières à Angoulême dans la nuit du 19 au 20 avril 1884 avec la complicité de leur bonne, Marie-Catherine Marionneau, épouse Elie, sa maîtresse, pour leur voler 30.000 francs en titres de rente, bijoux et argent. Après le crime, se réfugient en Italie et sont extradés. Marie-Catherine est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Arrêt cassé le 17 avril 1885. |
11 mars 1885 |
Paris |
Adolphe Tiburce Gamahut |
25 ans, ancien moine, devenu lutteur de foire. Avec quatre complices, égorge et assomme à coups de bouteille Mme veuve Ballerich, au 145, rue de Grenelle, le 27 novembre 1884 pour voler deux francs cinquante. |
Guillotiné le 24 avril 1885. |
20 mars 1885 |
Douai Nord |
Alphonse Lepot et Charles Adolphe Linez |
20 ans, tuèrent à Lille la Veuve Boulanger pour la voler, le 19 septembre 1884 en plein jour. |
Linez est grâcié, Lepot guillotiné le 21 mai 1885 |
15 avril 1885 |
Saint-Mihiel Meuse |
Jacques Damase Charpentier |
21 ans, ouvrier. Affaire de xénophobie entre Français et Italiens. Suite à une rixe le 25 décembre 1884 à Aulnois-en-Perthois au cours de laquelle il frappe à coups de pierre l’ouvrier Canalle, menacé de dénonciation par Meggioliano le lendemain, il l’assomme à coups de frein de charrette, tandis que Victor Hocquet l’achève d’un coup de couteau. Hocquet, 32 ans, ouvrier, est condamné à un an de prison. Claude-Ferdinand Mellinger, 20 ans, est acquitté. |
Gracié le 12 juin 1885. Réhabilité judiciairement le 09 avril 1926. |
17 avril 1885 |
Evreux Eure |
Désiré Royer |
Ancien marchand de cidre au Havre, en faillite. Sous prétexte d’acheter des pommes, tue d’un coup de canne-épée dans la poitrine Mme Segretin le 5 décembre 1884 à Saint-Clair d’Arcey, puis après avoir pillé la ferme de sa victime, blesse gravement d’une balle dans la cuisse M.Segretin qui revenait des champs. Son complice Lauzanne, sabotier à Saint-Clair, amant d’une fille Segretin, et qui, en froid avec sa belle-famille, avait indiqué le « coup », est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Arrêt cassé le 16 mai 1885. |
08 mai 1885 |
Caen Calvados |
Jacques Heurtevent et Pierre Monsallier |
36 et 59 ans. Tuèrent dans la nuit du 20 au 21 janvier 1885 la veuve Pilon, 79 ans, à Saint-Aubin-sur-Algot pour lui voler de l’argent et des volailles. |
Monsallier est grâcié, Heurtevent guillotiné le 18 juillet 1885. |
13 mai 1885 |
Troyes Aube |
Emile Billioux |
Tua à Troyes le 17 février 1885 Eugène Olivier Dupont, soldat de 2e classe du 37ème régiment de ligne. |
Gracié le 30 juin 1885. |
16 mai 1885 |
Troyes Aube |
Joseph « Gagny » Gagnier |
54 ans, manouvrier. Déjà acquitté par les assises dans une affaire de meurtre sur un garde-chasse au Haut-Chêne, près de Lusigny, en 1878. Le 21 janvier 1885, au lieu-dit « La Gloire-Dieu », à Courteron, tua à coups de canne ferrée Adérit Delahache, 49 ans, cultivateur, puis étouffe avec les draps sa mère, Jeanne Euphrasie Fortier-Maire, veuve Delahache, 76 ans, avant d’étrangler la servante Célestine Beauvallet, 23 ans. Son complice Aimé Arnoult est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné le 02 juillet 1885. |
18 mai 1885 |
Troyes Aube |
Giovanni-Maria Bonardi |
27 ans, terrassier à Romilly-sur-Aube. Fâché avec son ancien patron, Zéphyr Cognon. Ivre, entendant le prénom de son ennemi, le 09 février 1885, il tue de trois coups de couteau dans la poitrine le voisin, Zéphyr Cain. |
Gracié le 30 juin 1885. |
18 mai 1885 |
Angers Maine-et-Loire |
Charles Courtin |
Tue le 21 février 1885 à Douces sa tante, la veuve Suzanne Courtin, 79 ans, à coups de serpe, pour la voler. |
Exécution prévue à Saumur. Gracié le 25 juillet 1885. |
23 mai 1885 |
Bordeaux Gironde |
Pierre Forgeaud |
25 ans. Recueilli par son oncle Jean Forgeaud, 68 ans, et sa femme Marie Durand, 71 ans, les étouffe et les égorge à coups de rasoir chez eux, rue des Boissières à Angoulême dans la nuit du 19 au 20 avril 1884 avec la complicité de leur bonne, Marie-Catherine Marionneau, épouse Elie, sa maîtresse, pour leur voler 30.000 francs en titres de rente, bijoux et argent. Après le crime, se réfugient en Italie et sont extradés. Marie-Catherine est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. Condamné en première instance à Angoulême, arrêt cassé. |
Guillotiné le 27 juillet 1885. |
31 mai 1885 |
Paris |
Alphonse Blum et François Thomas |
21 et 22 ans. Etranglent avec un foulard le 18 novembre 1883, au 48, rue Madame, Jean-Albert Olbert, 61 ans, marchand de meubles et brocanteur, ancien patron de Thomas, pour lui voler de l’argent, une montre et un revolver. Arrêtés en juillet 1884. |
Graciés le 05 août 1885. |
11 juin 1885 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Louis Pain et Octave Pain |
22 et 19 ans, frères. Tuèrent pour la voler, le 8 mars 1885, Sophie Delalée, veuve Mollet, 74 ans, cabaretière à Saint-Folquin. |
Octave gracié, Louis guillotiné le 12 août 1885. |
11 juin 1885 |
Douai Nord |
Auguste Mathieu |
Belge, tua Charles Locquegnies, brocanteur à Roubaix le 10 avril 1885. |
Gracié le 05 août 1885. |
13 juin 1885 |
Paris |
Félix Albert Pel |
36 ans, horloger à Montreuil. Empoisonne à l’arsenic sa maîtresse Eugénie Mayer en 1879, puis son épouse Eugénie Buffereau le 24 octobre 1880, puis Elisa Boehmer le 12 juillet 1884, et faisait brûler les corps. Probable assassin de sa mère en 1877. |
Arrêt cassé le 09 juillet 1885. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Melun le 14 août 1885. Meurt au bagne de Nouvelle-Calédonie le 09 juin 1924. |
20 juin 1885 |
Paris |
Paul Gaspard et Henri Mayer |
22 ans chacun. Dans la nuit du 21 au 22 février 1885, assassinent de 42 coups de ciseaux le père Delaunay, 74 ans, menuisier, 70, rue d’Angoulême, pour le voler. |
Mayer est gracié, Gaspard guillotiné le 10 août 1885. |
27 juin 1885 |
Paris |
Charles Marchandon |
22 ans, tua Mme Cornet rue de Sèze, dans la nuit du 15 au 16 avril 1885. Sa victime, épouse d’un riche fileteur, l’avait engagé la veille comme domestique. |
Guillotiné le 10 août 1885. |
10 juillet 1885 |
Amiens Somme |
Jean-Baptiste Petit |
39 ans, cultivateur. Abattit d’une balle dans l’oeil gauche M.Cantrel, maire de Domqueur, le 31 mai 1885, par haine. Cantrel l’avait fait condamner plus tôt dans l’année à vingt jours de prison et à une amende pour outrages. |
Gracié le 01 septembre 1885. |
05 août 1885 |
Riom Puy-de-Dôme |
Jean Trincard |
PARRICIDE, 32 ans, cultivateur. Etrangla – plus précisément la serra contre lui pour l’étouffer – sa mère, Gabrielle Boisson, 58 ans, pour la voler le 12 mai 1885 à Vertaizon. |
Guillotiné le 28 septembre 1885. |
09 août 1885 |
Rouen Seine-Inférieure |
Désiré Royer |
Ancien marchand de cidre au Havre, en faillite. Sous prétexte d’acheter des pommes, tue d’un coup de canne-épée dans la poitrine Mme Segretin le 5 décembre 1884 à Saint-Clair d’Arcey (Eure), puis, après avoir pillé la ferme de sa victime, blesse gravement d’une balle dans la cuisse M.Segretin qui revenait des champs. Son complice Lauzanne, sabotier à Saint-Clair, amant d’une fille Segretin, et qui, en froid avec sa belle-famille, avait indiqué le « coup », est condamné aux travaux forcés à perpétuité. Condamné en première instance à Evreux, arrêt cassé. |
Gracié le 25 septembre 1885. |
24 août 1885 |
Mézières Ardennes |
François-Edmond Noël |
45 ans. Tue en avril 1885 la veuve Simon, fermière à Haraucourt, âgée de 80 ans, pour la voler. |
Gracié le 03 octobre 1885. |
14 septembre 1885 |
Paris |
Charles-Louis Birckel |
21 ans. Frappe de neuf coups de couteau de cuisine son colocataire Jean Spreiber, après avoir joué à l’amitié sincère, pour lui voler les 800 francs qu’il avait hérité de sa mère, le 2 mai 1885, rue Cambronne. |
Gracié le 01 décembre 1885. |
22 octobre 1885 |
Saint-Mihiel Meuse |
Etienne Briot |
26 ans, ancien épicier. Tire plusieurs coups de revolver le 18 septembre 1885 à Bar-le-Duc sur Mme Mailhes, cafetière, ainsi que son garçon, Auguste Vin, dans le but de les voler. Le serveur meurt, Mme Mailhes s’enfuit et appelle à l’aide, le mettant en fuite sans rien prendre. |
Gracié le 28 décembre 1885. |
07 novembre 1885 |
Laon Aisne |
Emile Magloire Delacourt |
31 ans, domestique. Egorge à coups de couteau, piétine à coups de talons et viole dans la nuit du 14 au 15 juillet 1885 à Anguilcourt la veuve Convert, 84 ans. |
Gracié le 30 janvier 1886. |
11 novembre 1885 |
Caen Calvados |
François Mérieult |
43 ans, briquetier. Assassine en septembre 1885 à Touques Pierre Dubois, un voisin de chambre qui lui reprochait de causer trop d’ennuis par son intempérance. |
Gracié le 26 janvier 1886. |
13 novembre 1885 |
Mézières Ardennes |
Nicolas Gurnot |
32 ans, braconnier. Tua le 5 août 1885 dans les bois d’Autry l’encaisseur de Grandpré, M.Tarnoux, d’un coup de fusil, pour voler l’argent qu’il transportait. |
Guillotiné le 05 février 1886. |
13 novembre 1885 |
Caen Calvados |
Benoît Jeton et Joachim Le Gal |
Dans la nuit du 13 au 14 juillet 1885, à Bonneville-la-Louvet, assassinent à coups de pelle et de pioche Gabriel Coulomier, compagnon de beuverie, pour lui voler 100 francs et quelques habits. |
Le Gal est grâcié, Jeton est guillotiné le 02 février 1886. |
09 décembre 1885 |
Rodez Aveyron |
Germain Vayssettes |
Vagabond. Tua le garde-chasse François Caubel d’un coup de son propre fusil de chasse dans le ventre à Villefranche-de-Panat le 10 septembre 1885, et lui vole cinq perdreaux. Caubel venait de l’appréhender pour une attaque à main armée commise sur un berger, Calviac, le 25 juin précédent… et tout en causant, il avait stupidement donné son fusil au contrevenant pour pouvoir s’allumer une pipe ! |
Gracié le 13 février 1886. |
11 décembre 1885 |
Agen Lot-et-Garonne |
Pierre Tarrit |
35 ans, coiffeur et tisserand, devenu vagabond, voleur récidiviste originaire de Brugnac, condamné déjà à sept ans de prison et huit ans de réclusion. Le 02 mai 1885, au lieu-dit Roubertou, commune de Saint-Etienne-de-Fougères, étrangle avec une cordelette puis achève à coups de bâton Marie Lapeyre, une vieille infirme qui lui avait souvent offert l’hospitalité pour lui voler 300 francs. La corde fut si serrée qu’elle en décapita presque la victime. |
Gracié le 13 février 1886. |
13 janvier 1886 |
Paris |
Pierre Barbier |
25 ans. Assassin de M.Maton, employé de l’Assistance publique, rue Rambuteau dans la nuit du 24 au 25 octobre 1884, et pend le cadavre pour faire croire à un suicide. |
Gracié le 15 mars 1886. |
15 janvier 1886 |
Saint-Mihiel Meuse |
Joseph Gervaisot |
Cambriolant la maison Demandre à Montiers-sur-Saulx le 12 décembre 1885, surpris par la maîtresse de maison alors qu’il empoche 400 francs en billets, l’assomme à coups de poing et lui plonge la tête dans un tas de fumier pour l’étouffer. |
Gracié le 15 mars 1886. |
15 janvier 1886 |
Besançon Doubs |
Emile Olivier |
32 ans, étrangle avec une corde et tue à coups de hache, le 02 mai 1885, Pierre-Charles Fostel, cultivateur à Vougeaucourt, pour le voler, mais dérangé par les voisins, repart sans rien. |
Gracié le 26 mars 1886. |
04 février 1886 |
Vesoul Haute-Saône |
Francesco Picenardi |
23 ans, ouvrier terrassier. Hébergé par les époux Martin, couple d’aubergistes sexagénaires de Corre, qui le considéraient comme faisant partie de la famille. Pour les voler, Picenardi les attaque à coups de serpe pendant qu’ils dorment le 5 septembre 1885 : le père Martin est presque décapité, la mère Martin survit miraculeusement aux 18 blessures reçues. |
Guillotiné le 29 mars 1886. |
10 février 1886 |
Paris |
Florent Koenig et Pierre Louis Forget |
Le 12 juillet 1885, sur le Champ-de-Mars, en compagnie de deux autres souteneurs comme eux, Huillot et Bouillon, tuent le débardeur Courtin pour lui voler deux francs (!) et tentent de tuer l’opticien Kuntz. Les complices sont condamnés à perpétuité. |
Forget est grâcié, Koënig est guillotiné le 08 avril 1886. |
10 février 1886 |
Laon Aisne |
Augustin Gatteaux |
42 ans, manoeuvre. Dans la nuit du 12 au 13 novembre 1885, étrangle et poignarde la veuve Florence Mathieu, 61 ans, dans sa maison de Beaurieux, avec la complicité de son beau-frère Eugène Lepage, qui sera condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné le 02 avril 1886. |
11 février 1886 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Marie-Joseph Vialy |
20 ans, domestique. Met le feu à la maison d’un ancien employeur, M.Ferry, à Pulnoy le 13 novembre 1885, pour se venger d’avoir été licencié. Autre mobile : se rendre inapte – de par cette condamnation – au service militaire. |
Gracié le 26 mars 1886. |
09 mars 1886 |
Beauvais Oise |
Bertrand Bertout |
16 ans, domestique de ferme. Tue à coups de fourchet, le 31 janvier 1886 à Ognolles, M.Cuvillier, pour le voler. Les cris de la victime attirent les voisins, et l’assassin s’enfuit. M.Cuvillier mourra des suites de l’attaque le 15 février 1886. |
Arrêt cassé le 09 avril 1886. |
11 mars 1886 |
Beauvais Oise |
Jules Danin |
PARRICIDE. Le 6 juillet 1885 à Cernoy, pris de boisson, bat sa mère qui le lui le reprochait, puis le soir-même, tue sa grand-mère, la veuve Danin, avec une fouche. |
Gracié le 17 mai 1886. |
17 mars 1886 |
Agen Lot-et-Garonne |
Eugène Victor Pesquerel |
29 ans, vagabond. Poignarde et étrangle, dans la nuit du 16 au 17 janvier 1886, rue des Rondes St-Jean à Agen, Jeanne Bernadet, dite Suzanne, prostituée, 38 ans, pour la voler. |
Gracié le 17 mai 1886. |
06 avril 1886 |
Saint-Mihiel Meuse |
François Chard |
26 ans, bûcheron. A Naives-en-Blois, le 02 janvier 1886, fracasse le crâne de Thérèse Taguel, veuve Robert, 74 ans, grand-mère de son épouse Julie à coups de sabot et de maillet parce qu’elle refusait de donner ses biens de son vivant. |
Gracié le 02 juin 1886. |
09 avril 1886 |
Amiens Somme |
Jean-François Jacques |
Tisserand. Tua le 11 janvier 1886 à Wiry-au-Mont la Veuve Piedecoq, 80 ans, et sa fille Léonide. |
Gracié le 28 juin 1886. |
12 avril 1886 |
Versailles Seine-et-Oise |
Léon « Tapage » Jean |
26 ans. Défonce à coups de pieu le 10 octobre 1880 à Brasseuil le crâne d’une nonagénaire, la veuve Mallèvre, pour la voler. Le 12 avril 1881, face au manque de preuves et à des défauts d’instruction, il est acquitté. Le 18 août 1885, à Vert, il assomme avec un chevalet à scier le bois un vieillard, M.Pigis, pour le voler. |
Guillotiné le 09 juin 1886. |
16 avril 1886 |
Versailles Seine-et-Oise |
Louis Reder |
30 ans, souteneur. Le 29 janvier 1886, à Croissy-sur-Seine, cambriole la villa de Mme Tilley, rentière à Paris. Surpris en pleine action, tire à coups de revolver sur le garde-champêtre Hennique, qu’il blesse à l’épaule, et les voisins venus en renfort. Ses complices, Dalstein, 18 ans, et Dessand, 20 ans, sont respectivement condamnés à vingt et dix ans de travaux forcés. |
Gracié le 02 juin 1886. |
13 avril 1886 |
Reims Marne |
Joseph Muraton |
Auteur de plusieurs incendies volontaires, notamment de sa propre maison afin de toucher la prime d’assurance et de rembourser ses nombreux créanciers. |
Gracié le 02 juin 1886. |
25 mai 1886 |
Laon Aisne |
Théodule Rollet |
Braconnier. Abat le 29 mars 1886 Louis-Prosper Lefèvre, 72 ans, garde-forestier, qui venait de le surprendre en flagrant délit de chasse non autorisée dans les bois de Priez. |
Gracié le 19 juillet 1886. |
28 mai 1886 |
Laon Aisne |
Pierre Cotteret |
24 ans, manoeuvre. Tue à coups de sabot le 30 janvier 1886 la veuve Psarski à Vendeuil pour lui voler son argent. Sa maîtresse Marie Marchand, inculpée de recel, est acquittée. |
Gracié le 19 juillet 1886. |
09 juillet 1886 |
Paris |
Joseph « Pas de Chance » Frey et Marie-Joseph-Pierre Rivière |
26 ans, couvreur et 30 ans, journalier. Etranglèrent Louise Henriette Largeot, veuve Deshayes, 42 ans, hôtelière, le 26 mars 1886, 94 boulevard de Charonne, pour la voler. |
Guillotinés le 04 octobre 1886. |
13 juillet 1886 |
Versailles Seine-et-Oise |
Gaston Renard |
25 ans, garçon épicier. Agresse de trois coups de casse-tête américain, le 09 juin 1886, dans le train Versailles-Paris, juste à la sortie de la gare de Viroflay, M.Collomb, employé au palais de Versailles, pour le voler, mais sa victime parvient à l’enfermer hors du compartement. |
Gracié le 03 septembre 1886. |
02 août 1886 |
Nice Alpes-Maritimes |
François Rosso |
65 ans, cultivateur à Fontan. Pris d’une haine terrible envers sa bru, Louise Bellon, 36 ans, atteinte d’une maladie invalidante, il l’étrangla puis l’acheva à coups de poing la nuit du 3 juillet 1886. |
Gracié le 29 septembre 1886. |
11 août 1886 |
Chartres Eure-et-Loir |
Antoine Leduc |
Berger. Assassine à coups de serpe le 27 mai 1886 à Faverolles Mlle Moulin, septuagénaire, propriétaire terrienne (et son ancienne logeuse), pour lui voler 400 francs ainsi que du linge et quelques objets. Sa complice et maîtresse, Blanche Delacauchy, 19 ans, est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Arrêt cassé le 10 septembre 1886. |
14 août 1886 |
Saintes Charente-Inférieure |
Théophile-Emile « Auguste » Furet |
29 ans, cultivateur. A la Font des Hérauds (Charente-Maritime), étrangle Jeanne Bénassit, veuve Sébillaud, 86 ans, pour lui voler 5000 francs dans la nuit du 24 au 25 mars 1886 et s’enfuit quand on le soupçonne. Puis, au Mas d’Anglade, près de Perpignan, abat d’une balle dans la tête le 16 avril au petit jour un certain Bertrand, et camoufla le crime, laissant des indices compromettants pour laisser croire à la police que Bernard était l’assassin de la Veuve, et qu’il s’était suicidé, pris de remords. Arrêté le 18 avril à Bordeaux. |
Guillotiné le 11 novembre 1886. |
06 octobre 1886 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Joseph Lamour |
37 ans, couvreur à Vendin-le-Vieil. Assassine une vieille dame, la veuve Dubois, à Wingles, le 26 novembre 1885 pour la voler. |
Exécution prévue à Béthune. Gracié le 26 novembre 1886. |
30 octobre 1886 |
Carpentras Vaucluse |
Théophile Ginoux |
22 ans. Satyre assassin de la petite Rose Roux, 8 ans, qu’il frappe, étrangle, viole et éventre à mains nues le 17 avril 1886 au hameau des Saffres, à Carpentras. |
Guillotiné le 11 janvier 1887. |
11 novembre 1886 |
Caen Calvados |
Prosper-François Catherine |
Gardien d’herbages. Tue sa belle-fille, Jeanne Maizeret, deux ans, en la maltraitant du 13 janvier 1886 (date de son mariage avec Marie, la mère de Jeanne), au 12 juillet où à Ecots, il la mord à deux reprises aux bras avant de lui casser la tête d’un coup de poing. |
Gracié le 07 janvier 1887. |
13 novembre 1886 |
Versailles Seine-et-Oise |
Antoine Leduc |
Berger. Assassine à coups de serpe le 27 mai 1886 à Faverolles Mlle Moulin, septuagénaire, propriétaire terrienne (et son ancienne logeuse), pour lui voler 400 francs ainsi que du linge et quelques objets. Sa complice et maîtresse, Blanche Delacauchy, 19 ans, est condamnée à vingt ans de travaux forcés, peine mitigée par rapport à la première condamnation. |
Gracié le 07 janvier 1887. |
20 novembre 1886 |
Angers Maine-et-Loire |
Jean Liger |
Assassina le 26 juin 1886 à Pellouailles-les-Vignes Etienne Lecomte, propriétaire terrien, 76 ans, et sa fille Marie, 45 ans. Son fils, complice, 17 ans, est condamné à quinze ans de travaux forcés. |
Gracié le 07 janvier 1887. |
24 novembre 1886 |
Blois Loir-et-Cher |
Georgette et Sylvain Thomas |
PARRICIDES. 25 et 30 ans, journaliers. L’accusant de sorcellerie pour mettre sur son dos tous leurs malheurs, les époux Thomas arrosent de pétrole la Veuve Marie Lebon, mère de Georgette, avant de la faire brûler vive, le 29 juillet 1886 dans leur ferme de Selles-Saint-Denis. Alexandre et Alexis Lebon, frères de Georgette et complices, sont condamnés à perpétuité. |
Guillotinés à Romorantin le 24 janvier 1887. |
27 novembre 1886 |
Troyes Aube |
Louis Austruy |
20 ans. Détenu à Clairvaux, tue le 31 août 1886 le gardien Isselin avec un casse-tête de fortune, fait de trois pierres, d’un morceau de bois et de lambeaux de cravates. |
Gracié le 21 janvier 1887. |
30 novembre 1886 |
Laon Aisne |
Rosalie-Adolphine Laly, veuve Lecat |
35 ans, servante de ferme à Marizy-Saint-Mard. Fait tuer le 16 juillet 1886 son mari, Louis-Napoléon Lecat, berger, par son amant Victor Guay, dit « Poron », valet de charrue, 20 ans. Lecat est abattu de trois balles pendant son sommeil, sorti du lit et achevé à coups de bâton sur la tête. Guay est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Exécution prévue à Château-Thierry. Arrêt cassé le 24 décembre 1886. |
30 novembre 1886 |
Limoges Haute-Vienne |
Catherine Baudet |
58 ans, proxénète. Kidnappa et fit violer le jeune Frédéric Chabanacy, quatre ans et huit mois, fils de ses propriétaires qu’elle détestait sans raison, et le tua de cinq coups de ciseaux pour s’assurer de son silence, avant de jeter le corps dans une pêcherie de Limoges le 23 juin 1886. Nia tout, et refusa de donner un alibi pour le laps de temps entre l’enlèvement de l’enfant et la découverte du corps. |
Graciée le 22 janvier 1887. |
02 décembre 1886 |
Limoges Haute-Vienne |
Silvain Désiré Simonet |
30 ans, repris de justice. Surpris en plein cambriolage, attaque à coups de barre de fer la veuve Lavaud, aubergiste à Limoges, le 04 février 1886, ainsi que son gendre Coussy. COussy meurt sur le coup, Mme Lavaud succombe le 18 février 1886. Déjà quatre précédentes condamnations, dont deux entre son arrestation et sa condamnation à mort : vingt ans de travaux forcés pour vols avec effraction dans l’Indre, et une à perpétuité par les assises du Cher. |
Gracié le 22 janvier 1887. |
11 décembre 1886 |
Dijon Côte-d’Or |
Théodore Ménétrier |
25 ans, cordonnier. Accusé de trois incendies volontaires en 1885 à Fauverney. Viole la petite Lerat, fille des épiciers, 7 ans à l’époque. Etrangle à Fauverney le 16 août 1885 Anne Garnier, veuve Fournier, 82 ans. Etrangle en septembre 1885 à la frontière franco-suisse une jeune fille sous prétexte qu’elle était trop laide et que personne n’aurait voulu d’elle. Le 05 mai 1886, étrangle, viole Anne Bougé, épouse Garrot, 82 ans, et met le feu à sa maison. |
Gracié le 14 février 1887. |
15 décembre 1886 |
Dijon Côte-d’Or |
Clément Perreau |
Après deux cambriolages, perpétrés chez M.Rodier, négociant en vins à Nuits, puis chez M.Rousseau, percepteur à Briennon, dans la nuit du 02 au 03 juin 1886, à Saint-Jean-de-Losne, tenta de tuer de trois coups de couteau dans la poitrine M.Lescalle, percepteur, chez lequel il s’était introduit pour le voler. |
Gracié le 14 février 1887. |
21 décembre 1886 |
Epinal Vosges |
Eugène-Charles Dubois |
30 ans, marchand ambulant. Conçoit un guet-apens le 16 septembre 1886 sur les conseils d’un ami, Joseph-Emmanuel Marchal, 20 ans, marchand ambulant : ce dernier, à la foire de Faucogney, avait « sympathisé » avec le maquignon Gérard, et constaté au cours de deux haltes dans des auberges, que le marchand de bestiaux avait un porte-monnaie bien garni. Lors d’un arrêt à Rupt-sur-Moselle, Marchal propose le « coup » à Dubois, lequel se met en poste à quatre kilomètres du village, non loin du hameau de Lépange. Frappe Gérard à coups de marteau et de fouet pour lui voler 645 francs, avant de tenter de l’étrangler à mains nues. Gérard cependant, ne mourut pas : abandonné sur le bord de la route sans connaissance, il revint à lui et put se rendre à une ferme voisine pour demander de l’aide. Joseph-Emmanuel Marchal est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Gracié le 17 janvier 1887. |
22 décembre 1886 |
Epinal Vosges |
Célestin Marchal |
28 ans, bûcheron, semi-vagabond. Le 13 octobre 1886, à Allarmont, tue à coups de hache Marie-Catherine Chaffre, veuve Marchal, 66 ans (aucun lien de parenté avec lui) et met le feu à la maison pour faire disparaître les traces du crime. Mobile : la veuve aurait refusé de lui vendre pour deux sous de pain. |
Gracié le 17 janvier 1887. |
07 janvier 1887 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Luigi Barbieri |
20 ans, cordonnier, Italien. A Marseille, dans une auberge, le 24 mai 1886, tue Félicie Rubino, 30 ans, fille de l’aubergiste, de trois coups de tranchet dans la tête parce qu’elle refusait de l’épouser, et blesse Mme Rubino au bras droit. |
Exécution prévue à Aix-en-Provence. Gracié le 21 février 1887. |
12 janvier 1887 |
Paris |
Clément Duval |
36 ans, serrurier, anarchiste. Cambriole l’hôtel particulier de Mme Herbelin dans le 18e arrondissement le 17 octobre 1886, y met le feu, puis poignarde d’un coup de lime, le brigadier Rossignol venu l’arrêter, le blessant gravement sans le tuer. |
Gracié le 21 février 1887. Tente de s’évader de Guyane plusieurs fois, et y arrive le 14 avril 1901, se réfugiant à New York. Décédé le 29 mars 1935. |
18 janvier 1887 |
Amiens Somme |
Arthur Mille |
40 ans, cultivateur. Abattit de deux balles dans la tête le maquignon Devraigne dans sa voiture à Croixrault le 19 novembre 1886 pour le voler. |
Gracié le 29 mars 1887. |
07 février 1887 |
Nice Alpes-Maritimes |
Santo Siragusa |
39 ans, sicilien. Braquait les passants – en particulier les femmes – sur la route de Monaco à Peille. Agressa et blessa Mme Augustine Laugier le 27 août 1886, et Honorine Chiabaud le 29 août pour les dévaliser. Tua, le 8 novembre 1886 à Peille, Pauline Bottin, marchande de légumes, d’un coup de couteau dans le coeur, pour lui voler son parapluie et douze francs. |
Gracié le 29 mars 1887. |
10 février 1887 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Alexis Guerchoux |
Vigneron. Tue à coups de couteau son neveu Baudin après une dispute quant à un testament commun, puis tente de se suicider en se poignardant dans le ventre, puis en s’étranglant et finalement en avalant du verre pilé à Thiaucourt-Regniéville. |
Gracié le 24 mars 1887. |
02 mars 1887 |
Troyes Aube |
Louis Casimir Tournecuillert |
24 ans, ébéniste. Condamné à mort en avril 1886 pour avoir, alors qu’il était en compagnie disciplinaire en Algérie, frappé un supérieur. Gracié, et sa peine commuée en quinze ans de prison, incarcéré à Clairvaux. Tenta de tuer à coups de couteau M.Rémy, gardien de prison qu’il détestait, le 17 février 1887, pour s’évader. |
Gracié le 04 mai 1887. |
09 mars 1887 |
Paris |
Claude « Baron Didier de Castilly » Demangeot |
28 ans, neuf condamnations, libéré de la centrale de Gaillon le 07 octobre 1886 après treize mois de prison pour attentat public à la pudeur. Frappe de cinq coups de couteau la veuve Roux, buraliste au 14, rue Boissy-d’Anglas, le jour de sa libération, la blessant gravement. Deux ans plus tôt, il avait courtisé la veuve qui n’avait pas voulu de lui. |
Gracié le 29 avril 1887. |
14 mars 1887 |
Paris |
Louis Rossel |
18 ans, suisse. Ayant fui sa famille en 1881, auteur de plusieurs vols en Haute-Saône et Côte-d’Or où il se dissimule sous de fausses identités. Sous le nom d’Eugène Rose, se fait engager le 16 septembre 1886 à Paris comme garçon par les époux Loyson, tenanciers du café Gay-Lussac, sis au 240 rue Saint-Jacques. Assomme et étrangle dans la nuit du 02 au 03 novembre 1886 Mme Loyson pour voler 100 francs et des bijoux. Arrêt à Constantine, en Algérie, le 11 novembre 1886. |
Gracié le 29 avril 1887. |
19 mars 1887 |
Beauvais Oise |
Rosalie-Adolphine Laly, veuve Lecat |
35 ans, servante de ferme à Marizy-Saint-Mard. Fait tuer le 16 juillet 1886 son mari, Lecat, berger, par son amant Victor Guay, dit « Poron », valet de charrue, 20 ans. Lecat est abattu de trois balles pendant son sommeil, sorti du lit et achevé à coups de bâton sur la tête. Guay est condamné à vingt ans de travaux forcés. Condamnée en première instance à Laon. |
Exécution prévue à Château-Thierry. Graciée le 29 avril 1887. |
26 mars 1887 |
Tours Indre-et-Loire |
Louis « Le Rouge » Guénaud |
Condamné déjà cinq fois, dont une à six ans de réclusion à Blois pour coups et blessures sur la personne de sa mère. Domestique à Loché chez les Aubry, licencié le 5 décembre 1886 à cause de son tempérament et du braconnage, tira le soir-même un coup de fusil sur le garçon de ferme Cottineau, 20 ans, puis revient à la ferme, tire sur M. Aubry et une domestique, en les ratant, puis sur Mme Aubry et ses deux enfants, les blessant gravement. |
Gracié le 17 mai 1887. Tente de se suicider le 26 mai en gare de Tours, en revenant d’Orléans où venait d’avoir eu lieu la lecture des ses lettres de grâce. |
27 avril 1887 |
Amiens Somme |
François Marc Désiré Gaussuin |
PARRICIDE. 40 ans. Frappe et étrangle sa mère, Marie Catherine Mayer, veuve Gaussuin, 71 ans, le 16 décembre 1886 à Rouy-le-Petit pour lui voler ses économies. |
Guillotiné le 15 juin 1887. |
13 mai 1887 |
Angers Maine-et-Loire |
Anne-Marie Alliot, veuve Chêné |
Empoisonna en décembre 1886 à Champtoceaux son mari et cousin, Joseph Chêné, un mois après leurs noces. Seul son amant et compluce, Batardière, domestique, est jugé avec elle et condamné à vingt ans de travaux forcés. La veuve Alliot, qui participa aussi au crime, se pend en prison. |
Arrêt cassé le 09 juin 1887, rejugée à Nantes, condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
21 mai 1887 |
Douai Nord |
Clémence Mathieux, épouse Cottin |
PARRICIDE. Tua sa mère, la veuve Mathieux, 80 ans, en mettant le feu à sa maison à Ors, dans la nuit du 05 au 06 avril 1887. Son mari Cottin est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Graciée le 22 juillet 1887. |
26 mai 1887 |
Laon Aisne |
Pierre Dermy |
Manouvrier, 36 ans. Libéré de Loos après treize mois de prison le 26 décembre 1886. Tua à coups de fer à repasser et de couteau de cuisine à Jussy dans la nuit du 8 au 9 janvier 1887 Marie-Catherine Maillard, veuve Poidvin, 86 ans, chez qui il avait travaillé quatre ans plus tôt, pour voler deux porte-monnaie, contenant 329 francs 55, quatre mouchoirs et un peu de linge. |
Gracié le 23 juillet 1887. |
29 juin 1887 |
Paris |
Alexandre Séjourné |
Tua à Garges dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 1886 Bernard Delporte pour lui voler 85 francs. |
Gracié le 10 août 1887. |
13 juillet 1887 |
Paris |
Enrico Giacomo Pranzini |
Tue avenue Montaigne, le 17 mars 1887, sa maîtresse, la demi-mondaine Régine de Montille, la bonne, Annette Grémeret et sa fillette Marie Grémeret, 9 ans, pour les voler. |
Guillotiné le 31 août 1887 |
20 juillet 1887 |
Bourges Cher |
Louis « Lebouis » Bouis et Jules Chagnon |
20 ans, ouvrier charron et 27 ans, couvreur. Massacrent à Vesdun le 25 février 1887 M.Héraudet, boulanger et aubergiste, à coups de bûche, incités par Marie Héraudet, née Denizot, 24 ans, la maîtresse de Chagnon. Marie est condamnée à vingt ans de travaux forcés. |
Graciés le 12 septembre 1887. |
21 juillet 1887 |
Bourg Ain |
Benoît Duplâtre |
29 ans, cultivateur à Bénonces. Marié à une demoiselle Bubaton, veuf, épouse la soeur de sa défunte femme. Tua le 22 mai 1887 sa belle-mère, la veuve Bubaton, d’un énorme coup de poing dans la tempe après lui avoir tendu un piège dans un chemin désert. |
Gracié le 17 septembre 1887. |
26 juillet 1887 |
Amiens Somme |
Fernand Gillard |
Québecois. Viole et tue le 25 août 1886 Gabrielle Lévy, 22 ans, la receveuse des postes de Beauval, d’une vingtaine de coups de hache sur la tête et les épaules. Devait être jugé le 29 avril, mais le procès repoussé pour soumettre Gillard à des examens mentaux supplémentaires. Inculpés de recel de timbres volés, Lemoine et Dumont, typographes parisiens, sont acquittés. |
Gracié le 03 octobre 1887. |
13 août 1887 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Francisco Esposito et Michele Tegami |
Espagnol et Italien. Condamnés pour arrestations à main armée, chefs d’une bande de malfaiteurs qui dévalisaient les passants, le soir, dans les rues de Marseille, les frappant en cas de résistance. Tegami tua sur le coup un ouvrier attardé, et Esposito frappa d’une coup de pistolet un négociant qui se rendait à la gare. Au cours des débats, ils ne cessèrent de nier, et ce jusqu’à la fin. |
Guillotinés le 08 octobre 1887 |
14 août 1887 |
Carcassonne Aude |
José Borras et Vincente Guillaumet |
25 ans, ouvriers agricoles. Borras fut accusé d’avoir participé au meurtre d’Anna Pradiès, 60 ans, le 26 mai 1887 à Narbonne, et d’avoir gravement blessé à coups de canne-épée et de couteau son mari Dominique, régisseur de la ferme du « Petit Condom », pour voler 560 francs. Un autre accusé, Francisco Villarubia, soutiendra l’innocence de Borras, identifié malgré tout par Dominique. Villarubia est condamné à dix ans de travaux forcés. Après sa condamnation, Guillaumet, depuis la cellule, écrira une lettre au procureur pour disculper Borras, son cousin, et affirmer que le véritable coupable s’appelle Antonio Rossel, dit Castillou. Rossel, arrêté en Espagne, bénéficia d’un non-lieu et ne fut pas inquiété davantage. |
Graciés le 19 juin 1888. Borras fut libéré en juillet 1890 car il était innocent, mais il ne fut jamais réhabilité. |
10 septembre 1887 |
Châteauroux Indre |
Hippolyte Paviot |
50 ans, botteleur. A Cluis, le 9 juin 1887, assassine chez lui à coups de masse Jacques Richer, un riche propriétaire de 85 ans, et son domestique Jacques Thavereau et vole 12.000 francs. La bonne, la veuve Marie Brisse, survécut à ses blessures et put le dénoncer. |
Guillotiné le 18 novembre 1887 |
29 septembre 1887 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Marie Bouton |
23 ans. Etrangla le 8 juillet 1887 son second enfant naturel, âgé de deux mois et demi, lasse d’entendre sa famille lui reprocher son inconduite. |
Exécution prévue à Saint-Omer. Graciée le 02 novembre 1887. |
28 octobre 1887 |
Orléans Loiret |
Adrien Sarradin |
29 ans, voleur. Tua à coups de marteau dans la nuit du 1er au 2 mai 1887 à Beaugency M.Etienne Michou, vigneron, 88 ans, pour voler 125 francs. Son complice, Henri Proust, 19 ans, se suicide avant son arrestation. |
Gracié le 16 décembre 1887. |
10 novembre 1887 |
Laon Aisne |
Gaston Pollet |
PARRICIDE. Ouvrier agricole, 26 ans, assassina Mme Gillot, sa grand-mère à coups de bûche pour la voler, à Pont-Saint-Mard au soir du 18 septembre 1887. Il vole 25 francs et jette le corps dans le puits. |
Guillotiné le 23 décembre 1887. |
26 novembre 1887 |
Dijon Côte-d’Or |
Louis Auguste Chomet |
29 ans. Tua Angelo Penna en juillet 1887, ouvrier italien, à Semur pour le voler. |
Gracié le 20 janvier 1888. |
26 novembre 1887 |
Carcassonne Aude |
Joseph Siadoux |
37 ans, métayer. Tue à coups de couteau à la ferme du Petit-Baptiste, près de Narbonne, le 12 juin 1887, sa femme Jeanne-Cécile Rougé, 31 ans, enceinte de sept mois, et Marie Rougé, 18 ans, sa belle-soeur, qu’il manque décapiter, avant de se blesser au cou et d’accuser des vagabonds espagnols d’être les auteurs du double crime. Mari violent : avait, par ses maltraitances, provoqué dix fausses couches chez son épouse ! Mobile : il désirait Marie Rougé, et celle-ci ne voulait pas de lui. |
Gracié le 08 février 1888. |
20 décembre 1887 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Jean-André Rocchia |
49 ans, bûcheron. A compter de 1884, à Cassis, viole sa fille Marie, alors âgée de 18 ans, et ce de façon presque quotidienne. Se chargea de tuer lui-même les deux enfants qu’il eut d’elle en décembre 1885 et le 15 mai 1887. Marie, accusée de complicité, est acquittée. |
Gracié le 20 février 1888. |
23 janvier 1888 |
Evreux Eure |
Paul Métayer |
25 ans, délinquant, ancien pensionnaire de maison de correction. Tua à coups de gourdin le 13 novembre 1887 le vieux Adrien Laîné à Aubevoye pour le dévaliser. |
Guillotiné le 31 mars 1888. |
16 mars 1888 |
Tours Indre-et-Loire |
François Mauclair |
38 ans, vigneron à Bueil. Tue d’une balle dans la tête dans la nuit du 2 au 3 février 1888 à Epeigné-sur-Dême Auguste Bellanger, 31 ans, cafetier venu lui acheter du vin. Mauclair était l’amant de Mme Augustine Bellanger, laquelle est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 10 mai 1888. |
21 mars 1888 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Auguste Cheret et François Bernard |
19 ans chacun. Tuèrent à coups de gourdins le 13 février 1888 à Agny, dans l’estaminet de la Maison-Rouge, la propriétaire, Flore Godard, épouse Darras, 39 ans, sa mère, la veuve Godard, 73 ans, et assommèrent sa petite-fille Julie, 11 ans, pour voler 27 francs. La fillette, reprenant ses esprits, alla donner l’alerte. |
Exécution prévue à Saint-Omer. Graciés le 08 mai 1888. |
14 avril 1888 |
Quimper Finistère |
Paul Faine |
39 ans, garçon meunier. Etrangle puis viole Marie-Anne Gloanec, 14 ans, le 19 novembre 1887, jeune soeur de son ancien patron Alain, meunier à Ergué-Armel, et part en volant 12 francs. Faine avait été licencié un mois auparavant pour son attitude violente et ses comportements gênants envers l’adolescente. Avait violé une fermière en 1882 et commis un attentat à la pudeur en 1886 sur un garçonnet de 8 ans. |
Guillotiné le 02 juin 1888. |
03 mai 1888 |
Alençon Orne |
Henry Félix Jeanne |
34 ans. Tua dans la nuit du 3 au 4 novembre 1887 à St-Léger-sur-Sarthe le marchand de cochons Avignon pour le voler et abandonna le corps dans sa voiture après avoir pris son portefeuille. |
Gracié le 30 juin 1888. |
19 mai 1888 |
Lyon Rhône |
Antoine Grosselin |
Boulanger, 23 ans, égorge le 22 janvier 1888 à Chapuis, près de Villefranche-sur-Saône, Marie Descroix, veuve Claisse pour la voler. |
Gracié le 06 juillet 1888. |
20 mai 1888 |
Auxerre Yonne |
Alfred-Edmé Morand |
49 ans, limeur de scies. Egorge d’un coup de couteau de boucher, dans la nuit du 08 au 09 février 1888 à Joigny, Louis Vétard, 40 ans, horloger-bijoutier, pour le dévaliser, et dépèce à la scie le cadavre en douze morceaux qu’il jette dans l’Yonne. Ses complices, les époux Jules-Octave et Amélie Vacher, aubergistes chez lesquels le corps a été débité, sont condamnés à dix et six ans de réclusion, et Joséphine Martin, 23 ans, prostituée, à quatre ans. |
Gracié le 13 juillet 1888. |
28 mai 1888 |
Paris |
Charles Cornu |
23 ans, ouvrier fumiste, proxénète. Assassine de dix coups de couteau Jules Lefèvre, 41 ans, oiseleur, le 14 février 1888, à St-Maur-des-Fossés, et vole son portefeuille contenant 37 francs 50. |
Gracié le 13 juillet 1888. |
31 mai 1888 |
Chambéry Savoie |
Jean-Alexis Favre |
31 ans, marchand itinérant. Tue d’un coup de couteau dans la nuque le 06 mars 1888 à la Balme son colocataire Joseph Roux, colporteur, trentenaire, pendant que celui-ci dort, vole ses marchandises, coud le corps dans un sac avant de le jeter dans le Rhône, où il est repêché le lendemain. |
Gracié le 12 juillet 1888. |
02 juin 1888 |
Blois Loir-et-Cher |
Adrien Poidras |
Ouvrier, 24 ans, braconnier, tua le 11 mars 1888 le garde-forestier Benoist à Saint-Hilaire-la-Gravelle qui allait l’arrêter pour braconnage en terrain privé. Complice, Louis Fichepain, est condamné à 15 ans de travaux forcés. |
Gracié le 13 juillet 1888 |
06 juin 1888 |
Coutances Manche |
Jean Fleury |
36 ans, ouvrier charpentier, braconnier. Abat d’un coup de fusil dans la tête – qu’il prétend accidentel – Léon Constant Liout, mécanicien à Cherbourg, en décembre 1887 dans le bois du Coudray, à Mesnil-au-Val. Dérobe ses chaussures, son argent et son fusil Legaucheux. |
Gracié le 27 juillet 1888. |
10 juin 1888 |
Bastia Corse |
Saviero Rocchini |
24 ans. Tue, lors d’une « vendetta », l’assassin de son père, Simon Taffani, le 10 septembre 1883. Il n’a que 19 ans. Puis, il prend à la fois le maquis et le goût du sang. Il abat une jeune bergère de 15 ans, Jeannette Melanini, qui se refusait à lui. Lors des recherches entreprises contre lui, il abat deux policiers. Puis il commence une carrière de « chauffeur » avec une petite bande. Il fut surnommé « La Bête ». |
Guillotiné le 05 septembre 1888 à Sartène. |
11 juillet 1888 |
Paris |
Edouard Schumacher |
22 ans, soldat en permission, étrangle pour la voler le 2 mars 1888, rue Descartes à Paris, Mme Vignon, 79 ans, mère de son ancien employeur. |
Guillotiné le 10 septembre 1888. |
25 juillet 1888 |
Versailles Seine-et-Oise |
Abel Charron |
19 ans. Tue d’une vingtaine de coups de hachoir le 25 mai 1888 à Montlhéry Mme veuve Saintin, 70 ans, cousine du maire, pour lui voler 3.400 francs. |
Gracié le 21 septembre 1888. |
03 août 1888 |
Melun Seine-et-Marne |
Félix Parcheminey |
31 ans, voleur récidiviste. Tente de tuer à coups de barre de fer dans l’omnibus 41, à la hauteur de la Ferté-sous-Jouarre, Armand Collin, maquignon à Nettancourt, 36 ans, revenant du marché aux bestiaux de Pantin, pour lui voler 9.000 francs. |
Gracié le 18 septembre 1888. |
10 août 1888 |
Lyon Rhône |
Joseph Louis Mazuyer |
Gardien de la paix. Tua à coups de revolver à Chassagny M.Burel, 90 ans, pour lui voler ses livrets de caisse d’épargne. |
Gracié le 19 septembre 1888. |
10 août 1888 |
Paris |
Georges Alphonse Masset |
37 ans, maréchal-ferrant. Tua d’un coup de couteau dans le ventre son ex-maîtresse, la veuve Desirée Denizet, 49 ans, ouvrière blanchisseuse, le 1er avril 1889 rue de l’hôpital Saint-Louis, parce qu’elle ne voulait pas reprendre la vie commune. |
Gracié le 19 septembre 1888. |
08 septembre 1888 |
Paris |
Charles Mathelin |
39 ans, puisatier. Tua pour le voler son ami Eugène Oudin, 60 ans, surveillant du balayage de Paris, dont on retrouve le corps pendu dans un bois d’Esbly (Seine-et-Marne) le 10 mars 1888 – deux jours après la mort. Face au manque de zèle de la justice locale, l’affaire est retirée au parquet de Meaux et jugée à Paris. |
Guillotiné le 31 octobre 1888. |
28 septembre 1888 |
Beauvais Oise |
Prosper Lavisse |
23 ans. Tua dans la nuit du 23 au 24 juillet 1888 la veuve Favrel à Bailleval pour la voler. Il s’introduisit chez elle par la cheminée et la tua à coups de pierre. |
Guillotiné le 03 novembre 1888. |
02 octobre 1888 |
Vannes Morbihan |
Mathurin Mandart |
20 ans, domestique de ferme, voleur récidiviste libéré neuf jours plus tôt de la prison de Vannes. Le 14 juillet 1888, à Plaudren, tue à coups de pierre Joseph Le Brech, cantonnier, 63 ans, et vole ses vêtements. |
Gracié le 13 novembre 1888. |
23 octobre 1888 |
Evreux Eure |
Alphonse Aucher et Louis Guerrier |
26 et 20 ans. Cambrioleurs spécialisés dans les braquages de presbytères. Tuent le 1er mai 1888 à Armentières-sur-Avre le curé Hue avec un coup-de-poing américain. |
Graciés le 12 décembre 1888. |
25 octobre 1888 |
Saint-Mihiel Meuse |
Pierre-Théophile Nosjean |
52 ans, vagabond. Condamné à dix ans de prison le 05 janvier 1880 pour incendie volontaire, libéré le 10 juillet 1888. Met le feu, dans la nuit du 17 au 18 août 1888 à Remennecourt à un tas de paille et à une voiture remplie de blé, lesquels se trouvent dans une grange appartenant à la famille Rolland. Le sinistre se propage à plusieurs maisons voisines. A son arrestation, le lendemain, avoue avoir voulu mettre le feu à la maison de son oncle, M.Boiry, dont il voulait se venger, mais s’être trompé de cible en état d’ivresse. |
Gracié le 12 décembre 1888. |
04 novembre 1888 |
Besançon Doubs |
Paul Cordelier |
24 ans. Tua le 15 janvier 1888 M.Edouard Maitrot pour le voler, près de Montbéliard. |
Guillotiné le 20 décembre 1888. |
14 novembre 1888 |
Paris |
Luis Federico Stanislas Prado Linska y Castillon |
34 ans, chef d’une bande de malfrats de la région bordelaise. Egorgea sa maîtresse Marie Aguétant pour la voler le 14 janvier 1886. |
Guillotiné le 28 décembre 1888 |
23 novembre 1888 |
Blois Loir-et-Cher |
Claude-Antoine Lyautey |
42 ans, piqueur de meules. Le 19 août 1888 aux Montils, blesse de 36 coups de couteau émoussé la femme du meunier Henri Cosson, Angèle, 23 ans et enceinte, avant de la jeter dans le Beuvron où elle se noie. Sorti le 15 juillet précédent de la centrale d’Eysses où il venait de purger 5 ans pour vol. Il nie tout au long du procès, avant de se raviser et d’avouer juste après la plaidoirie de son avocat : il avait eu envie d’elle, elle avait refusé. Il n’abusa cependant pas d’elle, ni avant ni après sa mort. |
Guillotiné le 24 décembre 1888. |
22 décembre 1888 |
Bastia Corse |
Joseph Marchini |
17 ans, cultivateur à Talasani. Assomme et poignarde le 19 mai 1888 aux abords de la gare d’Aléria Jean-Antoine Costa, ancien piqueur des Ponts et Chaussées, septuagénaire, pour lui voler environ 300 francs. |
Gracié le 16 février 1889. |
17 janvier 1889 |
Melun Seine-et-Marne |
Auguste Hardouin |
Sans profession. Auteur de onze incendies volontaires à Fontainebleau du 02 juillet au 21 octobre 1888, le dernier étant le sinistre des fourrages militaires. |
Gracié le 24 février 1889. |
13 février 1889 |
Montpellier Hérault |
Clemente « Leonardo Rossi » Mascia |
34 ans, Italien. Assassine le 11 mai 1886 à seize kilomètres de Sète une cantinière, Marguerite Bussière, pour la voler. Ses complices Giovanni Corradini et Giovanni Ubertini sont respectivement condamnés aux travaux forcés à perpétuité et à cinq ans de travaux forcés. « Rossi », en fuite, est condamné à mort par contumace, et capturé après de longs mois d’enquête à Buenos-Aires. |
Arrêt cassé le 14 mars 1889. |
19 février 1889 |
Bordeaux Gironde |
Jean « L’Amour » Joanis |
Tente de tuer à coups de pioche le 09 décembre 1888 le vieux M.Bordes, cultivateur à Bieujac, avec l’intention de le dévaliser. |
Gracié le 01 avril 1889. |
26 mars 1889 |
Paris |
Fulgence-Benjamin Géomay |
21 ans, caporal au 87e régiment, assassine à coups de marteau la veuve Marguerite Roux, marchande de vins, le 14 janvier 1889, 234, boulevard Saint-Germain, pour lui voler à peine 200 francs. |
Guillotiné le 22 mai 1889 |
30 mars 1889 |
Coutances Manche |
Jean-Auguste Picquenard |
40 ans, cultivateur à Rampan. Tortura pendant 4 ans la fille de sa femme, Marie-Louise. La tua – elle avait huit ans – à force de la fouetter le 12 décembre 1888. |
Gracié le 19 mai 1889. |
12 avril 1889 |
Moulins Allier |
Gilbert Métayer |
Ouvrier à la forge de Commentry. Avec la complicité de son collègue Joseph Duvert, tue à coups de bâton puis piétine la face de leur chef d’équipe Blanchot pour lui voler 780 francs en or le 1er février 1889. Duvert est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 15 juin 1889. |
13 avril 1889 |
Reims Marne |
Jean Alzini Delorme |
Tue à coups de bêche Eugène Renot, propriétaire, le 21 décembre 1888 à Bazancourt, pour le voler et pour éviter de s’acquitter d’une dette importante qu’il lui devait. Met le feu à la maison ensuite pour effacer toute trace. Son complice Lobertreaux est condamné aux travaux forcés à perpétuité, et son fils à dix ans de travaux forcés. |
Gracié le 24 mai 1889. |
10 mai 1889 |
Versailles Seine-et-Oise |
Félix Lecomte |
37 ans. Tenta plusieurs fois d’empoisonner sa femme notamment avec un bouillon à l’arsenic le 1er février 1889, puis de l’abattre de deux balles dans la tête en faisant croire à une attaque de bandits sur la route, aux Alluets, en mars 1889, le tout pour toucher les 50.000 francs d’assurance-vie qu’il avait placé sur elle. |
Gracié le 08 juillet 1889. |
24 mai 1889 |
Caen Calvados |
Joseph Verseau |
Etrangla aux Loges-Saulces le 17 avril 1889 la veuve Labaye, 68 ans, pour la voler |
Gracié le 10 juillet 1889. |
27 mai 1889 |
Troyes Aube |
Ulysse Bayard |
33 ans. Blesse gravement de six coups de couteau M.Simonnot, gardien de la maison centrale de Clairvaux, le 26 mars 1889. |
Gracié le 27 juillet 1889. |
29 mai 1889 |
Bordeaux Gironde |
Jean Aguer Mispiratzeguy |
30 ans, ancien sapeur-pompier. Tua le 20 janvier 1889 à Bordeaux, chemin de la Brouste, de deux coups de revolver sa maîtresse Juliette Andrieu et lui vola 689 francs. |
Gracié le 31 juillet 1889. |
30 mai 1889 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Marius Silvy |
22 ans, cultivateur. Tue de quatre coups de poignard dans la poitrine sa belle-soeur, Mme Joseph Silvy, le 25 avril 1887 aux Accates et fait croire à un vol. Un témoin, Pierre Gasquet, persuadé de la culpabilité de Marius, fait sur son lit de mort en novembre 1888 des révélations à un ami, Simon Conte, 38 ans. Comte est abattu chez lui d’un coup de fusil le 20 novembre 1888 alors qu’il dîne. |
Gracié le 31 juillet 1889. Mort en Guyane le 28 octobre 1891. |
04 juin 1889 |
Tarbes Hautes-Pyrénées |
Jean-Louis Cieutat |
Bat à mort chez lui, à Laborde dans la nuit du 3 au 4 février 1889, Baptiste Cazenave, ancien berger, puis traîne son corps au bord d’un ruisseau voisin avant de dévaliser la maison et de faire main basse sur près de 7.000 francs d’économies. |
Gracié le 07 août 1889. |
15 juin 1889 |
Beauvais Oise |
Hippolyte Hoyos |
45 ans, fils de riches fermiers belges ayant dépensé sa fortune. Tue de plusieurs coups de couteau et défigure le 2 novembre 1888 le nommé Louis Baron à Chantilly sur un pont surplombant la ligne Paris-Beauvais et jette le cadavre sur la voie ferrée. Mobile : se faire passer pour mort et prendre l’identité de sa victime, qui lui ressemblait beaucoup ! |
Guillotiné le 10 août 1889. |
29 juin 1889 |
Paris |
Quinto Alorto, Désiré Sellier et Charles Mécrant |
Le 19 mars 1889, lors d’un cambriolage au 10 bis, rue Poussin à Paris, poignardent le jardinier Jules Bourdon, 29 ans, qui résidait sur place en tant que gardien. Le dernier complice, Pierre Catelain, est condamné à vingt ans de bagne. |
Mécrant est grâcié, Alorto et Sellier guillotinés le 17 août 1889. |
09 août 1889 |
Laon Aisne |
Rose Alphonsine Dupuis, femme Léger |
45 ans, fait assassiner Mme Caplain, une fermière aisée de 58 ans, le 5 mars 1889 à Origny-Sainte-Benoîte par son fils Emile, âgé de 19 ans, pour la voler. Emile est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Graciée le 03 octobre 1889. |
10 août 1889 |
Laon Aisne |
Emilien Mollet |
Charpentier, 43 ans. Tua le 10 décembre 1888 à Autreppes la veuve Désaunois à coups de marteau, brûla la maison pour effacer les traces. Tenta de tuer le conseiller municipal Suret le 10 février 1889 à coups de marteau. |
Gracié le 03 octobre 1889. |
24 octobre 1889 |
Saint-Mihiel Meuse |
Adrien Pillot |
19 ans. Assomme le 02 juin 1889 près des carrières Dieuville Mme Richy à coups de bâton et lui vole son portefeuille avant de l’étrangler. |
Gracié le 15 novembre 1889. |
25 octobre 1889 |
Amiens Somme |
Jean-Baptiste Laflèche |
24 ans, journalier. Tua, le 20 mai 1889, ses patrons, Nicolas Boubert, 70 ans, et sa soeur, Marie-Joseph, 68 ans, à Lesboeufs, avec une serpe pour leur voler 6 francs. |
Guillotiné le 17 décembre 1889. |
29 octobre 1889 |
Périgueux Dordogne |
Jardry « Julien » Lavoix |
24 ans.Tua au fusil de chasse le 18 août 1889 le vieux M. Gaillard à Busserolles, ainsi que sa servante Françoise Desplat pour voler 560 francs. |
Guillotiné le 21 décembre 1889. |
30 octobre 1889 |
Paris |
Georges Kaps |
Tua le 02 décembre 1884, à 14 ans, Vinçard, vieux pédophile dont il était l’amant. En 1889, il entraîne dans ses nuits folles une jeune fille, Louise Direux, à laquelle il parle, un soir d’ivresse du crime. Inquiet à l’idée qu’elle puisse le dénoncer, il attendit qu’elle dorme pour lui tirer une balle dans la tête en mars 1889. |
Guillotiné le 19 décembre 1889. |
17 novembre 1889 |
Albi Tarn |
Auguste « Justin » Durand |
24 ans. Le 09 mai 1889 à Albi, poignarde le Dr. Cassan, ancien maire d’Albi et médecin en chef de l’asile psychiatrique, dont il était le domestique. |
Guillotiné le 03 février 1890. |
20 novembre 1889 |
Toulouse Haute-Garonne |
Henri Rouquet |
32 ans, valet de ferme. Viole le 14 avril 1889 Marie Serris, 27 ans, fille de ses patrons, propriétaires de la ferme de Cantermerle à Montesquieu-sur-le-Canal. Renvoyé le soir-même, mais pas dénoncé pour éviter le scandale. Dans la nuit du 9 au 10 juin 1889, tue à coups de couteau, de foruche et de barre de fer Guillaume Serris, Marie Serris mère, et le domestique Pierre Caussinus, et blesse gravement Marie. |
Gracié le 15 janvier 1890. |
30 novembre 1889 |
Bordeaux Gironde |
André Trucchi |
Forçat récemment libéré, débarqué à Bordeaux depuis la Nouvelle-Calédonie le 15 octobre 1889, égorge avec son propre rasoir son camarade Broquaire, lui aussi forçat libéré, pour lui voler les 3.000 francs qu’ils avaient réussi à se procurer, le 19 octobre 1889 à La Bastide. |
Gracié le 14 janvier 1890. |
02 décembre 1889 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Jean Dauga |
40 ans, né à Larée, près de Cazaubon (Gers), employé en imprimerie. Soupçonné d’avoir, le 3 octobre 1869 tué d’un coup de trident le garçon meunier Jean Dutruc, son ami, au moulin de Larée. Gendarme dans les Vosges après son service militaire : profite d’une permission pour revenir dans le Gers en avril 1881. Le 13 avril 1881, à un kilomètre de Larée, fracasse la tête de la veuve Courrèges à coups de marteau. Acquitté pour les deux crimes par les assises du Gers le 28 octobre 1881. Devient imprimeur à son retour dans les Vosges. Tue le 27 avril 1887 à Golbey (Vosges) les époux Pernod, le crâne fracassé à coups de marteau et la gorge tranchée au rasoir. Tue de la même façon les époux Martin, buralistes, le 15 mars 1888 à Saint-Nabord. Toujours de la même manière, à Pont-à-Mousson, massacre les époux Sulzer, drapiers le 18 décembre 1888, Mme Ferry le 05 février 1889 et la veuve François le 07 février 1889, pour les voler. |
Guillotiné le 23 janvier 1890. |
06 décembre 1889 |
Douai Nord |
Alfred Vandamme |
PARRICIDE. 43 ans, débitant de boissons à Roubaix. Poignarda à quatorze reprises son père, 74 ans, le 04 septembre 1889, notamment dans la tête, parce que le vieil homme lui reprochait son intempréance et sa paresse. |
Gracié le 11 février 1890. |
08 janvier 1890 |
Paris |
Albert Jeantroux et Henri Ribot |
17 et 21 ans. Tuèrent la Veuve Kuhn, 75 ans, concierge au 86, rue Bonaparte, le 15 juillet 1889, pour voler l’argent de sa rente…qu’elle ne devait toucher que le lendemain. |
Guillotinés le 08 mars 1890 |
22 janvier 1890 |
Versailles Seine-et-Oise |
Arthur Bernard |
17 ans, apprenti relieur. Tente de tuer à coups de maillet le 16 juillet 1889, rue du Château à Paris, Mme Sarrazin, 76 ans, sa bienfaitrice, pour la voler. Mis en fuite par une voisine, il part sans rien prendre. Condamné en première instance par les assises de la Seine le 8 novembre 1889 aux travaux forcés à perpétuité, et son complice Albert Servan, 15 ans, apprenti lithographe, à dix ans de maison de correction. Arrêt cassé, rejugé à Versailles. |
Gracié le 14 mars 1890. |
23 janvier 1890 |
Auch Gers |
Bernard Bibé |
51 ans, cultivateur à Laujuzan. Massacre le 11 octobre 1889 à coups de haut-volant son voisin Lasserre qui avait, suite à une saisie pour dettes, racheté en mai une partie de ses terrains, dont ses vignes. |
Gracié le 12 mars 1890 |
22 février 1890 |
Montpellier Hérault |
José Ricarte |
Espagnol, 26 ans. Tua le 23 octobre 1889 à Boujan les époux Buestas à coups de couteau de boucher et tenta de tuer leur fille Pauline, dont la main lui avait été refusée. |
Exécution prévue à Béziers. Gracié le 14 avril 1890. |
27 février 1890 |
Blois Loir-et-Cher |
Charles Aubert |
27 ans, batteur en grange. Dans la nuit du 18 au 19 novembre 1889, au bois de Lancé, entre Gombergean et Saint-Amand, tue le domestique de ferme Abraham Benoît, 56 ans, de plusieurs coups d’échalas sur la tête et de cinq coups de couteau dans le cou pour lui voler quelques francs. |
Guillotiné le 05 mai 1890. |
28 février 1890 |
Chartres Eure-et-Loir |
Henri Termeau |
18 ans. Assassine de plus de vingt coups de couteau le 26 novembre 1889 une vieille dame, la veuve Rogemont, à Maintenon, pour lui voler quatre billets de cent francs. |
Gracié le 03 mai 1890. |
05 mars 1890 |
Vannes Morbihan |
Jean-François Le Ribler |
PARRICIDE, 19 ans, cultivateur. Tue son père Pierre-Marie, 44 ans, d’un coup de hache à Plouharnel le 05 décembre 1889. |
Meurt en prison le 16 mars 1890 de la typhoïde. |
20 mars 1890 |
Montbrison Loire |
André Berne |
Huit condamnations préalables pour vol et vagabondage. Cambriolant une ferme où il avait travaillé comme domestique à St-Victor-sur-Loire le 03 décembre 1889, il tue la fille du fermier, Marie Pinatel, 16 ans, qui l’avait surpris en plein vol. |
Gracié le 14 mai 1890. |
27 mars 1890 |
Tours Indre-et-Loire |
Constant Chabilan |
23 ans. Déserteur du 5e escadron du train des équipages à Fontainebleau, assassina de deux coups de fusil en plein visage Charles Couillard, braconnier, au Liège, le 22 octobre 1889, pour refaire sa vie avec Marguerite Fouché, sa compagne… de 56 ans ! Arrêté le 25 octobre, tente de s’évader de la prison de Loches le 04 décembre en blessant les époux Chabert, les gardiens, et tire plusieurs coups de feu sur le gendarme Patin, qui allait les arrêter sur la route de Verneuil. Il est condamné pour vols et la tentative d’évasion à vingt ans de travaux forcés le 26 mars 1890. Sa maîtresse est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 17 mai 1890. |
02 avril 1890 |
Tours Indre-et-Loire |
Denis Peltier |
Meunier, 46 ans. Endetté, égorge puis tue à coups de marteau à Chançay sa tante, Mlle Madeleine Peltier, 73 ans, et la bonne, Clémentine Rouget, 24 ans, dont il jette le corps dans le cheminée, le 04 décembre 1889. |
Gracié le 31 mai 1890. |
25 avril 1890 |
Saint-Brieuc Côtes-du-Nord |
François-Marie Moro |
34 ans, cultivateur. Tua de deux coups de trique dans le visage sa femme, Rose Duchêne, 24 ans, le 08 janvier 1890 à Lantic pour toucher l’assurance-vie de 10.000 francs que chaque époux avait contracté au moment du mariage. |
Gracié le 24 juin 1890. |
26 avril 1890 |
Valence Drôme |
Philippe Bellier |
60 ans, cultivateur. A Barbière, tua de six coups de hache son gendre Bénistant le 08 janvier 1890. |
Gracié le 24 juin 1890. |
09 mai 1890 |
Vesoul Haute-Saône |
Pierre-François France |
33 ans, cultivateur à Longevelle. Dans la nuit du 25 au 26 août 1889 à Longevelle, écrase à coups de bûche le crâne du charpentier Félix Hugonot, 45 ans. Trois ans plus tôt, France avait été l’amant de l’épouse du frère d’Hugonot, et ce dernier l’ayant surpris avec sa belle-soeur, il l’avait dit à son frère. La haine de l’accusé avait pris encore de l’importance quand Hugonot avait loué à la ville de Longevelle une carrière de sable jusqu’alors exploitée par la famille France. En septembre 1883, à Villers-la-Ville, France, en état d’ébriété, avait assommé à coups de bûche M.Jobin, un Suisse, avec lequel il s’était querellé sans raison. Sauvé de justesse et prié par son bourreau de ne pas porter plainte, Jobin n’avait pas pu travailler pendant vingt jours et il était mort à l’hôpital de Villersexel le 8 mars 1884, soit six mois après son agression… Joseph Droz, 30 ans, est condamné à cinq ans de travaux forcés, et François France, 74 ans, est acquitté. |
Gracié le 02 juillet 1890. |
09 mai 1890 |
Paris |
Jean Vodable |
37 ans. Tue et viole la petite Alexandrine Malfillâtre, 12 ans, fille de sa maîtresse Pauline, le 29 novembre 1889 rue Basfroi. |
Guillotiné le 1er juillet 1890. |
10 mai 1890 |
Angers Maine-et-Loire |
Marie-Séraphine Laydet, épouse Boges et Pierre-Eugène Piot |
Piot, maçon, logé par les époux Boges depuis 1879, amant de Marie, la mère, et de Georgette, la fille, depuis 1885 – elle n’avait que 12 ans -. Enceinte de Piot, Georgette accouche le 12 mars 1890. Le 17, elle se rend au commissariat et remet aux policiers un colis contenant le corps de son enfant, découpé en vingt-trois morceaux par les soins de sa mère et de leur amant commun. Georgette est acquittée. |
Graciés le 02 juillet 1890. |
17 mai 1890 |
Montpellier Hérault |
Léonie Oustry, veuve Enjalbert |
36 ans, journalière à Gabian. Tue à coups de revolver, de bâton, châtrer puis égorger son mari, François, avec l’aide de son fils François, 17 ans, à Magalas dans la nuit du 04 au 05 février 1890, afin de vivre sa vie avec son amant Victorin Gelly, 67 ans. L’amant est acquitté, le fils condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Graciée le 05 juillet 1890. Meurt le 15 juillet 1890 en prison d’un kyste inopérable au ventre. |
10 juin 1890 |
Angoulême Charente |
Jean Boutand |
Propriétaire à Roumazières, mit dans la nuit du 04 au 05 février 1890 le feu à une maison qui lui appartenait à la Barre-de-Genouillac et habitée par des locataires. S’était déjà rendu coupable d’un fait semblable à Roumazières en 1887. |
Gracié le 23 août 1890. |
20 juin 1890 |
Epinal Vosges |
Jacques Constant |
33 ans, manouvrier. Tua le 8 décembre 1889 à coups de bâton M Gouand Mansuy, 72 ans, à Mi-Mandray, pour lui voler 12 francs. |
Guillotiné le 01 septembre 1890. |
03 juillet 1890 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Louis Savary |
Journalier à Verton. Tua Mlle Coppin ou Coquin à Berck (qu’il nie) et la veuve Verger, 75 ans (qu’il avoue), à Rang-du-Fliers, le 09 mars 1890, de trois coups de couteau dans la gorge et la poitrine. Sa complice, Geneviève Garson, 39 ans, accusée de recel, est condamnée à six ans de prison. |
Guillotiné à Montreuil-sur-Mer le 04 septembre 1890. |
16 juillet 1890 |
Melun Seine-et-Marne |
Marie-Angèle Lemire, épouse Meignen |
36 ans. Accouche à Salins en janvier 1889 d’un enfant adultérin qu’elle jette vivant dans une fosse septique. Enceinte d’un autre amant de passage, le 15 mai 1890, donne naissance à un autre nourrisson qu’elle étrangle avec un linge avant de jeter le corps dans la même fosse septique. |
Graciée le 08 septembre 1890, peine commuée en quinze ans de travaux forcés. |
29 juillet 1890 |
Versailles Seine-et-Oise |
Charles-Eléonor Frédéric Langot |
38 ans, charron. Ivrogne notoire, tua le 22 avril 1890 à Marcil-le-Guyon sa femme d’un coup de pistolet en pleine poitrine. |
Gracié le 12 septembre 1890. |
06 août 1890 |
Rouen Seine-Inférieure |
Constant Roy |
27 ans, Suisse, garçon de café. Tua le 06 mai 1890 à Rouen, rue des Charrettes, le limonadier Dubuc, de plusieurs coups de foret dans la tête pour lui voler 150 francs. |
Gracié le 22 septembre 1890. |
09 août 1890 |
Paris |
Charles Bousquet |
38 ans, ancien huissier de justice. Abat de trois balles de revolver dans la poitrine et une dans la tête sa belle-soeur, Juliette Derouard, 20 ans, bonne d’enfants, le 17 avril 1890 au 14, rue de Belzunce, puis tue des deux dernières balles la patronne de Juliette, Mme Paquy, 27 ans, qui eut le tort de venir en entendant les coups de feu. Mobile : Juliette, devenue sa maîtresse alors qu’elle avait seize ans, n’avait plus supporté cette relation et s’était enfuie, refusant de revenir en compagnie de son amant. |
Gracié le 22 septembre 1890. |
07 septembre 1890 |
Niort Deux-Sèvres |
Léon Lamy et Ernestine Périneau, veuve Drouet |
35 ans, colporteur de journaux, et 29 ans, ménagère. Amants diaboliques. Tuèrent à coups de hache le 15 mars 1890 à Breloux Urbain Drouet, scieur de long, mari d’Ernestine. |
Graciés le 24 novembre 1890. |
24 septembre 1890 |
Paris |
Jules Auguste Ledinot |
Charretier, mari violent. La nuit du 09 juillet 1890, à Saint-Ouen, égorge de deux coups de couteau sa femme, Pauline Lefèvre, qui s’était réfugiée chez sa mère, lasse de sa violence, pour entamer une procédure de divorce. |
Gracié le 22 novembre 1890. |
30 octobre 1890 |
Melun Seine-et-Marne |
Severo Pratta |
27 ans, maçon, Italien, détenu à la centrale de Melun. Tenta de tuer de six coups de couteau dans la nuit du 24 au 25 septembre 1890 un co-détenu, Auguste Prache, qui l’avait dénoncé dans une affaire de trafic de tabac entre la prison et l’extérieur. |
Gracié le 27 décembre 1890. |
05 novembre 1890 |
Bourges Cher |
Louis-Philippe Malapert |
55 ans, cultivateur aux Moreaux, commune de Vignoux-sur-Barangeon. Abat d’un coup de fusil son beau-frère Jean Baraton pour une histoire d’intérêts, le 05 septembre 1890 à Saint-Laurent, et met le feu à sa maison. Avait déjà tenté à deux reprises de l’empoisonner. |
Gracié le 12 janvier 1891. |
02 décembre 1890 |
Beauvais Oise |
Joseph-Armand Nervet |
34 ans, valet de ferme. Auteur de dix incendies volontaires de granges à St-Eusoye entre le 2 janvier 1882 et le 31 juillet 1890. |
Gracié le 02 février 1891. |
20 décembre 1890 |
Paris |
Michel Eyraud |
48 ans, homme d’affaires louche. Assassin de l’huissier Toussaint Gouffé, le 26 juillet 1889, qu’il attira dans un piège avec l’aide de sa maîtresse et complice Gabrielle Bompard, qui sera condamnée à vingt ans de travaux forcés. La victime fut pendue, et son corps transporté en train dans une malle retrouvée un mois plus tard à Millery (Rhône). |
Guillotiné le 03 février 1891. |
23 décembre 1890 |
Tours Indre-et-Loire |
Jean Simon |
Tira dans la nuit du 28 au 29 septembre 1890 deux coups de fusil à bout portant sur son épouse, qui survit mais reste paralysée du bras gauche. |
Gracié le 11 février 1891. |
07 janvier 1891 |
Besançon Doubs |
Joseph-Auguste Clémençon |
36 ans, Suisse, conducteur de bestiaux, voleur récidiviste. Sur la route à Vercel, assassina à coups de bâton, pour lui voler 250 francs, le maquignon Célestin Mercier, 55 ans, le 12 octobre 1890. |
Guillotiné le 28 février 1891. |
07 février 1891 |
Troyes Aube |
Ferdinand et Octave Robin |
32 et 20 ans. Tuèrent les époux Baillet à Eaux-Puiseaux, le 03 janvier 1891. |
Octave est grâcié, et Ferdinand guillotiné le 18 avril 1891. |
20 février 1891 |
Chambéry Savoie |
Gian-Maria Spaggiari |
29 ans, Italien, détenu à la centrale d’Albertville. Tue à Annecy d’un coup de couteau en pleine poitrine Jules Gauthey, 17 ans, qui lui avait lancé des injures racistes le 02 décembre 1888. Condamné à 5 ans de prison pour ce meurtre par les assises de Haute-Savoie le 16 janvier 1889. Assassine d’un coup de tranchet de cordonnier dans la poitrine le nommé Chanut, un autre détenu de la centrale, qu’il avait pris en grippe sans raison, le 22 décembre 1890. |
Guillotiné le 09 mai 1891. |
03 mars 1891 |
Blois Loir-et-Cher |
Denis Rebours |
26 ans, domestique d’auberge. A Bouffry dans la nuit du 10 au 11 novembre 1890, tua à coups de serpe son oncle Louis Rebours, sa tante, Marie Rebours, née Chevalier, et sa cousine infirme, Marie-Louise, 31 ans. L’assassin avait besoin d’argent pour se marier quatre jours plus tard. |
Guillotiné le 02 mai 1891. |
18 mars 1891 |
Nantes Loire-Inférieure |
René-Pierre Sarrebourse d’Audeville |
30 ans. Ivrogne invétéré, abat d’un coup de fusil en pleine tête sa femme Augustine-Félicie Heurtheaux, 33 ans, le 04 décembre 1890 chez ses parents, rue Bonne-Louise à Nantes, parce que celle-ci l’avait quitté et refusait de revenir. |
Gracié le 10 mai 1891. |
20 mars 1891 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Pierre Merger |
30 ans, journalier au chômage. Etrangle à Halloy le 15 janvier 1891 une vieille cabaretière, la veuve Berthaud, 65 ans, pour la voler. |
Guillotiné à Arras le 13 mai 1891. |
10 avril 1891 |
Melun Seine-et-Marne |
Théodore Gimon |
35 ans, souteneur. Tua un complice cambrioleur, Castille, en l’assommant à coups de pavé puis en l’égorgeant à Avon, dans la forêt de Fontainebleau, le 24 septembre 1885. |
Gracié le 31 mai 1891. |
16 avril 1891 |
Evreux Eure |
François Firoteau |
40 ans. Vagabond et voleur, libéré de la centrale de Beaulieu le 12 décembre 1890. Quatre jours plus tard, en compagnie d’un ex-co-détenu, Vatinel, 25 ans, entre le 16 décembre 1890 à Breteuil-sur-Iton chez M. François Chauvin, ancien conseiller municipal, qu’ils battent à mort à coups de bâton, puis tentent de tuer sa bonne, la veuve Buisson, 64 ans, de la même manière, afin de les voler. Vatinel est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné le 03 juin 1891. |
23 mai 1891 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Eugène Meunier |
35 ans, douanier à Landres. Veuf depuis juin 1890 avec deux fils à charge de 8 et 2 ans, manifeste le désir d’épouser Mlle Maria Hixtel, d’Amermont. Mme Hixtel mère s’oppose à l’union. Le 30 août 1890, à Xivry-Circourt, il tue à coups de hachette le curé Lalance, 79 ans, et sa servante Sophie Pelletier, 55 ans, et incendie le presbytère. Cependant, le crime laisse des traces, notamment des fractures au niveau des crânes et l’absence d’une bourse de pièces d’or que le prêtre conservait en permanence sur lui. Faisant face à des refus répétés, Meunier incendie l’écurie des Hixtel le 2 octobre 1890, puis dans sa folie, pour se rendre plus « libre », étouffe avec un édredon le 6 octobre son propre fils, Julien, 8 ans. A nouveau débouté dans sa demande en mariage, le 16 octobre, il blesse gravement d’un coup de fusil dans le bras le capitaine Hixtel, frère aîné de Maria. |
Guillotiné le 11 juillet 1891. |
30 mai 1891 |
Dijon Côte-d’Or |
Claude Fichet |
34 ans. Auteur de neuf vols qualifiés. Assassina la veuve Bréville, née Detrey, 75 ans, à Saulx-le-Duc le 5 octobre 1890. Soupçonné d’avoir, le 16 janvier 1889, tué dans les mêmes circonstances Mlle Anne Lefranc, 78 ans, à la ferme de l’Arbecey. |
Arrêt cassé le 31 juillet 1891. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Chalon-sur-Saône le 22 octobre 1891. |
06 juin 1891 |
Douai Nord |
Alfred Demeaux et Louis Jeulin |
30 et 32 ans, journaliers. Chefs des « Ecumeurs de Cartignies. », onze malfaiteurs auteurs de quarante attaques à main armée dans la région d’Avesnes. Tuent de six coups de barre de fer à Esquéhéries Mme Rosine Lemaire, épouse Godin, 70 ans, pour lui voler 6.000 francs dans la nuit du 14 au 15 février 1890. Philomène David, épouse Lemaire, qui indiqué le crime d’Esquéhéries, est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. Jean-Baptiste Joly, 38 ans, et Jules Pillot, 48 ans, sont condamnés à vingt ans de travaux forcés, Irène Pillot, épouse Demeaux, 27 ans, à huit ans de prison, Elvire Matton, épouse Jeulin, 23 ans, à six ans de prison, et Marie Matton, épouse Joly, 32 ans, à cinq ans de réclusion. |
Guillotinés le 13 août 1891 à Avesnes-sur-Helpe |
10 juin 1891 |
Le Mans Sarthe |
Félix Sénéchal |
22 ans. Evadé de la prison de Seiches, étrangle au Mans la veuve Gouault, cabaretière, pour lui voler 49 sous le 05 décembre 1890 avant de mettre le feu au café. Son complice Torlore est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 04 août 1891. |
18 juin 1891 |
Paris |
Gustave Doré, Adolphe Berland et Virginie Baron, veuve Berland |
18, 19 et 45 ans. Membres d’une bande de quatre jeunes voyous d’Asnières. Le 12 janvier 1891, tuèrent la veuve Meusnier-Dessaigne, 80 ans, rentière à Courbevoie, pour la dévaliser. Ils tentent de lui arracher la langue, lui plantent un forêt dans la tempe, dansent sur son corps. N’ayant trouvé que 23 francs 15, Berland, pris de folie, lui réduit le visage en bouillie avec un bibelot – un coquillage à pointes. La bande mange un morceau sur place, puis s’en va se créer un alibi en se rendant au théâtre. Doré avait connu la victime : ancien garçon boucher, il lui livrait de la viande, et la vieille dame l’avait pris en sympathie. Les complices, Louis Deville, 17 ans, et Victor Chotin, 16 ans, sont respectivement condamnés à perpétuité et à vingt ans de travaux forcés. |
Virginie est grâciée, les deux garçons sont guillotinés le 27 juillet 1891 |
04 juillet 1891 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Eugène Martel |
48 ans, domestique. Veuf en 1885, laissa ses quatre enfants à l’abandon. Retrouvé en 1890 par Joseph Gelée, garde-champêtre et frère de sa défunte épouse, et sommé de prendre ses responsabilités, étrangla son fils Eugène, 12 ans, et le jeta dans un puits à Rouvrequen le 23 mars 1890. Le corps fut retrouvé le 6 mai. |
Exécution prévue à Marquise. Gracié le 22 août 1891. |
07 juillet 1891 |
Douai Nord |
François-Onésime Baillet |
26 ans, ouvrier boucher, tueur récidiviste – cinq victimes certifiées. Le 24 juillet 1888, dix jours après avoir quitté la prison de Loos où il venait d’être emprisonné pour vol pendant deux ans, il étrangle Mlle Coppin, sage-femme à Berck pour la voler. Dans la nuit du 21 au 22 août 1888, à Fouquières-les-Béthune, il tue à coups de serpe le curé Devilly. Après un nouveau séjour en prison, libéré en septembre 1890, il étrangle dans son lit, à Ronchin, le 23 septembre, la vieille Mlle Dellevoye. Le 11 novembre suivant, il attaque le presbytère d’Ascq, armé d’une bouteille. Il blesse gravement le père Dillies et brise le crâne de sa bonne, Rosine Maréscaux. Le 28 décembre 1890, il cambriole le presbytère de Merlimont et tue la vieille mère du curé, la veuve Cauwel, en lui mettant la tête dans la cheminée. Chaque crime s’accompagne de vol d’argent, de bijoux ou de nourriture – parfois, le tueur prend le temps de se restaurer sur place ! Le complice des trois derniers crimes, Louis Dutilleul, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné le 28 août 1891 |
05 août 1891 |
Rennes Ille-et-Vilaine |
Jean-Marie Freyard |
Tenta d’assassiner, près du Polygone de Rennes, Mlle Rouault. Déjà condamné à dix ans de travaux forcés pour tentative de meurtre sur sa femme. Condamné le jour de son procès à cinq ans de prison pour insultes envers la Cour et son défenseur : débats effectués en son absence. |
Gracié le 17 octobre 1891. |
10 août 1891 |
Bordeaux Gironde |
Géraud Aurusse |
Tua à Saint-Magne le 20 mai 1891 les époux Barde et leur oncle Bregnet – dont il avait été le domestique -, puis mit le feu à la maison. |
Guillotiné le 20 octobre 1891. |
10 septembre 1891 |
Paris |
Jean-Jacques De Moor |
Belge, voleur récidiviste, 37 ans. Tua sa femme à Paris dans la nuit du 09 au 10 avril 1891. |
Gracié le 15 novembre 1891. |
1er octobre 1891 |
Tours Indre-et-Loire |
Charles-Henri Londais |
18 ans, valet de ferme. Assassina à coups de gouet (serpe) à Tauxigny le 23 février 1891 les époux Pierre et Marguerite Delhommais, ses patrons, âgés de 73 et de 77 ans et vole 6.500 francs. |
Gracié le 15 novembre 1891. |
24 octobre 1891 |
Amiens Somme |
Jean-Louis Sueur |
41 ans, domestique à Croissy. Le 30 juillet 1891, à Bougainville, frappe de dix-sept coups de hachette sa seconde femme, Marie, qui avait quitté le domicile conjugal en avril et s’était installé chez un de ses oncles pour fuir ses brutalités. Marie survit à la tentative d’assassinat. |
Gracié le 01 décembre 1891 |
10 novembre 1891 |
Paris |
Edouard Balmadier |
24 ans, souteneur. Assassina Augustine Chassagne, prostituée de 18 ans, rue St-Denis à Paris le 09 juillet 1891. |
Gracié le 26 décembre 1891. |
12 décembre 1891 |
Le Mans Sarthe |
Magloire-Edmond Emonet et Marie-Victoire Jonneau, veuve Chaillou |
PARRICIDE, 27 ans, cultivateur, 50 ans, fermière. Le 26 janvier 1891 à Valennes, Emonet égorge à coups de couteau M.Jauneau, 84 ans, et son épouse Victoire, 82 ans, ses grands-parents par alliance, avec la complicité de la veuve Chaillou, sa tante, fille des victimes. |
La veuve Chaillou est grâciée, Emonet guillotiné le 12 mars 1892. |
21 décembre 1891 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Etienne Auguste Cournou |
Conducteur de tramway. Assassin au vallon de l’Oriol, à Marseille, de sa domestique Anna Faure, 23 ans, le 06 mai 1891 sur laquelle il avait souscrit une assurance-vie et fait passer la mort pour une noyade accidentelle. Sa maîtresse Eugénie Jareb, épouse Clémencet, 25 ans, est condamnée à quinze ans de travaux forcés. |
Guillotiné le 15 mars 1892. |
23 décembre 1891 |
Nantes Loire-Inférieure |
Emile David |
21 ans. Le 03 mars 1891 à la Tour du Commerce (hameau de Saint-Nazaire), avec deux complices, Victor Cabel (16 ans) et Forget, tue à coups de couteau de cuisine deux vieilles soeurs, Mmes Jeanne Péault et Catherine Malenfant, pour les voler. Cabel est condamné aux travaux forcés à perpétuité, Forget, en fuite, condamné à mort par contumace. |
Guillotiné à Saint-Nazaire le 21 mars 1892. |
23 janvier 1892 |
Périgueux Dordogne |
Paul Merchadou |
24 ans. Tua le 24 septembre 1891 à La Bouquerie le vieux M.Ribière d’un coup de fusil en pleine tête pour le voler. |
Gracié le 20 mars 1892. |
02 février 1892 |
Paris |
Eugène Dogmatchoff |
41 ans. Egorgea Antoinette Damatte le 08 octobre 1891 place du Petit Pont |
Gracié le 21 mars 1892. |
05 février 1892 |
Melun Seine-et-Marne |
Eugène Relut |
Maraîcher à Farges. Abat le 11 novembre 1891 sa femme, dont il craignait qu’elle le dénonce comme incendiaire dans le cadre d’un sinistre allumé par ses soins en décembre 1890. |
Gracié le 26 mars 1892. |
11 février 1892 |
Reims Marne |
Elie Millard |
Frappe de sept coups de hachoir sur la tête la veuve Munier, 75 ans, cafetière à Reims, avant de voler 8 francs 50 le 02 janvier 1892. |
Gracié le 26 mars 1892. |
24 février 1892 |
Dijon Côte-d’Or |
Jean-Claude Charton |
43 ans. Tue à Dijon dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier 1892 ses anciens employeurs, les époux Roy, loueurs de voitures pour les voler, et met le feu à leur maison. |
Guillotiné le 16 avril 1892. |
26 février 1892 |
Paris |
Louis Anastay |
25 ans, sous-lieutenant, assassine pour la voler la baronne Dellard, amie de sa famille, et blesse grièvement la domestique à coups de couteau le 04 décembre 1891 au 42, boulevard du Temple. |
Guillotiné le 09 avril 1892. |
05 avril 1892 |
Saint-Mihiel Meuse |
Auguste Manuel |
40 ans. Tente de tuer à Maucourt, le 12 décembre 1891, M.Taintinger pour le voler. Le fermier lui avait, ce soir-là, offert l’hospitalité. |
Gracié le 23 mai 1892. |
02 mai 1892 |
Rennes Ille-et-Vilaine |
Julien Communal |
24 ans, hongreur. Sans argent pour se marier, agresse au Sertre le 08 mars 1892 Marie Gallais, 27 ans, fille d’un producteur de cidre, pour voler la fortune de ce dernier, s’élevant à 4.000 francs. Il l’assomme d’un coup de bâton, l’étrangle avec une corde, l’égorge avec son couteau, puis vole 230 francs dans une armoire avant de jeter le cadavre dans la cheminée pour faire croire à un accident. |
Guillotiné le 20 juillet 1892. |
04 mai 1892 |
Valence Drôme |
Mathias Hadelt |
39 ans, aventurier allemand. Assassin du réverend père Ildefonse (né Henri Cady), trappiste trésorier à l’abbaye d’Aiguebelle (commune de Montjoyer), le 28 octobre 1891, pour lui voler 15.000 francs. |
Guillotiné le 05 juillet 1892. |
04 mai 1892 |
Caen Calvados |
Henri-Pierre Jean, dit Tardieu |
Condamné en Lozère à cinq ans de prison pour vols, blesse d’un coup de serpe, le 05 mars 1892, le gardien Pavy, à la maison centrale de Beaulieu, suite à une observation de ce dernier. Pavy meurt quelques jours plus tard. |
Guillotiné le 21 juillet 1892. |
06 mai 1892 |
Caen Calvados |
Maximin Beaudrouet |
27 ans, journalier. Frappe à coups de pied puis étrangle avec une corde Eugénie Valette, 38 ans, le 07 novembre 1891 à Cordebugle, avant de la voler. |
Gracié le 16 juillet 1892. |
19 mai 1892 |
Montpellier Hérault |
Joseph Marius Martini et Eugène Dexemple |
23 et 25 ans. Lors d’une tentative d’évasion de la prison de Montpellier, le 29 décembre 1891, tuent le gardien Joseph Lambert et un co-détenu, Michel Hortet, avec deux complices, Raoul Baze et André Manyères, qui sont condamnés à perpétuité. |
Guillotiné le 23 juillet 1892. |
21 mai 1892 |
Douai Nord |
Hector Lebeau |
PARRICIDE, 27 ans, garçon boucher. Assomme et étrangle son grand-père le 20 novembre 1891 à Etroeungt et lui voler 1.000 francs contenus dans un coffre-fort. |
Exécution prévue à Avesnes. Gracié le 13 juillet 1892. |
12 juin 1892 |
Paris |
Frédéric Yvorel et Auguste Gaudissart |
24 et 27 ans, membres de la « Bande de Neuilly ». Etranglent avec un foulard le 21 octobre 1891, avenue de Neuilly, M.Ollivier, usurier, pour voler 1.000 francs d’argent et des titres de rente. Cinq des huit complices sont condamnés à des peines allant de la perpétuité à cinq ans de prison, les trois autres sont acquittés. |
Graciés le 02 août 1892. |
17 juin 1892 |
Beauvais Oise |
Wilfrid Constant Damelincourt |
37 ans, colporteur. Tue dans la nuit du 30 janvier 1892 à Conchy-les-Pots les époux Debourge, septuagénaires, pour leur voler 3.000 francs, avant de mettre le feu à la maison. |
Gracié le 20 août 1892. |
23 juin 1892 |
Montbrison Loire |
François-Claudius « Ravachol » Koënigstein |
Le « Christ de l’Anarchie ». 32 ans. Assassine, le 26 mars 1886 un brocanteur de 90 ans et sa bonne à La Varizelle. Le 18 juin 1891, il assomme et étrangle le frère Jean-Baptiste Brunel, 96 ans, ermite à Chambles, pour le dévaliser. Posa plusieurs bombes dans Paris entre 1891 et 1892. Fut condamné à la réclusion criminelle à perpétuité à Paris pour ses affaires anarchistes le 27 avril 1892. |
Guillotiné le 11 juillet 1892. |
25 juin 1892 |
Tulle Corrèze |
Jean Sicard et Baptiste Laval |
28 ans chacun, boulanger et chiffonnier. Tuent à Donzenac, dans la nuit du 10 au 11 mars 1892, Jeanne Delmas, veuve Roche, en la frappant à coups de poing, de pied, lui frappent la tête sur le sol puis tentent de l’étrangler pour lui faire avouer où elle cache ses économies. Après avoir volé 93 francs, Sicard fait des attouchements sur la vieille dame. |
Exécution prévue à Brive-la-Gaillarde. Graciés le 17 août 1892. |
28 juin 1892 |
Digne Basses-Alpes |
Giambattista Morino |
26 ans, Italien, terrassier. Renvoyé d’un chantier, assomme d’un coup de perche au Fugeret le 13 mars 1892 son compatriote Sazzia, qu’il accusait d’être le responsable de son licenciement, le blessant légèrement, puis fait subir le même sort au jeune Lombard, 18 ans, qui passe dans la rue à ce moment-là, et qu’il tue net. |
Gracié le 21 août 1892. |
04 août 1892 |
Riom Puy-de-Dôme |
Etienne Carthonnet et Marie Thiallier, veuve Durif |
Amants, assassinent Joseph Durif, fermier à Maringues, et jetterent son corps dans un réservoir le 08 février 1892. |
Graciés le 25 septembre 1892. |
07 septembre 1892 |
Epinal Vosges |
Adrien Marchand |
28 ans, domestique. Assassina à coups de hache à Serocourt son grand-oncle, Firmin Marchal, 81 ans, maire du village, et la soeur de ce dernier, Constance, 67 ans, le 23 mai 1892, pour les voler. |
Guillotiné le 17 novembre 1892. |
22 octobre 1892 |
Paris |
Eugène Crampon |
27 ans. Surpris lors d’un cambriolage, tue en s’enfuyant le 03 mars 1892 le bijoutier Célestin Martinet, le pharmacien Joseph Bottelin et blessa grièvement Théodore Girault, rue Saint-Denis. |
Guillotiné le 16 décembre 1892. |
21 novembre 1892 |
Caen Calvados |
Léon Guillard |
21 ans. Tue à Ecots le 15 avril 1892 son voisin, M.Perrine, qu’il assomme à coups de pied avant de mettre le corps sur le lit et d’y mettre le feu pour faire croire à un accident. |
Gracié le 26 janvier 1893. |
21 décembre 1892 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Olivier Gressier |
PARRICIDE, 20 ans. Tua à coups de bêche à Fiennes le 09 novembre 1892 son grand-père, âgé de 83 ans, après une dispute, pour lui dérober une centaine de francs. |
Exécution prévue à Guines. Gracié le 11 février 1893. |
02 février 1893 |
Quimper Finistère |
Jean Combot |
51 ans, bûcheron. A Taulé le 21 mai 1892, assassine à coups de sabot pour les voler Françoise Jaffrès, veuve Tanguy, et sa fille Jeannie. |
Guillotiné le 28 avril 1893. |
06 février 1893 |
Rouen Seine-Inférieure |
Eugène Poulingre |
27 ans, souteneur. Tue d’un coup de couteau dans le coeur sa maîtresse, Mlle Chesnel, au Havre, le 21 novembre 1892, qui refusait désormais qu’il vive à ses crochets. |
Gracié le 27 avril 1893. |
06 février 1893 |
Caen Calvados |
Victor Ruffin |
27 ans, journalier. Empoisonna à Gonneville-sur-Honfleur le 18 février 1892 la veuve Félicité Lefevbre, 80 ans, et le 16 novembre, le fils de celle-ci, Léonard, 61 ans, agriculteur, pour les voler. Son épouse Célestine, 23 ans, fille adoptive des Lefebvre, fut condamnée aux travaux forcés à perpétuité en tant que complice. |
Guillotiné à Caen le 14 avril 1893. |
07 mars 1893 |
Beauvais Oise |
Philoxène-Désiré Ronsin |
Tue à Saint-Crépin-aux-Bois le 05 décembre 1892 M.Bourgeois, épicier-cafetier, pour le voler. |
Gracié le 15 mai 1893. |
09 mars 1893 |
Bordeaux Gironde |
Ulysse Aimé |
23 ans. Fracasse le crâne des frères Raymond et Pierre Cavignac, 63 et 53 ans, cultivateurs, à coups de retraite de charrue pour l’aîné et à coups de hache pour le cadet avant de voler une cinquantaine de francs dans la nuit du 24 au 25 janvier 1893. Daniel Bastel, 18 ans, et Eugène Pikkel, 17 ans, sont condamnés à perpétuité. Louis Thillard, qui indiqua le coup, à sept ans de réclusion. |
Gracié le 30 mai 1893. |
09 mars 1893 |
Douai Nord |
Appoline Célestine Frison, veuve Manesse |
Fait assommer son mari Victor Manesse dans un bois, non loin d’Ors, en janvier 1893 par son amant François Dahy. Ce dernier est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Graciée le 25 mai 1893. |
17 mars 1893 |
Epinal Vosges |
Alfred Ramu |
26 ans, Belge. Cherche à faire chanter un ami, Emile Scherdecker, directeur de filatures, en lui envoyant une lettre signée d’un prénom féminin, en lui fixant un rendez-vous le 14 juin 1892. Il lui demande 1.500 francs, sinon il ira dénoncer l’éventuel adultère à son épouse. Le 15 juin, comme Scherdecker refuse de payer, Ramu l’abat d’une balle de revolver en pleine tempe à Senones, vole 260 francs en or, 300 francs en billets, deux obligations du Crédit Foncier, et maquille le crime pour faire croire à un suicide. |
Gracié le 15 mai 1893. |
21 mars 1893 |
Bastia Corse |
François-Napoléon « Le Moro » Padovani |
25 ans, journalier à Lumio. Après avoir eu des relations sexuelles consenties avec elle, étrangle sa femme et cousine Marie Padovani, 21 ans, le 19 octobre 1892 à Lumio. A la naissance de leur second enfant, en février 1892, Padovani avait abandonné son épouse et était parti habiter chez sa mère, mais la jeune femme, toujours éprise de cet homme qui la maltraitait, continuait à l’accueillir sans protester. Padovani décida de la tuer pour ne plus avoir de charges financières à assumer. Dénoncé par sa fille Françoise-Marie, deux ans et cinq mois, qui assista à toute la scène. |
Gracié le 04 juin 1893. |
23 mars 1893 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Marie-Delphine Blanc, veuve Carmagnole |
Empoisonne à la liqueur de Fowler (anyhydride arsénieux) son mari François Carmagnole, le 06 août 1892, à Marseille, pour hériter de ses biens et épouser son amant Ricard. |
Graciée le 27 mai 1893. |
18 avril 1893 |
Guéret Creuse |
Charles-Emile Legrand |
20 ans, tuilier. Etrangle puis viole, le 10 août 1892, Julia Giraud, 9 ans, à Saint-Pierre-le-Bost. Comparaît une première fois le 09 octobre 1892, mais le procès est repoussé sine die le temps de procéder à des examens mentaux supplémentaires. |
Gracié le 23 juin 1893. |
21 avril 1893 |
Saint-Mihiel Meuse |
François Redt |
57 ans, ouvrier charpentier. Libéré d’Ensisheim où il purgeait une peine pour vol le 9 juillet 1892. Tue à coups de hachette dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1892 deux vieillards, les époux Côme et Adèle Brul (88 et 82 ans) à Harville pour une quinzaine de francs, une tabatière, un couteau, un foulard, un mouchoir, deux chemises et une blouse, et mange des tartines de confiture avant de partir. Adèle survit trois mois à l’agression, et meurt le 30 janvier 1893. |
Guillotiné le 26 juin 1893. |
22 avril 1893 |
Versailles Seine-et-Oise |
Jules Dupalu |
18 ans, serrurier. Assassina à coups de couteau les époux Combier, séxagénaires, (de quatre coups pour le mari, qui meurt hors de sa maison, victime d’une congestion, et cinq pour la femme, qui a la gorge tranchée) le 01 janvier 1893 à Franconville pour les voler. |
Guillotiné le 28 juin 1893. |
27 avril 1893 |
Paris |
Eugène Beaujan et Pauline Siller |
Dans la nuit du 15 au 16 novembre 1892, Beaujan, souteneur, tua à St-Ouen Mme Valentine Dolbeau, prostituée, avec l’aide de Pauline Siller, prostituée et maîtresse de M.Dolbeau. Mobile : une double vengeance. Pauline voulait se débarrasser de sa rivale, Beaujan se venger de Valentine qui avait conseillé, quelques mois plus tôt, à sa compagne et « gagneuse » de le laisser tomber. |
Arrêt cassé le 02 juin 1893. |
29 avril 1893 |
Amiens Somme |
Jean-Baptiste Jouy |
24 ans, domestique. Tue à Doullens, le 26 février 1893 Martial Sevin d’une douzaine de coups de couteau pour lui voler son porte-monnaie, son mouchoir et ses guêtres. |
Gracié le 01 juillet 1893. |
26 mai 1893 |
Paris |
Jean-Baptiste Forêt |
22 ans, cambrioleur, surpris alors qu’il entre par effraction dans l’immeuble de la Compagnie de l’Urbaine, dans la nuit du 28 au 29 janvier 1893 à Saint-Ouen, tire des coups de feu sur André Bousch, un des passants, et l’atteint au bras. Son complice Perrin est condamné à deux ans de prison. |
Gracié le 28 juillet 1893. |
06 juin 1893 |
Dijon Côte-d’Or |
Emile Boulay |
35 ans, domestique agricole. Tue à coups de hachette le 30 mars 1893 M.Léautey, 73 ans, son patron, cultivateur à Monthot, pour lui dérober 200 francs, puis mutile le corps avant d’en donner des morceaux à manger au chat. Boulay avait été licencié au bout de quatre jours. |
Gracié le 11 août 1893. |
07 juin 1893 |
Douai Nord |
Edmond Claeys et Auguste DeGroote |
28 et 22 ans, Belges. S’introduisent en pleine nuit chez Mme Viart, au hameau de Grattières, le 26 mai 1892, l’étranglent avant de l’assommer à coups de brique et de sabots. Le corps fut jeté dans une fontaine, à 25 mètres de la maison. Leur complice, Lecomte, réfugié en Belgique, fut condamné aux travaux forcés à perpétuité par les assises de Bruges. |
Guillotinés à Hautmont le 03 août 1893. |
08 juin 1893 |
Douai Nord |
François Kerkhove et Alphonse Guépin |
22 et 23 ans. Aveuglent avec du poivre puis tentent d’étrangler le 23 avril 1893 à Saint-Martin-d’Esquermes la bonne du curé, Julie Fiévet, 65 ans, pour dévaliser le presbytère. |
Exécution prévue à Lille. Graciés le 29 juillet 1893. |
06 juillet 1893 |
Evreux Eure |
Marie-Ernest Gille |
29 ans, maréchal-ferrant, vagabond. Le 10 janvier 1893, fracasse le crâne de M.Gagneur, 50 ans, à St-Mards-le-Fresne et met le feu à sa chambre pour effacer les traces de son crime. Le 26 février 1893, à St-Pierre-de-Cormeilles, tue de 23 coups de couteau Mme Lelièvre puis égorge sa bonne, Mme Lefranc. Mobile des trois crimes : le vol. |
Guillotiné le 26 août 1893. |
25 juillet 1893 |
Albi Tarn |
Emile Veyrios |
PARRICIDE. 26 ans, agriculteur. Accusé en 1884 d’avoir violé et tué une domestique chez le propriétaire terrien qui l’employait comme ouvrier. L’affaire ne fut pas élucidée. Le 22 mars 1893, à Brugnac, étrangle son père après l’avoir enfermé trois jours durant dans un tonneau en espérant – en vain – qu’il y mourrait. |
Guillotiné le 03 octobre 1893. |
27 juillet 1893 |
Versailles Seine-et-Oise |
Eugène Beaujan et Pauline Siller |
Dans la nuit du 15 au 16 novembre 1892, Beaujan, souteneur, tua à St-Ouen Mme Valentine Dolbeau, prostituée, avec l’aide de Pauline Siller, prostituée et maîtresse de M.Dolbeau. Mobile : une double vengeance. Pauline voulait se débarrasser de sa rivale, Beaujan se venger de Valentine qui avait conseillé, quelques mois plus tôt, à sa compagne et « gagneuse » de le laisser tomber. |
Pauline est grâciée, Eugène guillotiné le 06 octobre 1893. |
05 août 1893 |
Lyon Rhône |
Jean-Claude Bazin |
Domestique. Tente de violer sa patronne, Mme Tisseur, le 11 juin 1893 à Meys, et l’étrangle parce qu’elle résistait. |
Gracié le 08 septembre 1893 |
04 août 1893 |
Caen Calvados |
Auguste « Profit » Marie |
35 ans. Noye le 08 novembre 1892 à Comanville sa fille âgée de 9 ans. |
Gracié le 29 septembre 1893. |
07 août 1893 |
Douai Nord |
Gaston Morelle |
19 ans, récemment détenu à Loos. Etrangle avec une corde dans la nuit du 21 au 22 mai 1893 sur les fortifications de Lille un ex-co-détenu, Dirson, libéré le matin-même, à qui il vole ses vêtements et ses économies, soit un peu plus de 200 francs. |
Gracié le 30 septembre 1893. |
04 octobre 1893 |
Beauvais Oise |
Albert Dubuisson |
26 ans, manoeuvre. Tue à Saint-Crépin-aux-Bois le 05 décembre 1892 M.Bourgeois, épicier-cafetier, pour le voler. |
Gracié. |
10 octobre 1893 |
Paris |
Pierre Kuntz |
23 ans. Tua pour la voler le 7 février 1893 Mlle Angélique Falguier, rentière, 60 ans, rue Berthe à Paris. |
Guillotiné le 01 décembre 1893. |
13 novembre 1893 |
Rouen Seine-Inférieure |
Albert Leroy |
35 ans, cultivateur. Tue le 04 septembre 1893 à Rosville M.Gueudeville, fermier, et père de sa compagne. Le 17 septembre 1893, Leroy avoue son crime à sa compagne, laquelle se confie à son frère avant de mettre fin à ses jours en s’asphyxiant le lendemain. Leroy avait fait deux enfants à sa maîtresse, et s’était chargé de supprimer les bébés dès leur naissance. |
Gracié le 14 janvier 1894. |
15 novembre 1893 |
Melun Seine-et-Marne |
Charles Scherer |
19 ans, valet de ferme. Repris de justice libéré de la centrale de Poissy après 18 mois pour vol. Domestique chez les de la VilleHervé à Veneux-Nadon, près de la forêt de Fontainebleau, renvoyé le 10 septembre 1893 après à peine trois jours de service pour violence, paresse et attitude déplacée envers la petite bonne, Angèle Dumas, 15 ans. Le 12 septembre 1893, s’introduit dans l’écurie, viole et tue de 23 coups de couteau Angèle Dumas. Son patron, inquiet, se rendant à sa rencontre, il lui porte 18 coups. La lame se brise, Scherer frappe la patronne et un témoin avec le manche du couteau. |
Guillotiné le 17 janvier 1894. |
21 novembre 1893 |
Mézières Ardennes |
Auguste Marcheras |
Domestique de ferme. Tue dans la nuit du 21 au 22 février 1893 à Terron-sur-Aisne Mme veuve Fornier, épicière et sa voisine Marie Naurmont, 17 ans, qui était venue tenue compagnie à la première victime cette nuit-là, le tout pour voler 200 francs. |
Gracié le 04 janvier 1894. |
29 novembre 1893 |
Lyon Rhône |
Jean-Marie Busseuil |
21 ans, artiste forain. Le 31 janvier 1892, à Lyon, étrangle la prostituée Clotilde Berthéas pour la voler. |
Guillotiné le 29 janvier 1894. |
08 décembre 1893 |
Brest – Tribunal Maritime |
Eugène-Alexandre et Léonce-Joseph « Rorique » Degraeve |
37 et 28 ans, originaires du Transvaal, pirates. Décident de s’emparer des marchandises contenues dans la goëlette « La Ninorahiti », parti de Tahiti le 15 décembre 1891, et dont Léonce était le second. Crime commis entre Hikueru et Marokau – dans l’archipel des Tuamotu-. Abattent le 05 janvier 1892 à coups de revolver le capitaine Tchae-A-Tara et l’Anglais William Gibson, subrécargue. Le lendemain, empoisonnent deux des marins et un passager, avant de pousser, les jours suivants, les deux derniers matelots et le second passager à se jeter volontairement dans l’océan. |
Exécution prévue à Brest. Graciés le 14 mars 1894. Léonce meurt au bagne en 1898. Eugène est à nouveau grâcié, le 24 août 1899, et libéré après quatre ans de travaux forcés. Refait parler de lui le 02 octobre 1912 quand il est arrêté pour avoir tenté de cambrioler le trésor de la cathédrale de Namur. |
12 décembre 1893 |
Coutances Manche |
Auguste Mathey |
19 ans, journalier. Le 21 octobre 1893, à Blosville, tua à coups de bâton la veuve Clément, mendiante, 83 ans, avant de profaner son corps avec ce même bâton et de lui dérober ses 10 francs d’économies. |
Guillotiné le 13 février 1894. |
15 décembre 1893 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Léonce Dumont |
22 ans. Fracasse la tête de Mme veuve Ruquois, 42 ans, à Harnes le 08 septembre 1893, à coups de brique avant d’emporter le corps dans un fourré et de le violer. |
Exécution prévue à Béthune. Gracié le 01 février 1894. |
15 décembre 1893 |
Niort Deux-Sèvres |
Marseil Sabourin |
32 ans, journalier à Souché. Fils d’un marginal, il est confié en maison de correction à treize ans, tandis que sa soeur Hélène, de huit ans sa cadette, est élevée au Carmel jusqu’à sa majorité. Sa soeur, devenue domestique à Niort, étant de santé fragile, dut solliciter son hébérgement pour convalescence. Le 2 août 1893, dans son cabanon de Ste-Pézenne, il la tua d’un coup de masse de fer pendant qu’elle dormait, puis la viola et l’éventra, avant de jeter son corps dans une carrière voisine. Accusé par la suite d’avoir assassiné un gardien de la maison de correction de Chizé en 1877 – lieu où il avait été enfermé -, et aussi du viol et du meurtre d’une enfant de 12 ans en 1885. |
Guillotiné le 16 février 1894. |
19 décembre 1893 |
Douai Nord |
Isidore Janssens |
29 ans. Tue de quatorze coups de hache sa maîtresse Maria Itrebelle, 24 ans, servante, qui venait de le quitter, ainsi que de quinze coups de la même arme Lucien Degardin, 25 ans, le voisin et nouvel amant chez qui elle s’était réfugiée, le 24 octobre 1893 à Grattières-Hautmont. |
Exécution prévue à Hautmont. Gracié le 02 février 1894. |
20 décembre 1893 |
Chaumont Haute-Marne |
Eugène Durand |
43 ans, ouvrier dans une ganterie. Ivrogne, assomme son épouse et leur fille Blanche, 4 ans, le 24 avril 1893 à Buxereuilles. Revient plus tard dans la nuit avec un couteau et du liquide inflammable, dépèce et met le feu aux corps, puis fracasse la tête du nommé Duvaux, qui eut le malheur d’être témoin de la scène. |
Gracié le 21 février 1894. |
22 décembre 1893 |
Angoulême Charente |
Félix Vilateau |
Sacristain. Egorge à coups de rasoir et jette dans une mare Jean Hériaud, le père de son gendre, cultivateur, le 06 juin 1893 à Sauvignac, afin de pouvoir jouir de sa propriété. Nancel Hériaud, fils de la victime, 19 ans, est condamné à vingt ans de travaux forcés. Elise Vilateau, épouse Hériaud, 17 ans, condamnée à huit ans de travaux forcés. |
Exécution prévue à Barbezieux. Gracié le 23 février 1894. |
10 janvier 1894 |
Paris |
Auguste Vaillant |
Anarchiste, 32 ans. Le 09 décembre 1893, rentre dans l’Assemblée Nationale et jette une bombe en plein hémicycle. Il ne causera aucun décès, juste des blessures plus ou moins graves sur une cinquantaine de personnes, dont lui-même. |
Guillotiné le 05 février 1894. |
15 février 1894 |
Paris |
Henri-Louis Lesteven |
36 ans, bookmaker, violeur récidiviste. Défenestre à la fin de l’année 1892 une prostituée dans un hôtel, rue des Trois-Frères, entraînant sa mort. A son domicile de la rue Hassard, enlève, séquestre et viole Eugénie Ramponneau, 19 ans, giletière, en février 1893, durant un jour et une nuit entière, menaçant de la jeter par la fenêtre si elle ne se soumet pas. En mars 1893, récidive avec Jeanne d’Ange. En avril, séquestre et viole Antoinette Poujaux, 19 ans, pendant six jours complets. Le 10 juin 1893, frappe, torture et défenestre depuis le quatrième étage Mathilde Forty, 20 ans, ouvrière au chômage, prostituée occasionnelle – Lesteven est son premier « client ». Elle survit. Soupçonné de dix-huit viols au total. |
Se suicide en prison le 27 février 1894 en se jetant par une fenêtre du premier étage de la Roquette. |
17 février 1894 |
Rouen Seine-Inférieure |
Albert Bacheley |
26 ans, journalier. Tue d’un coup de fusil en pleine tête son ex-compagne, Héloïse Duhamel, 20 ans, le 04 octobre 1893 à Daubeuf-Serville, parce que celle-ci avait rompu leurs fiancailles suite à une dispute des plus violentes. |
Gracié le 12 avril 1894. |
20 février 1894 |
Limoges Haute-Vienne |
Jean Bouchareichat |
18 ans, valet de chambre. Assassine de deux balles dans la tête puis en l’étouffant son patron Paul Hervy, patron d’une maison de confection pour dames le 05 septembre 1893 à Limoges. |
Arrêt cassé le 22 mars 1894. |
22 février 1894 |
Dijon Côte-d’Or |
Auguste Laureau |
PARRICIDE. 42 ans, charcutier à Montbard. Accablé de reproches à cause de son ivrognerie et sa paresse, le 10 novembre 1893, tue à coups de hachoir à viande sa femme Marthe et sa propre mère de trois coups chacune, et blesse sa maîtresse Marie-Louise Cureau, veuve Febvre, qui en mourra le 26 février 1894, le lendemain de sa déposition aux assises et de la condamnation à mort de Laureau. |
Guillotiné le 19 avril 1894. |
27 février 1894 |
Douai Nord |
Emile Vannieuvenhowe |
22 ans, Belge, tueur aux abattoirs de Lille. Tue le 08 décembre 1893 la vieille Mme Blandine Vancoppenole et ses deux petits-enfants, Edmond et Palmyre Tanghe (8 et 5 ans), avec une barre de fer, à Leers. |
Guillotiné à Lille le 21 avril 1894. |
02 mars 1894 |
Rennes Ille-et-Vilaine |
Pierre-Marie Hillion et Victorine Besnier, épouse Hillion |
32 ans, employé aux ateliers de la gare de Rennes, 36 ans, femme de ménage. Maltraitent le petit Aristide, fils du premier mariage de Pierre-Marie, en l’affamant, en lui donnant des hardes pour tous vêtements, et en le battant. Le 05 janvier 1894, dès son réveil, ils le giflent, lui arrachent les oreilles, le rouent de coups de poing avant de l’assommer avec un balai : quatre-vingts traces de coups sont relevées sur le corps du garçonnet qui n’avait que 6 ans. |
Graciés le 27 avril 1894. |
07 mars 1894 |
Montpellier Hérault |
François et Adrien Vigne |
Frères. Assomment d’un coup de bâton puis poignardent le 12 octobre 1893 à Pailhes M.Astruc, boulanger. Crime commis sur les instigations de Mme Astruc, condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Graciés le 28 avril 1894. |
13 avril 1894 |
Amiens Somme |
Henri Decoin et Auguste Hachin |
29 et 39 ans, cordonniers. Etranglent Caroline Moyencourt, épouse Joly, 77 ans, et égorge et poignarde de trois coups de couteau son mari Augustin Joly, 78 ans, rentiers, dans la nuit du 26 au 27 janvier 1894 à Pont-de-Metz, pour les voler. |
Graciés le 13 juin 1894. |
28 avril 1894 |
Paris |
Emile Henry |
21 ans, étudiant, anarchiste. Fit sauter le 12 février 1894 l’hôtel Terminus, causant une victime et vingt blessés. Il était également l’auteur d’un attentat, commis le 08 novembre 1892, contre le commissariat du Palais-Royal, faisant six morts : cinq policiers et un employé des Mines de Carmaux. |
Guillotiné le 21 mai 1894. |
12 mai 1894 |
Pau Basses-Pyrénées |
Joaquin Noray |
23 ans, Espagnol, tout juste libéré d’Eysses. Le 07 février 1894, à Lée, décapite à coups de rasoir Mme Bergeron pour lui voler 60 centimees. |
Guillotiné le 24 juillet 1894. |
26 mai 1894 |
Rouen Seine-Inférieure |
Raymond Gamelin |
29 ans, garçon épicier. Satyre assassin de la petite Marthe Deriberpré, 7 ans, le 26 février 1894 à Rouen. |
Guillotiné le 27 juillet 1894. |
28 mai 1894 |
Douai Nord |
Edouard-Joseph Mario |
29 ans, ouvrier tisseur. Frappe de vingt coups de tranchet sur la tête le 02 mars 1894 à Roubaix son ancien patron, Florimond Cauchies, tisseur, le blessant grièvement sans véritable raison, ni la vengeance (Marlo était démissionnaire), ni même le vol (rien ne fut emporte). |
Arrêt cassé le 22 juin 1894 Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Saint-Omer le 27 juillet 1894. |
02 juin 1894 |
Rouen Seine-Inférieure |
Isidore Henri Tesnière |
Domestique de ferme. Assassine à Hattenville le 19 décembre 1893 Mme veuve Allais, fermière, et son fils Emile, afin de piller leur maison. |
Gracié le 19 juillet 1894. |
07 juin 1894 |
Tulle Corrèze |
Jean Bouchareichat |
18 ans, valet de chambre. Assassine de deux balles dans la tête puis en l’étouffant son patron Paul Hervy, patron d’une maison de confection pour dames le 05 septembre 1893 à Limoges. |
Guillotiné à Limoges le 03 août 1894. |
26 juin 1894 |
Rodez Aveyron |
Arthèmon Cousseins |
26 ans. Condamné en 1887 à dix ans de travaux forcés par les assises de l’Aveyron, libéré après sept ans, décide de se venger de ceux qui l’ont « injustement » accusé, et tue à coups de couteau le 03 mars 1894 Mme Thouluc, l’un des témoins en question. Arrêté seize jours plus tard sans avoir eu le temps de pousser plus avant sa vengeance. |
Gracié le 15 août 1894. |
30 juin 1894 |
Montbrison Loire |
Jean Servajean |
37 ans, boulanger. Tua d’un coup de bâton à Saint-Médard le vieillard François Chavassieu, riche propriétaire, le 30 avril 1894, avant de le pendre. Servajean espérait trouver 60.000 francs : il repartit avec 14 francs, quelques vêtements, du lard et de l’alcool. Son complice, Jean-Marie Fontvieille, écope de vingt ans de travaux forcés. |
Guillotiné le 17 août 1894. |
30 juin 1894 |
Paris |
Louis Perrier |
19 ans, souteneur. Abat le 24 février 1894 à Asnières d’une balle entre les deux yeux son frère aîné Charles, 34 ans, ouvrier, pour se venger d’avoir été dénoncé par ses soins après avoir cambriolé sa maison. Son complice Chouvi est condamné à trois ans de réclusion. |
Gracié le 20 août 1894. |
12 juillet 1894 |
Laval Mayenne |
Albert Bruneau |
33 ans, vicaire d’Entrammes, prêtre débauché. Auteur de plusieurs incendies volontaires pour toucher l’assurance. Le 15 juillet 1893, égorgea la veuve Bourdais, fleuriste à Laval, qui était sa maîtresse, pour lui voler de l’argent et des biens. Le 2 janvier 1894, jeta dans le puits du presbytère l’abbé Fricot, son supérieur, curé d’Entrammes, et l’assomma à coups de bâton. Mobile : éviter une dénonciation, car Bruneau avait volé les économies de Fricot, et ce dernier s’en était rendu compte. |
Guillotiné le 30 août 1894. |
13 juillet 1894 |
Paris |
Auguste Thierry |
30 ans, cocher. Etrangle le 03 février 1894 Mme Gaudin, 63 ans, patronne d’hôtel à Courbevoie, lui vole 10.000 francs et une montre, avant de pendre le corps pour simuler le suicide. Ses complices, Jeanne Leroy, 19 ans, et Ernest Gauthier, 29 ans, soeur et frère, sont condamnés à perpétuité. |
Gracié le 15 août 1894. |
03 août 1894 |
Lyon Rhône |
Santo Jeronimo Caserio |
21 ans, Italien, anarchiste. Assassine d’un coup de couteau dans la poitrine en plein défilé le 24 juin 1894 à Lyon le Président de la République Sadi Carnot. |
Guillotiné le 16 août 1894. |
08 août 1894 |
Pau Basses-Pyrénées |
Jean Menaut et Joseph Daubagna |
25 ans, commis dans une banque, et 23 ans, contrebandier. Voleurs incarcérés dans la minuscule prison d’Orthez (Basses-Pyrénées), s’évadent dans la nuit du 18 au 19 avril 1894 en étranglant le gardien Moula et en tentant d’assassiner son épouse. Leur co-détenu, Jean Lacoste-Darget, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Arrêt cassé le 07 septembre 1894. |
28 septembre 1894 |
Paris |
Léonard Boulay |
PARRICIDE, 21 ans. Abat de trois coups de revolver le 15 mai 1894 à Paris, boulevard de Grenelle, son père, marchand de vin, sous prétexte que la victime avait eu le tort de vouloir refaire sa vie après son veuvage. |
Gracié le 17 novembre 1894. |
24 octobre 1894 |
Perpignan Pyrénées-Orientales |
Joseph Agusty |
PARRICIDE, 30 ans. Assomme à coups de fourche et de massue, avant de l’abattre à coup de revolver, son père Etienne le 07 mai 1894 à Ponteilla pour ne plus avoir à lui verser la pension annuelle de 700 francs qu’il tardait, de toutes manières, à lui payer. Crime commis le jour même où Etienne saisit la justice pour faire payer son fils. |
Gracié le 26 décembre 1894. |
27 octobre 1894 |
Reims Marne |
Nicolas Houé |
32 ans, domestique de ferme. Etrangle au Châtelier, le 08 août 1894, Marie Charpentier, 19 ans, bonne dans la même ferme que lui, avant de la frapper de plusieurs coups de marteau, avec tant de violence que le manche se brise, puis de la violer et de l’achever à coups de bouteille. |
Gracié le 12 janvier 1895. |
31 octobre 1894 |
Chalon-sur-Saône Saône-et-Loire |
Pierre Mazué |
20 ans, garçon boulanger. Assassina pour les voler le 18 juillet 1894 les bûcherons Jean Carrette, 50 ans, Claude Lapierre, 53 ans, et Elie Tortillot, 60 ans, dans les bois de Nancelles, commune de Saint-Sorlin, en les frappant à coups de branche puis en les achevant au couteau. Il compléta son oeuvre en incendiant la cabane où vivaient ses victimes pour cacher les preuves de son crime. |
Guillotiné le 29 décembre 1894. |
04 novembre 1894 |
Mont-de-Marsan Landes |
Laurent Ambulant |
Terrassier. Joueur invétéré accablé de dettes, fracasse à coups de pierre le crâne de M.Brocas, aubergiste à Lourquen, dans la nuit du 18 au 19 juin 1894, pour le voler. Brocas survit deux jours à son agression, ce qui lui permet de dénoncer son assassin. |
Arrêt cassé le 10 janvier 1895. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Pau le 08 février 1895. |
06 novembre 1894 |
Mont-de-Marsan Landes |
Jean Menaut et Joseph Daubagna |
25 ans, commis dans une banque, et 23 ans, contrebandier. Voleurs incarcérés dans la minuscule prison d’Orthez (Basses-Pyrénées), s’évadent dans la nuit du 18 au 19 avril 1894 en étranglant le gardien Moula et en tentant d’assassiner son épouse. Leur co-détenu, Jean Lacoste-Darget, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotinés le 03 janvier 1895. |
12 novembre 1894 |
Chartres Eure-et-Loir |
Henri Lemoine |
20 ans, berger. Satyre assassin de Camille Manceau, 19 ans, bonne dans la maison où il était domestique, qu’il assomma d’un coup de bâton et viola le 07 juillet 1894 à Illiers (Eure-et-Loir). La jeune fille repoussait ses avances depuis longtemps. Il en profita pour voler 220 francs et un complet neuf. |
Arrêt cassé le 13 décembre 1894. |
17 janvier 1895 |
Versailles Seine-et-Oise |
Henri Lemoine |
20 ans, berger. Satyre assassin de Camille Manceau, 19 ans, bonne dans la maison où il était domestique, qu’il assomma d’un coup de bâton et viola le 07 juillet 1894 à Illiers (Eure-et-Loir). La jeune fille repoussait ses avances depuis longtemps. Il en profita pour voler 220 francs et un complet neuf. |
Guillotiné le 23 mars 1895. |
24 janvier 1895 |
Saint-Brieuc Côtes-du-Nord |
Jean-Marie Rolland |
26 ans, marin. Viole et étrangle le 11 novembre 1894 à Kéroual, près de Plouha, Marguerite Lecomte, 40 ans, mendiante. |
Gracié le 15 mars 1895. |
10 mars 1895 |
Douai Nord |
Bernard Telluk et Victor Maki |
Partis pour voler du foin, tuent à coups de serpe, de tisonnier et de piquet de fer le 31 mai 1894 Henri Pamart, 66 ans, garde-messier à Viesly, qui venait de les surprendre en pleine action et avait dressé procès-verbal. |
Exécution prévue à Cambrai. Graciés le 09 mai 1895 |
26 mars 1895 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Toussaint Simon et César Barillot |
38 et 28 ans. Baîllonnèrent, rouèrent de coups et étranglèrent l’hôtelière Eudoxie Sauveur, 72 ans, rue du Baignoir à Marseille le 17 décembre 1894 pour la voler. Barillot était le garçon de chambre de l’hôtel, et Simon l’un des locataires. |
Arrêt cassé le 01 juin 1895. |
04 avril 1895 |
Montbrison Loire |
Benoit Faure et Jean-Philippe Philidet |
24 et 23 ans. Torturent à mort – notamment en l’émasculant – le vieux Christophe Bastide près de Saint-Marcellin, dans la nuit du 26 au 27 février 1895, pour qu’il leur dise où il dissimule ses économies. La victime ne disant rien, les deux bandits s’enfuient avec 63 francs. |
Exécution prévue à Saint-Marcellin. Graciés le 16 mai 1895. |
03 mai 1895 |
Evreux Eure |
Fernand Jumel |
18 ans, ouvrier agricole. Tue d’un coup de bâton sur la tête, dans la nuit du 22 au 23 décembre 1894 à Gamaches, la veuve Bove, recouvre son corps de paille et de plumes – venant du matelas éventré – auxquels il met le feu et part sans avoir rien trouvé. Son complice Louis Béranger, 19 ans, journalier, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 13 juin 1895. |
22 mai 1895 |
Rouen Seine-Inférieure |
Alexis Cyrille Clabaut |
PARRICIDE. Tue à coups de serpe, le 13 décembre 1894 aux Grandes-Ventes, sa mère, la veuve Clabaut, et l’amant de celle-ci, M.Bodin, septuagénaire (lequel était soupçonné d’être le père adultérin de Clabaut). La femme du parricide, complice, est condamnée à dix ans de travaux forcés. |
Gracié le 22 juillet 1895. |
17 mai 1895 |
Rennes Ille-et-Vilaine |
Pierre Davory |
44 ans, libéré de Fontevrault après cinq ans de prison pour vols en novembre 1894. S’installe à Rennes chez son ex-femme, Marie-Reine Jouvigné, formant un ménage à trois avec son nouveau compagnon, François Lecouturier, et devient par ses vols la principale source de revenus du foyer. Au cours d’un cambriolage dans la cave à vins d’un voisin, dans la nuit du 18 au 19 mars 1895, surpris par l’agent de police Louis Goupil, 29 ans, qui demeure dans la même rue, Davory lui fend le visage avec son couteau, puis le poignarde à 22 reprises, manquant le tuer – l’épaisseur des vêtements le préservera. Attirée par les cris, Perrine Goupil sort de chez elle et est blessée à coups de couteau elle aussi. Davory, lui, est blessé à la tête d’une balle tirée par le policier. Marie-Reine est condamnée à cinq ans de prison. |
Gracié le 11 juillet 1895. |
26 juillet 1895 |
Draguignan Var |
Toussaint Simon et César Barillot |
38 et 28 ans. Baîllonnèrent, rouèrent de coups et étranglèrent l’hôtelière Eudoxie Sauveur, 72 ans, rue du Baignoir à Marseille le 17 décembre 1894 pour la voler. Barillot était le garçon de chambre de l’hôtel, et Simon l’un des locataires. |
Guillotinés le 16 septembre 1895. |
30 juillet 1895 |
Aix Bouches-du-Rhône |
François Poullain et Adrien Chabaud |
PARRICIDES. 25 ans chacun. Voleurs, étranglent et tuent d’un coup de barre de fer en plein front le 16 février 1895 à Marseille, quartier de la Cabucelle, la veuve Chalvet, 80 ans, la grand-mère de Poullain, et volent 900 francs, une montre en or et une broche. |
Graciés le 11 septembre 1895. |
01 août 1895 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Paul Vigniel |
18 ans, journalier. Etouffe avec un oreiller le 1er juin 1895 à Calais Mme Demersmann, dite « La mère Louis », 78 ans, épicière, pour la voler. Son complice, Henri Delattre, 16 ans, scieur, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Arrêt cassé le 07 septembre 1895. |
05 août 1895 |
Caen Calvados |
René Jeanne |
35 ans, ouvrier couvreur. Abat de quatre balles de revolver le 10 mai 1895 à Orbec sa femme Marie Biet, 33 ans. |
Gracié le 27 septembre 1895. |
04 septembre 1895 |
Le Mans Sarthe |
Jean-Baptiste Lanceleur |
36 ans, journalier. Tua les vieux époux Guiet, âgés de 77 et 70 ans, à coups de hache (deux pour lui, cinq pour elle) pour les voler le 22 février 1895 à Mareil-sur-Loir. |
Guillotiné le 16 novembre 1895. |
09 octobre 1895 |
Vannes Morbihan |
Louis-René Le Foulgoc |
23 ans, cocher à Vannes. Le 25 août 1895, à Vannes, abat d’une balle dans la tête Anne-Marie Le Govic, 17 ans, domestique, qui avait rompu avec lui quelques jours plus tôt, puis tente d’abattre sa meilleure amie, Anaïs Le Brazidec, avant de se tirer une balle dans la bouche, ne réussissant qu’à se trouer la joue. |
Gracié le 16 novembre 1895. |
26 octobre 1895 |
Laval Mayenne |
Prosper Pipelier |
20 ans, valet de ferme. Etrangle la fille de ses patrons, Blanche Leroy, 3 ans, le 17 juin 1895 à Epineux-le-Seguin, après lui avoir fait des attouchements. |
Gracié le 02 décembre 1895. |
08 novembre 1895 |
Saint-Brieuc Côtes-du-Nord |
Jacques Egalon |
52 ans, forgeron. Abat d’un coup de fusil, le 12 septembre 1895 à Ploudihen son frère Louis, 44 ans, forgeron, pour hériter de lui et ainsi rembourser ses dettes devenues énormes. |
Exécution prévue à Dinan. Gracié le 23 décembre 1895. |
15 novembre 1895 |
Paris |
Alcide Sallé |
54 ans. Tue rue Bleue à Paris le 29 avril 1895 Mme Simon, concierge, pour la voler. |
Gracié le 13 décembre 1895. |
21 novembre 1895 |
Melun Seine-et-Marne |
Alexandre Van Hamme et Jules Mira |
19 et 20 ans, manoeuvres. Tuèrent à coups de poing, de pied et d’outil de ramoneur le 03 octobre 1895 à Melun Arthur Lefèvre, forgeron de 42 ans, pour lui voler le contenu de son portefeuille, soit environ 20 francs. Ils se débarassèrent ensuite du corps en le jetant dans la Seine. |
Guillotinés le 06 janvier 1896. |
14 décembre 1895 |
Bastia Corse |
Théodore Bonelli |
30 ans, ouvrier, conseiller municipal de Bocognagno, neveu du célèbre bandit Antoine « Bellacoscia » Bonelli. Promit aux autorités de leur livrer un bandit nommé Cappa : pour obtenir la récompense, lui et son complice Joseph Ferrucci, 17 ans, cultivateur à Bocognano, tuèrent de deux coups de fusil à bout portant un menadiant paralytique, Joseph Murati, 32 ans, le 10 novembre 1894 dans la forêt de Vezzavona, et brûlèrent son corps dans le ravin d’Erzerella pour le rendre méconnaissable. Ferrucci est condamné aux travaux forcés à perpétuité. Antoine-Dominique Tasso, 36 ans, ancien gendarme, qui avait prêté le fusil, est acquitté. |
Guillotiné à Ajaccio le 17 février 1896. |
24 décembre 1895 |
Chaumont Haute-Marne |
Jean-Baptiste Dudot |
41 ans. Le 30 mai 1895, près de Bielles, tue d’une balle de revolver dans la tempe le chauffeur du courrier Chaumont-Nogent, Narcisse-Alexandre Moussu, 29 ans, pour voler le chargement (seul vrai butin : trois billets de 100 francs). |
Guillotiné le 12 février 1896. |
06 février 1896 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
« Eugène Marchal » ou « Jules Boyer » |
46 ans environ, identité jamais connue. Frappe de deux coups de coutre de charrue, dans la nuit du 14 au 15 août 1895 à Manoncourt-en-Voivre, M.Godfroy, dans l’intention de le cambrioler. Assommé à son tour par Mme Godfroy à coups de pelle à braise. |
Gracié le 14 mars 1896. |
15 février 1896 |
Paris |
Ignace Voignier |
71 ans, ouvrier sellier. Viole et étrangle Alice Neut, 9 ans, le 21 juillet 1890 près des abattoirs de la Villette, avant de jeter son corps dans le canal de l’Ourcq. |
Gracié le 20 mars 1896. Meurt à la centrale de Melun le 11 mai 1896. |
20 février 1896 |
Vesoul Haute-Saône |
Louis Bénévent |
30 ans, voyageur de commerce. Assassine à coups de pioche et de bâton le 31 mars 1894 au château de Vaite Mme Claire Marie-Thérèse Springaux, veuve Guyot de Saint-Michel, 82 ans, pour la voler. Déjà condamné aux travaux forcés à perpétuité le 11 juin 1895 par les assises du Jura pour l’assassinat à Héricourt de Léon Chevalier, ajusteur-mécanicien, dont il avait fracturé mortellement le crâne pour le voler. |
Gracié le 01 avril 1896. |
01 mars 1896 |
Douai Nord |
Raoul Tremblié |
32 ans, employé de commerce. Tue en avril 1894 à Buenos-Aires (Argentine) François Farbos, 42 ans, avant de le dépecer pour lui voler 7.000 francs. |
Arrêt cassé le 26 mars 1896. |
22 mars 1896 |
Montauban Tarn-et-Garonne |
Henri Longueville |
28 ans, valet de ferme. Egorge, au hameau de Bleye à Lafrançaise, le 29 septembre 1895, son patron Antoine Barthès, 64 ans, métayer, à coups de serpe avant de l’achever à coups de fusil, puis tire deux autres coups de feu sur sa femme impotente, Marie, 62 ans, lui amputant la main droite et lui défonçant la tempe droite, avant de tuer leur petite-fille, Marie Devautour, trois ans et demi, de deux dernières décharges dans la gorge et la poitrine, puis vole 70 francs et met le feu à la maison. |
Arrêt cassé le 24 avril 1896. |
18 avril 1896 |
Saint-Brieuc Côtes-du-Nord |
Jean-Baptiste Dagorne |
27 ans, ancien marin, cultivateur. Condamné en 1885, à 16 ans, à huit jours de prison pour avoir blessé son cousin à coups de couteau. Assassina à coups de couteau dans le coeur le 25 décembre 1895 à La Croix-Gibat en Trégueux, les frères Hellio : Louis, 10 ans (un coup) et Pierre, 5 ans (cinq coups) chez qui il était venu voler… 19 mouchoirs et 80 centimes. La veille au soir, à Kerouaran, tente d’assassiner le valet de ferme Mathurin Alleno de trois coups de couteau à pressoir dans la tête en cherchant, là aussi, à voler la ferme. |
Guillotiné le 03 juin 1896. |
24 avril 1896 |
Saint-Mihiel Meuse |
Anatole-Nicolas Gruselle |
50 ans, ouvrier agricole, braconnier. Licencié le 15 novembre 1895 à Jubécourt par son patron, Pierre Gueusquin, meunier, mais rembauché le lendemain, se venge dans la nuit du 16 au 17 novembre, en tuant à coups de poinçon dans le cou deux chevaux et blessé gravement une jument de son maître. Soupçonné à juste titre par le fils Auguste Gueusquin, rendu furieux par ces suspicions, l’abat d’une balle de revolver le 30 novembre 1895. |
Gracié le 24 juin 1896. |
25 avril 1896 |
Saint-Brieuc Côtes-du-Nord |
Marguerite Morin, épouse Guéno |
PARRICIDE. 50 ans, cultivatrice. Tue à coups de marteau sa mère, la veuve Morin, à Trégueux le 01 janvier 1896 pour lui voler 25 francs qu’elle refusait obstinément de leur confier. Son mari Louis-Joseph Guéno est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Arrêt cassé le 21 mai 1896. Acquittée à Rennes le 01 août 1896. |
26 avril 1896 |
Saint-Mihiel Meuse |
Camille Legardeur |
Encaisseur de banque. Abat le 21 janvier 1896 de trois balles de revolver son patron, Numa Michel, directeur de la Banque Varin-Bernier à Verdun, pour se venger de ses remontrances justifiées quand à ses trop fréquents retards. |
Gracié le 26 juin 1896. |
29 avril 1896 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Raoul Tremblié |
32 ans, employé de commerce. Tue en avril 1894 à Buenos-Aires (Argentine) François Farbos, 42 ans, avant de le dépecer pour lui voler 7.000 francs. |
Exécution prévue à Dunkerque. Gracié le 24 juin 1896. |
06 mai 1896 |
Caen Calvados |
Auguste Fortin |
PARRICIDE. 17 ans, chemineau. Tente d’abattre son père de quatre coups de revolver sans l’atteindre. |
Gracié le 24 juin 1896. |
15 mai 1896 |
Blois Loir-et-Cher |
Barthélémy Meynié |
22 ans, quatorze condamnations préalables. Le 30 janvier 1896, au hameau de la Loge, à Selles-sur-Cher, attaque la maison Couette, tirant un coup de fusil dans la tête de Silvine Beccavin, veuve Deschamps, la domestique âgée de 74 ans, et fracasse à coups de crosse le crâne de M.Couette, vigneron, 75 ans, pour les voler, mais s’enfuit sans avoir le temps de rien prendre. |
Gracié le 15 juin 1896. |
23 mai 1896 |
Angers Maine-et-Loire |
Charles Jouneau |
33 ans, peintre/vitrier. Assassina à la hache Charles Persigan, 12 ans, domestique à la ferme de la Guiharais (commune de l’Hôtellerie-de-Flée), le 29 mars 1896. Jouneau comptait depuis longtemps cambrioler la ferme, mais la présence du jeune garçon lui interdisait toute tentative. Butin : 270 francs et une bague en or. Précédemment suspecté – à juste titre – d’incendie volontaire de son atelier afin de toucher l’assurance. |
Guillotiné le 07 juillet 1896. |
04 juin 1896 |
Toulouse Haute-Garonne |
Henri Longueville |
28 ans, valet de ferme. Egorge, au hameau de Bleye à Lafrançaise, le 29 septembre 1895, son patron Antoine Barthès, 64 ans, métayer, à coups de serpe avant de l’achever à coups de fusil, puis tire deux autres coups de feu sur sa femme impotente, Marie, 62 ans, lui amputant la main droite et lui défonçant la tempe droite, avant de tuer leur petite-fille, Marie Devautour, trois ans et demi, de deux dernières décharges dans la gorge et la poitrine, puis vole 70 francs et met le feu à la maison. |
Gracié le 27 juillet 1896. |
08 juillet 1896 |
Besançon Doubs |
Albert Alexandre Pouquet |
19 ans, repris de justice, sorti de Poissy le 25 mai 1896. En fuite le 5 juin 1896 après avoir été surpris en plein cambriolage de la maison de M.Picard à Roche, donne un coup de canne-épée dans le ventre au garde-éclusier Modeste Maiche, sur les bords du Doubs à Chalèze, parce que celui-ci tentait de l’arrêter. Ses complices, Louis-Noël Parguez et Marie-Louis-Jules Bécoulet, sont condamnés chacun à six ans de réclusion. |
Gracié le 16 août 1896. |
09 juillet 1896 |
Périgueux Dordogne |
François Gaudy |
42 ans, cultivateur. Abat d’un coup de fusil, le 26 mars 1896 à Cussac sa nièce Ida Château, et blesse gravement d’un second coup de fusil son épouse. |
Arrêt cassé le 31 juillet 1896. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Angoulême le 08 septembre 1896. |
25 juillet 1896 |
Rouen Seine-Inférieure |
Alphonse Hippolyte Fournier |
35 ans, toucheur de bestiaux. Tue Mlle Anceaume, 72 ans, rentière à Bouelles le 09 novembre 1894. Condamné aux travaux forcés à perpétuité le 26 novembre 1895 pour avoir étranglé et volé le fermier Pierre Anfry, 90 ans, son ancien patron, à Bosc-Roger dans la nuit du 05 au 06 août 1895, a le tort de parler à un co-détenu de l’affaire de Bouelles, ce dernier ayant tôt fait de le dénoncer. |
Exécution prévue à Neufchâtel. Gracié le 07 septembre 1896. |
30 juillet 1896 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
François Vercoutre |
28 ans, vagabond. Etrangle le 14 mai 1896 à Nieilles-lez-Ardres Mlle Wattez, 63 ans, propriétaire foncière, pour la dévaliser. |
Gracié le 11 septembre 1896. |
30 juillet 1896 |
Reims Marne |
Alexandre Chapuis |
19 ans, vigneron. Satyre assassin d’une fillette de sept ans, Aline Arban, le 14 juin 1896 pendant la fête du village à Cerseuil. Après l’avoir attirée à l’écart sous prétexte de lui donner des fraises, il tente de la violer, mais comme elle se débat, il lui donne des coups de pied dans la tête, lui lacère la figure avec un couteau puis la jette dans un ruisseau. |
Guillotiné le 12 septembre 1896. |
03 août 1896 |
Douai Nord |
Etienne Denoyelle |
PARRICIDE, 20 ans. Tue sa grand-mère, la veuve Denoyelle, 83 ans, à Villers-en-Cauchie, le 16 juin 1896, en lui fracassant la tête de neuf coups de pierre parce que la vieille dame refusait de lui prêter de l’argent. |
Gracié le 10 septembre 1896. |
05 août 1896 |
Mézières Ardennes |
Marie-Julie Laroche, épouse Mariage |
37 ans. Jette dans la Meuse le 25 mars 1894 à Dinant son fils, Georges Leroy, né le 26 février précédent. Tue également, dans la nuit du 13 au 14 avril 1895 sa fille Gabrielle Lambert, née le 25 mars précédent, et dont le corps ne sera jamais retrouvé. |
Graciée le 10 septembre 1896. |
24 septembre 1896 |
Paris |
Georges Fournier |
29 ans, tournier en cuivre. Sorti de prison, sans le sou, tue rue Constance à Paris, le 18 mai 1896, sa belle-mère, la veuve Freton, pour lui voler de l’argent. |
Gracié le 06 novembre 1896. |
18 novembre 1896 |
Reims Marne |
Joseph Rion |
63 ans, maître charpentier. Le 09 octobre 1896, tue d’un coup de fusil Alice Laîné, la fille de son voisin et ami, le vigneron Henri Laîné, avant de tirer sur ce dernier, alerté par le premier coup, et de le blesser gravement à la cuisse et au bras gauches. La jeune fille avait été sa maîtresse trois ans durant, de 1893 – elle n’avait que 14 ans – jusqu’au 29 août 1896, date à laquelle elle avait fini par rompre. |
Gracié le 20 décembre 1896. |
19 novembre 1896 |
Douai Nord |
René Van Yngelandt |
26 ans. Le 14 février 1896, au cours du cambriolage du presbytère, tua à coups de marteau la bonne du curé d’Audezeek, Herminie Follet. |
Guillotiné le 14 janvier 1897 à Hazebrouck. |
23 novembre 1896 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Dominique Harsch |
28 ans, Luxembourgeois. Satyre assassin de Marguerite Flesch, 15 ans, qu’il viole, étouffe et égorge de deux coups de canif dans la forêt de Moyeuvre le 4 novembre 1895, près de Briey. Prétendit être le factotum d’une châtelaine, et « embaucha » Margot comme domestique en présence de ses parents. Sans nouvelles d’elle, ils lancèrent des recherches. Le corps fut retrouvé le 5 décembre sous un tas de branchages. |
Guillotiné le 18 janvier 1897. |
01 décembre 1896 |
Dijon Côte-d’Or |
Alfred Pacotte |
27 ans, boucher. Dans la nuit du 11 au 12 septembre 1896, égorge à coups de couteau de boucher à Ruffey-les-Echirey, tue sa tante Justine Pétot, veuve Méot, 36 ans, sa cousine Anaïs, 17 ans, son cousin Félicien, 12 ans, puis tente d’assassiner le domestique Eugène Redon, 38 ans. Pacotte convoitait l’héritage. |
Gracié le 20 février 1897. |
10 décembre 1896 |
Beauvais Oise |
Henri-Onésime Basset |
23 ans, cultivateur, pédophile récidiviste. Satyre assassin de Louise Millier, 13 ans, qu’il enleva, viola, étrangla et pendit dans une forêt de Breuil-le-Vert le 26 juillet 1896. |
Arrêt cassé le 24 décembre 1896. |
23 décembre 1896 |
Paris |
Marcus Simon |
Mit plusieurs fois le feu à son immeuble, rue du Faubourg Montmartre, entraînant la mort de son employé, asphyxié par les fumées du sinistre. |
Gracié le 26 janvier 1897. |
15 janvier 1897 |
Versailles Seine-et-Oise |
Henri-Onésime Basset |
23 ans, cultivateur, pédophile récidiviste. Satyre assassin de Louise Millier, 13 ans, qu’il enleva, viola, étrangla et pendit dans une forêt de Breuil-le-Vert le 26 juillet 1896. |
Guillotiné le 25 février 1897. |
22 janvier 1897 |
Saint-Mihiel Meuse |
Alexandre Picot |
18 ans, charretier. Tue de quatorze coups de hache, le 16 décembre 1896 à Baudonvilliers, son oncle, M.Batelier, pour le voler. |
Arrêt cassé le 19 février 1897. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Epinal le 11 mars 1897. |
18 février 1897 |
Chartres Eure-et-Loir |
Jean-Louis Bordeau |
67 ans. Tue à coups de bâton le 07 novembre 1896, à Arrou, Clémence Lamirault, 9 ans, sa petite-nièce, par haine de ses parents. |
Gracié le 05 avril 1897. |
24 février 1897 |
Douai Nord |
Auguste Galliègue |
26 ans, chauffeur. Etrangle puis viole, le 06 décembre 1896 à Dunkerque, Madeleine Dannoot, 8 ans. |
Exécution prévue à Dunkerque. Gracié le 04 avril 1897. |
03 mars 1897 |
Bastia Corse |
Jean Bartoli, dit « Manaccia » |
45 ans. Chef d’un trio de malfaiteurs qui terrorisaient la région de Fiumorbo six ans durant, Bartoli vouait une haine sans nom envers Pierre Chiari, lequel avait osé le faire traîner devant un tribunal de police pour de simples contraventions. Le 25 avril 1895, Bartoli et ses sbires l’enlevèrent pendant qu’il dormait, avant de l’attacher à un arbre près du moulin de Taviano, de lui crever les yeux, de lui couper les yeux, la langue et de l’émasculer. Les complices furent abattus lors de l’arrestation. |
Guillotiné le 11 mai 1897. |
09 mars 1897 |
Lons-le-Saunier Jura |
Pierre-Elysée Vaillat |
33 ans. Tue à coups de fusil le 25 décembre 1896 à Pratz Mr Dupperchy et sa soeur, tous deux quinquagénaires, pour leur voler une somme de 100 francs. |
Guillotiné le 20 avril 1897. |
13 mai 1897 |
Laon Aisne |
Clovis-Julien Brotonne |
Assomme à coups de tige de fer puis étrangle, dans la nuit du 1er au 02 janvier 1897 à La Ville-aux-Bois-lès-Dizy, Delphine Monoy, 82 ans, pour lui voler 42 francs et de l’eau-de-vie. Sa mère, Arthémise Guillot, veuve Brotonne, 50 ans, est condamnée à dix ans de réclusion. |
Gracié le 25 juin 1897. |
20 mai 1897 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Alphonse Raimbault |
31 ans. Egorge à coups de couteau le 28 décembre 1896 à Bouzemont Julien Virbel, 41 ans, propriétaire terrien, pour le voler. |
Gracié le 07 juillet 1897. |
22 mai 1897 |
Angers Maine-et-Loire |
Henri Chevet |
33 ans. Assomme à coups de pierre, le 24 janvier 1897 à Cheviré-le-Rouge, M.Rabouan, fermier, pour lui voler sa montre et fouiller les meubles sans rien trouver d’autre. |
Gracié le 10 juillet 1897. |
12 juin 1897 |
Bastia Corse |
Jean-Ange Vicenti |
38 ans, cultivateur à Cambla. Etrangle puis noie dans la Sorbaja son beau-frère, Ange-Louis Vincensini, 13 ans, le 11 octobre 1886, pour bénéficier, par le biais de son épouse Françoise, de l’héritage des Vicensini plus rapidement. L’affaire se solde par un non-lieu. Abat le 11 juillet 1896 Virginius Muzi, époux de sa belle-soeur Marie Vincensini, avec lequel il connaissait depuis deux mois de graves conflits d’intérêts. Quand les deux hommes se croisent, Muzi tire le premier, mais Vincenti l’abat d’abord de deux coups de fusil avant de l’achever de trois coups de revolver dans la tête. Aurait également, en 1895, battu à mort une femme témoin d’un de ses crimes et soudoyé le veuf pour ne pas être dénoncé. |
Arrêt cassé le 25 juillet 1897. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Aix le 13 novembre 1897 pour l’assassinat de Muzi, acquitté pour l’assassinat de Vincensini. |
13 juin 1897 |
Paris |
Félix Bruyère |
35 ans. Abat de deux balles de revolver son ex-maîtresse, Ernestine Vauvert, 24 ans, patronne du bar « Au rendez-vous des cyclistes » à Colombes le 30 octobre 1896, avant de l’égorger et de l’éventrer de vingt coups de couteau de boucher parce qu’elle voulait le quitter… Séparation compréhensible : Bruyère lui promettait le mariage, et elle venait d’apprendre qu’il était déjà marié et père de famille. |
Gracié le 16 août 1897. |
22 juillet 1897 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Victor Liéval et Julie-Joseph Sallon, épouse Bachelet |
30 ans, forgeron, et 43 ans, ménagère. Assassinèrent le 09 janvier 1897 à Maizières les époux Brazier, pour leur voler 500 francs. |
Exécution prévue à Saint-Pol-sur-Ternoise. Graciés le 08 septembre 1897. |
03 août 1897 |
Douai Nord |
Etienne Thomas |
25 ans, boucher. Détenu à la centrale de Loos pour cinq ans pour vol. Le 30 avril 1897, poignarde de trois coups de tiers-point dans le dos, la nuque et le visage un co-détenu, Saélens, lui aussi condamné pour vol, parce que Saelens refusait de lui donner une partie de sa nourriture – Thomas était un très gros mangeur. |
Guillotiné à Loos-les-Lille le 13 septembre 1897. |
22 novembre 1897 |
Paris |
Ernest Feurté |
26 ans. Assassine à coups de couteau le 09 mai 1897 à Paris sa maîtresse Lucie Chanudat, 17 ans, puis mutila le corps à coups de marteau et de fer à repasser. |
Gracié le 17 décembre 1897. |
26 novembre 1897 |
Lyon Rhône |
François-Marie Mariotti |
Commis épicier, ancien gardien de la paix à Marseille. Met le 09 mars 1897 le feu à la boutique de son patron, M.Jacquier – suivant ses ordres – pour toucher l’argent de l’assurance, soit 32.000 francs, et se « refaire », car l’épicerie croulait sous les dettes. Acquitté du meurtre de sa femme en février 1897… notamment grâce au témoignage de son employeur : cet antécédent lui fut fatal. Jacquier est condamné à dix ans de travaux forcés. |
Arrêt cassé le 05 janvier 1898. |
27 novembre 1897 |
Lyon Rhône |
Gaston Elsinger |
19 ans. Tue à coups de couteau de chasse le 07 juillet 1897 à Lyon M.Winterhalter, bijoutier, pour le voler. |
Gracié le 08 février 1898. (Exécution annoncée à tort dans le Petit Parisien). |
15 décembre 1897 |
Bastia Corse |
Jean Fazzini |
28 ans, cordonnier. Tua son bienfaiteur, le chef de gare de Borgo, M.Quillichini, le 22 juin 1897 pour lui voler de l’argent, une montre et un revolver. |
Guillotiné le 12 février 1898. |
18 mars 1898 |
Angoulême Charente |
Georges Soulat |
35 ans. Assassina à Torsac, le 15 novembre 1897, M.Roussaud, 74 ans, et blessa grièvement son fils Paul, 35 ans, le laissant à demi-paralysé et borgne. |
Guillotiné le 09 mai 1898. |
07 mai 1898 |
Vesoul Haute-Saône |
Justin Priolet, dit « Rosdy » |
47 ans. Surpris alors qu’il volait une poule, il tua la veuve Duranton, 70 ans, à Valay le 13 février 1898. Il découpa le corps, sépara les membres du tronc, fit disparaître les entrailles puis fit brûler les restes entre deux matelas auxquels il mit le feu. |
Guillotiné le 27 juin 1898. |
24 mai 1898 |
Paris |
Saviero-Angelo Carrara |
35 ans, champignonniste, Italien naturalisé français en 1895. Au Kremlin-Bicêtre, le 30 novembre 1897, assassina d’un coup de manivelle le garçon de recettes Augustin Lamarre et fit brûler le corps dans le brasero de sa champignonnière. Mobile : ne pas payer les dettes réclamées par le garçon de recettes, et lui dérober sa sacoche contenant 20.900 francs. Sa femme, Julie Roelant, est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné le 25 juin 1898. |
10 juin 1898 |
Angoulême Charente |
Eugène Vinsonneaud |
40 ans. Assassine la veuve Chadefaux, 73 ans, le 05 mai 1898 à Touzac pour un butin d’1 franc, avec la complicité de son épouse, qui est condamnée à 20 ans de travaux forcés. Il met ensuite le feu à la maison pour faire crire à un accident. |
Guillotiné le 22 juillet 1898. |
15 juin 1898 |
Paris |
Claude Etiévant |
33 ans, imprimeur, anarchiste, abat deux gardiens de la paix dans la nuit du 18 au 19 janvier 1898 à Paris. |
Gracié le 08 juillet 1898. |
09 juillet 1898 |
Evreux Eure |
Alphonse Caillard |
27 ans. Dans la nuit du 27 au 28 mars 1898, tua six membres de la famille Leblond au hameau du Val, à Nassandres : abat d’un coup de fusil M.Leblond, 37 ans, puis son épouse, 43 ans, puis Léonce, 10 ans et Paul, 7 ans. Il égorge Jeanne, 5 ans, avec un couteau à gigot, puis va abattre la mère de Mme Leblond, 75 ans, dans son lit d’un coup de fusil en plein visage. |
Guillotiné le 19 août 1898. |
19 juillet 1898 |
Troyes Aube |
Pierre-François Damoiseau |
65 ans. Ancien maire de Rouilly Saint-Loup, tue son gendre Cordier et tente d’abattre sa propre fille Hélène pour une affaire d’argent, le 18 décembre 1897 : son gendre et sa fille avaient voulu vendre ses biens afin de liquider la succession de la défunte Mme Damoiseau. |
Arrêt cassé le 11 août 1898. |
07 septembre 1898 |
Lons-le-Saunier Jura |
Augusto Delvescovo |
23 ans, Italien, ouvrier agricole. Tue à coups de bûche son patron, Maurice Bianchetti, bûcheron, dans la forêt de Chaux, afin de lui voler 20 francs. |
Gracié le 11 novembre 1898. |
03 octobre 1898 |
Chaumont Haute-Marne |
Eugène-Charles Delion |
24 ans. Etrangle le 31 octobre 1897 à Chaumont Mme Boué, 74 ans, rentière, pour la voler. |
Gracié le 28 novembre 1898. |
12 octobre 1898 |
Quimper Finistère |
Victor Malavoi |
22 ans. Le 17 juillet 1898, à Brest, étrangle sa soeur, Elisa Vaillant, avec une corde, et tenté d’étouffer sa nièce Olga, âgée de 5 mois en lui passant un tablier autour du cou. Il attendit plusieurs heures le retour de son beau-frère Arsène, un revolver chargé à la main, mais comme celui-ci tardait à arriver, il quitta la maison, et passa la journée à s’enivrer avant d’aller lui-même se constituer prisonnier le soir venu. Motif : vol et vengeance, Elisa refusant depuis quelques jours de garder ce bon à rien de frère sous son toit s’il ne se décidait pas à faire quelque chose de sa vie. |
Guillotiné à Brest le 26 novembre 1898. |
25 octobre 1898 |
Bourg Ain |
Victor-Antoine Mazoyer |
42 ans, ouvrier agricole. Lors du cambriolage de la ferme Lamande, le 18 septembre 1897 à Regrieux, tue à coups de marteau la bru des propriétaires, Mariette Sève, qui l’avait surpris en plein vol, et dérobe 7.600 francs. |
Gracié le 22 décembre 1898. |
26 octobre 1898 |
Foix Ariège |
Théophile Roussel |
22 ans. Poignarde à treize reprises le 24 juin 1898 la veuve Dupuy, 70 ans, à Foix, pour lui voler environ 3.000 francs. |
Gracié le 20 décembre 1898. |
28 octobre 1898 |
Bourg Ain |
Joseph Vacher |
29 ans, ancien sergent, tueur en série, surnommé « l’éventreur de bergères », « Le tueur du Sud-Est ». Après une tentative d’assassinat d’une femme ayant refusé de l’épouser en 1892 et une tentative de suicide au cours de laquelle il se loge définitivement une balle dans la tête, il passe plus d’un an dans un asile avant d’être libéré avec la mention « guéri ». Modus Operandi : strangulation, égorgement, coups de couteau, éventrement, viol, sodomie, mutilations génitales post-mortem. Meurtres avoués par Vacher : Eugénie Delhomme (21 ans), le 19 mai 1894 à Beaurepaire, en Isère ; Louise Marcel (13 ans), à Vidauban, (Var), le 20 novembre 1894 ; Adèle Mortureux (17 ans), à Etaule (Côte-d’Or), le 12 mai 1895 ; Mme Morand (58 ans), à Saint-Ours (Savoie), le 24 août 1895 ; Victor Portalier (16 ans), à Bénonces (Ain), le 1er septembre 1895 ; Aline Alaise (16 ans) à Truinas (Drôme), le 23 septembre 1895 ; Pierre Massot-Pellet (14 ans) à Saint-Etienne-de-Boulogne (Ardèche), le 29 septembre 1895 ; Marie Moussier-Lorut (19 ans) à Busset (Allier), le 10 septembre 1896 ; Rosine Rodier (14 ans) à Saint-Honorat (Haute-Loire), le 1er octobre 1896 ; Claudius Beaupied (14 ans) à Tassin-la-Demie-Lune, en mai 1897 ; Pierre Laurent (13 ans) à Courzieu (Rhône), le 18 juin 1897. Soupçonné de nos jours d’au moins 20 autres meurtres et assassinats (dont cinq commis dans son adolescence, entre 1884 et 1890), de huit tentatives de meurtres et d’une dizaine de tentatives de viols. |
Guillotiné le 31 décembre 1898. |
29 octobre 1898 |
Evreux Eure |
Louis-Alexandre Berthelot |
Souteneur. Assassine à Evreux, dans la nuit du 12 au 13 mars 1898, M.Barré, 72 ans, douanier à la retraite pour lui voler ses économies, soit 15.000 francs. Angèle Doré, prostituée et complice, est condamnée à vingt ans de travaux forcés. |
Gracié le 20 décembre 1898. |
10 novembre 1898 |
Melun Seine-et-Marne |
Pierre-François Damoiseau |
65 ans. Ancien maire de Rouilly Saint-Loup, tue son gendre Cordier et tente d’abattre sa propre fille Hélène pour une affaire d’argent, le 18 décembre 1897 : son gendre et sa fille avaient voulu vendre ses biens afin de liquider la succession de la défunte Mme Damoiseau. |
Guillotiné à Troyes le 14 janvier 1899. |
16 novembre 1898 |
Laon Aisne |
Charles-Auguste Dalissant |
Cultivateur. Etrangle avec un mouchoir puis éventre avec un couteau à Servais, le 21 juin 1898, Marthe Courier, 16 ans, pour se venger de ne pas avoir été invité au mariage de sa soeur… |
Gracié le 11 janvier 1899. |
24 novembre 1898 |
Douai Nord |
Alexandre Terryn |
42 ans, ouvrier fileur. Tue de trois coups de couteau dans le coeur à Tourcoing, le 25 août 1898, sa compagne, Marie Michiels, mère de leurs onze enfants, qui l’avait quitté quelques semaines plus tôt, parce qu’elle refusait de reprendre la vie commune. |
Gracié le 22 décembre 1898. |
28 novembre 1898 |
Paris |
Jean-Louis Deblander |
28 ans, terrassier. Etrangle ses deux filles de 4 et 2 ans dans la nuit du 19 au 20 août 1898 et les jette près des fortifications de Montreuil pour se venger de sa femme, dont il vivait séparé et qui avait refait sa vie avec un autre homme. |
Gracié le 24 janvier 1899. |
10 décembre 1898 |
Epinal Vosges |
Aloïs Zuckermeyer |
28 ans, Allemand, tailleur de pierres. Satyre assassin de Marie-Odile Gully, 7 ans, le 13 juin 1898, qu’il assomma d’un coup de poing dans le visage, viola puis poignarda à huit reprises dans un terrain vague, proche de la gare de Remiremont. La petite, retrouvée et soignée, demeura consciente et elle eut le temps de reconnaître le monstre. Elle succomba huit jours après l’attaque, le 21 juin, d’une péritonite causée par l’un des coups de couteau. |
Guillotiné le 08 février 1899 à Remiremont. |
14 décembre 1898 |
Paris |
Albert Peugnez |
21 ans, voleur récidiviste, plusieurs fois condamné. Egorge à coups de rasoir le 04 juin 1898 à Saint-Maurice sa voisine Louise Dhaut, épouse Bertrand, 48 ans, et tue à coups de marteau son neveu Octave, 7 ans, en chantant à tue-tête pour couvrir les supplications de ses victimes, puis vole 600 francs en or. Anecdote : Peugnez habitait au 13, Grande-Rue à St-Maurice, tout comme Charles Cornu, condamné à mort en 1888 ! |
Guillotiné le 01 février 1899. |
26 janvier 1899 |
Evreux Eure |
Alexandre Bétille |
26 ans, facteur. Tue à coups de pieu à Saint-Georges-du-Vièvre, le 19 octobre 1898 M.Plessis, 68 ans, et sa bonne la veuve Vannier, 74 ans. Crime commis pour voler : Bétille avait besoin d’argent pour se marier. |
Arrêt cassé le 24 février 1899. |
06 février 1899 |
Paris |
Xavier « Louis Protat » Schneider |
21 ans, ouvrier. Pend à un placard le 02 juin 1898 rue Saint-Denis à Paris sa patronne Marie Leprince, plumassière, pour voler 1.000 francs, une montre en or et six obligations. |
Gracié le 19 mars 1899. |
10 mars 1899 |
Nantes Loire-Inférieure |
Félix Geffroy et Adrien Samson |
25 et 24 ans. Battent à mort et étranglent le vieux Jean-Marie Guéno le 13 janvier 1899 dans le quartier de l’Immaculée-Conception, dans les faubourgs de Saint-Nazaire, pour lui voler une vingtaine de francs, avant de mettre le feu au lit sur lequel repose le corps. |
Guillotinés à Saint-Nazaire le 12 mai 1899. |
25 mars 1899 |
Tours Indre-et-Loire |
Louis-Nicolas Lehmann |
52 ans, colporteur. Tue à coups de marteau dans la nuit du 08 au 09 octobre 1898 à Saint-Patrice le curé Fleurat et sa bonne, Louise Robillard, 62 ans, pour voler une croix en or et 140 francs en or et billets. Sa maîtresse, la veuve Bruneau, est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 18 mai 1899. |
06 mai 1899 |
Rouen Seine-Inférieure |
Alexandre Bétille |
Facteur, 26 ans. Tue à coups de pieu à Saint-Georges-du-Vièvre, le 19 octobre 1898 M.Plessis, 68 ans, et sa bonne la veuve Vannier, 74 ans. Crime commis pour voler : Bétille avait besoin d’argent pour se marier. |
Guillotiné le 06 juillet 1899. |
20 mai 1899 |
Rennes Ille-et-Vilaine |
François-Marie Le Cornec |
31 ans, marin, libéré le 04 janvier 1899 de la prison de Rennes après y avoir passé six mois pour vols. Etrangle et tue d’un coup de fourche dans la tête la veuve Chapin, dans la nuit du 05 au 06 janvier 1899 à Châtillon-sur-Seiche, avant de voler les vêtements du défunt mari, et 50 francs dans un porte-feuille. Aimé Gallais, 14 ans, jeune vagabond qui profitait souvent de l’hospitalité de la victime et fut complice du crime, est placé en maison de correction jusqu’à ses vingt ans. |
Gracié le 04 juillet 1899. |
06 juin 1899 |
Bastia Corse |
Ours-Joseph Renucci |
50 ans, cultivateur. Le 1er septembre 1885, à Prunelli di Fiumorbo, blesse grièvement de deux coups de fusil l’huissier Ours-Xavier Taddei, qui venait lui annoncer l’imminence d’une saisie pour dettes impayées. Prend le maquis. Taddei, après s’être réfugié à Bastia, revient chez lui en janvier 1887 après avoir signé une déclaration dans laquelle il s’engage à demander l’indulgence des jurés si Renucci se livre avant le mois de mai. Renucci, loin d’obéir au contrat, abat de deux coups de fusil dans les lombaires l’huissier Taddei le 19 septembre 1887 près du moulin de Biaggino, à Serra di Fiumorbo. Après cela, interdisant à quiconque de travailler pour la famille Taddei sous peine de mort, blesse d’un coup de fusil dans le genou, le 27 mars 1889 à Isolaccio, Félix Colombani, ouvrier agricole, qui était passé outre en travaillant dans les vignes de Mme Taddei, veuve de l’huissier. Le 18 avril 1891 à Pastricciola, roue de coups à l’aide de son fusil Alexandre Gambetti, qu’il soupçonnait vouloir le dénoncer. Le 25 octobre 1891, à Pastricciola, frappe à coups de fusil Bonaventure Casamatta, qui se rendait à la maison Gambetti, et lui cogne la tête contre un mur. Casamatta, plus violemment atteint qu’il n’y paraissait, doit s’aliter et décède le 06 décembre suivant. Le 05 novembre 1891, tire sur Gambetti sans l’atteindre, mais en perçant sa veste de deux coups. Arrêté le 25 septembre 1898 à Zicavo. |
Gracié le 31 juillet 1899. |
17 juin 1899 |
Montbrison Loire |
Louis-Adolphe Borde |
35 ans, ouvrier fondeur. Le 30 juillet 1898, assassine sa femme Victorine et sa fille Marie, 10 ans, au Coteau, à coups de hache. Il violait régulièrement son épouse, qui voulut le quitter après qu’il se soit permis des attouchements sexuels sur leur fille. |
Guillotiné le 07 août 1899. |
06 juillet 1899 |
Laval Mayenne |
Pierre-Paul Bodinier |
42 ans, domestique. Abat de deux coups de feu dans la poitrine le 29 mai 1899 à Origné Clémentine Levrot, 17 ans, domestique, parce qu’elle refusait de devenir sa maîtresse, et blesse de la même manière Mme Fournier qui allait intervenir. |
Gracié le 20 août 1899. |
09 août 1899 |
Caen Calvados |
Albert Viel |
26 ans, journalier. Egorge d’un coup de couteau de boucher le 11 avril 1899 à Courson Marie-Augustine Cruet, veuve Jamet, 75 ans, épicière, avec l’intention de la dévaliser. |
Gracié le 17 novembre 1899. |
21 septembre 1899 |
Epinal Vosges |
Eugène Tisserand |
33 ans, menuisier. Assomme à coups de bâton et de massette, le 04 avril 1899, sur une route proche de Remiremont, Sabine Martin, épouse Poirot, 40 ans, commerçante qui revenait du marché et lui vole les 20 francs récoltés de ses ventes. |
Exécution prévue à Remiremont. Gracié le 23 novembre 1899. |
27 septembre 1899 |
Beauvais Oise |
Augustin Martin |
25 ans, cordonnier. Tue à coups de tranchet dans la poitrine le 13 août 1899 à Bury Florentin Malaise, 28 ans, cafetier, par vengeance. Malaise l’avait mis à la porte de son établissement plus tôt dans la soirée parce qu’ivre, il dérangeait les autres consommateurs. |
Gracié le 14 novembre 1899. |
27 octobre 1899 |
Paris |
Jean-Félix Gouzet |
30 ans. Jeté à la porte de chez son frère aîné Pierre, directeur d’une entreprise de serrurerie, dont il abusait de l’hospitalité, abat d’une balle de revolver en pleine poitrine le 31 mai 1899 à Puteaux sa belle-soeur Marie, qui avait insisté pour le faire déguerpir, et blesse gravement un employé de son frère, Amédée Montjarret, d’une balle dans la gorge. |
Gracié le 05 décembre 1899. |
27 octobre 1899 |
Paris |
Georges Martin et Eugène Burgert |
18 et 19 ans. Poignardent à cinq reprises, le 07 janvier 1899, rue Pierre-Leroux à Paris, la veuve Joly, 66 ans, épicière, pour lui voler dix obligations et de la monnaie de billon. |
Graciés le 18 décembre 1899. |
28 octobre 1899 |
Bourg Ain |
Louis Barnoux |
23 ans, garçon boucher. Fracasse à coups de brique le crâne de Mme veuve Lambert, dans la nuit du 15 au 16 décembre 1898 à Polliat pour voler quelques vêtements et cinquante francs. |
Gracié le 05 décembre 1899. |
28 octobre 1899 |
Evreux Eure |
Séraphin Lemmonier |
PARRICIDE, 20 ans. Tue son père François à Muids dans la nuit du 30 au 31 mars 1899 à coups de barre de fer avant de le jeter dans le puits de la propriété familiale. Son complice Emile Davray reconnu épileptique est interné. |
Gracié le 05 décembre 1899. |
04 novembre 1899 |
Quimper Finistère |
Jean-Marie Caër |
28 ans, cultivateur. Assomme, dans la nuit du 11 au 12 février 1899 à Lanhouarneau, les époux Cuëff et leur fils François-Marie pour les voler, avant d’incendier leur maison pour dissimuler les traces de son crime. Le 30 avril 1899, égorge Marie-Anne Combot, 16 ans, domestique chez le meunier Léost pour voler 1.050 francs, deux couteaux de poche et des mouchoirs. |
Exécution prévue à Morlaix. Gracié le 30 décembre 1899. |
01 décembre 1899 |
Lyon Rhône |
Evariste Nouguier et Emile Gaumet |
21 et 25 ans, souteneurs. Tuent la veuve Thérèse Foucherand, tenancière d’un bistrot, rue de la Villette à Lyon la Part-Dieu le 21 septembre 1898. |
Guillotinés le 10 février 1900. |
15 décembre 1899 |
Montauban Tarn-et-Garonne |
Jean Caussade |
54 ans, marchand de chevaux. Assassine à coups de marteau Antoine Vernhes, sexagénaire, vétérinaire de Montech, dans la nuit du 10 au 11 septembre 1899 à Montauban et jette son corps empaqueté dans un sac sur le bord d’un fossé, pour lui voler plusieurs milliers de francs. |
Arrêt cassé le 19 janvier 1900. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Albi le 05 avril 1900. |
08 mars 1900 |
Beauvais Oise |
Jules Durussel |
57 ans, cultivateur. Tue à Jaux, le 27 septembe 1899, M.Bruiant, rentier, 75 ans, pour le voler. |
Gracié le 24 avril 1900. |
24 avril 1900 |
Nancy Meurthe-et-Moselle Tribunal militaire de la 20e Région |
Marie-Joseph Gaston Tonnelier |
Brigadier-fourrier au 8e RA. Usait de chantage envers un de ses parents, M.Mathis, pour satisfaire les besoins financiers de sa maîtresse, menaçant de tuer un inconnu un jour et à une heure précise si on ne lui obéissait pas. Met ses menaces à exécution et abat en novembre 1898 à Maizeville M.Pinglé, garçon jardinier, d’une balle de revolver dans le dos. Pinglé décède le lendemain de l’agression. |
Gracié le 05 juillet 1900. |
21 mai 1900 |
Paris |
Jules Guyomar |
19 ans, manoeuvre bitumier, « apache ». Tue de deux coups de couteau dans la tête le 10 février 1900, rue de la Glacière, le gardien de la paix Maurs qui était en train d’arrêter deux de ses camarades « apaches ». |
Gracié le 11 juillet 1900. |
26 mai 1900 |
Douai Nord |
Louis Wanty |
20 ans, couvreur en ardoises. Frappe avec une règle de métal et étrangle le 08 décembre 1899 à Bavay M.Richard, adjoint au maire, pour le dévaliser. |
Gracié le 09 juillet 1900. |
11 août 1900 |
Toulouse Haute-Garonne |
Etienne Portes |
PARRICIDE. Cultivateur, 44 ans. A Estadens, assassine à coups de hache sa mère Jeanne, 78 ans, et son fils, Jean-François, 16 ans, dans la nuit du 02 au 03 juin 1900. Mobile : ses proches lui reprochaient son intempérance et son caractère dépensier. |
Guillotiné à Saint-Gaudens le 19 octobre 1900. |
25 octobre 1900 |
Saint-Mihiel Meuse |
Ernest Michel |
20 ans, menuisier. Frappe à douze reprises avec un échelon de râtelier à fusil Victorine Peroux, 20 ans, fille de ses anciens patrons, le 26 juin 1900 à Herméville-en-Woëvre, avant de l’égorger avec son couteau, puis de l’achever avec un coutelas de boucher. S’enfuit en emportant 137 francs. |
Gracié le 15 décembre 1900. |
14 novembre 1900 |
Laon Aisne |
Casimir Cordonnier |
38 ans. Chef d’une bande de cambrioleurs écumant la région de Soissons de juillet à novembre 1899. Tente de violer, bat et étrangle dans la nuit du 29 au 30 octobre 1899 à Crouy Mlle Aurélie Bouché, 70 ans, rentière, à qui il vole dix francs. Louis-Henri Dalifart, son principal complice, est condamné à vingt ans de travaux forcés. Les quatre autres malfrats sont condamnés à des peines de dix ans à trente mois de réclusion. |
Gracié le 17 janvier 1901. |
20 novembre 1900 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Georges Helfeinstein |
26 ans, émailleur. Assassine pour le voler, le 16 septembre 1900, l’abbé Simon, économe au collège de la Malgrange. |
Gracié le 17 janvier 1901. |
21 novembre 1900 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Albert Constant |
19 ans, domestique. Tue à coups de barre de fer ses patrons, les époux Jeannot-Thiébaut à Andilly le 13 avril 1900 pour les dévaliser. |
Gracié le 11 janvier 1901. |
23 novembre 1900 |
Riom Puy-de-Dôme |
Edmond Billard et Jean-Baptiste Farmond |
20 et 19 ans, employés de commerce. Assassinent le 03 mai 1900 à Clermont-Ferrand la veuve Gillet, 68 ans, rentière, pour la voler. |
Graciés le 22 janvier 1901. |
08 décembre 1900 |
Paris |
Emile « Milo » Lévy |
37 ans, « apache ». Frappe de trente-trois coups de couteau, le 02 mars 1900 rue de Malte, Mme veuve Caron, cabaretière du café « Aux Assassins », rue de Malte à Paris pour lui voler le contenu du tiroir-caisse ainsi que quelques bijoux. Ses complices Decourcelle et Denain sont condamnés à perpétuité. |
Gracié le 11 février 1901. |
10 février 1901 |
Toulouse Haute-Garonne |
Jean Allières |
PARRICIDE, sabotier, 27 ans. A Labarthe-sur-Lèze, tue sa mère (71 ans) de cinq coups de hachette dans la tête le 27 novembre 1900. |
Guillotiné le 02 mai 1901. |
30 mars 1901 |
Cahors Lot |
Barthélémy Monty |
19 ans, valet de ferme. Tire un coup de fusil dans le visage de son patron, Louis Boudet, à Montvalent, le 08 janvier 1901, le blessant légèrement, puis l’achève la même nuit dans son lit en le frappant à coups de tisonnier. Son complice, Pierre Beyssen, 14 ans, bénéficie de circonstances atténuantes. |
Exécution prévue à Montvalent. Gracié le 15 mai 1901. |
20 avril 1901 |
Saint-Brieuc Côtes-du-Nord |
Jean-Pierre Omnès |
18 ans, ouvrier. Etrangle et viole le 21 janvier 1901 à Guingamp Louise-Camille Perrette, 7 ans. |
Gracié le 15 juin 1901. |
11 mai 1901 |
Caen Calvados |
Armand Lecot |
25 ans. Tue à coups de sabot sur la tête le 25 janvier 1901 à Caumont M.Dupont, rentier, 82 ans, pour voler 150 francs. |
Gracié le 27 juin 1901. |
13 juin 1901 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Joseph-Marius Martin |
PARRICIDE, 21 ans. Tue son père, rentier âgé de 65 ans, à Marseille le 04 avril 1901 de deux balles de revolver dans le coeur. M.Martin s’opposait aux projets de mariage de son fils, arguant que la fiancée n’était pas une fille bien, et il fut abattu alors que lui-même se rendait à la mairie pour y célébrer ses secondes noces. |
Exécution prévue à Marseille. Gracié le 01 août 1901. |
19 juillet 1901 |
Saint-Mihiel Meuse |
Léon Liégeois |
20 ans. Surpris en pleine tentative d’évasion de la prison de Saint-Mihiel, tua son camarade de cellule Simonin à coups de barre de fer le 16 mai 1901. |
Gracié le 17 septembre 1901. |
20 juillet 1901 |
Rouen Seine-Inférieure |
Etienne Bouvier |
37 ans, mécanicien-ajusteur. Satyre assassin de Madeleine Godaillier, 4 ans, le 04 avril 1901 à Rouen. Il dépèce le corps et les conserve dans sa chambre pendant seize jours avant de s’en débarrasser en les jetant dans la Seine. |
Guillotiné le 09 septembre 1901. |
29 juillet 1901 |
Versailles Seine-et-Oise |
Henri Blazy et Yves-Marie Guillossou |
20 ans, journalier et 21 ans, terrassier. Etranglent avec une serviette Gustave Bestault, rentier de 74 ans, à Boissy-la-Rivière le 27 novembre 1900, pour lui voler un fusil et de l’argent. Leur complice Louis Louis, 30 ans, terrassier, dit « Le Petit Comédien », en fuite, est condamné à mort par contumace. |
Graciés le 17 septembre 1901. |
05 septembre 1901 |
Cahors Lot |
Gabriel Brugous |
PARRICIDE, 24 ans. Tue de deux coups de fusil dans la tête sa mère, la veuve Brugous, 48 ans, à Saint-Félix le 15 mai 1901, et fracture une armoire pour y dérober 3.000 francs. |
Exécution prévue à Figeac. Gracié le 07 novembre 1901. |
05 septembre 1901 |
Montbrison Loire |
Louis Teyssier et Pierre Tavernier |
18 et 24 ans, mineurs. Assassinent à coups de couteau la veuve Richard, 66 ans, à Saint-Etienne, le 04 juin 1901 pour lui voler quatorze sous et deux médailles. |
Graciés le 07 novembre 1901. |
07 septembre 1901 |
Montbrison Loire |
Jean Lejour et Louise Chardon, épouse Huchon |
25 ans, ouvrier tailleur d’habits, et 26 ans, demi-mondaine. Assassinent de 26 coups de couteau M. Joly, 70 ans, fabricant de peignes et oncle de Louise, le 07 juillet 1901 à Saint-Etienne, pour le voler. |
Louise est grâciée, Jean guillotiné le 11 novembre 1901. |
23 octobre 1901 |
Amiens Somme |
Alfred Dupont |
40 ans, terrassier. Viole puis tue à coups de hache sa fille Lucie, 15 ans, le 20 mai 1901 à Amiens parce qu’elle l’accusait d’être un bon à rien vivant aux crochets de sa mère. |
Arrêt cassé le 21 novembre 1901. |
26 octobre 1901 |
Versailles Seine-et-Oise |
Mathilde Calmant, veuve Groetzinger |
45 ans. Abat de cinq balles de revolver son mari René, 45 ans, représentant de commerce, le 05 février 1901, à leur domicile du 39, boulevard Magenta, parce qu’il la trompait. Condamnée par les assises de Paris à cinq ans de réclusion le 23 août 1901, décide de faire cassation contre l’avis de son avocat, Me Henri-Robert. |
Graciée le 22 novembre 1901, peine commuée en cinq ans de réclusion. |
06 novembre 1901 |
Laon Aisne |
Jean-François Guillot |
20 ans, ouvrier brodeur, souteneur. Egorge d’un coup de couteau de cuisine un autre souteneur, Cras, à Saint-Quentin, le 07 septembre 1901, par vengeance. |
Exécution prévue à Saint-Quentin. Gracié le 27 décembre 1901. |
14 novembre 1901 |
Douai Nord |
Louis Penoy |
42 ans, ouvrier. Egorge à coups de couteau de cuisine à Roubaix le 03 mai 1901 sa femme Joanne Naems, 34 ans, tisserande, par jalousie. |
Gracié le 25 décembre 1901. |
15 novembre 1901 |
Bordeaux Gironde |
Jean-Félix Giront-Dourthe |
42 ans, ouvrier chauffeur. Abat d’un coup de fusil son épouse à Bègles le 17 août 1901 sous les yeux de leurs deux enfants. |
Gracié le 25 décembre 1901. |
13 décembre 1901 |
Beauvais Oise |
Alfred Dupont |
40 ans, terrassier. Viole puis tue à coups de hache sa fille Lucie, 15 ans, le 20 mai 1901 à Amiens (Somme) parce qu’elle l’accusait d’être un bon à rien vivant aux crochets de sa mère. |
Gracié le 02 février 1902. |
23 décembre 1901 |
Chartres Eure-et-Loir |
Louis-Edouard Brierre |
42 ans, cultivateur. Tue, dans la nuit du 21 au 22 avril 1901 à Corancez, cinq de ses six enfants : Flora, 15 ans, Beatrix, 11 ans, Laurent, 8 ans, Laure, 7 ans, et Célina, 4 ans, en leur fracassant la tête à coups de massette en fer avant de les achever à coups de couteau. Veuf depuis 1898, voulait se remarier, et voyait ses enfants comme un poids dans ses intentions. |
Gracié le 01 février 1902. Meurt de maladie en Guyane le 28 mars 1910. |
28 juin 1902 |
Paris |
Pierre Bidaud |
26 ans, escroc notoire. Fracasse à coups de fer à repasser, le 1er février 1902 à Bondy, le crâne d’Arthur Leroy, 53 ans, jardinier, son ancien voisin, pour voler 200 francs-or. Sa maîtresse, Lucie Leboulleux, 22 ans, prostituée, est condamnée à cinq ans de prison. |
Gracié le 04 août 1902. |
11 juillet 1902 |
Evreux Eure |
Charles Vallot et Gustave Lecorre |
19 ans chacun, vacher et journalier. Frappent et étranglent à Bouafles dans la nuit du 16 au 17 décembre 1901 la veuve Andrieux, 91 ans, et la jettent dans son puits, pour lui dérober 300 francs. |
Graciés le 23 août 1902. |
29 juillet 1902 |
Douai Nord |
Henri Fava |
44 ans, cultivateur à Bersée. Tue de sept coups de couteau le 13 mai 1902 sa maîtresse, Joséphine Duriez, veuve Cauchie, 32 ans, avec laquelle il avait eu un enfant naturel, et qui refusait de l’épouser. |
Gracié le 08 septembre 1902. |
08 août 1902 |
Chalon-sur-Saône Saône-et-Loire |
Alfred Lagneau |
32 ans, boucher. Assassine à Ciel M.Bonnot, 84 ans, rentier, dans la nuit du 15 au 16 juillet 1901 pour le voler. Son complice Milleret est condamné à douze ans de travaux forcés. |
Gracié le 07 octobre 1902. |
08 août 1902 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Adrien-Eugène André |
22 ans, marchand de journaux. Etrangle sa maîtresse Mathilde Gin, veuve Grobely, 46 ans, le 24 mars 1902 à Nancy, pour lui voler ses économies. |
Gracié le 06 septembre 1902. |
04 septembre 1902 |
Vannes Morbihan |
Joseph-Marie Clodic |
25 ans, garçon de ferme. Massacre de quatre coups de pierre dans la tête Mme Tessier, dans la nuit du 19 au 20 juin 1902 à Allaire, après avoir tenté de la violer. |
Gracié le 10 novembre 1902. |
05 novembre 1902 |
Nice Alpes-Maritimes |
Henri Vidal |
35 ans. Poignarde dans la nuit du 25 au 26 novembre 1901 à Nice Joséphine Moreno, prostituée, la blessant gravement. A Marseille, le 06 décembre 1901 à Marseille (Bouches-du-Rhône), tente de tuer à coups de couteau Louise Guinard, prostituée, et ne réussit à la blesser qu’aux bras. Dans la nuit du 11 au 12 décembre 1901, à Tamaris-sur-Mer (Var), égorge Marie-Antonia Van Brusselin, prostituée, et lui vole sa bague. Egorge à coups de couteau de boucher, le 22 décembre 1901, dans le train entre Nice et Eze, Gertrude Hirschbrünner, 20 ans, marchande de chaussures à Monte-Carlo, et lui vole sa montre. |
Gracié le 06 janvier 1903. |
15 novembre 1902 |
Douai Nord |
Maurice Bouché |
24 ans, employé de commerce. Assassin de Mlle Marie Henry, rentière, 65 ans, à Lille le 15 février 1902 pour la voler. |
Guillotiné le 09 janvier 1903 à Lille. |
29 janvier 1903 |
Saint-Mihiel Meuse |
Théophile Leclerc |
Berger, 19 ans, tueur récidiviste. Dans la nuit du 09 au 10 décembre 1899, aux Paroches, tue à coups de couperet à sucre la buraliste-épicière Marie-Emélie Miton, 69 ans, (il n’a que 16 ans), puis le vieux forgeron Jean-Baptiste Huraut, 84 ans, et sa fille Joséphine, 54 ans, aux Paroches le 21 mars 1901, un médecin en 1902. Le 13 juin 1902, à Troussey, il tue Victor Robert, ancien maire du village, rentier, 84 ans, et sa bonne Marie Jaillon, 56 ans, à coups de hachette. Se réfugie en Suisse, arrêté le 28 juillet. |
Guillotiné le 09 avril 1903. |
11 février 1903 |
Angers Maine-et-Loire |
Auguste Delestre |
25 ans, domestique de ferme. Tue le 10 octobre 1902 à Marcé Rosalie Perdreau, 20 ans, parce qu’elle refusait de se marier avec lui. |
Gracié le 05 avril 1903. |
06 mars 1903 |
Paris |
Jean Mathieu |
23 ans, interprète. Poignarde au coeur puis égorge Guillaume Laplumardie, 79 ans, instituteur puis comptable aux chemins de fer, rue Lejemptel à Vincennes, le 07 juillet 1902, pour le voler. Malgré son âge, la victime appréciait encore les femmes et avait recours aux « services » d’Alix Blondeau, 24 ans, danseuse et prostituée, dont Mathieu était l’amant et le souteneur. Alix est condamnée à cinq ans de prison. |
Gracié le 05 avril 1903. |
13 mai 1903 |
Chambéry Savoie |
Giambattista Maffiodo |
21 ans, Italien, maçon. Fracasse à coups de pierre le crâne de Jean-Baptiste Martyn, 72 ans, maçon, à Termignon le 06 novembre 1902 pour lui voler son porte-monnaie contenant 32 francs. |
Gracié le 30 juin 1903. |
16 mai 1903 |
Laon Aisne |
Joseph Loizemant |
ERREUR JUDICIAIRE. 45 ans, commis principal des contributions. Condamné pour avoir assommé puis étrangle avec sa propre chaîne, le 21 novembre 1902 à Ribemont, Blanche Saxe, épouse Bouquer, 43 ans, la femme de son patron, pour lui voler 14.000 francs. |
Gracié le 21 juillet 1903. Peine commuée en cinq ans de réclusion le 05 septembre 1903. Libéré le 17 novembre 1905. Le procès ne sera jamais révisé. |
16 mai 1903 |
Rouen Seine-Inférieure |
Georges Poitevin |
39 ans, journalier. Tente de violer et étrangle le 23 janvier 1903 à Sainte-Adresse Marie Quilleveré, 5 ans. |
Gracié le 30 juin 1903. |
19 mai 1903 |
Vesoul Haute-Saône |
Louis Jean-Baptiste Picard |
38 ans, journalier. Tue à coups de serpe Edouard Votez, mineur à la Résie-Saint-Martin dans la nuit du 08 au 09 février 1903 pour le voler. |
Gracié le 04 juillet 1903. |
19 mai 1903 |
Laon Aisne |
Victor Moort |
19 ans, journalier. Tue à coups de couteau et étrangle avec son tablier à Fontaine, le 04 février 1903, Mme Maréchal, sa patronne, marchande de fromage, alors que celle-ci revient du marché, pour lui voler son argent. |
Gracié le 04 juillet 1903. |
23 mai 1903 |
Toulon Tribunal militaire maritime |
Célestin Rigouard |
Matelot de 2e classe, timonier à bord du cuirassé Magenta. Tente d’assassiner de quinze coups de couteau chez elle, à Toulon, dans la nuit du 22 au 23 mars 1903, Mme Balattore, laitière, pour lui voler 809 francs. Ses complices, Victor Lafon, martelot de deuxième classe à bord du cuirassé Hoche, et Antoine Perrin-Gouron, chauffeur auxiliaire sur le Magenta, sont respectivement condamnés à six ans et deux ans de travaux forcés. Henri Bastide, matelot musicien sur le Magenta, est aussi condamné à cinq ans de prison. |
Gracié le 11 juillet 1903. S’évade de Guyane le 23 août 1930. |
06 juillet 1903 |
Amiens Somme |
Georges Croutelle |
24 ans, domestique. Tue à coups de bâton son patron, Jean-Baptiste Greuet, le 03 avril 1903 à Aumâtre, pour lui voler son portefeuille contenant 6.000 francs, et cache le corps dans un silo à betteraves. |
Gracié le 18 août 1903. |
31 juillet 1903 |
Perpignan Pyrénées-Orientales |
Bonaventuro Maillols |
42 ans, cultivateur. Condamné pour avoir, à Corbère, violé et tué Léontine Falin, 14 ans, le 26 novembre 1902. |
Arrêt cassé le 03 septembre 1903. Acquitté à Montpellier le 04 décembre 1903. Abattu le 05 décembre 1904 à Corbère d’un coup de fusil en plein front par M.Falin, lequel sera acquitté par les assises des Pyrénées-Orientales le 30 janvier 1905. Le 05 décembre 1908, un certain Joseph Gros, 35 ans, s’accuse du crime de Corbère, commis alors qu’il était soldat au 12e régiment d’infanterie à Perpignan. |
07 août 1903 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Jean-Baptiste Eugèné Tallone |
25 ans. Tue de 49 coups de couteau le 22 novembre 1902 Refourn, restaurateur rue du Grand-Puits à Marseille, époux de sa cousine Maria, 24 ans. Refourn était persuadé que Tallone était l’amant de sa femme, à tort ou à raison. Son complice, Ignazio Delladonne, est condamné à douze ans de travaux forcés. |
Gracié le 26 septembre 1903. |
02 octobre 1903 |
Beauvais Oise |
Louis Longflier et Auguste Potin |
25 et 20 ans, braconniers. Tuent à coups de pince en fer le 26 juin 1903 à Plouy la veuve Denizart, tenancière d’un café-épicerie, et son petit-fils Robert Bertin, 7 ans pour voler deux montres. |
Longflier grâcié, Potin guillotiné le 03 décembre 1903. |
10 novembre 1903 |
Nevers Nièvre |
Jean Ancery |
20 ans, maçon. Viole et étrangle, le 24 juillet 1903 aux Champs-Riaux, entre Saint-Jean-aux-Amognes et Méard, Annette Blaise, épouse Guyot, 29 ans, fermière. |
Gracié le 30 décembre 1903. |
23 novembre 1903 |
Blois Loir-et-Cher |
Emile Pierre-Joseph Pinaud |
28 ans, déserteur, trimardeur. Ligote et étouffe en lui enfonçant un bâillon dans la bouche le père Bomet, 80 ans, dans la nuit du 24 au 25 juin 1903 à Ménars pour lui voler deux montres en or et argent, quelques bagues et d’autres bijoux. Son complice Jules Oppel, 18 ans, est condamné à huit ans de travaux forcés. |
Gracié le 22 janvier 1904. |
01 décembre 1903 |
Lyon Rhône |
Claude Caron |
PARRICIDE, 28 ans, ouvrier en passementerie. Assassine à coups de marteau sa mère, Marie Cognat, 56 ans, à Lyon le 08 juin 1903 pour lui prendre l’argent qu’elle refusait de lui donner. |
Gracié le 07 février 1904. |
12 janvier 1904 |
Quimper Finistère |
Pierre Nicolas |
PARRICIDE, 39 ans, cultivateur. Tente d’assassiner son père, 63 ans, le 12 octobre 1903 à Pouldreuzic. |
Gracié le 06 février 1904. |
14 janvier 1904 |
Mont-de-Marsan Landes |
Jean-Théophile Lajoie |
20 ans, garçon de salle. Egorge à coups de pince tranchante le 24 janvier 1903 à Mézos les époux Dubrana, 70 et 63 ans, propriétaires, ainsi que leur domestique, Gracieuse Biregay, 67 ans, afin de les voler. |
Gracié le 12 mars 1904. |
29 janvier 1904 |
Paris |
Francesco Spano |
23 ans, Italien, ouvrier d’usine. Tue de deux coups de couteau le 21 septembre 1903 à Puteaux M.Macé, contremaître de l’usine de caoutchouc Edeline à Courbevoie, pour se venger d’avoir été licencié six jours auparavant. |
Gracié le 12 mars 1904. |
04 février 1904 |
Vesoul Haute-Saône |
Enrico Poggi |
23 ans, Italien. Tue d’un coup de couteau en plein coeur le 22 novembre 1903 à Giromagny Camille Kuttler, au sortir de l’auberge où ils venaient d’avoir des mots. |
Gracié le 26 mars 1904. |
08 mars 1904 |
Coutances Manche |
Jean-Marie Riou |
28 ans, journalier. Etrangle à mains nues le 27 juin 1903 Léonie Carbonnier, dite « Clairette », prostituée, à Cherbourg, pour lui voler ses économies. |
Gracié le 04 mai 1904. |
25 mars 1904 |
Montbrison Loire |
Etienne Chassaing |
34 ans, ouvrier teinturier. Abat à coups de fusil, le 27 octobre 1903 à Bully François Ducros, négociant. S’était rendu coupable de trois tentatives d’assassinat entre septembre et octobre 1903 sur la route de Crémeaux (RN81, entre Roanne et Clermont-Ferrand), suivant un même modus operandi : attendre caché sur le bord de la route et leur tirer dessus à coups de fusil pour les dévaliser. |
Gracié le 28 mai 1904. |
20 mai 1904 |
Saintes Charente-Inférieure |
Pierre Gras |
23 ans. Blesse de deux balles, puis tue d’un coup de couteau dans le coeur le 1er février 1904 à Dolus-d’Oléron Mlle Albertine Berthelot, fille de ses patrons ostréiculteurs, parce qu’elle refusait de l’épouser. |
Gracié le 26 juillet 1904. |
17 juin 1904 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Francesco Rossi |
27 ans, Italien, journalier. Bâillonne et étrangle Madame Faure, 66 ans, rentière à Marseille, le 02 mars 1903, pour lui voler 10.000 francs, dont 5.000 francs en obligations et billets de banque. Son épouse, complice, est condamnée à vingt ans de travaux forcés. |
Gracié le 29 juillet 1904. |
25 juillet 1904 |
Rouen Seine-Inférieure |
Henri Taillet |
22 ans, garçon de paquebot, « apache » parisien. Frappe à coups de ciseau de menuisier, poignarde avec un canif puis étrangle avec une corde Mme Defives, 60 ans, au Havre le 24 mars 1904 pour lui voler son argent et ses bijoux, le tout pour une valeur de 1.000 francs. |
Gracié le 29 août 1904. |
02 août 1904 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Constantin Jeannin |
33 ans. Auteur d’une tentative de viol à Remiremont en 1901. A sa sortie de prison de Besançon après quatre mois pour vols, le 24 février 1904, tente d’étrangler et poignarde deux fois au sein Mme Grenot, garde-barrière à Mathey (Doubs), enceinte de plusieurs mois, pour la violer, avant de lui voler 94 francs. Elle survit mais perd son enfant à naître deux jours après l’agression. Arrêté le 15 avril suivant en Meurthe-et-Moselle suite à deux vols avec effraction commis à Loisy, plus une tentative de strangulation sur Mme Robert qui l’avait surpris en plein cambriolage. Délai entre procès et décision présidentielle augmenté, car Jeannin fut jugé le 7 février 1905 à Châlon-sur-Saône pour une affaire de viol, de vol qualifié et d’assassinat d’une femme de Louhans. Sa présence est averée à Frangy (Saône-et-Loire) dans la nuit du 3 au 4 mars 1904 : dans cette ville, cette même nuit, un viol suivi d’assassinat et plusieurs vols sont commis. Jeannin nie toute participation. |
Guillotiné le 12 avril 1905. |
10 août 1904 |
Bordeaux Gironde |
Arsène Ollé |
31 ans, employé à la Banque de Bordeaux. Ayant détourné des fonds et sur le point de se faire prendre, décide d’ »épargner le déshonneur à sa famielle » et assassine à Talence le 10 avril 1904 sa femme, 26 ans, et enceinte de sept mois, en la frappant à coups de hache, puis étouffe dans leur sommeil avec des serviettes mouillées sa fille Marie-Thérèse, 8 ans, et son fils Lody, 5 ans. |
Gracié le 29 août 1904. |
27 octobre 1904 |
Evreux Eure |
Emilien Guyonneau |
20 ans, ouvrier agricole. Première arrestation à huit ans, déjà accusé d’une tentarive de viol en 1897, entre autres… Viole, éventre et égorge à coups de couteau, le 11 juin 1904 aux Baux-Sainte-Croix, Mme Evrard, mère de son patron, 84 ans. |
Gracié le 21 décembre 1904. |
28 octobre 1904 |
Bourg Ain |
Charles-André Double |
PARRICIDE, 35 ans, employé de banque. Etrangle, le 05 avril 1903, sa mère, Marie-Mathilde Marcel, veuve Chaste, 62 ans, à Belley, et lui dérobe 12.000 francs en billets et 1.500 francs en bijoux. |
Gracié le 20 décembre 1904. |
29 octobre 1904 |
St-Brieuc |
Jean-Marie Illien |
30 ans, cafetier à la Croix-Blanche-en-Kermoroch. Tue le 26 novembre 1896, dans la lande d’Edern, Mme Monfort, épouse d’un notaire, pour régler une dette contractée auprès du notaire en personne. Arrêté plusieurs années plus tard après avoir commis plusieurs agressions. |
Gracié le 20 décembre 1904. |
17 novembre 1904 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Salvatore Di Cecca |
Italien, chef de la bande de Saint-Jean. Tire une trentaine de coups de feu sur Jean Gassin à Aix. |
Gracié le 01 mai 1905. |
18 novembre 1904 |
Versailles Seine-et-Oise |
François Combaneyre |
20 ans, garçon de café. Assassine dans la nuit du 16 au 17 août 1903 à Saint-Germain-en-Laye Victor Aubry, garçon de café, 21 ans, et le pend à un arbre pour faire croire au suicide avant de lui voler son livret de caisse d’épargne pour le vider. Son complice Jean Trombert, 20 ans, lui aussi garçon de café, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 03 janvier 1905. |
14 février 1905 |
Douai Nord |
Achille Labre |
PARRICIDE, 20 ans, ouvrier filetier. Egorge au couteau de cuisine sa mère le 18 septembre 1904 à Lille pour la voler. |
Gracié le 13 avril 1905. |
16 février 1905 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Jacob Senzer et Bernhard Schnapp |
23 ans chacun, Autrichiens. Tuent de trois coups de couteau dans la tête le 28 décembre 1903 à Nancy Charles-Alexandre Horowitz, 53 ans, Russe, revendeur de bijouterie, pour le dévaliser. |
Arrêt cassé le 23 mars 1905, rejugés à Saint-Mihiel, le 12 avril 1905, condamnés à perpétuité. |
18 mars 1905 |
Coutances Manche |
Edouard Bazire |
31 ans, domestique agricole. Assomme avec un marteau, puis égorge à coups de couteau à Nouainville le 09 janvier 1905 M.Le Juez, père de sa cousine, pour lui voler le maigre contenu de son portemonnaie ainsi que deux montres. |
Gracié le 21 mai 1905. |
29 mars 1905 |
Paris |
Charles-Hippolyte Bresson |
19 ans, charretier, « Apache ». Assomme dans une décharge sauvage d’Ivry-sur-Seine le 05 juillet 1904 de trois coups d’os de mouton, puis de multiple coups de pince-monseigner sur la tête, M.Legrand, 56 ans, employé au matériel de chemin de fer, pour lui voler une trentaine de francs. Ses complices, Thomas Schuller, 17 ans, électricien, et Louis Bonnet, 25 ans, maçon, sont condamnés à vingt et douze ans de travaux forcés. |
Gracié le 21 mai 1905. |
18 avril 1905 |
Orléans Loiret |
Henri Languille |
41 ans. Le 12 octobre 1903, au hameau de la Rochelle, à Nibelle-Saint-Sauveur, tue à coups de pierre et de greffoir Auguste Legeais, 79 ans, avant de l’étrangler avec un mouchoir et de voler 171 francs, une montre en argent, des souliers et des pièces de monnaie. Avant de partir, boit trois bouteilles de vin et une de champagne. |
Guillotiné le 28 juin 1905. |
12 mai 1905 |
Paris |
Edouard-Emile Cortial et Pierre Guillaud |
25 ans, garçon de pharmacie, et 29 ans, cocher. Cambriolent une pharmacie rue Brochant, le 08 octobre 1904 à Paris, et poignardent à dix-sept reprises, frappent à coups de barre de fer puis tente d’étouffer avec son oreiller l’employé Albert Letailleur, 52 ans, qui dormait dans l’arrière-boutique. Volent 425 francs et une montre en or. La victime survit. |
Graciés le 23 juin 1905. |
19 mai 1905 |
Laon Aisne |
Paul Louis |
29 ans. Poignarde, égorge à coups de couteau, puis fend de onze coups de couperet le crâne de sa belle-mère, Lodoïska Chapron, épouse d’un manouvrier, d’origine polonaise, le 23 novembre 1904 à Glennes, pour lui voler 25 francs, une bague, quelques titres, du champagne et une casquette. Son complice principal, Louis-Alexandre Déjours, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. Emile Poirier et Antoine Blanc sont condamnés à cinq ans de prison. |
Gracié le 20 octobre 1905. |
19 mai 1905 |
Douai Nord |
Henri-Jean Van den Bogaert et Carolus Swartewagher |
24 et 42 ans, Belges, mariniers. Etranglent avec une corde puis égorgent de deux coups de couteau le 24 décembre 1904 à Dunkerque Sophie-Philomène Fremault, épouse Knockaert, 62 ans, batelière, à bord de la péniche « La Flèche » afin de la voler. |
Guillotinés à Dunkerque le 05 août 1905. |
30 mai 1905 |
Chartres Eure-et-Loir |
Jean-Marie Bret |
27 ans, ouvrier agricole. Viole et tue, le 02 avril 1905 à Fontaine-les-Ribouts, la petite Aimée Lelièvre, 7 ans. |
Exécution prévue à Dreux. Gracié le 28 juillet 1905. |
04 juillet 1905 |
Paris |
Célestin-Pierre « Nonoeil » Jacob |
24 ans, chiffonnier. Eventre d’un coup de couteau le 30 mars 1905 rue des Amandiers à Paris un autre chiffonnier, Dany, surnommé « Trois-Pattes », avec lequel il avait eu une altercation une semaine plus tôt. |
Gracié le 04 septembre 1905. |
05 juillet 1905 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Pierre-Adolphe Fauque |
32 ans, dessinateur. Abat d’une balle de revolver M.Emery, notaire, le 07 mars 1905 à Tanger (Maroc) et jette son corps dans un puits après lui avoir fait les poches. |
Gracié le 05 septembre 1905. |
06 juillet 1905 |
Alençon Orne |
Jules-Louis Bosvy |
28 ans, ouvrier scieur. Etrangle à mains nues, dans la nuit du 23 au 24 janvier 1905 à Bonsmoulins, ses patrons, les époux Dugué, 60 et 49 ans, parce qu’ils refusaient de lui accorder la main de leur fille, devenue sa maîtresse, Eglantine, 23 ans. Eglantine est acquittée. |
Gracié le 02 octobre 1905. |
03 août 1905 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Michel Guien |
26 ans, terrassier. Viole puis étrangle Marius Poirson, 8 ans, le 02 juin 1905 à Domgermain. |
Gracié le 05 septembre 1905. |
04 août 1905 |
Poitiers Vienne |
François Roy |
70 ans, ancien garde-chasse. Le 04 mai 1905 à Usseau, tire un coup de fusil dans le visage de M.Grandpied, ancien conseiller municipal d’Usseau, lui crevant les deux yeux (mais sans le tuer) par vengeance : Grandpied l’avait fait condamner à une amende de 50 francs pour braconnage. S’enferme pendant dix jours chez lui, armé et bardé de munitions, tirant sur les passants et sur les policiers qui l’assiègent. |
Gracié le 22 septembre 1905, peine commuée en réclusion à perpétuité. Meurt à la centrale de Melun le 07 mai 1909. |
05 août 1905 |
Vesoul Haute-Saône |
Antonio Pozzi |
38 ans, maçon italien. Dans la nuit du 14 au 15 décembre 1904, agresse les époux Phelpin, buralistes à Chaux, et tue de deux coups de couteau Mme Phelpin avant de dérober 1.000 francs. Son complice Breveglieri est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné à Belfort le 06 octobre 1905. |
26 octobre 1905 |
Besançon Doubs |
Armand-Ferréol Girard |
33 ans, journalier. Abat à coups de fusil et assomme avec la crosse de son arme les vieux époux Viennet, rentiers, âgés de 80 et 78 ans, à Villers-Buzon le 09 mars 1905, pour dérober des bijoux et 75 francs. |
Gracié le 19 décembre 1905. |
31 octobre 1905 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Joseph-Eugène Foquet |
37 ans, mineur. Viole et étrangle avec un lacet de cuir Catherine Deguffroy, 9 ans, à Aix-Noulette le 16 juillet 1905. |
Gracié le 19 décembre 1905. |
06 janvier 1906 |
Paris |
Félix Boulay |
20 ans, « apache ». Abat d’une balle dans la tête à Paris, le 04 juillet 1905, l’agent de police stagiaire Joseph Besse alors que celui-ci était en train d’arrêter un camarade, un certain Issabel. |
Gracié le 20 février 1906. |
27 janvier 1906 |
Saint-Mihiel Meuse |
Girard Leroy |
41 ans, journalier. Tue à coups de bûche le 02 août 1905 M.Poirsin, 63 ans, à Saint-Mihiel pour le voler. |
Gracié le 03 avril 1906. |
23 février 1906 |
Melun Seine-et-Marne |
Victor Miot |
24 ans, charretier. Le 03 septembre 1905, sur la route de Citry, agressent le marchand de charbon Pierre Mouton et le bat à coups de bâton pour lui voler sa recette du jour, soit 50 francs. Etrangle avec une corde, dans la nuit du 03 au 04 septembre 1905 à Méry-sur-Marne Antoinette Debesme, veuve Bailly, sage-femme à Saacy, après l’avoir attirée dans un guet-apens sous prétexte de lui faire procéder à un accouchement, puis lui enfonce le visage dans la Marne jusqu’à ce qu’elle se noie, puis pénètre par effraction chez sa victime pour voler une cassette contenant les économies de la sage-femme. Ses complices Octave Carton et Pierre Schwaler sont condamnés à perpétuité. |
Gracié le 24 avril 1906. |
06 mars 1906 |
Bastia Corse |
Hyacinthe Castellani |
27 ans, bouvier, déjà condamné trois fois pour délits forestiers. Viole le 06 octobre 1905 à Santa-Maria di Lota Reca Rominier, en religion soeur Saint-Isidore, en la menaçant d’un revolver. Le 13 octobre, au lieu-dit Grosse, commune de Lori, viole Marie Frizza dans les mêmes conditions. Le 19 octobre 1905, à Pietra-al-l’Arato, abat de cinq balles et fracasse la tête d’Antoine-Marie Clansily, marchand ambulant de tabac, pour voler sa montre et son argent. |
Gracié le 19 mai 1906. |
07 mars 1906 |
Paris |
Robert « Jésus » Lévêque et Albert « Rugby » Eckert |
18 et 21 ans. Etranglent avec une courroie de cuir le 27 août 1905 rue du Temple à Paris Florimondus Falla, 68 ans, Néerlandais, gardien de la bijouterie Crossard, pour dévaliser la boutique et emporter plus de 70.000 francs de bijoux. |
Graciés le 19 mai 1906. |
15 mars 1906 |
Aix Bouches-du-Rhône |
N’Guyen Van Thien |
24 ans, Annamite, domestique. Assassine à Marseille le 19 juillet 1905 le cocher Tarjon pour le voler. |
Gracié le 22 avril 1906. |
22 mars 1906 |
Aix Bouches-du-Rhône |
André-Elie Payan |
20 ans, maçon, « nervi ». Abat à coups de revolver le 04 mai 1905 à Marseille son camarade Paul Carli, 21 ans, pour se venger. Son complice Philippe Pasqualini est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 30 mai 1906. |
06 avril 1906 |
Saint-Brieuc Côtes-du-Nord |
Jean-Marie Cozannet |
24 ans, ouvrier forgeron. Tente d’assassiner le 1er février 1906 son ancien patron, M.Boucher, à Camlez, pour se venger d’avoir été dénoncé par lui pour vols. |
Gracié le 30 mai 1906. |
30 mai 1906 |
Chambéry Savoie |
Antonio Lombardo |
22 ans, Italien, cordonnier, détenu à la maison d’arrêt de Moûtiers pour avoir pris le train et franchi la frontière sans passeport. Tue de six coups de hache le 04 mars 1906 le gardien Santarelli, 36 ans, pour s’évader. |
Gracié le 26 juillet 1906. |
23 juin 1906 |
Digne Basses-Alpes |
Domenico Rustori |
31 ans, Italien. Tue de deux coups de hache dans la tête, le 12 janvier 1906 à Pierrevert, Adolphe Boucher, fermier, 64 ans, et lui vole 1.300 francs. |
Gracié le 20 août 1906. |
26 juin 1906 |
Paris |
Charles Milard |
24 ans, « apache », chef de la bande des « Pieds sales ». Etouffe avec un mouchoir le 04 janvier 1906 à la Plaine-Saint-Denis Joséphine Pouillaude, 68 ans, cabaretière, pour lui voler 16 francs, dont une pièce de 5 francs fausse. Ses complices Joseph Letutouras, 25 ans, Joseph Lizan, 21 ans, et Achille Orth, 18 ans, sont respectivement condamnés à vingt ans de travaux forcés – pour le premier – et à cinq ans de réclusion – pour les deux autres-. |
Gracié le 23 août 1906. |
29 juin 1906 |
Paris |
Pierre « Le Frisé des Halles » Adam |
« Apache ». Tue d’un coup de couteau dans les poumons, le 14 novembre 1905 à Paris, dans un café du faubourg Montmartre, un autre rôdeur, Amédée Koch, ancien lieutenant de Manda (l’affaire « Casque d’Or ») avec lequel il avait eu une prise de bec. Son complice, Eysseric, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 21 août 1906. |
01 août 1906 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Marius Bonnaud |
30 ans, marin, « nervi ». Tue à Marseille en août 1904 un autre rôdeur, Duquesne. Son complice, Joseph Cassegrain, 21 ans, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 21 septembre 1906. |
03 août 1906 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Alfred Drouot |
26 ans, journalier. Le 02 avril 1906, attaque avec une serpe Mlle Sainte-Eve, 20 ans, près de Ceintrey, pour la violer, mais la laisse partir quand elle promet de ne pas le dénoncer. Tente de violer, assomme à coups de poing, poignarde à quatre reprises puis éventre d’un coup de couteau Marie-Henriette Dufour, 20 ans, le 22 avril 1906 près de Crèvechamps. Elle meurt trois jours plus tard. |
Gracié le 19 novembre 1906. |
11 août 1906 |
Bordeaux Gironde |
Vincent Ortoli |
62 ans. Tue dans la nuit du 05 au 06 avril 1906 la veuve Bernadet, 70 ans, hôtelière, à Bordeaux pour la voler. |
Gracié le 21 septembre 1906. |
12 octobre 1906 |
Paris |
André Négro |
20 ans, souteneur. Condamné à cinq ans de prison pour cambriolage le 02 juillet 1906, alors qu’on le reconduit en cellule, récupère des mains de sa maîtresse un couteau avec lequel il fend le visage du garde républicain Joseph Angla qui l’escortait, en plein Palais de Justice de Paris. Eugénie Busbocq, sa compagne, 18 ans, est acquittée. |
Gracié le 19 novembre 1906. |
24 octobre 1906 |
Paris |
Etienne Hubert |
34 ans, plongeur en restaurant. Tue de plusieurs coups de couteau Augustine Vilessek, 42 ans, papetière, rue de Lancry, par vengeance, le 03 février 1906. Hubert avait autrefois été licencié d’un restaurant où travaillait Mme Vilessek en tant que caissière, et c’était parce qu’elle avait dénoncé son ivrognerie et sa presse qu’il avait perdu sa place. |
Gracié le 28 décembre 1906. |
27 octobre 1906 |
Evreux Eure |
François Auzoux |
Assassine à Incarville Anne Meslin, 84 ans, pour la voler. Auteur d’un autre crime près de Louviers. Suspecté d’avoir, en novembre 1905, abattu d’un coup de revolver Jean-Baptiste Hébert, rentier septuagénaire, ancien maire de Montalet-le-Bois (Seine-et-Oise), pour le voler. Son complice Leclerc est condamné à quinze ans de travaux forcés. |
Gracié le 28 décembre 1906. |
07 novembre 1906 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Paul Deschaux |
27 ans, mécanicien. Le 09 mars 1906, dans un bar situé au 29, rue Chevalier-Roze, à Marseille, abat d’une balle de revolver le serveur Bonneau, puis blesse au bras l’agent Graziani. Deschaux était venu un peu plus tôt dans la journée faire un scandale et menacer le patron du bar, Esposito, de représailles, pour l’avoir dénoncé comme souteneur. |
Gracié le 28 décembre 1906. |
09 novembre 1906 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Francesco Moliterni |
61 ans, Italien, marchand de cartes postales. Tente d’assassiner Mme Abril, épouse d’un magistrat, le 11 mai 1906 à Marseille pour la voler. Sa complice et maîtresse, Adèle Risio, domestique de la victime depuis deux jours, est condamnée à vingt ans de travaux forcés. |
Gracié le 15 janvier 1907. |
09 novembre 1906 |
Rennes Ille-et-Vilaine |
Jean-Marie Delalande |
36 ans, cultivateur. Marié en 1898 avec Marie Sainte-Renaud, son aînée de 18 ans, pour une simple question d’intérêts, devient l’amant de leur domestique, Célestine Coignard, 21 ans, en juin 1906. Pour hériter de sa femme riche et mener la vie qu’il souhaite avec Célestine, tue Marie le 31 août 1906 à Plélan-le-Grand à coups de fourche américaine, avant de lui donner plusieurs coups de chaussure cloutée dans la tête, et de jeter le corps dans le ruisseau voisin pour faire croire à un suicide. |
Gracié le 15 janvier 1907. |
04 décembre 1906 |
Paris |
Camille-Charles Koenig |
26 ans, cartonnier, « apache ». Pour venger son chef, Calmy, condamné à deux ans de prison, tue à coups de couteau sa délatrice, Sarah Bonsmaer, prostituée, le 10 août 1906 à Paris. |
Gracié le 27 janvier 1907. |
07 décembre 1906 |
Paris |
Charles Delaruelle et Joseph Zatscheck |
20 ans, peintre en bâtiment, et 19 ans, typographe. Agressent chez elle le 31 mai 1906 à Montrouge Françoise Chauvin, veuve Mesnil, 90 ans, propriétaire foncière, pour lui dérober 170 francs. En la bâillonnant, lui enfoncent son dentier dans la gorge, ce qui provoque sa mort par suffocation. |
Graciés le 28 janvier 1907. |
07 décembre 1906 |
Lyon Rhône |
Pierre Melani |
27 ans, colporteur, anarchiste. Eventre d’un coup de couteau de boucher le 30 août 1906 le commissaire de police Montial, croisé dans la rue, juste pour avoir appris qu’il était policier. |
Gracié le 28 janvier 1907. |
12 décembre 1906 |
Aix Bouches-du-Rhône |
François Altairac |
22 ans, cocher. Chef d’une bande de « nervis », tira plusieurs coups de feu au printemps 1906 sur les policiers venus l’arrêter, et blessa gravement l’agent Sapet. |
Exécution prévue à Marseille. Gracié le 10 mars 1907. |
13 décembre 1906 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Léon Légier et Charles Emeric |
23 et 25 ans, « nervis ». Le 13 juin 1906, rue de l’Arbre à Marseille, tuent Louis Tosio, propriétaire de bar, de huit coups de couteau et volent deux montres en or et une quarantaine de francs. |
Exécution prévue à Marseille. Graciés le 10 mars 1907. |
11 janvier 1907 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Prudent Ramsont |
24 ans, charron, anarchiste. Tente d’assassiner à coups de revolver et de marteau le 05 septembre 1906 à Marseille les époux Bouverot, changeurs, pour les voler. |
Exécution prévue à Marseille. Gracié le 10 mars 1907. |
13 février 1907 |
Reims Marne |
Lucien Alliot et Alphonse Blonde |
22 ans chacun. Abattent le 27 août 1906 de deux coups de revolver à Reims, route de Soissons, M.Bécret, 53 ans, domestique de ferme qui sortait d’un café, pour le dévaliser. |
Graciés le 11 mai 1907. |
23 février 1907 |
Lyon Rhône |
Jean-Eugène Barrelon et Frédéric Sauvinet |
19 ans, tourneur sur métaux et 23 ans, manoeuvre. Tuent à coups de couteau et de hache Mme Simonet, cravatière, cousine de Barrelon, le 1er février 1906 à Lyon, pour la voler. |
Graciés le 31 mai 1907. |
27 février 1907 |
Paris |
Georges Amiot |
18 ans, découpeur sur métaux. Etrangle à mains nues, puis égorge avec un tournevis le 08 septembre 1906, rue de la Folie-Méricourt à Paris, Mme Lucas, pour lui voler ses boucles d’oreille et les bagues, avant de faire main basse sur 1.700 francs en fouillant l’appartement. |
Gracié le 07 mai 1907. |
05 avril 1907 |
Paris |
Eugène Salles |
28 ans, « apache ». Tente de tuer à coups de revolver dans la nuit du 26 au 27 décembre 1906 rue des Halles à Paris les agents Rezel et Millon qui venaient l’arrêter après qu’il ait provoqué une rixe dans un café. |
Gracié le 04 juillet 1907. |
23 avril 1907 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Paul-Antoine Lucchini |
31 ans, « nervi », condamné deux fois par le Tribunal militaire d’Alger à dix ans de prison pour voies de faits sur supérieurs, et titulaire de quatorze condamnations pour vols et port d’arme prohibée. Tire sur deux policiers le 14 octobre 1906, quai du Port, et blesse gravement au cou l’agent Flory, en croyant à tort qu’ils allaient l’arrêter. Comparaît le 02 mai 1907 dans le cadre d’un procès sur un échange de coup de feu, le 26 octobre, entre « nervis » : acquitté malgré sa participation certaine. |
Exécution prévue à Marseille. Gracié le 20 novembre 1907 |
27 avril 1907 |
Bourg Ain |
Eugène Marzo et Louis Georges |
23 et 30 ans. Assomment d’un coup de gourdin, puis poignardent en plein coeur avec une alène de cordonnier François Durel, architecte, à bord de l’express Lyon-Genève le 12 janvier 1906, pour le voler. Jettent ensuite le corps par la portière sur la voie, au niveau du tunnel de Pugnieu. |
Graciés le 17 juin 1907. |
27 avril 1907 |
Périgueux Dordogne |
Elie Veyssière |
PARRICIDE, 25 ans, garçon de café. Tue à coups de barre de fer son père, chiffonnier, à Sainte-Mondane en décembre 1906, puis jette son corps dans la Dordogne lesté d’une grosse pierre. Son épouse, Elise Dousseau, 20 ans, servante d’auberge et ancienne maîtresse de Veyssière père, est condamnée à deux ans de prison pour recel de cadavre. |
Exécution prévue à Sarlat. Gracié le 04 juillet 1907. |
10 mai 1907 |
Douai Nord |
Hippolyte Mestdag |
42 ans, Belge, ouvrier. Assassine à Verlinghen le 27 juillet 1906 Mme Ridez pour la coler. |
Gracié le 04 juillet 1907. |
04 juin 1907 |
Le Mans Sarthe |
Henri Létourneau et Léon Grémy |
24 et 19 ans. Tuent à coups de gourdin le 1er février 1907 au Tertre-Rouge, Louis Charpentier, 71 ans, minotier à la retraite, pour le voler. |
Graciés le 03 août 1907. |
04 juin 1907 |
Paris |
Louis Dranosky |
PARRICIDE, 19 ans. Poignarde d’un coup de cran d’arrêt dans le coeur son père Jean-Baptiste, 45 ans, ouvrier frappeur, à Aubervilliers le 04 janvier 1907. Sa soeur, Félicie, 15 ans, est condamnée à deux ans de maison de correction. |
Gracié le 13 juillet 1907. |
07 juin 1907 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Alfred Bonello |
21 ans, bûcheron. Etrangle avec une serviette à Aubagne dans la nuit du 21 au 22 septembre 1906 Mlle Magnan, rentière, pour lui voler 800 francs. Son complice Louis Marx, 19 ans, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Exécution prévue à Aubagne. Gracié le 03 août 1907. |
12 juin 1907 |
Beauvais Oise |
Ferdinand-Octave Leroy |
40 ans, terrassier. A Lamorlaye, tente d’assassiner dans la nuit du 16 au 17 janvier 1907 les époux Lejeune, âgés de 76 et 63 ans, à coups de poinçon et de couteau, pour les dévaliser. |
Gracié le 03 août 1907. |
24 juin 1907 |
Tours Indre-et-Loire |
Louis Rousseau |
45 ans, jardinier. Jette dans l’Indre, à Azay-le-Rideau, le 06 janvier 1907, le fils de sa maîtresse, Paul Pionnier, 7 ans. Mobile du crime : le couple vivait de mendicité, et l’enfant, lui aussi poussé à quémander, ne leur rapportait pas assez d’argent. Mme Pionnier est condamnée à dix ans de prison. |
Gracié le 19 juillet 1907. |
28 juin 1907 |
Chaumont Haute-Marne |
Michel Seigler |
21 ans, vannier ambulant. Tue le 27 avril 1907 à Auberive sa compagne, Josephine Muller, après une dispute. |
Gracié le 06 août 1907. |
23 juillet 1907 |
Paris |
Albert Soleilland |
26 ans, employé dans un magasin de meubles. Satyre assassin de la petite Marthe Erbelding, 12 ans, le 31 janvier 1907, qu’il viole, poignarde en plein coeur et étrangle avant d’emballer le corps et de le mettre en consigne à la gare de l’Est. |
Gracié le 14 septembre 1907. Meurt au bagne en 1920. |
27 juillet 1907 |
Carpentras Vaucluse |
Louis-Charles Maurel |
23 ans, marchand forain. Incarcéré début février 1907 pour vols commis dans une chapelle de Saint-Gens-aux-Taillades, puis dans quatre fermes de Robion du 24 au 26 janvier précédent, tente de s’évader de la maison d’arrêt Sainte-Anne d’Avignon, le 08 mai 1907, en compagnie de son co-détenu, Fernand Eysseric, 23 ans, serrurier et cambrioleur. Frappe de quatre coups de ciseaux de tailleur, dont trois dans la poitrine, le gardien Revol, 48 ans, qui voulait les empêcher de partir. Maurel condamné le 23 juillet pour vols à quinze ans de travaux forcés, son complice Joseph Besson à la même peine et sa mère, Marguerite Maurel, receleuse, à deux ans de prison. Au second procès, Eysseric est condamné à un an de prison. |
Gracié le 18 août 1907. |
29 juillet 1907 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Henri-Marius Fantone |
26 ans, « nervi ». Surpris alors qu’il cambriole un magasin de chaussures à Marseille, rue Mission-de-France, tire un coup de revolver sur les agents de police venus les arrêter. Ses complices, Poletti et Raffier, sont respectivement condamnés à dix ans de travaux forcés et à six ans de prison. |
Exécution prévue à Marseille. Gracié le 13 août 1907. |
03 août 1907 |
Versailles Seine-et-Oise |
François Bulté |
PARRICIDE, 30 ans, ouvrier agricole. Tue le 04 décembre 1906 à Fontenette de sept coups de bêche sa soeur, 29 ans, puis sa mère, 60 ans, de onze coups qui la décapitent. Mobile : il voulait que sa soeur lui donne les 15 francs de revenu hebdomadaire de son mari pour aller acheter de l’alcool, et elle avait refusé. |
Gracié le 14 septembre 1907. |
06 août 1907 |
Montpellier Hérault Tribunal militaire de la 16e région |
Jean-Pierre-Joseph Alary |
20 ans, soldat au 81e d’infanterie. Le 26 mai 1907, à Clos-Gaillac (Aveyron), tue à coups de bûche Rosalie Marty, 60 ans, et lui vole 350 francs. |
Gracié le 26 novembre 1907 |
10 août 1907 |
Laon Aisne |
Aline-Léa Pertois, épouse Bézard |
PARRICIDE, 21 ans, vigneronne. Assomme à coups de canne de fer puis étrangle avec une corde son père Jean, 79 ans, le 18 mars 1906 à Essomes, parce que celui-ci refusait de lui vendre des titres de propriété pour agrandir sa vigne. |
Graciée le 06 octobre 1907. |
11 août 1907 |
Dijon Côte-d’Or |
Marcel Jadot |
26 ans, sans profession, toxicomane. Abat de deux balles de revolver chacun son amant, Eugène Jobard, 18 ans, et son père Paul Jobard, le 27 janvier 1907 à Dijon, parce que M.Jobard voulait mettre un terme à la liaison de son fils avec Jadot. |
Gracié le 06 octobre 1907. |
11 août 1907 |
Rennes Ille-et-Vilaine |
Alexis Renault |
29 ans, journalier. Etrangle à Rennes, au hameau du Haut-Champeaux, le 06 mai 1907, Jean-Pierre Gérard, 52 ans, ouvrier agricole, pour lui voler le solde de son dernier métier, soit 150 francs, avant de lui broyer la tête à coups de brodequins. |
Gracié le 06 octobre 1907. |
12 août 1907 |
Laon Aisne |
Lucien Brazier |
24 ans, manouvrier. Assomme, poignarde et tente d’étouffer la veuve Desthouy, 60 ans, tenancière d’un café à Saint-Questin, le 20 décembre 1906, pour voler le contenu de son tiroir-caisse. La victime survit. |
Gracié le 06 octobre 1907. |
09 septembre 1907 |
Paris |
Emile Ledorze |
24 ans, « apache ». Tente d’assassiner d’une balle dans le coeur le 24 février 1907 place Blanche à Paris M.Becker, gardien de la paix, pendant que celui-ci faisait une ronde. |
Gracié le 23 novembre 1907. |
14 septembre 1907 |
Rodez Aveyron |
Edmond-Jean Anglade |
28 ans, chiffonnier. Abat de trois balles de revolver Henri Malaterre, fermier, le 12 janvier 1907 à Valady, parce que celui-ci avait refusé de le prendre en stop, avant de lui voler son argent. |
Gracié le 23 novembre 1907. |
08 novembre 1907 |
Douai Nord |
Paul Vandamme |
41 ans, représentant de commerce. S’introduit le 28 août 1907 à Tourcoing dans un immeuble appartenant à sa tante pour le cambrioler, et tue à coups de marteau Pauline Allentin, 42 ans, domestique, et Madeleine Vanderveghen, 12 ans, qui l’avaient surpris en pleine action. |
Exécution prévue à Tourcoing. Gracié le 17 janvier 1908. |
12 novembre 1907 |
Rennes Ille-et-Vilaine |
Jeanne-Marie Mesré, veuve Labbé |
48 ans, ménagère. Mécontente de son nouvel époux, Félix Labbé, mineur, 48 ans également, parce qu’elle ne pouvait pas le diriger comme elle le souhaitait (comme avec son premier mari dont elle était veuve), l’empoisonne avec une tisane d’oenanthe safranée (plante voisine de la ciguë) à Bruz le 30 avril 1907. |
Graciée le 17 janvier 1908. |
13 novembre 1907 |
Paris |
Auguste Moussour |
20 ans, employé de théâtre, « apache ». Tue de dix-huit coups de couteau le 24 juin 1907, rue Sainte-Anne, M.Billette, tailleur, 69 ans, qui lui avait déjà à plusieurs reprises rendu service et qui, ce soir-là, eut le tort de lui refuser un prêt d’argent. |
Gracié le 17 janvier 1908. |
13 novembre 1907 |
Angers Maine-et-Loire |
Auguste Cadiot |
30 ans. Egorge d’un coup de couteau le 11 avril 1907 Mathilde Lecourt, dite « la mère Gaspard », aubergiste, à Beaucouzé, pour la voler. |
Gracié le 17 janvier 1908. |
13 novembre 1907 |
Caen Calvados |
Joséphine Heudier, veuve Leprunier |
49 ans, ménagère. Pousse, le 08 juillet 1907 à Missy, son fils Jules, 26 ans, à abattre à coups de revolver son mari, M.Leprunier. Jules tire deux balles, blessant gravement son père, et Joséphine se charge de vider le chargeur, achevant la victime des quatre dernières balles. Jules est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Graciée le 22 février 1908. |
20 novembre 1907 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Angelo Bartolini |
23 ans, journalier, « nervi ». Abat à coups de revolver le 04 juin 1907, rue Peautrier à Marseille, M.Morganti, cabaretier et blesse gravement un voisin, M.Lapucci, qui venait à la rescousse de la première victime. Ses complices, Cassini et Angeli, sont condamnés à vingt ans de travaux forcés. |
Exécution prévue à Marseille. Gracié le 17 janvier 1908. |
23 novembre 1907 |
Paris |
Antoine Gailly |
20 ans, ouvrier tôlier, « apache ». Intervenant avec plusieurs « apaches » pour éviter une arrestation à leur ami Louis Thellier, le 31 mars 1907 à Aubervilliers, (Thellier vient de voler une bicyclette), abat d’une balle dans la poitrine l’agent cycliste Emile Tazard, 30 ans. Ses six complices sont condamnés à des peines de prison allant de huit à un an. |
Gracié le 19 février 1908. |
28 novembre 1907 |
Blois Loir-et-Cher |
Fernand Leborre |
21 ans, élève pharmacien. Empoisonne avec de l’eau de Vichy mêlée de strychnine son patron, Jean Blanc, le 03 mai 1907 à Blois, parce que celui-ci s’était rendu compte que son apprenti « tapait dans la caisse ». |
Gracié le 10 février 1908. Peine commuée en vingt ans de réclusion, le 17 septembre 1908, ce qui le dispense d’être envoyé en Guyane. |
29 novembre 1907 |
Rouen Seine-Inférieure |
André Perez |
19 ans, journalier. Assassine par jalousie sa maîtresse Jeanne Aubert, prostituée, dans un café de Rouen, le 27 août 1907, et blesse gravement MM.Foulogne et Piard, deux amis de sa victime qui étaient venus lui porter secours. Son complice, Chrétien, journalier, est condamné à six ans de travaux forcés. |
Gracié le 10 février 1908. |
29 novembre 1907 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Pierre-Santi Chiti |
18 ans, cocher, « nervi ». Tue en février 1907 à Marseille M.Salvatti, témoin dans une affaire où l’inculpé n’était autre qu’Armando, le frère de Chiti. En mars 1907, blesse gravement M.Giuliani, ami de sa première victime. |
Exécution prévue à Marseille. Gracié le 10 février 1908. |
19 décembre 1907 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Charles Scaglia |
24 ans, souteneur, « nervi », fils de bonne famille. Tire à coups de revolver le 20 juin 1907, quai du Port à Marseille, sur les policiers venus l’arrêter, atteignant de trois balles mortelles l’agent Dani, et touchant d’une balle au foie l’agent Muelteel, qui meurt une semaine plus tard. |
Exécution prévue à Marseille. Gracié le 19 février 1908. |
24 décembre 1907 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Philippe Viale |
27 ans, cocher, « nervi ». Abat à coups de revolver le 28 juillet 1907 Dominique Caïazzo dans un bar de la rue Thiers à la suite d’une dispute sans importance. |
Exécution prévue à Marseille. Gracié le 19 février 1908. |
23 janvier 1908 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Julien Valentini |
29 ans, marin, souteneur, « nervi ». Le 27 juillet 1907, pour fuir un contrôle de police rue Colbert à Marseille, tire sur l’agent Bouletin, qu’il atteint à l’aine, le blessant très gravement. |
Exécution prévue à Marseille. Gracié le 22 février 1908. |
24 janvier 1908 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Julien Valentini |
29 ans, marin, souteneur. Agresse le 30 juillet 1907, rue Montaux à Marseille, Jean Charles, typographe, pour lui voler sa montre, son argent et son lorgnon, avant de lui tirer une balle dans l’épaule quand il essaie de le poursuivre. Son complice Bonetti, glacier, est condamné à dix ans de travaux forcés. |
Gracié le 22 février 1908. |
29 janvier 1908 |
Chartres Eure-et-Loir |
Lucien Peillud |
32 ans, journalier. Tente de violer puis étrangle avec une ceinture de cuir le 17 juillet 1907 à La Bazoche-Gouet Agnès Bouilly, 7 ans. |
Gracié le 30 mars 1908. |
06 février 1908 |
Caen Calvados |
Marie-Aimée Vautier, veuve Gilles |
45 ans. Tue à coups de bâton et de pelle à feu, avant de l’étrangler, son mari Anthyme Gilles, cantonnier, à Saint-Ouen-des-Besaces dans la nuit du 24 au 25 novembre 1907. 110 plaies sont relevées sur le corps. Ses enfants et complices, Camille, 18 ans, et Germaine, 14 ans, sont respectivement condamnés à vingt ans de travaux forcés et à être détenue dans une maison de correction jusqu’à sa majorité. A cause de leur participation, Marie-Aimée est considérée comme parricide. |
Graciée le 15 avril 1908. |
08 février 1908 |
Douai Nord |
Désiré-Alphonse Latz |
30 ans, ouvrier forgeron. Viole et étrangle le 20 octobre 1907 Suzanne Hornez, 11 ans, pendant son sommeil à Douai. |
Gracié le 23 mai 1908. |
11 février 1908 |
Paris |
Eugène-Emile Gautier |
38 ans, porteur aux Halles. Tue de cinq coups de couteau le 09 août 1907 son épouse qui avait l’intention de le quitter, à cause de ses violences et de son alcoolisme. |
Gracié le 15 avril 1908. |
15 février 1908 |
Lyon Rhône |
Jean-Auguste Guiffard |
27 ans, domestique. Etrangle à Vénissieux, le 23 novembre 1907, Mme Daisey, maraîchère à Parilly, et Marguerite Pontasson, sa bonne, pour les voler. |
Gracié le 15 avril 1908. |
22 février 1908 |
Aix Bouches-du-Rhône |
André Anfriani |
17 ans. Tente d’assassiner, le 04 septembre 1907, Gustave Léoni, interprète et indic’ de police qui l’avait dénoncé dans le cadre d’un assassinat. Blesse Léoni d’une balle dans le dos rue Sainte-Claire, s’enfuit, abat le pâtissier Brun qui venait aux nouvelles sur le pas de sa porte, puis, rue des Phocéens, blesse gravement au poumon le charretier Gilly. Son complice Clément Bimbi est condamné à cinq ans de travaux forcés. Acquitté le matin-même du 22 février 1908 pour avoir tiré sur Gilbert Sarthet, le 13 août 1907 dans un bar, rue de l’Evêché à Marseille, et le blesse mortellement (Sarthet meurt à l’hôpital deux jours plus tard). |
Gracié le 15 avril 1908. |
29 février 1908 |
Bordeaux Gironde |
Jean-Eugène Branchery et Henri Parrot |
37 ans, ancien boucher, aubergiste à Langon, et 22 ans, valet. Receleurs d’une bande de cambrioleurs écumant les départements du Sud-Ouest, proxénètes. Assomment à coups de marteau puis étranglent avec une serviette Jean Monget, agent d’assurances, le 06 février 1907 à Langon et lui volent 2.000 francs. Lucia Branchery, 23 ans, est condamnée aux travaux forcés à perpétuité, et Joseph Gazol, 31 ans, journalier, à 15 ans de travaux forcés. |
Graciés le 18 juillet 1908. |
09 mars 1908 |
Douai Nord |
Auguste Gillon |
20 ans, ouvrier paveur. Assomme à coups de gourdin Charlotte Lesecq, veuve Bourbotte, 75 ans, marchande de fourrages le 23 novembre 1907, sur un chemin allant d’Emmerin à Houplin, et lui vide les poches, ne trouvant que quelques sous. |
Gracié le 15 juin 1908. |
11 mars 1908 |
Coutances Manche |
François Lefort |
45 ans, journalier, cambrioleur. Dans la nuit du 08 au 09 novembre 1907, à La Chaise-Baudouin, pénètre chez M.Anfray, 75 ans, qu’il bat à coups de pied et de poing avant de l’étendre sur son lit et de mettre le feu au matelas pour lui faire dire où il cache ses économies. Lefort repart avec 910 francs, Anfray arrive à se traîner hors du brasier et à prévenir ses voisins, avant de mourir une semaine plus tard. |
Gracié le 23 mai 1908. |
13 mars 1908 |
Rodez Aveyron |
Georges-Frédéric Aimone et Antoine Emmanuelli |
20 ans, chauffeur et 28 ans, matelot. Tuent de 33 coups de couteau le 21 juillet 1907 à Viviez Angèle Lapierre, la maîtresse d’Emmanuelli, au courant de ses activités criminelles et qui représentait un danger. Emile Pech, complice, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Graciés le 15 juin 1908. |
13 mars 1908 |
Rouen Seine-Inférieure Tribunal militaire de la 3e Région |
Arthur-Yves Duchesne |
22 ans, soldat au 22e régiment d’infanterie. Déserte un mois après son incorporation. Crimes en novembre 1907. |
Gracié le 09 juillet 1908. |
05 avril 1908 |
Chaumont Haute-Marne |
Louis-Michel Schmitz |
24 ans, ouvrier d’usine. Tue d’une balle de revolver dans la nuit de Noël 1907 à Joinville son ex-fiancée, Gabrielle Thiriet, et tire sans le toucher sur M.Collin, tailleur, témoin de la scène. Mme Thiriet s’était opposée au mariage et avait fait rompre les fiancailles. |
Gracié le 05 août 1908. |
06 avril 1908 |
Laval Mayenne |
Alexandre Ménard |
43 ans, journalier, vagabond. Lors du cambriolage de la ferme de ses anciens patrons à Saint-Mars-sur-la-Futaie, dans la nuit du 26 au 27 octobre 1907, poignarde à deux reprises Mme Ribay, et égorge M.Ribay, avant de voler 5 francs 75, une paire de bottes et des vêtements. Son complice, François Mangin, 32 ans, journalier, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 05 août 1908. |
08 avril 1908 |
Alençon Orne |
Henri Cibois |
24 ans, charron. Assomme à coups de bâton puis poignarde à de multiples reprises la veuve Goupil, 72 ans, rentière à Tessé-la-Madeleine, dans la nuit du 03 au 04 décembre 1907, afin de lui dérober 700 francs, des bijoux et trois bouteilles de champagne. Son complice Benjamin Saunier, 17 ans, bûcheron, est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Gracié le 11 août 1908. |
09 avril 1908 |
Alençon Orne |
Henri Colson et Alphonse Steffen |
30 ans, tailleur et 37 ans, ciseleur de bronze. Poursuivis après un cambriolage le 14 juillet 1907 à La Ferté-Macé, vident leurs revolvers sur les passants à leurs trousses, blessant gravement d’une balle dans la bouche le gendarme Mercey. Leur passé judiciaire chargé explique la sévérité du verdict. |
Graciés le 25 août 1908. |
30 avril 1908 |
Draguignan Var |
Ugo Bertone |
31 ans, ouvrier carrossier. Mari violent, égorge à la Seyne-sur-Mer le 24 septembre 1907 sa femme, Ramoline Ivaldi, 22 ans, et leur bébé, Paul, 3 mois, à coups de poing et de couteau. |
Gracié le 11 août 1908. |
07 mai 1908 |
Reims Marne |
Jules Lambert |
30 ans, valet, voleur, ancien Bat’d’Af. Ivre, assomme à coups de bûche la veuve Journet, 59 ans, à Thuisy le 03 novembre 1907 et vole 37 francs dans un porte-monnaie, ainsi que des serviettes et un litre d’eau-de-vie, et met le feu à la maison en jetant une lampe sur un tas de linge. |
Gracié le 11 août 1908. |
13 mai 1908 |
Versailles Seine-et-Oise |
Louis Hardy et Maximilien Lorton |
19 ans, charretier et 21 ans, maraîcher. Tuent de 27 coups de couteau à Versailles le 14 septembre 1907 Laurentine Lusson, 72 ans, blanchisseuse, la décapitant presque et volent 70 francs. |
Graciés le 05 août 1908. |
16 mai 1908 |
Vesoul Haute-Saône |
Joseph Gentilhomme |
24 ans, ouvrier ébeniste. Poignarde au sein, puis étrangle Alice Stoëlhy, 28 ans, ouvrière brodeuse, le 20 janvier 1908 dans un bois de Saint-Loup, pour la voler. |
Gracié le 03 septembre 1908. |
18 mai 1908 |
Caen Calvados |
Marie-Olive Aze, épouse Le Vivier |
28 ans, ménagère. Fait mourir la fille de son mari, Andrée Le Vivier, 8 ans, à force de maltraitances à Etreham. M.Le Vivier est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Graciée le 03 septembre 1908. |
21 mai 1908 |
Clermont-Ferrand Tribunal militaire de la 13e Région |
Henri Walter et Jean Charles |
21 ans et 25 ans, soldats au 10e Régiment de chasseurs. |
Graciés le 02 décembre 1908. |
25 mai 1908 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Louis-Alphonse Hureaux |
30 ans, ouvrier agricole. Tue à coups de marteau, le 19 janvier 1908, à Eulmont, la veuve Balosse, 81 ans, rentière, pour lui dérober 175 francs et quelques pièces de linge. |
Gracié le 04 août 1908. |
29 mai 1908 |
Rouen Seine-Inférieure |
Eugène-Paul Herbert |
PARRICIDE, 20 ans, ajusteur mécanicien. Tente, le 03 janvier 1908 à Rouen, de tuer son père de deux coups de couteau, puis en s’enfuyant, blesse gravement à coups de couteau M.Houziaux, porteur de pain, pour lui voler sa sacoche. |
Gracié le 15 septembre 1908. |
02 juin 1908 |
Coutances Manche |
Jean-Baptiste Yger |
24 ans, domestique de ferme. Massacre de quarante coups de hache et de rasoir, dans la nuit du 28 février au 1er mars 1908, à Poilley, la veuve Rivière, 67 ans, sa patronne, pour lui dérober 7 francs. |
Gracié le 15 septembre 1908. |
26 juin 1908 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Abel Pollet, Auguste Pollet, Canut Vromant et Théophile Deroo |
Abel, 35 ans. Auguste, 37 ans. Vromant, 25 ans. Deroo, 30 ans. Les « Bandits d’Hazebrouck » : crimes crapuleux, sans compter au moins 118 vols (chiffre probablement très inférieur à la réalité). Le 18 janvier 1905, les frères Pollet blessent à coups de tisonnier à Calonne-sur-la-Lys le fermier Deron. Le 17 août 1905, Abel tue les époux Langlemetz à Locon. Le 19 novembre, il tente de tuer les époux Pruvost à Neuf-Bergnin. Le 29 novembre, à Dadizeele (Belgique), tentative d’assassinat sur M. Groote. Le 28 décembre, Abel et Deroo tentent de tuer Mme Verlynd à Pollinchove (Belgique). Le 2 janvier 1906, les mêmes tuent Marie Annothe à Cronbeke (Belgique), puis torturent et tentent de tuer à coups de matraquele fermier Louzie, 73 ans. Le 20 janvier, les frères Pollet et Vromant tuent les vieux époux Lecocq et leur fille Euphrosine à Violaines. Le 17 février, à Rumbeke (Belgique), Abel et Deroo tentent de tuer la veuve Stragier. Le 24 février, Abel tente de tuer les époux Benit à Dottignies (Belgique). Le 2 mars, à Thiennes, Abel et Deroo tentent de tuer les époux Depoix. Le 18 avril, les mêmes tentent de tuer M.Ballu à Oostoletert (Belgique). Le 21 avril, les mêmes tentent de tuer la veuve Delhaye à Ronsbrunge (Belgique). |
Guillotinés le 11 janvier 1909 à Béthune. |
04 juillet 1908 |
Marseille |
Augustin Camajori |
22 ans, souteneur, « nervi », chef de la bande d’Endoume. Surpris le 17 août 1907 en plein cambriolage à Marseille par le propriétaire des lieux, Gabriel Déjan, le tue à coups de couteau avant de poursuivre son vol. Joseph Mincard, 19 ans, son lieutenant, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. La compagne de ce dernier, Marie Astier, 17 ans, est placée en maison de correction jusqu’à sa majorité. |
Gracié le 22 janvier 1909. |
23 juillet 1908 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Raphaël Van Houtte |
30 ans, mineur. Tue de trois coups de hache le 21 avril 1908 à Lens son logeur Victor Rousselle, mineur aussi, 28 ans, pour refaire sa vie avec sa veuve, née Léonie Constin, 26 ans. Léonie est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 08 janvier 1909. |
23 juillet 1908 |
Carpentras Vaucluse |
Rémy Danvers |
24 ans, né à Zuytpeene, fils de bagnard. Engagé comme garçon de ferme en mai 1907 à Lapalud par les Donat, régisseurs de la ferme Dumas, châtelain de Kerchêne. Le 1er février 1908, tue à coup de fusil les époux Donat. |
Guillotiné le 26 janvier 1909. |
07 août 1908 |
Saint-Flour Cantal |
Jean-Pierre Rouchet |
29 ans, cultivateur. A Velzic dans la nuit du 04 au 05 mars 1908, assomme à coups de bâton une voisine, Clarisse Pertus, 68 ans, dérobe quelques centaines de francs-or puis arrose le corps de rhum et met le feu à l’édredon, qui se propage bientôt à la maison. |
Gracié le 08 janvier 1909. |
08 août 1908 |
Agen Lot-et-Garonne |
Vicente Sanchez |
38 ans, Espagnol, casseur de cailloux. Assassine à coups de couteau de cuisine dans le bas-ventre le 15 mars 1908 à la ferme du château de Boussères, près de Port-Sainte-Marie MM.Garrigues père et fils. Le père meurt durant l’attaque, le fils lui survit trois jours. Pauline Tabaud, 30 ans, sa compagne, et Guillaume Papet, réparateur de parapluies, 23 ans, sont chacun condamnés à huit ans de travaux forcés. |
Gracié le 08 janvier 1909. |
08 août 1908 |
Douai Nord |
Joseph Philippart |
28 ans, mineur. Etrangle sa femme à Haveluy, dans la nuit du 07 au 08 janvier 1908, et met le feu à la maison, entraînant la mort de son enfant âgé d’un an. |
Gracié le 08 janvier 1909. |
10 août 1908 |
Agen Lot-et-Garonne |
Ernest Vinglin |
19 ans, domestique agricole. Assassine d’un coup de fusil son maître, Louis Andrieux, 67 ans, le 20 avril 1908 à Pujols, pour le voler, alors que celui-ci dormait assis sur une chaise près de la cheminée. |
Gracié le 08 janvier 1909. |
21 septembre 1908 |
Paris |
Joseph Lagache |
24 ans, marinier. Auteur de vols suivis de sept incendies volontaires à Paris entre le 31 août et le 05 octobre 1906. |
Gracié le 22 janvier 1909. |
29 octobre 1908 |
Albi Tarn |
Henri Besse et Pierre Simorre |
33 et 26 ans. Besse était prévenu pour une affaire de cambriolage ; Simorre attendait son transfert au bagne, condamné à 10 ans de travaux forcés pour le viol d’une adolescente. Tentèrent de s’évader de la prison d’Albi en tuant à coups de brique le gardien Mouttet et en blessant grièvement le gardien-chef Donat le 21 mai 1908. |
Guillotinés le 10 février 1909. |
31 octobre 1908 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Felice Risi |
24 ans, ouvrier cordonnier. Assassine le 21 juin 1908 dans le parc Borély, à Marseille, un autre italien, Taddeo Alceo, pour le voler. |
Gracié le 22 janvier 1909. |
13 novembre 1908 |
Douai Nord |
Yvon Everaert |
38 ans, ouvrier tisserand à Roncq. Egorge sa femme à coups de rasoir à Linselles en juin 1908. |
Gracié le 06 février 1909. |
25 novembre 1908 |
Rouen Seine-Inférieure |
Alphonse Boulangier |
28 ans. Auteur d’un meurtre, d’une tentative de meurtre et de trois vols qualifiés. Déjà condamné à vingt ans de travaux forcés en février 1908 pour attaque nocturne. |
Gracié le 06 février 1909. |
14 décembre 1908 |
Le Puy Haute-Loire |
Jean Léon Cournayre |
25 ans, sans profession. Tua à coups de hachette, dans la nuit du 05 au 06 novembre 1907 à Vieille-Brioude, M.Brihat, instituteur, 57 ans, frappé à onze reprises, ainsi que son épouse, Marguerite Gay, 63 ans, de six coups, et leur petite-fille Marguerite Bessaire, âgée de sept ans, de sept coups, pour les voler. |
Gracié le 25 mars 1909. Meurt en Guyane le 09 février 1910. |
24 décembre 1908 |
Paris |
Louis Stiévenard |
25 ans, souteneur. Tue dans la nuit du 1er au 02 juin 1908 rue Baltard à Paris, Degrois, un autre apache, employé aux Halles, d’un coup de couteau en pleine poitrine, et ce par vengeance. |
Gracié le 20 mars 1909. |
29 décembre 1908 |
Paris |
Georges Didelot et Henri Dujeu |
23 ans, ouvrier, et 27 ans, bonnetier, anciens Bat d’Af. Etranglent le 23 juin 1908 rue de Bondy à Paris Mme Sauvezon, courtière en bijoux, pour lui dérober sa marchandise. |
Graciés le 15 avril 1909. |
08 janvier 1909 |
Versailles Seine-et-Oise |
Emile Albinet |
Attaque le train 16 Toulouse-Paris entre Etampes et Etrechy, dans la nuit du 21 au 22 novembre 1907, pour voler 8.000 francs contenus dans des caisses-recettes, et blesse par balle au bras le chef de train Jean Taldire, 48 ans, et le manutentionnaire Cital Féline, touché aux reins. Albinet avait, en 1896 à Vierzon, attaqué le même train, et avait été condamné à vingt ans de travaux forcés par les assises du Cher. Gracié, revenu en France, en rupture de ban en octobre 1907. Charles Morin, 20 ans, est condamné aux travaux forcés à perpétuité, Roche à cinq ans de prison et Saffroy, 28 ans, à deux ans de réclusion. |
Gracié le 27 février 1909. |
11 janvier 1909 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Jules Millon |
21 ans. Etrangle avec une serviette et frappe à coups de couteau Louis Aunocque, rentier à Saint-Omer, le 12 octobre 1908, pour le voler, avant de pendre son corps dans l’escalier pour faire penser à un suicide. |
Gracié le 05 avril 1909. |
04 mars 1909 |
Nice Alpes-Maritimes |
Aurelio Agnetta |
25 ans, Italien. Dans la nuit du 09 au 10 avril 1908, poignarde de 26 coups de cran d’arrêt Marie-Virginie Agrain, prostituée, 18 ans, rue Paganini à Nice, pour lui voler 4 francs 50, en espérant trouver bien plus. |
Arrêt cassé le 29 avril 1909. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Draguignan le 22 juillet 1909. |
26 mars 1909 |
Chaumont Haute-Marne |
Jules-Séraphin Renaud |
PARRICIDE, 34 ans, sans profession. Assassine le 31 octobre 1908 à Voisey son père Etienne Renaud, 80 ans, en le faisant tomber du lit et en le piétinant. |
Gracié le 03 mai 1909. |
27 mars 1909 |
Paris |
Emile Quesnel |
26 ans, garçon livreur. S’introduit dans un pensionnat de jeunes filles à Antony dans la nuit du 30 au 31 juillet 1908, et tue la directrice, Mme Larrieu, puis tente d’assassiner la sous-directrice Mlle Bringnard et la surveillante Mlle Bernes. |
Gracié le 26 juin 1909. |
27 mars 1909 |
Tours Indre-et-Loire |
Louis-François Vallet |
41 ans, représentant de commerce. Egorge d’un coup de rasoir Mme Deblais, tenancière du restaurant « La Cabane Bambou » le 28 juillet 1908 au cours d’un cambriolage. Assomment aussi M.Deblais et le jettent dans le Cher. Butin du vol : 320 francs. Ses complices, Henri Tronçay, 18 ans, coupeur de chaussures, et Marcel Bruère, 23 ans, sans profession, sont condamnés à vingt ans de travaux forcés. Bruère meurt à Saint-Martin-de-Ré avant de prendre le bateau pour la Guyane. |
Gracié le 26 juin 1909. |
07 avril 1909 |
Alençon Orne |
Alphonse Belot |
29 ans, journalier. Tua Mme veuve Chauveau, aveugle, le 06 janvier 1909 à Nocé pour la voler. |
Gracié le 26 juin 1909. |
26 mai 1909 |
Chambéry Savoie |
Gian-Felice Casazza |
19 ans, ouvrier boulanger. Tue de six coups de couteau son patron, M.Argentero, le 16 février 1909 à Saint-Michel-de-Maurienne pour le voler. |
Gracié le 23 juillet 1909. |
07 juin 1909 |
Paris |
Henri Duchemin |
PARRICIDE, 27 ans, garçon charcutier. Tue sa mère Maria-Rose à coups de couteau le 15 août 1908 chez elle, 35, boulevard de Ménilmontant pour la voler. |
Guillotiné le 05 août 1909. |
12 juin 1909 |
Vannes Morbihan |
Joseph Guyot |
63 ans, aubergiste, boulanger, considéré comme un candidat à la mairie de Bohalgo. Décapite à coups de hache son propre fils, Emile, dans la nuit du 07 au 08 janvier 1909. Mobile : il avait cédé à son fils et à sa bru ses magasins et ne supportait pas de ne plus être maître en sa demeure. |
Gracié le 23 juillet 1909. |
10 juillet 1909 |
Valence Drôme |
Urbain Liottard, Octave David et Louis Berruyer |
46 ans, colporteur, contrebandier, 36 ans, colporteur, 36 ans, cordonnier. « Les Chauffeurs de la Drôme » : seul, Liottard assomme d’un coup de pierre le 05 novembre 1905 à Livron M.Vaneille, 80 ans, et lui fouille les poches sans rien trouver. Assomme d’un coup de bille de charrette Mlle Marie Juge, 76 ans, à Bourg-de-Péage le 22 septembre 1906, une fois encore pour rien. Tous ensemble, agressent M.Delaye, cultivateur, 81 ans, à Alixan, dans la nuit du 23 au 24 janvier 1907, et lui brûlent la plante des pieds pour lui faire avouer la cachette de ses biens, soit 40 francs. Le pauvre homme en mourra un an plus tard. Le 11 avril 1907, à Peyrins, Liottard et Berruyer assassinent Frédéric Tardy. A nouveau tous ensemble, torturent, battent à mort et étouffent M.Malbourret, 72 ans, dans la nuit du 05 au 06 mai 1907 à Bren pour lui voler 900 francs. Etranglent sur la route M.Girard, meunier, alors qu’il revient de la foire de Romans le 24 mai 1907, et lui volent 8.000 francs. Assomment à coups de bâton et étranglent aussi François et Julie Tortel, frère et soeur, 80 et 81 ans, demeurant à Chambois le 03 janvier 1908, et mettent le feu à la maison pour dissimuler leur crime (ce qu’ils réussissent, puisque jusqu’à leur arrestation, cette double mort passe pour accidentelle). En avril 1908, Liottard et Berruyer assassinent l’un de leurs complices, Romarin, à Chatuzange, en lui fracassant le crâne d’un coup de barre de fer et jettent le corps dans un puits profond de quarante mètres. Assassinent M.Dorier, 65 ans, et sa fille Noémie, 35 ans, le 11 avril 1908 à Alixan, qu’ils assomment à coups de canon de fusil. Leur complice Jean Lamarque, en fuite, est condamné à mort par contumace. |
Guillotinés le 22 septembre 1909. |
10 août 1909 |
Caen Calvados |
Louis Moreau et Camille Chesneau |
30 et 21 ans, détenus à la centrale de Beaulieu. Lors d’une rebellion le 10 mai 1909, frappent à coups de tranchet cinq gardiens, les blessant gravement. |
Gracié le 14 octobre 1909. |
18 août 1909 |
Saintes Charente-Inférieure |
Camille Favre |
24 ans, ouvrier agricole. Satyre assassin (viol et étouffement) de la petite Hélène Boisnard, 6 ans, le 04 juin 1909 à Thaims |
Guillotiné le 06 novembre 1909. |
14 septembre 1909 |
Montbrison Loire |
Henri Riboulet |
22 ans, journalier. Double assassinat à coups de fusil du couple Lebouré à Saint-Germain-Lespinasse le 18 avril 1909 pour voler. |
Guillotiné le 01 décembre 1909. |
23 septembre 1909 |
Epinal Vosges |
Alphonse Payen |
34 ans, journalier. Assassine le 14 juin 1909 à Beulotte-Saint-Laurent Mme Aubry, cultivatrice, pour la voler. |
Gracié le 18 novembre 1909. |
28 septembre 1909 |
Montauban Tarn-et-Garonne |
Jean Hébrard |
37 ans, marchand de jouets. Passa 4 ans à Clairvaux pour avoir étranglé une prostituée de Perpignan. Le 20 mai 1909, à la foire de Montpezat, enlève, viole et étrangle la petite Marie Lacam, 6 ans. |
Guillotiné le 06 janvier 1910. |
12 novembre 1909 |
Douai Nord |
Henri Rubin |
Ferblantier ambulant. Le 13 septembre 1909 à Honnecourt, suite à une partie de cartes qu’il vient de perdre (gage : trois chopes de bière), abat d’un coup de fusil en pleine poitrine sur Félicien Desmarez, 42 ans, livreur en brasserie. |
Gracié le 18 décembre 1909. |
25 novembre 1909 |
Angers Maine-et-Loire |
Eugène Moussard |
23 ans, ouvrier fumiste. Assomme et étrangle avec un mouchoir le 10 août 1907 à Verric Marie Ménard, veuve Lenoble, 74 ans, pour lui voler 4.000 francs, et ce afin d’avoir assez de fonds pour se marier. |
Gracié le 25 décembre 1909. |
27 janvier 1910 |
Orléans Loiret |
Sylvain Laroche |
19 ans, ouvrier agricole. Renvoyé par les Guitton, propriétaires de la ferme des Petites-Brosses à Coullons, le 1er novembre 1909, viole et étrangle Marie Guitton, 16 ans, la fille aînée de ses anciens patrons, le 10 novembre 1909. |
Guillotiné le 27 mai 1910. |
08 février 1910 |
Paris |
Rosella Rousseau, épouse Bosch |
39 ans. Lors d’un cambriolage, tue à coups de hachette le 15 juillet 1909 à Paris, boulevard Voltaire, Germaine Bichon, 19 ans, servante, pour dérober 37.000 francs. |
Graciée le 24 mars 1910. |
02 mars 1910 |
Limoges Haute-Vienne |
Louis Gagnières |
61 ans, agent d’affaires. Assassina le 03 septembre 1909 à Saint-Sulpice-Laurière Louise Schmidt, servante à Paris, et qui était en relation d’affaires avec lui. |
Arrêt cassé le 14 avril 1910. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Guéret le 28 juillet 1910, arrêt cassé, condamné à la réclusion à perpétuité à Tulle le 26 septembre 1910. |
08 mars 1910 |
Epinal Vosges |
Lucien Georges |
35 ans, cultivateur à Hautmont, braconnier. Amoureux de Richarde Lecompte, qui lui préfère un fermier de Rambervillers, il lance un grand nombre de rumeurs insultantes à leur sujet, avant d’abattre la jeune femme près du hameau de Querelle le 03 juillet 1909 de deux cartouches de fusil dans le coeur. |
Exécution prévue à Saint-Dié. Gracié le 17 mai 1910. |
17 mars 1910 |
Digne Basses-Alpes |
François « Franzoni » Olive |
35 ans, cultivateur. Chef des « Etrangleurs des Alpes ». Le 17 juin 1909, à Volonne, ils étranglent le forain Delessert pour le voler et jettent le corps dans la Durance. En été, ils font le même sort à un chanteur des rues, M.Seguin. Ses complices Kléber Blanc, mécanicien, et Eugène Gouin, manoeuvre, sont condamnés à perpétuité. François Trouin, journalier, est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Guillotiné à Sisteron le 24 mai 1910. |
21 avril 1910 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Jules Mary |
22 ans, ouvrier ajusteur. Assomme avec un casse-tête et égorge à coups de rasoir, le 28 septembre 1909 à Puyloubier, Pierre Nouveau, 79 ans, fermier, pour le dévaliser. L’intervention du neveu de la victime provoque leur arrestation sans qu’ils aient le temps de voler quoique ce soit. Son complice, Auguste Roubin, 18 ans, charretier, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 08 juillet 1910. |
04 mai 1910 |
Paris |
Jean-Jacques Liabeuf |
24 ans, ouvrier cordonnier. Condamné à tort pour proxénétisme – sa compagne était une prostituée -, il éprouve une vive rancoeur face à l’injustice dont il est victime, et rompt l’interdiction de séjour qui accompagne son incarcération. Surpris en flagrant délit d’ivresse agressive rue Aubry-le-Boucher, armé d’un couperet, d’un revolver et de brassards de cuir hérissés de clous, abat pendant son arrestation l’agent de police Deray, blesse d’un coup de tranchet à la gorge l’agent Fournès, et blesse à coups de balles l’agent Vaudouin et Doulet, le 08 janvier 1910. |
Guillotiné le 01 juillet 1910. |
09 mai 1910 |
Reims Marne |
Alphonse Meyer |
34 ans, marchand d’articles funéraires. Assassina le 30 août 1909 Jules Louis garçon de recettes, dans le train Epernay-Reims, pour lui voler 18.000 francs. |
Gracié le 16 juillet 1910. |
24 mai 1910 |
Marseille Tribunal militaire de la 15e Région |
Jules Grand |
26 ans, soldat déserteur. Grand fut condamné à 8 mois de prison à Aix en 1902. En manoeuvres à Puget-Théniers, en 1909, commet des vols, et surpris en pleine action, tue le sapeur Féminier et parvient à s’enfuir. Ira commettre d’autres crimes, dont un assassinat, dans les Alpes-Maritimes, puis dans la région nantaise. |
Guillotiné à Nantes le 25 mars 1911. |
26 mai 1910 |
Paris 2e Tribunal militaire |
Georges Graby |
Soldat au 31e régiment d’infanterie. Tue à coups de talon le 15 décembre 1909 dans le train Montargis-Paris Mme veuve Jules Gouin (ancien régent de la banque de France), vole ses bijoux, d’un montant supérieur à 30.000 francs, et jette son corps par la fenêtre au niveau de Brunoy. Son complice Henri Michel, soldat dans la même unité, est condamné à vingt ans de bagne. |
Gracié le 27 juillet 1910. |
01 juin 1910 |
Chambéry Savoie |
Louis Magat |
23 ans. Assomme d’un coup mortel M.Boquet, cultivateur, 71 ans, à Chambéry, sur la route d’Aix-les-Bains le 27 novembre 1909, pour le voler. Son complice est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Gracié le 29 juillet 1910. |
04 juin 1910 |
Auxerre Yonne |
Joseph Jacquiard |
17 ans, commit un quintuple meurtre. Lui et un autre valet de ferme nommé Vienny avaient assassiné, à Jully, leur patron et sa famille, pour les voler. |
Gracié le 05 août 1910. S’évade de Guyane en novembre 1914. |
08 juin 1910 |
Epinal Vosges |
Adrien Pierrel |
PARRICIDE. 52 ans, cultivateur à Taintrux. Ivrogne et violent, battait sa femme : reconnu dangereux après une correction plus rude que de coutume. Tua à coups de pilon de bois le 1er février 1910 sa mère, Marie-Anne, 82 ans, pour lui voler 540 francs. |
Guillotiné le 24 septembre 1910 à Saint-Dié. |
10 juin 1910 |
Epinal Vosges |
Séraphin Vançon |
24 ans, ouvrier agricole. Tente de tuer deux vieillards à Remiremont en 1909, puis assassine aux alentours de Remiremont le maquignon Félicien Gavoille, 42 ans, de quatre coups de hache le 18 janvier 1910 pour lui voler près de 4.000 francs. |
Guillotiné à Remiremont le 23 septembre 1910. |
17 juin 1910 |
Le Mans Sarthe |
Eugène Corbin |
22 ans, ouvrier horloger. Poignarde en plein coeur et viole Gilberte Pénochet, 7 ans, le 26 août 1909 à Sablé. Blesse de plusieurs coups de couteau d’horloger puis viole, le 21 septembre 1909, Clémentine Gontier, 11 ans, qui survit à son supplice. |
Gracié le 29 juillet 1910. |
22 juin 1910 |
Rodez Aveyron |
Jean Terry |
28 ans, mineur à Gages. Satyre assassin d’Adrienne Pons, 16 ans, élève à l’Ecole Normale, qu’il étrangla dans les bois de Canabols le 18 avril 1910. |
Guillotiné le 29 septembre 1910. |
05 juillet 1910 |
Saint-Mihiel Meuse |
Charles Philippo |
23 ans, coureur cycliste et ouvrier boulanger. Le 17 octobre 1909, à Laheycourt, assassine avec un coutre de charrue Mme Veuve Marie-Adeline Bernard, 75 ans, boulangère. Auteur d’un autre assassinat, jugé en Auvergne l’année suivante. |
Guillotiné le 22 juillet 1911. |
11 juillet 1910 |
Paris |
Pierre Josserand |
26 ans. Le 13 avril 1910, tire trois coups de feu sur M. Flory, président de la 8è Chambre Correctionnelle, mais sans l’atteindre. |
Gracié le 10 septembre 1910. |
21 juillet 1910 |
Chalon-sur-Saône Saône-et-Loire |
Françoise Ducrot, épouse Perrin |
30 ans, ménagère. Incite son domestique, Toussaint Guignot, 31 ans, à étrangler une vieille dame de sa famille, la veuve Bouchaucourt, 84 ans, pour en hériter, le 25 mars 1910. Guignot est condamné à dix ans de travaux forcés, mais le châtiment suprême est décidé par erreur par les jurés, qui croyaient au pire avoir décidé d’une peine perpétuelle. |
Graciée le 29 septembre 1910, peine commuée en quinze ans de travaux forcés. |
23 juillet 1910 |
Valence Drôme |
Jean Lamarque |
27 ans, cordonnier. Dernier membre des « Chauffeurs de la Drôme ». En compagnie de ses complices Liottard, Berruyer et David, agresse M.Delaye, cultivateur, 81 ans, à Alixan, dans la nuit du 23 au 24 janvier 1907, et lui brûlent la plante des pieds pour lui faire avouer la cachette de ses biens, soit 40 francs. Le pauvre homme en mourra un an plus tard. Torturent, battent à mort et étouffent M.Malbourret, dans la nuit du 05 au 06 mai 1907 à Bren pour lui voler 900 francs. Etranglent sur la route M.Girard, meunier, alors qu’il revient de la foire de Romans le 24 mai 1907, et lui volent 8.000 francs. Seul, tente d’assassiner le 31 juillet 1909 Hermance Fabre, 22 ans, au Maz-Lauze. |
Gracié le 29 octobre 1910. |
22 septembre 1910 |
Epinal Vosges |
Joseph-Amédée Valentin |
PARRICIDE, 34 ans, scieur de long. A Gérardmer, le 12 décembre 1909, ivre, étrangle sa mère à mains nues et vole 50 francs. |
Gracié le 22 octobre 1910. |
28 septembre 1910 |
Chaumont Haute-Marne |
Jean-Baptiste et Antoine Reiter |
22 et 21 ans, frères, vanniers ambulants. Tentent à Colmier le Bois le 08 juin 1910 de tuer les vieux époux Morre à coups de serpe et de maillet pour les voler. |
Graciés le 21 octobre 1910. |
05 octobre 1910 |
Le Mans Sarthe |
Joseph-Valentin Doilin |
33 ans, charretier. Le 25 mars 1910, tua à Mézeray la Veuve Besland, 77 ans, rentière, avec la complicité de son frère Frédéric, condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné le 30 novembre 1910. |
19 octobre 1910 |
Chalon-sur-Saône Saône-et-Loire |
Maurice Ventax |
20 ans, ex-surveillant de travaux au Tonkin. Tua son oncle, Pierre Morot, 61 ans, à Roussillon, près d’Autun, le 13 janvier 1910, et blesse gravement sa tante pour les voler. Ses deux complices sont condamnés à perpétuité. |
Gracié le 09 janvier 1911. |
01 novembre 1910 |
Douai Nord |
Emile Hoedts et Edouard Candeiller |
28 ans, journaliers, contrebandiers. Abattent de deux coups de fusil, dans la nuit du 11 au 12 juillet 1909 à Brouckerque le douanier Wepierre, qui allait intercepter leur trafic de tabac entre France et Belgique. |
Arrêt cassé le 09 février 1911. |
13 novembre 1910 |
Douai Nord |
Antoine Favier |
26 ans, représentant en vins et spiritueux. Assassine à coups de couteau, de marteau, de ciseaux et de grattoir le garçon de recettes de la Banque de France, Cornil Thain, le 31 janvier 1910 à Lille pour lui voler 2.738 francs. |
Guillotiné à Lille le 11 janvier 1911. |
22 novembre 1910 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Pierre-Joseph Marchi et François-Jean Simoni |
23 ans, marin et soldat, souteneurs, chefs d’une bande de « nervis » toulonnais. Victimes d’une tentative de meurtre de la part de la bande marseillaise rivale du « Petit-Corse », alias Joseph Piéri, navigateur, 29 ans ; les auteurs, Bottari et Sassabello, sont condamnés aux travaux forcés par le Tribunal militaire maritime de Toulon. Apprenant, le 03 août 1910, que Piéri veut se venger, se rendent délibérément le 08 août à Marseille et rencontrent leurs rivaux sur le quai du Port. Après une simple bagarre, se retrouvent au soir au même endroit et échangent des coups de feu, blessant trois passants, et tuant un quatrième. Leurs rivaux, Joseph Piéri et Giambattista Rebaudo, sont condamnés à cinq ans de prison. |
Arrêt cassé le 29 décembre 1910 sur demande du Parquet général, considérant que Marchi a écopé d’une peine trop lourde, et Rebaudo, auteur de nombreux coups de feu ayant blessé, pas assez lourdement condamné, affaire renvoyée devant les assises du Var. |
25 novembre 1910 |
Rouen Seine-Inférieure |
Jules Durand |
30 ans, charbonnier, meneur syndicaliste. Accusé d’avoir, en lançant un mouvement de grève en août 1910, provoqué une rixe au Havre le 09 septembre entre cinq ouvriers ivres, bagarre ayant entraîné la mort du seul non-gréviste des cinq, Louis Dongé, décédé le 10 septembre 1910. |
Gracié le 31 décembre 1910, peine commuée en sept ans de réclusion. Rendu fou par sa condamnation, libéré le 15 février 1911 pour être interné à l’asile psychiatrique de Sotteville-lès-Rouen, où il meurt le 20 février 1926. Innocenté le 15 juin 1918. |
17 décembre 1910 |
Nantes Loire-Inférieure |
Jules Grand |
26 ans, soldat déserteur. Le 27 décembre 1909, viole et tue la bergère Clémentine Foucher, 15 ans, au Pouliguen. Jusqu’à son arrestation en Vendée, le 14 janvier 1910, il commet entre la presqu’île de Guérande et Nantes 22 crimes et délits divers, violant Mlle Fresneau, 28 ans, directrice d’école à Savenay, commettant deux tentatives d’assassinat au Temple et à Orvault, des vols et des cambriolages. Aux assises de Nice, le 04 août 1910, condamné aux travaux forcés à perpétuité pour tentative de meurtre sur une jeune cabaretière, Valentine Giraud, qu’il poignarda dans un café de Peymeinade le 04 octobre 1909. |
Guillotiné le 25 mars 1911. |
22 décembre 1910 |
Paris |
Francesco Bianchini |
28 ans, Italien. Abat de cinq coups de revolver le 28 juin 1910 à Aubervilliers un camarade, Giambattista Rosso, 17 ans, pour le voler. |
Gracié le 07 février 1911. |
13 janvier 1911 |
Paris |
Emile Chaillon |
Machiniste, souteneur. Tue d’un coup de couteau en pleine poitrine sa maîtresse Françoise Guyot, le 12 juillet 1910 à Paris, parce que celle-ci, lors d’une précédente dénonciation, lui avait valu d’être condamné à cinq ans d’interdiction de séjour pour proxénétisme. |
Gracié en mars 1911. |
24 janvier 1911 |
Paris |
Georges Tissier et Paul Demarest |
17 et 16 ans. Egorgent et assomment à coups de marteau et de fer à repasser le 30 septembre 1910 au domicile de Tissier Jean-Emile André, 52 ans, garçon de recettes à la Société Générale, pour lui voler 4.023 francs 35 centimes, dépensés en moins de quarante-huit heures. |
Graciés le 21 mars 1911. |
27 janvier 1911 |
Carpentras Vaucluse |
Jules Orange |
22 ans, ouvrier agricole, anarchiste. Abat d’une balle dans la poitrine et assomme à coups de tavelle de fer Louis Artillan, 21 ans, époux de sa maîtresse, Marie Lambert, 18 ans, avec la complicité de cette dernière. Marie est condamnée à quinze ans de travaux forcés. |
Gracié le 14 mars 1911. |
09 février 1911 |
Paris |
Emile Bouvet |
26 ans, scieur. Après lui avoir attaché les bras dans le dos, vitriola mortellement, au visage et aux membres, sa femme Charlotte le 03 septembre 1910 à Paris. La malheureuse expira quatre jours après. |
Gracié le 10 avril 1911. |
11 février 1911 |
Draguignan Var |
Giambattista Rebaudo |
20 ans, Italien, piqueur de sel. Membre de la bande marseillaise de « nervis » aux ordres du « Petit-Corse », alias Joseph Piéri, navigateur, 29 ans ; au cours d’une bataille, le 08 août 1910, à Marseille, contre leurs rivaux toulonnais Marchi et Simoni, échangent des coups de feu, blessant trois passants, et tuant un quatrième. Rebaudo tire sans les atteindre sur un douanier et un policier venus l’arrêter. Condamné ainsi que Piéri à cinq ans de prison, le 22 novembre 1910 à Aix, pendant que Marchi et Simoni sont condamnés à mort. Le Parquet général, considérant que sa culpabilité n’a pas été assez sanctionnée, lance un pourvoi en cassation qui est agréé. Marchi et Simoni sont condamnés à perpétuité. |
Gracié le 01 avril 1911. |
11 février 1911 |
Versailles Seine-et-Oise |
Luigi Lorenzatti |
50 ans, Italien, carrier. Assassine en la frappant à vingt reprises dans la poitrine et le ventre, le 19 septembre 1910 à Boissy-le-Cutté, Elisa Patault, veuve Doussint, 76 ans, pour la voler. Son épouse Maria, 46 ans, est condamnée à dix ans de travaux forcés. |
Gracié le 05 avril 1911. |
19 février 1911 |
Chambéry Savoie |
Pierre-Eugène Girard et Pierre Passieux |
34 ans, ancien gardien de la paix à Lyon, et 20 ans, journalier. Tuent en août 1908 à Saint-Pierre-d’Albigny Mme Bouvier, 86 ans, pour la voler. Tuent à coups de hache le 05 décembre 1908 M.Bouvier, garçon d’écurie, rival amoureux de Passieux. Egorgent les époux Fournier, 83 et 76 ans, à Chamonix (Haute-Savoie) le 30 décembre 1909 pour les voler. La vieille damme est également violée. Leur complice Lenardon est condamné à dix ans de travaux forcés. |
Graciés le 18 mai 1911. |
25 février 1911 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Alexandre Lagier |
26 ans, mineur à Frouard. Tue le 20 juillet 1910 de plusieurs coups de revolver sa maitresse, Armandine Arenth, 21 ans, qui refusait de reprendre la vie commune avec lui. |
Gracié le 10 avril 1911. |
05 mai 1911 |
Melun Seine-et-Marne |
Abélard Bertheau |
41 ans, charretier. Tue Julie Garcet, veuve Delande, surnommée « La mère La Biche », 74 ans, tenancière de bar à Pontcarré, le 9 décembre 1910, en lui cassant la tête avec une pierre, puis en lui ouvrant la joue avant de l’égorger avec son cran d’arrêt et de voler une quarantaine de francs dans la caisse. |
Gracié le 06 août 1911. |
06 mai 1911 |
Versailles Seine-et-Oise |
Emile Méry |
36 ans, journalier. Assomme à coups de bâton et abat d’une balle dans la tête dans la nuit du 18 au 19 décembre 1910 à Grigny Amédée Robert, charretier, pour lui voler 70 francs. |
Gracié le 01 juillet 1911. |
09 mai 1911 |
Poitiers Vienne |
Armand Tellier |
31 ans, cordonnier. Tue à Châtellerault le 27 janvier 1911 son épouse et sa belle-mère. |
Gracié le 02 juin 1911. |
11 mai 1911 |
Reims Marne |
Henri Deviot |
30 ans, manoeuvre. Assassine à coups de couteau la boulangère Antoinette Ketter, 18 ans, le 11 janvier 1911 à Chaussée sur Marne pour la dévaliser. |
Guillotiné à Vitry-le-François le 21 juillet 1911. |
13 mai 1911 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Emile Hoedts et Edouard Candeiller |
28 ans, journaliers, contrebandiers. Abattent de deux coups de fusil, dans la nuit du 11 au 12 juillet 1909 à Brouckerque (Nord) le douanier Wepierre, qui allait intercepter leur trafic de tabac entre France et Belgique. |
Graciés le 11 juillet 1911. |
20 mai 1911 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Charles Guérin |
43 ans, marchand de journaux. Tue à coups de hache le 26 décembre 1910 à Remenoville Auguste Hertement, 63 ans, chef cantonnier, pour le voler. |
Gracié le 11 juillet 1911. |
31 mai 1911 |
Riom Puy-de-Dôme |
Charles Philippo |
24 ans, coureur cycliste et ouvrier boulanger. Le 23 juin 1909, tue en l’assommant à Saint-Gérant-le-Puy (Allier) son ancienne patronne, Mme Rochot, boulangère, pour la voler. Condamné à mort le 05 juillet 1910 pour un autre crime dans la Meuse, il n’est condamné, le 1er février 1911, qu’aux frais du procès dans l’Allier. Le ministère public de Moulins fait appel, d’où procès à Riom, et seconde condamnation à mort. |
Guillotiné à Saint-Mihiel le 22 juillet 1911. |
04 juillet 1911 |
Caen Calvados |
René Lioust et Pietro Mazza |
24 ans, piqueur de chevaux, et 33 ans, Italien, cocher. Tuent à Bayeux en février 1911 M.Lemonnier, propriétaire d’un café, et tenté de tuer sa servante, Mlle Lebreton, pour les voler. La mère de Lioust, ancienne servante de Lemonnier, avait eu le tort de leur évoquer les économies de son patron d’autrefois. |
Graciés le 02 septembre 1911. |
13 juillet 1911 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Pasquale Cavallo |
26 ans, Italien. Déserteur, voleur multirécidiviste, recherché en Italie pour tentative d’assassinat sur une jeune femme. Auteur de plusieurs cambriolages en juillet et août 1910 entre Vitrolles et Aix, tire un coup de fusil sur le garde particulier Jacques Matheron, à Saint-Antoine, le 24 août 1910, qui venait de le surprendre en plein braconnage, et abat d’un coup de fusil en plein visage le 27 août 1910 à Aix Claudius Bourrély, 26 ans, cultivateur, pour lui voler le peu d’argent qu’il avait sur lui. |
Gracié le 09 septembre 1911. |
19 juillet 1911 |
Melun Seine-et-Marne |
Lucien Pajot |
25 ans, souteneur. Egorge à coups de rasoir sa maîtresse et ancienne gagneuse Marie Ambroise, 17 ans, le 22 mars 1911 à Melun. Mobile : vengeance. Marie refusait de se prostituer pour lui, et l’avait dénoncé pour un vol qui lui avait valu de passer près de trois mois en prison. Il avait été libéré le matin-même du crime. Elle mourut après 13 jours d’agonie. |
Guillotiné le 06 septembre 1911. |
24 juillet 1911 |
Draguignan Var |
Eduardo Caturegli |
22 ans, Italien. Envoyé en prison pour vol, tenant la police pour responsable, tira sur un groupe de policiers à la Seyne-sur-Mer, abattant de trois balles le secrétaire de police M. Noël, le 10 avril 1911. |
Guillotiné le 10 octobre 1911. |
04 août 1911 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Lucien Alexandre |
20 ans, domestique de ferme. Satyre assassin de Louise Krier, 4 ans, qu’il tua à coups de bûche après l’avoir violée à Brainville le 18 juin 1911. |
Guillotiné le 04 octobre 1911. |
27 septembre 1911 |
Vannes Morbihan |
Joseph Guillemoto |
23 ans, ancien marin. Abat de quatre balles de revolver, le 07 mars 1911 à Erdeven, François Nicolas, 28 ans, saunier, lequel venait de le prendre en « stop », pour lui voler son argent et sa carriole. |
Gracié le 27 novembre 1911. |
29 septembre 1911 |
Le Mans Sarthe |
Henri Hamet |
PARRICIDE. Cultivateur. Attira son père Hippolyte, employé principal à la gare des Batignolles de Paris, dans un piège à La Feuillère le 04 mars 1911 en lui envoyant un télégramme dans lequel il se disait mourant. A l’arrivée de son père, il l’abattit de trois balles de revolver dans la tête. Il fit croire à un suicide, mais espérait toucher l’héritage de 50.000 francs. |
Guillotiné le 08 décembre 1911. |
29 septembre 1911 |
Tours Indre-et-Loire |
Alphonse Gillet |
42 ans, plâtrier. Le 24 juillet 1911 à Tours, venu se plaindre d’un vol et causant du scandale dans le commissariat, Gillet fut mis au « violon » pour se calmer : après deux heures d’incarcération, il profita que les policiers viennent enfermer un ivrogne en sa compagnie pour poignarder mortellement l’un des agents, le gardien de la paix Métayer. |
Gracié le 13 décembre 1911. |
29 octobre 1911 |
Amiens Somme |
Julien Louis |
30 ans, garçon de café. Tue à coups de marteau dans la nuit du 26 au 27 décembre 1909 ses anciens patrons, les époux Evrard, hôteliers à Spa (Belgique), ainsi que leur enfant de deux mois et la mère paralytique de M.Evrard. Les auteurs du crime, français arrêtés sur le territoire national, sont jugés par une cour d’assises française : Justin Garnier, 25 ans, manoeuvre, Alfred Jean, 31 ans, lutteur forain, et Maurice Kerboriau, 25 ans, serrurier, les trois complices de Julien sont condamnés à perpétuité. |
Gracié le 27 décembre 1911. |
01 novembre 1911 |
Saint-Brieuc Côtes-du-Nord |
Alphonse Boursier |
22 ans, journalier. Satyre assassin de Jeanne Derrien, 14 ans, qu’il étrangla à Bégard en août 1911. |
Guillotiné le 09 janvier 1912. |
27 novembre 1911 |
Paris |
Arthur Renard |
24 ans, tueur de bestiaux à la Villette. Suite à un accrochage entre le fiacre qui le transportait et une automobile au carrefour Réaumur-Sébastopol, le 05 août 1910, assomme d’un coup de poing le chauffeur de la voiture qui cherchait querelle. Les agents Letiec et Richard interviennent alors et mentionnent un passage obligatoire au commissariat. Renard réplique en tirant trois coups de revolver sur Richard, qu’il blesse très grièvement, manque de peu l’agent Le Tiec. Cependant, M.Pelletier, agent de police également et en congé – donc en tenue civile – se promenait sur le boulevard et décida d’intervenir. Il fut abattu d’une balle dans la tête. Trois autres gardiens de la paix en patrouille furent nécessaires pour arrêter le colosse meurtrier, libéré trois semaines plus tôt de Fresnes après une peine pour coups et blessures. |
Guillotiné le 20 janvier 1912. |
30 novembre 1911 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Louis Faglia |
22 ans, journalier. Cambriolant le 07 mai 1911 le mas de M.Roux, au lieu-dit « mas Proal », entre Arles et Tarascon, étrangle et étouffe avec un mouchoir le propriétaire des lieux, avant de le fouetter avec un martinet pour lui faire avouer où il cache son argent. Vole quelques bons, 3.200 francs en billets, deux montres d’argent et des pièces d’or, ainsi qu’un peu de vaisselle et d’argenterie. Ses complices, Philippe Benson, 19 ans, journalier, Jean-Baptiste Vachier, 20 ans, journalier, et Emile Clavel, 20 ans, grillageur, sont condamnés respectivement à perpétuité, huit ans de réclusion, et vingt ans de travaux forcés. |
Exécution prévue à Tarascon. Gracié le 30 janvier 1912. |
07 décembre 1911 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Giuseppe Rosa |
59 ans, vidangeur. Satyre assassin de Marguerite Corrazo, 13 ans, le 10 avril 1911 à La Ciotat. Il tenta de violer puis trancha la gorge de la fillette avec un couteau car il s’était brouillé avec M.Corrazo pour une cage à lapins qu’on lui avait payée trois francs au lieu de quatre. |
Guillotiné à Marseille le 03 février 1912. |
18 décembre 1911 |
Le Mans Sarthe Tribunal militaire de la 4e Région |
Henri Nolot et Benjamin Tisseau |
Tisseau, 22 ans, et Nolot, 20 ans. Soldats au 117e régiment d’infanterie de ligne casernés à la Flèche. Tuèrent le 8 décembre 1910, de Mme Marie Lusseau, née Masson, à la ferme des Montaudières, près de La Flèche à coups de bâton très pointu. Motif du crime : vol pour rembourser des dettes et ne volèrent que 16 francs. |
Guillotinés le 28 mars 1912. |
12 janvier 1912 |
Caen Calvados |
Amélie-Marie-Marguerite Hélie de Trépel, veuve Ménard de Couvrigny |
40 ans, baronne. Le 23 septembre 1911, au château de Fresné-la-Mer, fait abattre d’un coup de fusil son mari, Noël-Marie-Maxime Ménard, baron de Couvrigny, par leur fils Robert, 18 ans. La baronne, connue comme étant une femme légère et auteur d’escroqueries, n’avait pas apprécié que son époux tente de mettre fin à ses agissements les plus malhonnêtes. Elle tenta à trois reprises de l’empoisonner entre août et septembre 1911. Robert est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Graciée le 30 mars 1912. Meurt à la centrale de Rennes en avril 1919. |
26 janvier 1912 |
Laval Mayenne |
Paul Bourges |
26 ans, garçon de ferme. Etrangle la veuve Mariette Billet, 73 ans, à Madré le 23 novembre 1911 et vole 90 francs. Le corps est retrouvé six jours plus tard, le visage et le cou mangé par un des chats de la maison. |
Guillotiné le 29 mars 1912. |
01 février 1912 |
Versailles Seine-et-Oise |
René Delahaye et Abel Bourdelet |
20 ans chacun, rôdeurs. Tuent de quatorze coups de couteau le 20 mai 1911 au bois de Porchefontaine Richard Ferdinand, 53 ans, ouvrier agricole, pour le voler. |
Graciés le 23 mars 1912. |
16 février 1912 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Louis-Emile Nützel et Alphonse André |
18 ans, peintre en bâtiment, et 21 ans, ouvrier imprimeur. Au sortir d’un café le 20 juin 1911, agressent à coups de couteau François Perrier, rentier à Malzéville, et René Bazire, ouvrier. Bazire succombe sous leurs coups. Blessent très gravement deux agents de police qui venaient les arrêter, et font feu sur les passants – sans les toucher qui commençaient à les poursuivre. |
Graciés le 05 avril 1912. |
22 février 1912 |
Amiens Somme Tribunal militaire de la 2e Région |
Alphonse Auffray |
Soldat au 9e régiment de cuirassiers. Tente de tuer de trois coups de couteau dans le ventre le 22 octobre 1911 à Noyon son supérieur, le maréchal des logis Marcel Chéradame, qui lui avait ordonné de retourner à la caserne sous prétexte que sa tenue n’était pas correcte. Son complice Justin Moreau est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Fusillé le 24 mai 1912. |
08 mars 1912 |
Coutances Manche |
Etienne Casson |
19 ans, mécanicien. Poignarde d’un coup de couteau dans le coeur, le 16 novembre 1911 à Cherbourg, Mlle André, épicière, qui venait de le surprendre en train de vider son tiroir-caisse. |
Gracié le 29 avril 1912. |
11 mars 1912 |
Coutances Manche |
Pierre-Auguste Polydor |
47 ans, journalier, chemineau. Egorge à Digulleville la veuve Aubrais, 92 ans, le 21 janvier 1912 pour voler huit oeufs qu’il avale avant de partir. |
Guillotiné le 04 mai 1912. |
23 mars 1912 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Robert Duperrat |
20 ans, ouvrier agricole. Contrefait, bossu, louche. Assassine à coups de hache, le 14 février 1912, à Rollancourt, la veuve Sidonie Thibaut, née Bétourné, 73 ans, mère de son patron, pour la violer, et son petit-fils Rémi, âgé de 4 mois, qui s’était mis à pleurer, après l’avoir bercé un peu. |
Guillotiné à Saint-Pol-sur-Ternoise le 31 mai 1912. |
27 avril 1912 |
Auch Gers |
Martin Cantau et Gaston Samaran |
43 ans et 27 ans, journaliers. Le 28 octobre 1911, à Montréal-du-Gers, étouffent Hugues Touja, 65 ans, en lui plaquant un mouchoir sur le visage, volent des pièces d’or, puis jettent le corps dans l’Auzoue, lesté de fils de fer et d’une pierre de trente kilogrammes. Marie Tarrit, 47 ans, belle-mère de Samaran, inculpée de recel, est acquittée. |
Graciés le 05 juillet 1912. |
03 mai 1912 |
Riom Puy-de-Dôme |
Guillaume Courmier |
37 ans, braconnier/pêcheur au Pont-des-Goules, près de Vic-le-Comte. Plusieurs fois condamné, mettait ses déboires sur le dos des autres habitants du hameau. Le 14 décembre 1911, tue ses voisins, le couple François et Nathalie Mandonnet, à coups de revolver (trois balles dans le corps pour lui, deux dans le visage pour elle) avant d’égorger le corps d’Antoine au rasoir. Après être allé boire à l’auberge Blanchon, va à l’autre auberge, celle des Verdier, et abat Marie, la mère de famille, d’un coup de fusil, puis le fils Emile, et blesse grièvement de deux coups de fusil le père Verdier, qui mourra trois jours plus tard. Arrêté le lendemain. |
Guillotiné le 05 juin 1912. |
03 mai 1912 |
Auxerre Yonne |
Paul Aubert |
24 ans, décolleteur, ancien « Bat d’Af ». Le 14 mai 1912, assassine Mme Schmidt lors d’un cambriolage, rue de Charonne. |
Guillotiné le 08 juillet 1912. |
04 mai 1912 |
Annecy Haute-Savoie |
Jean-Désiré Vitton |
20 ans, souteneur. Abat d’un coup de revolver sa maîtresse Virginie Hortolan, prostituée, le 18 juin 1911 à Annecy, par crainte qu’elle ne dénonce les méfaits dont il s’était rendu coupable à Grenoble. |
Gracié le 13 juillet 1912. |
22 mai 1912 |
Blois Loir-et-Cher |
Roger Dalivoust |
26 ans, garde forestier. Au soir du 13 janvier 1912, au hameau de la Boissière, à Cellettes, étrangle, viole puis achève d’un coup de canne ferrée, puis de marteau, Mme veuve Dubois, 64 ans, puis revient une heure plus tard abuser à nouveau du corps, le tout en présence de la veuve Lecomte, 88 ans, mère de sa victime, paralytique et restée silencieuse au lit tout au long du crime, ce qu’il lui a sauvé la vie. |
Gracié le 23 juin 1912. |
03 juin 1912 |
Châteauroux Indre |
Léonie Cézard, veuve Saulas |
30 ans. Empoisonne avec de l’arsenic, le 27 mars 1912, à La Vernelle, la soupe de son mari Auguste, 39 ans, domestique, pour refaire sa vie avec son amant – lequel n’a rien su de ses intentions criminelles. |
Graciée le 06 août 1912. |
14 juin 1912 |
Bastia Corse |
Jean-Antoine Danielli |
PARRICIDE. 48 ans, vannier. Après l’avoir maltraitée durant de longues années, assomme puis défenestre sa mère, Marie Massoni, veuve Danielli, 80 ans, à Vico le 02 août 1911. Son fils Augustin, 21 ans, complice du crime, est condamné à cinq ans de travaux forcés. |
Gracié le 06 août 1912. |
15 juin 1912 |
Paris |
Eugène Berthelot et Ferdinand Simon |
21 ans chacun, ouvrier biscuitier et poseur de rails. Le 02 janvier 1912, à Neuilly-sur-Seine, au bord du fleuve, frappent de vingt coups de poing américain, puis à coups de pied Charles Lemoine, 50 ans, garçon de recettes chez un huissier à Puteaux, pour lui voler 530 francs. |
Graciés le 01 août 1912. |
20 juin 1912 |
Beauvais Oise |
Jules Leblond et Georges Desmarest |
34 ans, chauffeur-mécanicien, et 36 ans, tourneur sur métaux. Assassinent le 19 novembre 1911 à Nogent-sur-Oise les frères Lefebvre, 57 et 51 ans, cafetiers, pour leur voler 160 francs. |
Graciés le 01 août 1912. |
30 juin 1912 |
Angoulême Charente |
Joseph François |
29 ans, trimardeur. Egorgea pour le voler l’ouvrier agricole Léon Barraud, 49 ans, dans la nuit du 7 au 8 janvier 1912 à Angoulême. Son complice Joseph Kalt, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 21 août 1912. |
06 juillet 1912 |
Chalon-sur-Saône Saône-et-Loire |
Philibert Grillot |
21 ans. Avec son complice Leroux, assassina M.Dessertenne, marguillier et sacristain à Igornay, le 08 octobre 1911, pour le voler. Leroux est condamné à douze ans de travaux forcés. |
Exécution prévue à Autun. Gracié le 25 août 1912. |
23 juillet 1912 |
Rouen Seine-Inférieure |
Marie Gobin, veuve Gauthier |
41 ans, épicière. Etrangle à Bouxelles le 26 mars 1912 sa fille, Marie, vingt ans, pour toucher une assurance-vie d’un montant de 5.000 francs, et pend le cadavre pour laisser penser à un suicide. Soupçonnée, mais sans preuves, d’avoir fait subir le même sort à son mari, qu’on avait lui aussi retrouvé pendu le 26 août 1904. |
Graciée le 06 octobre 1912. |
02 août 1912 |
Limoges Haute-Vienne |
Pierre Jouberthie |
23 ans, garçon coiffeur. Assassine à Châlus, dans la nuit du 29 au 30 janvier 1912, M.Demangeon, 78 ans, ancien receveur de l’enregistrement de Limoges, et sa bonne, la veuve Buisson, 73 ans, à coups de hachoir (cinq pour lui, un seul pour elle). Vole 3.500 francs, des bijoux, et boit un peu de vin à la cuisine. Son complice, Jean Clancier, 21 ans, lui aussi garçon coiffeur, et petit-neveu de la veuve Buisson, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Arrêt cassé le 29 août 1912. |
10 août 1912 |
Paris |
Marcel Rouchès |
17 ans. Assomme à coups de tisonnier puis étrangle sa tante, la veuve Brée, 40 ans, le 02 mars 1912 rue Flatters à Paris, pour la voler |
Gracié le 15 septembre 1912. |
23 août 1912 |
Paris |
Jean-Baptiste Bour |
24 ans, décolleteur, ancien « Bat d’Af ». Le 14 mai 1912, assassine Mme Schmidt lors d’un cambriolage, rue de Charonne. |
Guillotiné le 22 octobre 1912. |
29 octobre 1912 |
Guéret Creuse |
Pierre Jouberthie |
23 ans, garçon coiffeur. Assassine à Châlus, dans la nuit du 29 au 30 janvier 1912, M.Demangeon, 78 ans, ancien receveur de l’enregistrement de Limoges, et sa bonne, la veuve Buisson, 73 ans, à coups de hachoir (cinq pour lui, un seul pour elle). Vole 3.500 francs, des bijoux, et boit un peu de vin à la cuisine. Son complice, Jean Clancier, 21 ans, lui aussi garçon coiffeur, et petit-neveu de la veuve Buisson, condamné aux travaux forcés à perpétuité au premier procès, ne s’était pas pourvu en cassation, et comparaît donc au procès en tant que témoin. |
Gracié le 31 décembre 1912. |
30 octobre 1912 |
Chalon-sur-Saône Saône-et-Loire |
Claude Bernet |
43 ans, jardinier. Assassine le 29 mars 1912 la veuve Babolat, 87 ans, au hameau des Condamines, près de Mâcon, pour lui voler 14.000 francs et un revolver. Son frère, Jean-Marie, est acquitté. |
Gracié le 31 décembre 1912. |
07 novembre 1912 |
Agen Lot-et-Garonne |
Henri Delfour |
24 ans. Libéré le matin-même de la prison d’Agen, tue d’un coup d’échalas en pleine tête, à Penne le 14 août 1912, Jean Bony, 54 ans, gardien de l’asile de Bracqueville à la retraite, après l’avoir attiré dans un piège, pour lui voler son argent et sa montre. |
Gracié le 11 janvier 1913. |
07 novembre 1912 |
Vesoul Haute-Saône |
Georges Piot |
56 ans, bûcheron. Assassine le 24 mars 1912 à Rougemont-le-Château Joseph Maréchal, garde assermenté, pour le voler, et enterre son corps dans la montagne. Son neveu et complice, Prosper Piot, est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Arrêt cassé le 12 décembre 1912. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Besançon le 17 avril 1913. Décédé à Bourges le 30 mai 1913. |
10 novembre 1912 |
Versailles Seine-et-Oise |
Joseph Renard |
27 ans, anarchiste. Au soir du 30 janvier 1912, tente de cambrioler la gare d’Orléans avec un complice, Alexandre Britannicus, 23 ans, et blesse gravement à coups de revolver le sous-chef de gare Raymondi et l’ouvrier Martin. Ralliant la Seine-et-Oise par le premier train, remarqués au petit matin du 31 janvier alors qu’ils s’enfuient à contre-voie à Angerville, sont poursuivis par les gendarmes. Lors de la tentative d’arrestation, le brigadier de gendarmerie Dormoy est abattu. Au niveau d’Etampes, Britannicus est tué par les gendarmes, et Renard arrêté à la gare d’Etrechy. |
Guillotiné le 01 février 1913. |
16 novembre 1912 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Georges Gérard |
Marinier, 37 ans. Satyre assassin de la petite Lucienne Schumacher, 7 ans, le 20 mai 1912, à Pompey qu’il noie dans la Moselle. |
Guillotiné le 22 janvier 1913. |
21 novembre 1912 |
Foix Ariège |
Jeanne Morère, veuve Blazy |
45 ans. Tue à coups de marteau son mari Pascal Blazy, 51 ans, dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 1912, et abandonne son corps à Ornolac, sur la route entre Tarascon-sur-Ariège et Ax-les-Thermes. Son amant et complice Paul-Julien Blazy, 31 ans, est condamné à sept ans de travaux forcés. |
Graciée le 07 février 1913. |
30 novembre 1912 |
Douai Nord |
Edouard Fromont |
35 ans, valet de ferme. Tente de violer puis poignarde à sept reprises Marguerite Plaisant, 10 ans, le 17 juin 1912 à Saméon. |
Arrêt cassé le 02 janvier 1913. |
10 décembre 1912 |
Le Mans Sarthe |
Gustave Auxerre |
42 ans, mineur au chômage, journalier, Belge. Satyre assassin de la petite Madeleine Besnier, 10 ans, bergère qu’il viole au Mézain le 26 juillet 1912. Auteur d’une tentative de viol sur une adolescente de 14 ans quelques jours plus tôt. |
Guillotiné le 08 février 1913. |
12 décembre 1912 |
Le Puy Haute-Loire |
Louis Ducharme |
24 ans, manoeuvre. Abat à coups de revolver un ancien camarade de régiment, Pierre Rangon, fermier, le 20 octobre 1912 à Tence pour lui voler huit francs. |
Gracié le 07 février 1913. |
16 janvier 1913 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Léon Ferrari |
25 ans, ouvrier à la tuilerie Martin, à Saint-André, banlieue de Marseille. Démissionnant le 07 septembre 1912, braque avec deux revolvers le comptable de l’entreprise, M.Moulet, puis s’enfuit sans rien voler. Encerclé sur le chemin du Littoral par les policiers, blesse l’agent Paoli à la main, abat l’agent Dussaud de deux balles dans la poitrine, et blesse un de ses collègues, Paul Gioni. |
Gracié le 07 mars 1913. |
28 janvier 1913 |
Paris |
Henri Le Merrer |
22 ans, photographe. Le 13 juin 1912, à la gare de Cernay-les-Troux (Seine-et-Oise), tire une balle dans le ventre de M.Mamet, bijoutier, dont il venait de cambrioler le domicile quelques minutes plus tôt et qui s’était lancé à sa poursuite. La victime meurt dix jours après. Ses complices, Jean Grabowski et Gaston Paillard sont condamnés à quinze et dix ans de travaux forcés. |
Gracié le 07 avril 1913. |
28 janvier 1913 |
Versailles Seine-et-Oise |
Charles Barré |
48 ans. Etrangla au cours d’un cambriolage nocturne M.Languedoc, marchand de bestiaux octogénaire, le 09 septembre 1911 à Amblainville, et lui vola 15.000 francs. Dans des circonstances similaires, étrangla dans son lit Mme veuve Legendre, 75 ans, le 05 avril 1912 à Andrésy, et vola le peu que contenait la maison. Le 23 du même mois, retourne à Andrésy, et est arrêté par le garde-champêtre au moment il va pénetrer, revolver en main, chez Mme Leprince, rentière, voisine de sa seconde victime. Soupçonné de deux autres meurtres à Gueschard (Somme) et Etampes. |
Guillotiné le 19 avril 1913. |
22 février 1913 |
Paris |
Laura Ferrerous, veuve Bolvels |
41 ans, Espagnole, marchande d’ail. Abat à coups de revolver le 10 octobre 1912 à Levallois-Perret sa voisine Dolorès Ruiz, 54 ans, Espagnole et marchande d’ail comme elle, parce que son stand était plus florissant que le sien. |
Graciée le 05 mai 1913. |
27 février 1913 |
Paris |
Eugène Dieudonné, Raymond Callemin, Etienne Monnier et André Soudy |
Membres de « la bande à Bonnot », véritables anarchistes dirigés dans une voie criminelle par Jules Bonnot. Dieudonné, 26 ans ; Soudy, 21 ans, garçon épicier; Callemin, Belge, 23 ans, ouvrier typographe ; Monier, 24 ans, camelot. Le 21 décembre 1911, 148, rue Ordener, Callemin, en compagnie de Jules Bonnot et d’Octave Garnier participe à l’agression de M.Ernest Caby, garçon de recettes de la Société Générale, pour lui voler sa sacoche. Garnier blesse de deux coups de feu Caby avant que les bandits ne s’enfuient à bord d’une automobile Delnaunay-Belleville volée une semaine plus tôt. Le 25 mars 1912, en forêt de Sénart, à Montgeron, Callemin, Soudy, Monier, Bonnot, Garnier et René Valet volent une voiture De Dion-Bouton en tuant le chauffeur, M.Mathilde, puis vont à Chantilly (Oise) braquer l’agence locale de la Société Générale, abattant au passage deux employés, MM. Trinquier et Legendre, et en blessant gravement six autres employés, MM. Choquet, Combe, Guilbert, Lesage, Masson et Sitterlin. Le chef de la bande, Jules Bonnot, est mort à Choisy-le-Roi lors d’un siège de la police le 27 avril 1912, trois jours après avoir abattu le directeur-adjoint de la Sûreté Nationale, Louis Jouin, à Ivry-sur-Seine. Garnier et Valet meurent dans les mêmes circonstances, le 14 mai 1912, dans une villa de Nogent-sur-Marne. Les membres de la bande se sont également rendus coupables : du meurtre d’un veilleur de nuit à Gand (Belgique) le 31 décembre 1911 alors qu’ils essaient de voler une voiture dans un garage (auteur du crime : Garnier, complices : Bonnot et Carouy), du meurtre de l’agent de police Garnier place du Havre à Paris le 27 février 1912 (l’auteur du crime est l’anarchiste Garnier), et d’une tentative d’assassinat sur Me Zintout, notaire, lors d’un cambriolage à Pontoise, le 28 février. Leurs principaux complices ayant survécu, Carouy et Metge, sont condamnés à perpétuité, et Carouy se suicide quelques heures après le verdict en s’empoisonnant. |
Dieudonné, innocenté par ses complices de toute participation aux braquages et aux crimes, est grâcié. Callemin, Monnier et Soudy sont guillotinés le 21 avril 1913. |
06 mars 1913 |
Le Mans Sarthe |
Edmond Lambert |
30 ans, gardien de vaches. Tue le 1er janvier 1912 à Sarcé les époux Aubert, âgés de 82 et 78 ans, en les massacrant à coups de couteau (huit pour lui, quatre pour elle) parce qu’ils avaient refusé de lui donner des étrennes. S’enfuit en volant 30 francs. |
Gracié le 02 mai 1913. |
12 mars 1913 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Edouard Fromont |
35 ans, valet de ferme. Tente de violer puis poignarde à sept reprises Marguerite Plaisant, 10 ans, le 17 juin 1912 à Saméon (Nord). |
Gracié le 13 mai 1913. |
14 mars 1913 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Auguste Lhomme |
40 ans, électricien. Tua de 11 coups de couteau Mme Droumont, coutelière à Lens, 65 ans, le 10 octobre 1912, et pour voler 15 francs, qu’il dépensa le soir-même en boisson et au cinéma. |
Guillotiné à Béthune le 15 mai 1913. |
21 mai 1913 |
Paris |
Georges Laage et Hector Vervalcke |
28 et 26 ans. Etrangle Mme Lacke, 76 ans, dans la nuit du 10 au 11 juin 1912, hôtelière au 9, passage de la Ferme-Saint-Lazare pour la voler. Leur complice, Truffard, écope de vingt ans de bagne. |
Vervalcke est grâcié, Laage guillotiné le 11 juillet 1913. |
28 mai 1913 |
Paris |
Victor Cras |
18 ans. Pour la voler, égorge d’un coup de couteau et étouffe avec un torchon Mme Berciaud, gérante d’une parfumerie rue Mozart à Paris, le 21 janvier 1913. |
Gracié le 11 juillet 1913. |
09 juillet 1913 |
Auxerre Yonne |
Gaston Picard |
17 ans, apprenti boulanger. Abat à coups de revolver dans la nuit du 24 au 25 décembre 1912 à Grandchamp le meunier Pommeau, blessant gravement Mme Pommeau et Paul Mougeot, 15 ans, valet de ferme, afin de les cambrioler |
Gracié le 15 octobre 1913. |
09 juillet 1913 |
Caen Calvados |
Marc Duhomme |
54 ans, tonnelier. Abat d’un coup de pistolet le 06 avril 1912 à Montpinçon son fils Robert, 27 ans, au cours d’une querelle d’alcooliques. |
Gracié le 27 août 1913. |
23 juillet 1913 |
Toulouse Haute-Garonne |
Louis Albus |
PARRICIDE, 37 ans, jardinier. Tue son père Jean et sa mère Bertrande à coups de bûche à Aucamville dans la nuit du 12 au 13 juin 1912, et vola 800 francs avec lesquels il fit la noce trois jours durant. |
Guillotiné le 22 octobre 1913. |
26 juillet 1913 |
Riom Puy-de-Dôme |
Francis Bobillier |
22 ans. Tue le 21 novembre 1912 à bord du train Saint-Etienne/Clermont-Ferrand Ulysse Gouyon, agent d’assurances, pour le voler. |
Gracié le 28 août 1913. |
30 juillet 1913 |
Chartres Eure-et-Loir |
Emile Marie |
16 ans. Evadé de la colonie pénitentiaire de Saint-Maurice (Loir-et-Cher) trois jours plus tôt, assomme à coups de canon de fusil les époux Gouin, âgés de 71 et 68 ans, à Lutz-en-Dunois, dans la nuit du 10 au 11 juin 1913, avant d’achever ses victimes à coups de cisailles. Butin du vol : 24 francs 25. Son complice Jean Duransel, 15 ans, évadé avec lui, est condamné à vingt ans de réclusion correctionnelle. |
Gracié le 15 octobre 1913. |
10 octobre 1913 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Albert Carlu |
32 ans, valet de ferme. Sur la route entre Desvres et Bazinghem, égorgea Mme Carlu, 31 ans, veuve de son cousin, pour se venger d’avoir refusé ses avances, et lui vola 80 centimes le 13 mai 1913. |
Guillotiné à Boulogne-sur-Mer le 06 décembre 1913. |
23 octobre 1913 |
Amiens Somme |
Eugène Comont |
26 ans, manoeuvre. Etrangle à mains nues la veuve Duquesne, 71 ans, pendant qu’il cambriole sa maison de Quiquery-Languevoisin (Somme) dans la nuit du 21 au 22 mai 1913, pour dérober 10 francs. Harlé est condamné à dix ans de travaux forcés. |
Arrêt cassé le 04 décembre 1913. |
23 octobre 1913 |
Riom Puy-de-Dôme |
Antoine Gras |
PARRICIDE. Etrangle à mains nues son père Jean-François le 25 janvier 1913 à Bertignat. La propriété paternelle était devenue la sienne un an plus tôt, moyennant 120 francs par mois pour la pension de son père veuf : le criminel refusait de s’acquitter de cette somme plus longtemps. |
Gracié le 17 décembre 1913. |
25 octobre 1913 |
Douai Nord |
Clément Monvoisin |
27 ans, souteneur, voleur récidiviste, évadé de Guyane. Dans un soir d’ivresse, abat d’une balle de revolver le marinier Arthur Bernard le 27 juillet 1913 à Dunkerque parce que celui-ci lui avait heurté accidentellement le pied en dansant. |
Guillotiné à Dunkerque le 24 décembre 1913. |
29 octobre 1913 |
Bordeaux Gironde |
Pierre Guicheney |
47 ans, cultivateur. Abat d’un coup de fusil à Léogeats le 04 septembre 1913 M.Degans, 66 ans, adjoint au maire, pour le voler, et met le feu à la maison après l’avoir pillée. |
Gracié le 17 décembre 1913. |
21 novembre 1913 |
Mézières Ardennes |
Frédéric Delacourt |
43 ans, émeuleur. Vivant depuis 18 ans à Monthermé avec sa concubine Eugènie Sury, dont il avait eu deux filles, Delacourt fut chassé par sa maîtresse le 02 juillet 1913 pour avoir fait des attouchements à leur fille aînée Isabelle, 13 ans. Le 09, il rentra de nuit, blessa Eugènie dans son lit de vingt coups de marteau, frappa Isabelle d’un coup de massue alors qu’elle venait, attirée par le bruit, et enferma son autre fille à la cave. Eugénie survécut, pas Isabelle. |
Guillotiné le 16 janvier 1914. |
23 janvier 1914 |
Douai Nord |
Adolphe Vandroth |
19 ans, ouvrier frappeur. Tue à coups de marteau, le 17 février 1913 à Sin-le-Noble, Mlle Anaïs Allès, 72 ans, rentière, pour lui voler 800 francs. Son complice Petit est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 07 mars 1914.
Evadé le 10 avril 1920, non repris.
|
04 février 1914 |
Chartres Eure-et-Loir |
Jean-Norbert Rondeau |
25 ans, ébéniste. Abat de quatre coups de revolver sa maîtresse Maria-Louise Lanier, 23 ans, serveuse dans un restaurant, dans la nuit du 11 au 12 septembre 1913 à Chartres, parce qu’elle l’avait trompé et voulait le quitter pour un autre homme moins brutal. |
Gracié le 15 mars 1914.
Décédé à Saint-Laurent le 04 février 1916.
|
12 février 1914 |
Vesoul Haute-Saône |
Umberto Piccinelli |
22 ans, Italien, ouvrier mitron. Tua à coups de hache M.Copatey, son patron, boulanger à Lure, le 28 septembre 1913 et tenta de faire subir le même sort à sa femme alors enceinte, et ce afin de les voler. |
Guillotiné le 06 avril 1914. |
13 février 1914 |
Versailles Seine-et-Oise |
Léonie Bailly, veuve Boudot |
32 ans, femme au foyer. Fait étrangler puis assommer à coups de gourdin le 09 août 1913 à Nucourt son mari Gaston, ouvrier maréchal-ferrant, par son amant, Albert Ricard, 24 ans, ouvrier ferron lui aussi, avant d’enterrer le corps dans un fossé à trois kilomètres de là. Ricard est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Graciée le 10 avril 1914. |
13 février 1914 |
Vesoul Haute-Saône |
Joseph Kirstetter |
39 ans, Allemand, valet de ferme. Assassina à Belfort le 04 septembre 1913 Marthe Koenig, 19 ans, fille de ses patrons, d’un coup de couteau de boucher au poumon, pour se venger de son licenciement suite à des brutalités sur leurs animaux. |
Guillotiné le 06 avril 1914. |
17 février 1914 |
Versailles Seine-et-Oise |
François Prigent |
25 ans, peintre. Tua à coups de marteau le contremaître Fortin sur un chantier ferroviaire de Villeneuve-Saint-Georges le 28 juin 1913, mais n’eut pas le temps de s’emparer de la paye des ouvriers faute de temps. |
Guillotiné le 17 avril 1914. |
18 février 1914 |
Blois Loir-et-Cher |
Gaston Mesneau |
19 ans, journalier. Tue à Averdon, au hameau de Malakoff, Madeleine Arnoult, 85 ans, aubergiste, de deux coups de bâton et de deux coups de talon dans le visage, pour voler 104 francs. Son complice Henri Caillas, 40 ans, journalier, est condamné à cinq ans de réclusion. |
Gracié le 22 mars 1914.
Remise de peine le 03 juin 1948.
|
03 mars 1914 |
Beauvais Oise |
Eugène Comont |
26 ans, manoeuvre. Etrangle à mains nues la veuve Duquesne, 71 ans, pendant qu’il cambriole sa maison de Quiquery-Languevoisin (Somme) dans la nuit du 21 au 22 mai 1913, pour dérober 10 francs. Harlé est condamné à huit ans de travaux forcés, peine réduite par rapport au premier procès. |
Arrêt cassé le 23 avril 1914. Décédé à la prison de Laon le 07 août 1915. |
04 mars 1914 |
Beauvais Oise |
André Martin |
17 ans, ouvrier d’usine. Tente d’assassiner les époux Jolivet, épiciers à Notre-Dame-du-Thil, pour les voler. Son complice Deboue, 15 ans, est condamné à être placé en maison de correction jusqu’à sa majorité. |
Gracié le 10 avril 1914.
Décédé à Saint-Laurent le 03 mars 1916.
|
05 mars 1914 |
Beauvais Oise |
Achille Mesnard |
49 ans. Assomme à coups de poings le 06 novembre 1913 à Rotangy sa maîtresse, la veuve Duponchelle, 52 ans, avant de verser de l’essence sur elle et d’y mettre le feu. |
Gracié le 10 avril 1914.
Décédé le 02 mars 1926.
|
03 mai 1914 |
Douai Nord |
Octavie Lecompte |
PARRICIDE. 35 ans, empoisonne à l’arsenic son père Albert, 60 ans, le 10 janvier 1914 à Clary, et son frère Jules, 33 ans, le 20 janvier 1914. |
Graciée le 13 août 1914. |
06 mai 1914 |
Versailles Seine-et-Oise |
Joseph Antoine de Bruyn |
22 ans, maçon. Assomme à coups de curette de cantonnier puis poignarde à deux reprises, dans la nuit du 18 au 19 octobre 1913, dans un champ d’Argenteuil, Jean Barthélémy, 49 ans, ouvrier agricole, pour lui voler 2 francs. Son complice Maurice Hannon, 21 ans, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 27 juin 1914.
Evadé le 12 juillet 1916, non repris.
|
09 mai 1914 |
Versailles Seine-et-Oise |
Louis « Le Petit Comédien » Louis |
43 ans, ouvrier terrassier. Etrangle avec une serviette Gustave Bestault, rentier de 74 ans, à Boissy-la-Rivière le 27 novembre 1900, pour lui voler un fusil et de l’argent. Ses complices, Blazy et Guillosson, avaient été condamnés à mort le 27 juillet 1901, et Louis, en fuite, condamné à mort par contumace à la même occasion. |
Gracié le 27 juin 1914.
Evadé le 20 mars 1917, non repris.
|
11 mai 1914 |
Nevers Nièvre |
Philippe-Robert Fabre |
19 ans, voleur, évadé de Poissy le 10 octobre 1913, arrêté pour vols le 14 novembre et incarcéré à Cosne-sur-Loire (dont il s’évade une journée durant en novembre). Simulant la léthargie, assomme d’un coup de barre de fer et égorge d’un coup de couteau le gardien Edmé Bontemps, 73 ans, pour s’évader de l’asile de La Charité-sur-Loire, le 05 février 1914. Capturé le lendemain. |
Guillotiné le 11 juillet 1914. |
28 mai 1914 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Joseph Lagarde |
35 ans, tailleur de pierres. Le 23 mars 1914, assomme à coups de gourdin à Maxéville le débitant de boissons Deleau pour voler sa caisse, qui contient cent francs. Deleau meurt 24 heures après l’agression. |
Guillotiné le 22 juillet 1915. |
19 juin 1914 |
Tours Indre-et-Loire |
Maurice Doucet |
24 ans, clerc de notaire, repris de justice. Dans un bois de Mazières, tend un guet-apens et étrangle le jeune encaisseur Gisors, 16 ans, le 17 mars 1914. Butin : 6.000 francs. Son complice, un adolescent de 15 ans, Paret, est condamné à vingt ans de bagne. |
Guillotiné le 17 juillet 1914. |
10 juillet 1914 |
Evreux Eure |
Victor Léon Alfred Breton |
23 ans, magasinier. Assomme à coups de crosse de revolver M.Lemoine, cultivateur, pour le voler, près de Pacy-sur-Eure. En s’enfuyant, blesse gravement le gendarme Dussance qui voulait l’arrêter. Son complice Emile Foindain est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Gracié le 17 août 1914.
Décédé le 11 juillet 1928.
|
11 juillet 1914 |
Besançon Doubs |
Joseph Justin Laurent et Marie Castigny, veuve Robert |
44 et 55 ans, concubins, ouvriers agricoles. Etranglent Joseph Racle, 38 ans, leur patron (et amant de Marie), le 05 novembre 1913 sur la route entre Besançon et Thise, et jettent le corps dans la citerne d’une maison abandonnée. |
Graciés le 17 août 1914.
Laurent décédé à Saint-Laurent le 11 avril 1922.
|
21 juillet 1914 |
Saint-Mihiel Meuse |
Placido Esteban |
24 ans, Espagnol. Tue le 09 janvier 1913 à Mauvages Mme Puch, 32 ans, pour la voler. |
Gracié le 06 décembre 1914. |
25 juillet 1914 |
Bastia Corse |
François « Cecco » Tomasini |
34 ans, boucher à Carreja. Dejà condamné pour meurtre à 5 ans d’emprisonnement en 1907. Dans une taverne de Barchetta, provoqua et abattit d’un coup de fusil un vieillard, Roch Sarti, le 09 novembre 1913, puis se rendant à la ferme de sa victime, tua de trois coups de fusil le garçon de ferme Félix Gabrielli, puis fit main basse sur une montre et un peu d’argent. |
Guillotiné le 23 décembre 1914. |
28 juillet 1914 |
Rouen Seine-Inférieure |
Benoît Bucamp et Emile-Paul Levreux |
40 et 30 ans. Chefs de la bande des « Masques Noirs ». Assassinent à coups de bâtons le 09 janvier 1912 à Hénonville Charles Piel, 74 ans, rentier, pour le voler. A Saint-Jean-du-Cardonnay le 17 janvier 1912, tuent M.Delabarre, cultivateur. Etouffent avec un baîllon, le 02 mars 1912 à Maromme, Mme veuve Vallée, 90 ans. Auteurs de neuf autres cambriolages avec violences entre février 1911 et décembre 1912. |
Graciés le 06 décembre 1914. |
10 octobre 1914 |
Verdun Conseil de guerre |
Franz Ott |
Brancardier allemand. Pillages, incendie volontaire et assassinat. |
Fusillé après le 23 novembre 1914 |
11 novembre 1914 |
Paris |
Albert Dubray et Edouard Neleau |
19 ans chacun, manouvrier et ouvrier fumiste. Attaquent à Saint-Ouen, dans la nuit du 04 au 05 janvier 1914, M.Delacroix, cocher de fiacre, et vole son porte-monnaie. Blessent d’une balle dans le dos à Gennevilliers en février M.Tupigny, 20 ans, pour le voler. Poignardent à sept reprises le 02 avril 1914 M.Wenteclaye, 84 ans, à Gennevilliers, et l’achèvent à coups de casse-tête avant de piller sa maison. La victime meurt le 04 avril. Le 05 avril, à Saint-Ouen, abattent de quatre balles de revolver dans la poitrine l’agent cycliste Rouglan qui procédait à l’arrestation d’un de leurs proches. Le même soir, près de la porte de Versailles, agresse un garçon boucher de 19 ans qui les dénonce à la police et fait procéder à leur arrestation. Leur complice Claude Carzon, 50 ans, est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Graciés le 04 mars 1915. |
12 novembre 1914 |
Vesoul Haute-Saône |
Joseph Besnard |
30 ans. Tua la veuve Magnin, 42 ans, à Velet le 27 décembre 1913 pour la voler. |
Gracié le 04 mars 1915.
Décédé le 24 avril 1924.
|
10 décembre 1914 |
Paris (Cour d’assises de la Marne) |
André Martin |
PARRICIDE. 18 ans, tua ses parents d’une balle dans la tête pendant leur sommeil le 26 décembre 1913 à Cumières dans la Marne. Mobile : hériter de leur argent plus rapidement. |
Arrêt cassé le 04 février 1915. |
30 décembre 1914 |
Paris 2e Tribunal militaire |
Fernand-Arthur Maréchal |
28 ans, matelot au 2e régiment de marins. En poste à Roissy-en-France, abat d’un coup de fusil le 03 octobre 1914 M.Kerrezou, quartier-maître, qui venait l’arrêter. Surpris quelques heures plus tard par l’officier des équipages Fossé en train de boire alors qu’il devait se trouver en sentinelle, il avait écopé aussitôt de huit jours de prison, et s’était évadé des locaux disciplinaires dans le but d’abattre Fossé… tuant Kerrezou à la place ! |
Gracié le 19 février 1915 |
26 janvier 1915 |
Rennes Ille-et-Vilaine Tribunal militaire de la 10e Région |
Karl « Gotthold » Vogelgesang |
24 ans, soldat allemand. Prisonnier dans la Marne, fut découvert en possession d’un carnet dans lequel il relatait ses scènes de pillage et plusieurs meurtres de blessés français qu’il achevait sans pitié. |
Fusillé après le 05 avril 1915. |
27 février 1915 |
Rouen Seine-Inférieure |
Eugène Descroix |
19 ans, journalier. Poignarde M.Prestot, 20 ans, domestique, le 04 octobre 1914 à Londinières, avant de tuer ses anciens employeurs, les époux Dumouchel, pour se venger d’avoir été licencié quelques jours plus tôt. |
Gracié le 29 mai 1915. |
06 mars 1915 |
Versailles Seine-et-Oise |
André Martin. |
PARRICIDE. 18 ans, tua ses parents d’une balle dans la tête pendant leur sommeil le 26 décembre 1913 à Cumières dans la Marne. Mobile : hériter de leur argent plus rapidement. |
Guillotiné le 17 avril 1915. |
20 mars 1915 |
Chaumont Haute-Marne (Cour d’assises des Vosges) |
Joseph Lagarde |
35 ans, tailleur de pierres. Le 24 janvier 1914, tue de deux coups de hache dans la tête le livreur de café Paul Mougel, près du fort de Roulon dans les Vosges. Déjà condamné à mort par les assises de Meurthe-et-Moselle pour un autre crime. |
Guillotiné à Nancy le 22 juillet 1915. |
13 avril 1915 |
Toul – Conseil de guerre |
Paul-Eugène Durand |
29 ans, journalier parisien. Abattit à coups de revolver Charles Meyer, Gaston Chaty et Constant Jacquard, habitants du village de Blénod-les-Pont-à-Mousson qui l’avaient surpris en plein cambriolage le 13 janvier 1915. |
Fusillé le 14 avril 1915 |
22 avril 1915 |
Caen Calvados |
Ernest Thiébault |
35 ans, manouvrier. Etrangle le 03 octobre 1914 la veuve Thillaye, 61 ans, à Manneville-la-Pipard, pour la voler. |
Gracié le 18 juillet 1915. |
24 avril 1915 |
Epinal Vosges – Tribunal militaire de la 21e Région |
Joseph Tisserand |
38 ans, soldat au 43e RI. Tue le fils de l’habitant qui lui avait donné le gîte. |
Gracié le 26 mai 1915, peine commuée en 20 ans de travaux forcés. |
12 mai 1915 |
Paris – 2e Tribunal militaire |
Régis Nuel |
26 ans, soldat au 2e bataillon de chasseurs à pied. Tentative d’assassinat. |
Gracié le 17 juin 1915 |
09 juin 1915 |
Orléans Loiret – Tribunal militaire de la 5e Région |
Barthélémy Trinquet |
30 ans, soldat au 46e RI. Déserta en gare de Moret le 18 novembre 1914. Se réfugie dans la forêt de Fontainebleau et oblige son épouse à le suivre. Arrêté le 3 décembre, simule la folie, interné, s’évade dans la nuit du 16 décembre, revient chez lui, au 88, rue de France à Fontainebleau et menace à nouveau son épouse. Le 02 janvier 1915, alors qu’il est réfugié au hameau de Bel-Ebat, à Avon, les gendarmes reviennent l’arrêter : furieux, poignarde à quinze reprises son épouse, la blessant grièvement, sous les yeux des policiers. |
Gracié le 18 juillet 1915 |
23 juin 1915 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Xavier Fruchart |
37 ans, couvreur aux mines de Bruay. Le 24 janvier 1914, à La Couture, assomme à coups de bâton M.Baclet, 82 ans, pour lui voler onze francs. En mars, toujours à Lacouture, dévalise deux fois en trois jours M. Penin à qui il dérobe du linge, du pain et un rasoir. Le 26 mars, à Lestrem, tend un piège à M.Temprement, 82 ans, – il affirme que la fille de ce dernier est en danger de mort – l’attirant hors de chez lui, et le tue de cinq coups de lime et de pierre dans la tête. Vole une blague à tabac et 4 francs, abandonne le corps dans un fossé, puis revenu chez la victime, vole 40 francs. Puis, craignant que le voisin, M.Cuvelier, 80 ans, ne l’aie vu parler avec Temprement, il s’introduit chez lui, le surprend au lit et le saisit à la gorge, lime prête à frapper : Cuvelier, saisi d’horreur, meurt d’une crise cardiaque. Fruchart lui vole 12 francs au passage. Il est arrêté une semaine plus tard pour d’autres vols. |
Arrêt cassé le 22 juillet 1915. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Rouen le 19 novembre 1915. |
31 juillet 1915 |
Montpellier Hérault – Tribunal militaire de la 16e Région |
Jacques Bonnabot |
25 ans, soldat de 2e classe au 24e régiment d’infanterie coloniale basée à Perpignan. Le 19 avril 1915, à Marquixanes (Pyrénées-Orientales), viole et étrangle Angèle Demonte, épouse Fieux, puis la vole, avant de mettre le feu à la maison. |
Révision acceptée. |
03 août 1915 |
Conseil de guerre de la 87e DI |
Pierre-Marie Régnier |
Soldat du 80e RI. Assassinat. |
Fusillé après le 23 août 1915 |
10 août 1915 |
Toul – Conseil de guerre |
Arthur-Louis Joannès |
25 ans, cannonier, ouvrier d’usine à Saint-Nicolas-du-Port. Tente de cambrioler la cantine du fort de Pagny-la-Blanche-Côte le 13 juillet 1915. Surpris par la propriétaire, Mme Bourrée, la blesse grièvement de 42 coups de couteau, la laissant estropiée. |
Fusillé le 11 août 1915 |
11 septembre 1915 |
Marseille – Tribunal militaire de la 15e Région |
Jacques Bonnabot |
25 ans, soldat de 2e classe au 24e régiment d’infanterie coloniale basée à Perpignan. Le 19 avril 1915, à Marquixanes (Pyrénées-Orientales), viole et étrangle Angèle Demonte, épouse Fieux, puis la vole, avant de mettre le feu à la maison. Condamné par le conseil de guerre de Montpellier, révision acceptée, rejugé à Marseille. |
Fusillé le 23 octobre 1915 |
08 octobre 1915 |
Paris – 1er Tribunal militaire |
Gaston-Louis Donnet |
40 ans, sergent du 283e Régiment d’infanterie. Tua à Bondy le 17 août 1915 sa maîtresse, Hélène Bentz, âgée de 20 ans, parce qu’elle avait rompu avec lui. |
Gracié le 21 novembre 1915, peine commuée en 20 ans de travaux forcés. |
11 octobre 1915 |
Montpellier Hérault – Tribunal militaire de la 16e Région |
François Antoine Bécanes |
29 ans, soldat au 96e Régiment d’infanterie. A Béziers, tente de violer puis assassine à coups de couteau une fillette de 8 ans. |
Gracié le 02 décembre 1915 |
18 octobre 1915 |
Conseil de guerre de la 52e DI |
Emile Vin |
26 ans, soldat au 347e RI. Tua dans la nuit du 13 au 14 juillet 1915 une sentinelle française : en plein milieu d’un cauchemar, se rêvait entouré de soldats allemands. |
Gracié le 21 novembre 1915, peine commuée en 10 ans de prison. |
21 octobre 1915 |
Caen Calvados |
Auguste Soyer |
37 ans, souteneur, domestique. Tua son beau-père, M. Leroux, cultivateur à Saint-Michel de Livet, le 22 juin 1915, en le poussant dans une mare et en l’assommant à coups de barre pour lui maintenir la tête sous l’eau. Leroux avait évoqué le fait de vendre sa propriété et de s’installer à Livarot deux jours plus tard afin de ne pas héberger plus longtemps, ni favoriser la fortune de son mauvais gendre. |
Gracié le 20 décembre 1915. Meurt en prison le 05 mars 1916. |
17 novembre 1915 |
Blois Loir-et-Cher |
Louis Lefèvre |
57 ans, ouvrier agricole. Commet un triple assassinat à coups de bâton sur Mme Dormeau, 35 ans, et ses enfants Odette, 10 ans, et Pierre, 5 ans, à Pezou le 19 janvier 1915. |
Arrêt cassé le 30 décembre 1915. |
02 février 1916 |
Conseil de guerre de la 72e DI |
Léon Auguste Totot |
25 ans, soldat au 165e régiment d’infanterie. Assassine un médecin-major le 25 janvier 1916. |
Gracié le 26 février 1916 |
01 mars 1916 |
Auxerre Yonne |
Désiré Bachot |
Maquignon. A bord du train, assassine puis jette sur la voie M.Guimard, marchand de chevaux, entre Laroche et Nevers, le 24 mars 1914, pour le voler. |
Gracié le 01 mai 1916. |
18 mars 1916 |
Marseille – Tribunal militaire de la 15e Région |
Giovanni-Antonio Casetta |
23 ans, soldat à la légion garibaldienne. Tue à Avignon le 07 mai 1915 à coups de tisonnier le lieutenant Arrizio dont il était l’ordonnance. |
Fusillé le 01 mai 1916 |
25 mars 1916 |
Tours Indre-et-Loire |
Louis Lefèvre |
57 ans, ouvrier agricole. Commet un triple assassinat à coups de bâton sur Mme Dormeau, 35 ans, et ses enfants Odette, 10 ans, et Pierre, 5 ans, à Pezou (Loir-et-Cher) le 19 janvier 1915. |
Guillotiné le 10 juin 1916. |
03 mai 1916 |
Conseil de guerre de la 30e DI |
Louis-Henri Peyre |
43 ans, soldat. Assassina un autre militaire. |
Gracié le 22 mai 1916 |
06 juillet 1916 |
Conseil de guerre de la 46e Division |
Claude Coudert |
42 ans, soldat au 49e Régiment territorial. Désertion, assassinat et vol. |
Fusillé après le 04 août 1916 |
20 juillet 1916 |
Marseille – Tribunal militaire de la 15e Région |
Justin-Marius Follis |
19 ans, soldat au 4e bataillon de chasseurs à pied. Abat à coups de revolver Jean Parodi, marchand d’oeufs, à Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes), le 14 mars 1916 pour le voler. Son complice Justin Gilly est condamné à dix ans de travaux forcés. |
Arrêt cassé le 14 août 1916. |
25 juillet 1916 |
Rennes Ille-et-Vilaine – Tribunal militaire de la 10e Région |
Pierre-Marie Lagrée |
20 ans, soldat du 1er RIC. Le 02 décembre 1915, à Fermanville (Manche), agresse et étrangle avec un mouchoir le soldat Edouard-Louis Bitel, 19 ans, du 1er régiment d’infanterie coloniale, à qui il dérobe porte-feuille et porte-monnaie. Le 03 janvier 1916, au Quessoy (Côtes-du-Nord), tue Mme Monvieux, sa fille Marie, 8 ans et son fils Joseph, 4 ans, en les égorgeant à coups de couteau au point de les décapiter et vole 50 francs. Le 14 juillet 1916, au retour de sa promenade, tente de s’évader en frappant de quatre coups de baïonnette le maréchal-des-logis Bourdennec qui le surveillait. |
Fusillé le 21 août 1916 |
08 août 1916 |
Périgueux Dordogne |
Roger Mallet |
17 ans, cultivateur. Tua le 07 avril 1916 d’un coup de revolver à Saint-Félix-de-Villadely M.Labrousse, 49 ans, pour le voler. Avait déjà tenté de l’assassiner dans le passé. |
Gracié le 30 septembre 1916. |
12 août 1916 |
Conseil de guerre de la 4e DI |
Henri-Marie Fichot |
Soldat au 117e Régiment territorial d’infanterie. Meurtre et tentative de meurtre. |
Gracié le 08 septembre 1916 |
17 août 1916 |
Chaumont Haute-Marne – Tribunal militaire de la 21e Région |
Emile Houtmann |
23 ans, soldat. Assassinat de l’artilleur Richard et vol qualifié le 14 juillet 1916 à Chaumont, alors qu’il est en traitement à l’hôpital. Ses deux complices, Petetot et Duhilleux, sont condamnés aux travaux forcés à perpétuité. |
Fusillé le 03 octobre 1916 |
10 octobre 1916 |
Lyon Rhône – Tribunal militaire de la 14e Région |
Justin-Marius Follis |
19 ans, soldat au 4e bataillon de chasseurs à pied. Abat à coups de revolver Jean Parodi, marchand d’oeufs, à Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes), le 14 mars 1916 pour le voler. Condamné en première instance à Marseille, arrêt cassé. Son complice Justin Gilly est condamné à dix ans de travaux forcés. |
Fusillé le 21 novembre 1916. |
12 octobre 1916 |
Bordeaux Gironde – Tribunal militaire de la 18e Région |
Gabriel Daudirac |
38 ans, serrurier, cambrioleur, ancien complice des tueurs de Langon. Condamné à cinq ans de réclusion en 1908. Mobilisé comme ouvrier à l’usine Dyle et Bacalan. Devenu l’amant d’une femme mariée, Alice Fatin, 24 ans, la dépouille de son argent en usant de menaces. Le 21 août 1918, chez elle, au 21, rue des Pontets à Bordeaux, l’abat de deux balles de revolver et se tire une balle dans la tête, ne parvenant qu’à s’érafler le front. |
Fusillé à Mérignac le 20 novembre 1916. |
17 octobre 1916 |
Limoges Haute-Vienne – Tribunal militaire de la 12e Région |
Ho Van Luong et Ngo Van Chinh |
Annamites, employés à la poudrerie de Bergerac. Tentent de tuer à coups de trique leur sergent. |
Révision acceptée. |
21 octobre 1916 |
Evreux Eure |
Roger Chalan |
18 ans. Egorgent pour la voler sa tante, Mme veuve Foucher, à Aclou le 06 mai 1916. Son complice Auguste Tannoux, 18 ans, est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Gracié le 23 décembre 1916. |
24 octobre 1916 |
Paris |
Jean Roose et Camille Bolle |
20 ans et 18 ans, Belges. Tuèrent à coups de marteau et égorgèrent au rasoir Charles Verbeck, 45 ans, ouvrier agricole belge, dans la nuit du 31 mars au 1er avril 1916 à Mormant (Seine-et-Marne) pour voler 705 francs. Dans la nuit du 30 avril au 1er mai suivant, dans un hôtel du 12, rue de la Charbonnière, égorgent à coups de rasoir Edouard Van den Berghe, 29 ans, journalier belge, pour voler 298 francs. Un troisième complice, Henri Mortelé, est condamné à vingt ans de bagne. |
Bolle est grâcié, Roose guillotiné le 30 décembre 1916.
Bolle décédé en Guyane le 25 août 1926.
|
26 octobre 1916 |
Conseil de guerre de la 120e DI |
Claude-Victor Magnouloux |
33 ans, soldat au 20e bataillon de chasseurs. Tua son supérieur en le frappant. |
Fusillé après le 24 novembre 1916 |
28 octobre 1916 |
Lyon Rhône |
Paul Badin |
19 ans, étrangle au Petit-Parilly le 17 janvier 1916 Mme Chedéal, 73 ans. Sa petite-fille, Jeanne, 5 ans, ayant assisté au crime, il l’étrangle et lui casse la tête à coups de talon. Il s’enfuit avec 95 francs et des bijoux. |
Guillotiné le 20 janvier 1917. |
02 novembre 1916 |
Bordeaux Gironde – Tribunal militaire de la 18e Région |
Ho Van Luong et Ngo Van Chinh |
Annamites, employés à la poudrerie de Bergerac. Tentent de tuer à coups de trique leur sergent. Condamnés en première instance par le tribunal militaire de Limoges. |
Graciés le 29 novembre 1916. Peine commuée en huit ans de travaux forcés. |
03 novembre 1916 |
Conseil de guerre de la 60e DI |
Louis-Marie Legendre |
33 ans, caporal du 225e RI. Tua son supérieur en le frappant. |
Fusillé après le 24 novembre 1916 |
16 novembre 1916 |
Conseil de guerre de la 37e DI |
Messaoud ben Belkacem Benchelighem |
21 ans, soldat du 3e Régiment de marche. Tua deux tirailleurs le 04 octobre 1916. |
Fusillé après le 15 décembre 1916. |
20 décembre 1916 |
Tours Indre-et-Loire |
René-Albert Paintendre |
19 ans, rôdeur. Abat à coups de revolver le gendarme Painant à Saint-Avertin alors que celui-ci allait l’arrêter. Quatre de ses complices sont condamnés à des peines allant de un à six ans de réclusion, le principal, Marcel Colas, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 21 février 1917. |
24 février 1917 |
Rouen Seine-Inférieure |
Marius Paudière |
37 ans, ouvrier confiseur, déserteur du 236e régiment d’infanterie. Le 1er décembre 1916, à Rouen, étrangla et tua à coups de marteau, Lucienne Accard, 16 ans, dont il allait épouser la mère, pour voler 35 francs. |
Guillotiné le 21 avril 1917. |
27 février 1917 |
Paris |
Emile Duhamel et Raymond Louis Moncet |
? ans et 19 ans, artistes forains, rouent de coups et tuent d’un coup de couteau Jean Roux, acrobate et dealer de cocaïne, le 27 mai 1916 rue Fontaine pour avoir gardé l’argent d’une collecte destinée à Duhamel. Marcel Gendrault est condamné à dix ans de travaux forcés, Charles Guey et Georges Tixier à six ans. |
Graciés le 14 avril 1917.
Moncet décédé aux Iles du Salut le 27 février 1934.
|
06 mars 1917 |
Lons-le-Saunier Jura |
Colombo et Battisto Milesi |
33 et 17 ans, Italiens, frères bûcherons. Enlèvent, enferment dans un sac de jute et battent à mort deux jours durant, les 29 et 30 septembre 1916 à la Châtelaine Emile Poucheux, berger, 11 ans. Leur frère Senatore, 15 ans, est condamné à être détenu en maison de correction. Le dernier frère, Dominico, 16 ans, est acquitté. |
Graciés le 05 mai 1917.
Colombo décédé à Saint-Laurent-du-Maroni en mars 1922.
|
17 mars 1917 |
Paris – 2e Tribunal militaire |
Do Van Khoi et Do Trong Tou |
Soldats annamites de la 22e section CGA. Etranglent à mains nues le 13 octobre 1916 à Billancourt Nguyen Van Lao, tirailleur de 1ere classe, leur chef – ayant fonctions de caporal – qu’ils considéraient comme injuste. Trois de leurs complices sont condamnés à vingt ans de travaux forcés, un autre à dix ans de travaux forcés. Le dernier, guetteur, est condamné à un an de prison. |
Arrêt cassé. Rejugés par le 3e Tribunal militaire le 20 avril 1917, Van Khoi condamné à 20 ans de travaux forcés, Trong Tou à 15 ans de travaux forcés, leurs quatre complices à 8 ans de réclusion et le guetteur acquitté. |
03 avril 1917 |
La-Roche-sur-Yon Vendée |
Jules Oury |
53 ans. Tue le 24 décembre 1916 à Saint-Benoist-sur-Mer M.Retail, rentier, pour le voler, avant de mettre le feu à la maison. Ses complices : Emile Hoorts, Belge, 27 ans, est condamné à vingt ans de travaux forcés, et Mlle Sacleux est acquittée. |
Gracié le 01 juin 1917.
Décédé à Saint-Laurent-du-Maroni le 07 décembre 1922.
|
25 avril 1917 |
Paris |
Paul Gaberel |
41 ans, jongleur. Dans les fossés des fortifications au niveau de la porte de Gentilly, tue de cinquante coups de couteau dans la nuit du 14 au 15 mars 1917 le caporal Maurice Payen, du 23e régiment colonial, par jalousie. |
Gracié le 16 juillet 1917.
Décédé en Guyane le 22 avril 1925.
|
26 avril 1917 |
Bourges Cher |
Adolphe Clément et Azarie Cadiou |
19 ans chacun, valet de ferme et tailleur. Tuent, dans la nuit du 05 au 06 janvier 1917, Michel Mandereau, 67 ans, rentier à Cerbois. Leur complice Marcel Parent, 22 ans, journalier, est condamné à quinze ans de travaux forcés. |
Graciés le 26 juin 1917. |
02 mai 1917 |
Saintes Charente-Inférieure |
Célestin |
21 ans, déserteur du 418e régiment d’infanterie. Assomme à coups de pelle et poignarde Julien Papillaud, 74 ans (5 coups de couteau) et sa soeur Germaine, 66 ans (10 coups de couteau), ses anciens maîtres, pour les voler le 31 août 1916 à Villemorin. Le 17 novembre 1916, tente de s’évader de la prison de Saint-Jean-d’Angély en assommant le gardien-chef d’un coup de cruche. Ses complices, également déserteurs, sont condamnés à des peines bien inférieures : Félix Tourel à 3 ans de prison, Raoul Redon est acquitté. |
Guillotiné le 20 juillet 1917. |
11 mai 1917 |
Grenoble Isère – Tribunal militaire de la 14e Région |
Ernest-Joseph Terrier |
22 ans, soldat du 133e régiment d’infanterie. Assassine le 21 janvier 1917 à Rumilly (Haute-Savoie) la veuve Rosalie Chavanel, 70 ans, pour lui dérober quelques milliers de francs. |
Fusillé le 03 juillet 1917 |
17 mai 1917 |
Montbrison Loire |
Jean Duplay |
22 ans, déserteur. Assassin du fermier Coignet à Rochetaillée le 11 mars 1917 pour le voler. Son frère Antoine est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Guillotiné le 07 août 1917. |
26 mai 1917 |
Paris |
Léon Spoetler et André Grèze |
PARRICIDE, 20 ans et 19 ans. A leur sortie de prison, le 29 novembre 1916, se rendent chez le père Jules Spoëtler, marchand de journaux rue Montmartre. Ils l’étranglèrent pour voler 400 francs, un revolver et des bijoux. Leur complice, Charles Garche, 20 ans, est condamné à vingt ans de bagne. |
Grèze est grâcié, Spoëtler est guillotiné le 25 juillet 1917.
Grèze s’évade du bagne le 23 août 1922.
|
02 juillet 1917 |
Caen Calvados |
Albert-Joseph Brun |
21 ans, réclusionnaire à la centrale de Beaulieu, condamné à cinq ans de prison pour désertion, et neuf ans de prison pour vols qualifiés. Tue le 17 avril 1917 le docteur Moutier, médecin des prisons, d’un coup de couteau dans la coeur parce que celui-ci refusait de le déclarer malade et de lui prodiguer des soins. |
Gracié le 20 juillet 1917. |
31 juillet 1917 |
Troyes Aube |
Eugène-Alcide Millon |
34 ans, bûcheron. Assomme d’un coup de bâton, égorge de deux coups de couteau et viole Marguerite Nivelet, journalière, trentenaire, le 03 août 1916 à Longeville-sur-Mogne. |
Gracié le 23 septembre 1917. |
31 juillet 1917 |
Montpellier Hérault – Tribunal militaire de la 16e Région |
Basile-Théodule Buttard |
22 ans, soldat au 20e Génie. Tua dans la nuit du 05 au 06 février 1917 Mlle Alix Aubert, rue Castelnau à Montpellier. |
Fusillé le 28 septembre 1917 |
04 septembre 1917 |
Paris – 3e Tribunal militaire |
Robert René Minangoin |
33 ans, adjudant au 19e escadron du train des équipages, ancien dessinateur à la Compagnie de chemins de fer. Voulant refaire sa vie, profite d’une balade en barque sur la Seine, à Villennes-sur-Seine (Seine-et-Oise) le 03 mai 1917 pour noyer sa femme Yvonne et ses deux enfants, Gaston, 9 ans, et Odette, 5 ans. |
Fusillé à Vincennes le 05 décembre 1917 |
06 septembre 1917 |
Angoulême Charente |
Augustin Tissier |
54 ans, fermier à Touverac. Endetté, dut vendre en 1914 sa propriété de Barbezieux à son voisin, Théophile Furet, 39 ans. Le 29 avril 1917, Furet, permissionnaire (il était mobilisé), va visiter sa nouvelle ferme avec son épouse. Tissier l’abat d’une cartouche de fusil de chasse en pleine poitrine, avant d’aller manger, se raser et se dénoncer aux gendarmes. |
Guillotiné le 20 novembre 1917. |
10 septembre 1917 |
Bourg Ain |
Charles Alfred Flaguais |
28 ans, jockey, déserteur assassin de son caporal, se rend le 27 mai 1917 chez Aude-Benoîte Gaty, veuve Rollin, demeurant au hameau de Mérège, à Saint-Didier de Chalaronne. Sous prétexte d’acheter de la paille, il se fait offrir un verre de vin et tue la veuve Rollin à coups de maillet et d’un poids de 5 kgs avant de voler 2.400 francs en or. |
Arrêt cassé le 25 octobre 1917. |
23 octobre 1917 |
Chartres Eure-et-Loir |
Fernand Séraphin Guiart |
29 ans, mouleur. Tue le 28 juillet 1917 à Nogent-le-Roi le garde Maximilien Challet. Son complice Jean-Louis Mercier, 34 ans, Belge, mouleur, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 11 décembre 1917. |
08 novembre 1917 |
Bordeaux Gironde – Tribunal militaire de la 18e Région |
Alfred Clavard |
Soldat colonial au 32e régiment d’infanterie. Au camp de Saint-Médard, en août 1917, faisait du tapage dans une chambre. Son caporal lui ordonnant de se taire, il tente de le tuer de quatre coups de couteau. Le caporal survit après un mois d’hospitalisation. |
Gracié le 14 janvier 1918, peine commuée en vingt ans de travaux forcés. |
12 novembre 1917 |
Melun Seine-et-Marne |
Robert Labaud |
18 ans, garçon laitier. Tue à Souppes-sur-Loing Mme Lamotte 67 ans, en l’assommant à coups de tisonnier pour la voler le 25 juillet 1917. |
Gracié le 28 décembre 1917. |
24 novembre 1917 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Ginez Martinez, dit « Antonio Lopez » |
38 ans, vagabond Espagnol. Egorge à coups de couteau dans la nuit du 01 au 02 juin 1916 à Arles, route du Pont-de-Crau, son compatriote et amant Quito Rosaldo, qu’il venait d’aider à déménager depuis Montpellier, pour garder pour lui 881 francs en billets ainsi que tous les objets laissés en consigne à la gare d’Arles. |
Gracié le 11 janvier 1918. |
04 décembre 1917 |
Paris – 2e Tribunal militaire |
Philibert Margottin et Camille Pygmalion |
22 et 18 ans, soldats. Margottin, déserteur évadé à quatre reprises, est arrêté le 5 juillet 1917 à Bobigny en compagnie de Pygmalion. Blesse de de deux balles de revolver dans le visage le gendarme Ramada puis s’enfuit vers Pantin. Tue d’une balle dans le ventre le bigadier Billon, blesse les sous-brigadiers Forêt et Petrez, les agents Bougrain et Dubail, puis abat de deux balles dans la tête le gendarme Boussedayne. |
Pygmalion est gracié. Margottin est fusillé le 18 février 1918 à Vincennes. |
06 janvier 1918 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Pierre Lucca |
31 ans, marin. Assassine un soldat permissionnaire rue de Turenne à Marseille en avril 1917. Lors de son arrestation rue de la Colline, le 26 mai 1917, blesse un policier de deux balles, et est lui-même blessé par balles. |
Gracié le 29 mars 1918.
Evadé le 25 octobre 1921, non repris.
|
19 janvier 1918 |
Paris |
Germaine Oudin |
20 ans, serveuse de restaurant. Etrangle à mains nues, le 26 août 1917, Mme Sourzac, patronne d’un débit de vins au 118, boulevard de Port-Royal, pour lui voler un sautoir, une montre, un médaillon, et 200 francs, avant de mettre le feu au cadavre et aux meubles pour effacer toute trace. |
Graciée le 12 mars 1918. |
24 janvier 1918 |
Lyon Rhône |
Charles Flaguais |
28 ans, jockey, déserteur assassin de son caporal, se rend le 27 mai 1917 chez Aude-Benoîte Gaty, veuve Rollin, demeurant au hameau de Mérège, à Saint-Didier de Chalaronne (Ain). Sous prétexte d’acheter de la paille, il se fait offrir un verre de vin et tue la veuve Rollin à coups de maillet et d’un poids de 5 kgs avant de voler 2.400 francs en or. |
Guillotiné le 12 avril 1918. |
21 février 1918 |
Rouen Seine-Inférieure |
Gaston Declercq |
33 ans, facteur. Satyre assassin de Marcelle Deuwel, 6 ans, à Loon-Plage (Nord) le 13 juin 1917, et enterra le corps dans le jardin. Douai, siège des assises du Nord, étant trop proche du front, Declercq fut condamné à Rouen. |
Guillotiné le 17 avril 1918. |
28 février 1918 |
Paris |
Felino Vicini |
28 ans, Egyptien. Viol et assassinat de la prostituée Léger, rue de Douai, le 03 juillet 1917, à qui il vola 500 francs et des bijoux. Auteur d’un assassinat en 1913 envers un photographe du boulevard des Batignolles. |
Guillotiné le 08 août 1918. |
28 mars 1918 |
Paris |
Achille Landry |
27 ans, peintre. Chef d’une bande de cambrioleurs de Meudon et Issy-les-Moulineaux. Tira des coups de revolver sur des policiers qui les poursuivait, blessant l’un d’eux le 19 août 1917 à Gentilly. Son complice principal, Richard, est condamné à quinze ans de travaux forcés, et les autres à des peines s’échelonnant de dix ans de travaux forcés à trois ans de prison. |
Gracié le 28 mai 1918.
Evadé le 11 octobre 1932, non repris.
|
18 avril 1918 |
Nantes Loire-Inférieure – Tribunal militaire de la 11e Région |
Mekki, Saouchi et Madaoui |
Algériens, travailleurs coloniaux. Attirèrent dans un piège et poignardèrent à dix-huit reprises, dont trois fois mortellement, à Brest le 07 janvier 1918 leur camarade Bennour Abdelkader ben Saïd, pour le voler. |
? |
29 avril 1918 |
Versailles Seine-et-Oise |
Emile Van der Massen |
46 ans, ouvrier agricole, Belge. Tua le 11 décembre 1917 à Blandy deux compagnons de travail, belssé M. Gauthier, régisseur, et blessa grièvement deux gendarmes venus l’arrêter à Sermaises (Loiret). |
Guillotiné le 24 mai 1918. |
15 mai 1918 |
Rouen Seine-Inférieure |
Yvonne Gainet |
19 ans, journalière. Avait fui Paris pour une affaire d’abus de confiance et de vols. Assomme avec un morceau de bois le 8 août 1917 place Bouvreuil à Rouen Mme Metterie, 55 ans, confectionneuse pour laquelle elle travaillait avant de l’étrangler avec sa ceinture et de transporter le corps, ligoté dans une couverture, rue Amédée-Méraux. |
Graciée le 10 juin 1918. |
18 mai 1918 |
Rouen Seine-Inférieure |
Camille Carpentier |
27 ans, ouvrier en usine dans la région d’Amiens. Sous prétexte qu’il n’avait pas de quoi les nourrir, tua en les étouffant les deux fillettes (3 mois et 6 mois) qu’il eut avec sa maîtresse en 1916 et 1917 : la Somme étant trop proche du front, son procès eut lieu à Rouen. |
Guillotiné le 01 août 1918. |
24 mai 1918 |
Nice Alpes-Maritimes |
Jean-Baptiste Ritondale |
22 ans, Italien. Voleur et déserteur recherché, tire le 28 juillet 1917 à Nice, place de Riquier, sur cinq policiers venus l’arrêter, lui et ses camarades, sans en toucher un seul toutefois. Gaspard Baudoin, 19 ans,est condamné à un an de prison, et Claude Giausseran, 17 ans, est acquitté. |
Gracié le 08 août 1918.
Evadé le 03 août 1927, non repris.
|
06 juin 1918 |
Marseille – Tribunal militaire de la 15e Région |
Jean-Baptiste Bourda |
PARRICIDE. Soldat au 6e Régiment d’infanterie coloniale, tua dans la nuit du 19 au 20 décembre 1917 sa grand-mère maternelle, la veuve Rouvier, au hameau de Madesureille, à Lesperon, en Ardèche, avant de voler 50 francs, un sautoir en or et de mettre le feu à la maison. |
Fusillé le 21 août 1918. |
07 juin 1918 |
Aix Bouches-du-Rhône |
André Lucien Alberti |
27 ans, repris de justice, trois fois déserteur. Amant jaloux, tire – sans l’atteindre – sur un rival que sa compagne, Jeanne Léon, lui préférait, le 3 septembre 1917 à Marseille. Abat Groeneweg, marin hollandais à coups de revolver le 15 décembre 1917 à Marseille parce que ce dernier parlait avec Jeanne Léon, dans un bar. Blesse légèrement à la cuisse un autre consommateur. |
Exécution prévue à Marseille. Gracié le 25 mars 1919. |
22 juin 1918 |
Rouen Seine-Inférieure – Tribunal militaire de la 3e Région |
Otto Heppe |
Prisonnier de guerre allemand. Assassine à coups de serpe en mars 1918 à Ancretiéville-Saint-Victor les fermiers Demarest, chez qui il travaillait, pour voler papiers, vêtements et s’évader. Repris deux semaines plus tard dans les lignes anglaises. Sa complice Marie Masse, domestique des victimes, est condamnée à dix ans de travaux forcés. |
Toujours en instance en juin 1920. |
25 juin 1918 |
Paris |
Antonio Guerrero y Guerrero |
26 ans, Guatemaltèque, mécanicien dentiste. Pédophile récidiviste. Satyre assassin de Carmen Berman, 7 ans, qu’il viola et étrangla le 10 juillet 1917 au 172, rue Legendre à Paris (17e), et se débarrasse du corps empaqueté sous un banc de la gare du Nord. |
Arrêt cassé le 01 août 1918. |
02 juillet 1918 |
Bordeaux Gironde – Tribunal militaire de la 18e Région |
Armand-Pierre Laheranne |
Soldat du 14e régiment d’infanterie. Tua à coups de marteau et de ciseaux le 23 février 1918 au Boucau (Basses-Pyrénées) Anna Fontanègre, épicière-mercière, qu’il courtisait et qui repoussait ses avances, avant de piller sa maison pour voler entre 50 et 120 francs… pour faire des cadeaux à son autre maîtresse. |
Gracié le 19 septembre 1918 |
13 juillet 1918 |
Draguignan Var |
Armand Spadoni et Jean Grilli |
20 ans, manoeuvre, insoumis et 19 ans, matelot, déserteur. Tuèrent à Gassin le 15 février 1918 le couple Antoine et Marie Daumas, propriétaires cultivateurs pour les voler, avec la complicité du neveu des victimes, Lucien Bergon, 16 ans. Bergon est condamné à vingt ans de prison. |
Guillotinés le 02 septembre 1918. |
24 juillet 1918 |
Bordeaux Gironde |
Charles Ménesplier |
PARRICIDE, 35 ans. Assomme sa mère à coups de gourdin à Paillot le 23 mai 1917 pour la voler et mit le feu à la maison pour effacer les traces. Déjà condamné pour vols et aussi tentative de meurtre sur agent de police. |
Guillotiné le 27 septembre 1918. |
26 juillet 1918 |
Bordeaux Gironde – Tribunal militaire de la 18e Région |
Jules-Gustave-Philémon « Walter » Booms |
Soldat du 1er bataillon d’Afrique. Condamné à vingt ans de travaux forcés par la cour d’assises des Landes pour pillage d’un château, s’évade en mettant le feu à la prison de Mont-de-Marsan le 29 avril 1918. Se réfugie dans les bois et vit de vols. |
Gracié le 26 septembre 1918 |
03 août 1918 |
Blois Loir-et-Cher |
Pierre Charles François Fouin |
21 ans, électricien. Tente d’assassiner à coups de couteau, le 26 mars 1918 à Montlivaut, les époux Modeste et Joséphine Jaroussat, 75 et 73 ans, chez qui il avait installé l’électricité quatre mois plus tôt, et s’enfuit sans rien voler quand les victimes hurlent au secours. Modeste, frappé également d’un coup de pot à lait, reçoit onze coups de couteau, dont deux au poumon, mais survit ; Joséphine, elle, est indemne : sa coiffe a été déchirée par la lame, sans que sa tête ne soit touchée ! |
Gracié le 09 octobre 1918.
Décédé le 17 avril 1924.
|
30 septembre 1918 |
Bourg Ain |
Joseph Raphaël Besson |
42 ans, journalier, ancien garde-champêtre à Aranc. Abat le 26 mars 1918 à Aranc d’un coup de fusil en pleine figure, tiré à bout portant, Abel Jasseron, ouvrier, 66 ans, après une querelle. |
Gracié le 11 décembre 1918. |
18 octobre 1918 |
Caen Calvados |
Clément Tranquet |
35 ans, terrassier, déserteur. Meurtre et vol qualifié de M.Lecomte, 73 ans, la tête cassée à coups de sécateur, le 27 mai 1918 à La Folletière-Abenon. |
Guillotiné le 21 décembre 1918. |
22 octobre 1918 |
Rouen Seine-Inférieure – Tribunal militaire de la 3e Région |
Henry Fleury |
40 ans, soldat au 144e régiment d’infanterie. Abat de quatre coups de revolver dans la tête le 14 juillet 1918 à Rouen sa maîtresse Georgette Varin, pendant qu’elle dormait, pris d’une jalousie maladive et infondée à son égard. |
? |
24 octobre 1918 |
Montpellier Hérault |
Léon Edouard Moneyrac |
41 ans, mineur, déserteur du 1er bataillon d’infanterie légère d’Afrique. Assassine Achille Bacou, 76 ans, le 29 juillet 1918 à Bédarieux pour le voler. Il l’attache, étrangle avec un mouchoir, l’assomme à coups de matraque, puis repart sans argent mais en volant deux kilos de sucre. |
Gracié le 04 janvier 1919.
Décédé aux Iles du Salut le 25 août 1923.
|
26 octobre 1918 |
Versailles Seine-et-Oise |
Antonio Guerrero y Guerrero |
26 ans, Guatemaltèque, mécanicien dentiste. Pédophile récidiviste. Satyre assassin de Carmen Berman, 7 ans, qu’il viola et étrangla le 10 juillet 1917 au 172, rue Legendre à Paris (17e), et se débarrasse du corps empaqueté sous un banc de la gare du Nord. Précédemment condamné par les assises de la Seine, arrêt cassé. |
Guillotiné le 25 novembre 1918. |
29 octobre 1918 |
Lyon Rhône |
Claude Cuisinier |
22 ans, déserteur du 155e régiment de ligne. Tua à coups de revolver l’agent cycliste Journot qui le traquait le 20 mai 1918 à Lyon. |
Guillotiné le 04 février 1919. |
23 novembre 1918 |
Grenoble Isère |
Lucien « Petitou » Didier |
23 ans, déserteur. Déjà condamné à trois reprises pour vols avec violence et désertion. Le 29 mars 1918, à Eybans, vole 40 francs à la veuve Gavot, puis se rend à Saint-Martin d’Heres et cambriole la maison de M.Chaix, dérobant 2000 francs en villets, un revolver, trois montres en or, un sautoir et des bijoux. Réfugié à Valence, le 26 avril 1918, vole chez M.Matton 750 francs, des cigares, un tournevis et un briquet. Après un passage à Romans, reconnu à Valence le 12 mai : échappe à l’arrestation en tirant sur les policiers, blessant l’agent Chambodut d’une balle et l’agent Clément de deux balles. Le 02 juin 1918, à Grenoble, cambriole la loge de Mme veuve Rouard, rue Rousseau, et blesse M.Ferafiat, boucher, qui l’avait surpris avec son complice. Le 20 juin, rue de Turenne, cambriole la maison de Mlle Grisolet, et menace de son arme sa voisine Mme Buron pour s’enfuir. Arrêté le 26 juin 1918 au pont du Drac. Ses complices, Alfred Ferrero, 19 ans, employé de commerce, et Antoine G., 22 ans, coiffeur, sont respectivement condamnés à dix ans de travaux forcés et cinq ans de réclusion. En attente d’un procès pour meurtre à Lyon (voir le 26 octobre 1919). |
Gracié le 09 septembre 1920. |
16 décembre 1918 |
Digne Basses-Alpes |
Lucien Giraud |
19 ans, journalier. Tue à coups de fusil Mme Eudoxie Isoard, 75 ans, son fils Daniel Isoard, 30 ans, et son petit-fils Amielh Kléber, 11 ans, le 18 avril 1918 à la ferme des Hauts Cognets, à Thoard afin de les voler. |
Guillotiné le 18 février 1919. |
31 décembre 1918 |
Paris |
Umberto Sacco et « Giulio Sanazzaro » |
24 et 28 ans (environ), déserteurs de l’armée italienne. Battent à mort et étranglent avec une serviette Henriette Boulogne, veuve Alba, tenancière d’un hôtel rue Croix-des-Petits-Champs (1er arrondissement) le 27 mai 1918 et dérobent environ 5.000 francs en bons de la Défense nationale et billets de banque. Leur complice, Guido Morra, 25 ans, garçon de café, condamné aux travaux forcés à perpétuité. La maîtresse de Morra, Marie Quentin, est acquittée. |
Grâce rejetée pour les deux : au matin de l’exécution, « Sanazzaro » discuple Sacco de toute participation au crime, ce qui entraîne la grâce de son complice. « Sanazzaro » est guillotiné le 09 avril 1919. Sacco est grâcié le 14 avril 1919.
Sacco s’évade de Guyane le 02 décembre 1924, non repris.
|
19 février 1919 |
Montbrison Loire |
Louis Léon Suc |
24 ans, cuisinier. Tue de trois coups de barre de fer le 18 juillet 1918 rue Tréfilerie à Saint-Etienne Mme veuve Descot, 60 ans, épicière, pour piller sa maison, emportant 1.100 francs et deux médailles. CO-auteur, avec cinq complices, de dix-sept cambriolages à Saint-Etienne entre juillet et août 1918. |
Gracié le 23 mai 1919. |
10 mars 1919 |
Nantes Loire-Inférieure |
Joseph Perrot |
23 ans, souteneur, soldat déserteur, refugié à l’hôtel du Petit Saint-Nicolas à Nantes, y tue le 15 janvier 1919 l’inspecteur de police de la Sûreté Jean Le Buzit venu l’arrêter. Après avoir grièvement blessé un agent, il fut maîtrisé par deux autres. Son surnom était « Pas de chance ». |
Guillotiné le 03 juin 1919. |
14 mars 1919 |
Paris – 3e Tribunal militaire |
Louis Emile Cottin |
22 ans, ouvrier ébéniste. Tire dix coups de pistolet sur la voiture de Georges Clémenceau, au carrefour de Passy le 19 février 1919, le touchant d’une seule balle près du coeur, et blessant un agent de police à la joue. |
Gracié, peine commuée en dix ans de réclusion. Libéré en 1924. Meurt dans les rangs de l’armée républicaine espagnole, près de Saragosse, le 8 octobre 1936. |
20 mars 1919 |
Paris |
André « Dédé » Garibaud et Marie-Angélina « Angèle » Dabezies |
Déserteur du 155e régiment d’infanterie, souteneur, et sa maîtresse, prostituée. Pour s’emparer de ses économies, s’élevant à environ 14.000 francs, attaquent Marie-Jeanne Chamaillie, épouse Quinzelaire, dite « Chichinette », 28 ans, prostituée, le 08 décembre 1917 à Saint-Maurice, Angèle la poignardant à vingt-et-une reprises, André la battant à coups de pied puis la jetant, lestée d’objets métalliques dans l’eau glacée du canal voisin. Butin du cambriolage : une quarantaine de francs à peine. Leurs complices, les frère et soeur Aurélie et Eugène Gouré, sont condamnés à vingt ans de travaux forcés. |
Graciés le 28 mai 1919. |
23 mai 1919 |
Paris |
Joseph Grisard |
20 ans, blessé de guerre en convalescence. Assassin de la tenancière de cabaret Mme Delajon, qu’il tue le 16 août 1918, boulevard des Batignolle, en l’étouffant, l’étranglant et en lui martelant le crâne avec une pierre pour voler 4.300 francs. Son complice Alexis Didier est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné le 21 août 1919. |
31 mai 1919 |
Rouen Seine-Inférieure |
André Jolly |
23 ans, mécanicien. Abat le 8 février 1919 Robard, receveur de la maison Deparis, entrepositaire à Eu, pour lui voler 6.000 francs. L’abat de cinq balles et se blesse avec les deux dernières pour faire penser à une attaque à main armée. |
Gracié le 16 août 1919. |
02 juin 1919 |
Paris – 4e Tribunal militaire |
Constant Moujot et Claudius Janin |
?? et 27 ans, soldats au 13e régiment d’artillerie. Etranglèrent, dans la nuit du 27 au 28 janvier 1918 à Paris, Louise Cormier, 35 ans, femme de chambre, la maîtresse de Moujot, pour lui voler 400 francs. Le 05 août 1918, à Levallois, assomment puis étranglent avec un tablier Marie-Léonie Fauconnier, veuve Soyer, 45 ans, cafetière, pour lui voler 5.000 francs. |
Fusillés le 30 août 1919 à Vincennes. |
03 juin 1919 |
Auxerre Yonne |
Eugène Fouard |
25 ans, déserteur des Bat d’Af. Tua d’un coup de revolver dans la poitrine le gendarme Sicurani qui venait l’arrêter dans sa famille à Sens le 30 décembre 1918. |
Gracié le 28 août 1919. |
1919 |
Paris – 4e Tribunal militaire |
Mohamed ben Ahmed ben el Kefi |
Marocain, assassine à Versailles dans la nuit du 15 au 16 septembre 1918 le soldat François Ollier pour lui voler son portefeuille et sa montre. |
Arrêt cassé le 15 septembre 1919 |
17 juillet 1919 |
Nancy Meurthe-et-Moselle – Tribunal militaire de la 20e Région |
Beretchef |
34 ans, soldat. Assassina en décembre 1918 son camarade, le soldat Litvine, pour lui voler 300 francs. |
|
25 juillet 1919 |
Rouen Seine-Inférieure |
Douat Wargnies |
34 ans, journalier. Le 6 février 1919, à Denain (Nord) tue de six coups de tisonnier avant de poignarder au couteau de boucher Mme Guiran, veuve Lamaud, mère de son ex-maîtresse Georgette avec laquelle il était en tension depuis longtemps. Tue de deux coups de couteau la voisine, Mme Fontaine, qui avait assisté au drame. Se lançant à la poursuite de sa compagne Georgette, elle aussi témoin du crime, poignarde mortellement de trois coups Jean Saletzki, mineur, qui voulait s’interposer. Finit par rejoindre Georgette, qu’il assassine de douze coups de couteau. |
Exécution prévue à Denain. Gracié le 16 octobre 1919. |
27 juillet 1919 |
Châlons-sur-Marne – Tribunal militaire de la 6e Région |
Sadi Mohamed |
Soldat. Assassinat et vol. |
Pourvoi rejeté le 05 février 1920. Gracié ? |
22 août 1919 |
Paris |
Henri Borel |
19 ans, garçon boucher. Tua – en plein jour – de 30 coups de couteau Edmond Roffé, 65 ans, employé d’octroi à Noisy-le-Sec le 21 mars 1919 pour voler 233 francs. |
Guillotiné le 29 novembre 1919. |
24 août 1919 |
Nancy Meurthe-et-Moselle – Tribunal militaire de la 20e Région |
Louis-Marius-Joseph Lion |
Soldat du 136e régiment d’infanterie. A Fouchy (Bas-Rhin), le 19 avril 1919, tue à coups de manche de pelle Célestine et Thérèze Autzenberger, 76 et 83 ans, rentières, pour les voler. Condamné à Nancy par le Tribunal militaire de la 20e Région mais incarcéré à Rennes (!). |
Fusillé à Rennes le 23 octobre 1919 |
29 août 1919 |
Paris |
Navarro Martinez |
39 ans, Espagnol. Tue à coups de couteau, le 29 janvier 1919 à Boulogne-sur-Seine son compatriote Gauchez Loriano-Sanchez pour voler 150 frs. Marie Gomez, 31 ans, sa femme, est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 01 décembre 1919. |
02 septembre 1919 |
Paris – 3e Tribunal militaire |
Mohamed ben Allah |
Marocain, travailleur colonial aux chantiers de Saint-Cyr. Tue à coups de revolver à Versailles le 17 mai 1919 son compatriote Somanet pour lui voler 237 francs 50. |
? |
08 septembre 1919 |
Cherbourg – 1er Tribunal militaire maritime |
Robert Charpentier |
19 ans, aide-fourrier. Le 30 novembre 1918, à la flotte des torpilliers de Dunkerque, fracasse de coups de brique le crâne du marin Connan, qui surveillait le coffre-fort de l’arsenal, afin de percer ce dernier et de voler 20.000 francs, puis égorge la victime de trois coups de canif. Demande à son complice, le matelot Lamotte, 19 ans, de lui casser le bras à coups de marteau pour faire croire à une double agression. Lamotte est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Révision acceptée. |
21 octobre 1919 |
Metz Moselle – Tribunal militaire de la 6e Région |
Un condamné |
Gréviste aux aciéries d’Hagondage. Tenta d’assassiner un soldat. |
|
23 octobre 1919 |
Caen Calvados |
Raphaël Bonnafous |
24 ans, déserteur du 22e régiment d’infanterie, déjà condamné dix-sept fois entre 1912 et 1917 pour vols et escroquerie. Après avoir commis un cambriolage dans un hôtel de Caen, le 02 avril 1919, dérobant pour 850 francs de biens, identifié comme ayant été client de l’hôtel sous le faux nom de Carol. Retrouvé dans un autre hôtel sous ce même nom, le 06 avril, tire à coups de revolver sur les policiers, atteignant gravement l’agent Cros à la jambe (il en restera invalide sa vie durant) et le secrétaire de police Provost à la poitrine et au ventre. |
Gracié le 05 janvier 1920. |
26 octobre 1919 |
Lyon Rhône |
Charles Brenner et Lucien « Petitou » Didier |
Cambriolent le 11 mars 1918 l’appartement de Mme veuve Schneider, 5, rue Servient à Lyon, et tuent en l’étouffant la bonne Eugénie Morel, 20 ans, avant de voler 540 francs en espèces et 1.320 francs en bijoux. Leur complice Joseph Augier, 25 ans, est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Arrêt cassé le 22 janvier 1920. |
27 octobre 1919 |
Rouen Seine-Inférieure – Tribunal militaire de la 3e Région |
Elie Bouquerel |
21 ans, soldat au 64e d’infanterie. Le 10 juillet 1918 à Falaise (Calvados), abat d’un coup de fusil Mme veuve Amory, mère de sa belle-soeur, suite à une dispute entre leurs familles pour une question d’argent. |
|
10 novembre 1919 |
Nevers Nièvre |
Pierre Alphonse Berger |
24 ans, déserteur. Etrangle le 06 février 1918 à la Charité M.Renault, vigneron, assomme et tente d’étrangler Mlle Renault qui perd connaissance, et vole 140 francs et plusieurs bouteilles de vin et d’eau-de-vie. Son complice, Claudius Voisin, 25 ans, déserteur aussi, est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Gracié le 15 janvier 1920. |
12 novembre 1919 |
Besançon Doubs – Tribunal militaire de la 7e Région |
Marc-Paul Ballyet |
31 ans, soldat au 47e régiment d’artillerie de campagne. Pendant une permission, tue d’un coup de hachette le 14 janvier 1918 à Pontarlier Me Emile Mignot, notaire, pour lui voler 8.045 francs. |
Arrêt cassé le 27 décembre 1919. |
14 novembre 1919 |
Périgueux Dordogne |
Eugénie Laval, veuve Desport |
35 ans, cultivatrice. Assassine à coups de couteau dans la tête son mari, M.Desport, le 29 avril 1919 à St-Pierre d’Eyraud |
Graciée le 20 janvier 1920. |
16 novembre 1919 |
Amiens Somme – Tribunal militaire de la 2e Région |
Quatre chinois |
Lors d’une tentative de cambriolage chez les époux Bouvier, cultivateurs à Ponthoile, en avril 1919, blessent à coups de revolver la bonne puis abattent les époux Bouvier, avant de s’enfuir sans rien emporter. |
? |
1919 |
Paris – 1e Tribunal militaire |
Mohamed ben Ahmed ben el Kefi |
Marocain, assassine de trois coups de couteau à Versailles dans la nuit du 15 au 16 septembre 1918 le soldat François Ollier, 45 ans, pour lui voler son portefeuille et sa montre. |
Exécution prévue le 05 février 1920, mais un contre-ordre est délivré la veille au soir par le gouverneur militaire de Paris… sans en avertir Anatole Deibler, qui se présente à l’aube à la Santé et repart, furieux d’avoir été dérangé pour rien. |
18 décembre 1919 |
Paris |
Auguste Genevrois |
29 ans, ajusteur, déserteur de l’armée belge. Ne pouvant règler son loyer, tue à Saint-Denis le 23 novembre 1919, sa logeuse Ameline Ariès, 48 ans, vole 11.000 francs, met le feu à la maison, puis, croisant dans l’escalier le père de la victime, M. Jean Fèvre, 76 ans, en s’enfuyant, le tue à coups de hachette. |
Guillotiné le 01 avril 1920. |
18 décembre 1919 |
Tours Indre-et-Loire |
Albert Fournier |
35 ans, ouvrier agricole. Le 20 août 1919, à la ferme de la Brissonnière, commune de Chambray-les-Tours, abat d’un coup de fusil dans le dos Henri Monmarché, 58 ans, cultivateur, son ancien employeur, puis fait subir le même sort à sa soeur, Marie-Louise Vouteau, 66 ans, puis à Marie Thillier, 23 ans, domestique, dont il viole le corps. Pille la maison, empoche pièces d’or et billets de banque, puis se fait une omelette dans la cuisine. |
Guillotiné le 25 février 1920. |
30 décembre 1919 |
Marseille Tribunal militaire de la 15e Région |
Kondo Konadlo |
Tirailleur sénégalais. Le 21 mai 1919, au camp de Saint-Raphaël, tue un sous-officier, blesse un caporal et un homme. |
Pourvoi rejeté le 05 février 1920. Gracié ? |
14 janvier 1920 |
Cherbourg 2e Tribunal militaire maritime |
Robert Charpentier |
19 ans, aide-fourrier. Le 30 novembre 1918, à la flotte des torpilliers de Dunkerque, fracasse de coups de brique le crâne du marin Connan, qui surveillait le coffre-fort de l’arsenal, afin de percer ce dernier et de voler 20.000 francs, puis égorge la victime de trois coups de canif. Demande à son complice, le matelot Lamotte, 19 ans, de lui casser le bras à coups de marteau pour faire croire à une double agression. Lamotte est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Grâcié le 07 juin 1920. |
19 janvier 1920 |
Amiens Somme |
Pierre Susson |
31 ans. S’introduit dans la nuit du 10 juin 1919 à Airaines au domicile de Lucie Allard, une jeune fille, qu’il égorge d’un coup de rasoir. |
Gracié le 02 avril 1920. |
05 février 1920 |
Douai Nord |
Lucien Stierling |
Allemand, soldat, caserné durant la guerre à Marcq-en-Baroeul. Assassine Mme Duriez, bouchère dans cette localité, à coups de hache chez elle le 07 juillet 1919 afin de la voler. |
Gracié le 29 mars 1920. |
11 février 1920 |
Alençon Orne |
Germain Boucher et Théodeline Bailleau, veuve Porte |
59 et 44 ans, cultivateurs à Saint-Maurice-les-Charencey (Boucher, conseiller municipal). Voisins et amants. Sur ordre de Théodeline, Germain abat Alphonse Porte, le mari gênant, d’un coup de fusil dans la tête, sur la route de Moussonvilliers, dans la nuit du 13 au 14 octobre 1919. |
Graciés le 14 avril 1920. |
25 février 1920 |
Rouen Seine-Inférieure |
Alfred Maquennehen |
41 ans, charretier. Assassina en leur brisant la tête à coups de pieu de fer Mme Turquet et de sa bonne Maria Numelle, le 03 août 1919 à Mortemer, et s’enfuit sans pouvoir ouvrir le coffre-fort contenant les 30.000 francs qu’il convoitait. |
Guillotiné le 08 juin 1920. |
27 février 1920 |
Dijon Côte-d’Or |
Léon Liégeau |
Assassin de Mme Ragot, cultivatrice et tenta de tuer la fille de cette dernière, le 15 octobre 1919, rue de Cotonar à Dijon. |
Gracié le 10 mai 1920. |
05 mars 1920 |
Bordeaux Gironde |
Maurice Rousseau et Mohamed Gueudouz |
25 ans, mécanicien, et 28 ans, chauffeur. Assomment à coups de marteau avant d’égorger de trois coups de couteau Jean Dupuy, 73 ans, brocanteur cours de la Marne à Bordeaux, le 30 juin 1919 pour lui voler plusieurs milliers de francs, ses bagues et un revolver. Deux heures après le crime, rue de Cursol, agressent M.Irasus, un passant et lui volent 22.000 francs. Leurs complices, Gaston Breton, 21 ans, et Fernande Menut, 20 ans, sont respectivement condamnés à perpétuité et à dix ans de prison. |
Graciés le 27 juin 1920. |
08 mars 1920 |
Epinal Vosges Tribunal militaire de la 21e Région |
Marc-Paul Ballyet |
31 ans, soldat au 47e régiment d’artillerie de campagne. Pendant une permission, tue d’un coup de hachette le 14 janvier 1918 à Pontarlier Me Emile Mignot, notaire, pour lui voler 8.045 francs. |
Guillotiné le 12 juin 1920. |
11 mars 1920 |
Versailles Seine-et-Oise |
Alphonse Libert |
38 ans, Belge, peintre décorateur. Tue à coups de revolver en 1918 à Maubeuge (Nord) Hervé Seghin, employé de mairie, pour voler 1200 francs. |
Gracié le 06 juin 1920. |
17 mars 1920 |
Nantes Loire-Inférieure |
Jean-Marie Henri « Bébert » Laval |
26 ans, titulaire de la croix de guerre avec trois citations. Tue d’un coup de revolver, à Nantes Pierre Mainguy, 48 ans, agent de la Surêté, le 12 octobre 1919 alors que celui-ci vient l’arrêter dans le cadre du cambriolage d’une bijouterie commis la veille. |
Guillotiné le 13 juillet 1920. |
24 mars 1920 |
Paris |
René Allender |
31 ans, boucher. Tua de cinq balles sa femme Germaine à Roquetoire (Nord) le 19 juillet 1919, parce que celle-ci l’avait quitté pour se réfugier chez sa mère. |
Gracié le 29 juin 1920. |
25 mars 1920 |
Paris |
François Houlier et Pierre Ratzinger |
17 ans chacun, rôdeurs. Assomment et étranglent dans son magasin de chaussures Mlle Pertuis, 62 ans, au 28 avenue des Gobelins le 16 octobre 1919 pour la voler. Leurs complices, Sardine et Ribaut, sont condamnés à vingt ans de travaux forcés. |
Graciés le 02 juillet 1920. Ratzinger s’évade du bagne le 21 juillet 1930. |
13 avril 1920 |
Evreux Eure |
Constant Sternat |
20 ans, déserteur. Le 14 juillet 1919, tua à coups de bâton la Veuve Maréchal, 72 ans, à Normanville. Le 11 août, à Richeville, agresse la veuve Letellier ; le 12, Mme Leteurtre à Guitry ; le 14, Mme Debret à Gaillon ; le 17 septembre, Mme Viel à Gamaches ; arrêtés le lendemain. Raoul Bloquet, 19 ans, Albert Benoist, 18 ans sont condamnés à perpétuité. Delphin Bloquet, 17 ans, est acquitté faute de discernement et envoyé en maison de redressement. |
Guillotiné le 09 juillet 1920. |
02 mai 1920 |
Lyon Rhône |
Eugène Fursat |
33 ans, domestique de ferme. Tua de 17 coups de hache le 23 décembre 1917 le rentier Claude Guibert, son ancien patron, à Chaponost. |
Arrêt cassé le 01 juillet 1920. |
05 mai 1920 |
Vesoul Haute-Saône |
Marcel Lamielle |
26 ans, conducteur de bestiaux. Tua à la hache M.Thouvenin, 54 ans, et la bonne Joséphine Zimmermann, 28 ans, et blessa Mme Thouvenin, 53 ans, et la bonne Mme Fleury, le 07 janvier 1920 à Larivière. Mobile : se procurer de l’argent, Lamielle devant se marier huit jours plus tard. |
Guillotiné le 06 juillet 1920. |
12 mai 1920 |
Rennes Ille-et-Vilaine Tribunal militaire de la 10e Région |
Joseph Leborgne |
37 ans, gendarme. Au Teilleul (Manche), le 27 octobre 1919, tue son épouse, Angèle Désauniaux, 32 ans, en l’étranglant et fait croire à un suicide par pendaison. Avait déjà tenté, cette année-là, de l’empoisonner : voulait refaire sa vie avec une autre femme. |
Gracié le 20 octobre 1920 |
17 mai 1920 |
Strasbourg Bas-Rhin |
François Dippig |
PARRICIDE. 19 ans, étudiant à l’école technique de Strasbourg. Assassine en juin 1919 M.Schwob, son beau-père, et tente de faire subir le même sort à sa mère, la blessant gravement. |
Gracié le 05 août 1920. |
18 mai 1920 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Djermane Areski ben Kaci et Paul Pérotin |
30 ans, camelot, Kabyle, déjà condamné à six reprises et 22 ans, déserteur. Tuent d’une balle de revolver dans la tête Aimé-Louis David, 34 ans, employé des Postes, pour le voler, rue de la République à Nancy le 07 mai 1919. |
Pérotin est grâcié, Areski guillotiné le 24 août 1920. |
29 mai 1920 |
Montbrison Loire |
Joseph Mathon |
27 ans, berger. Le 22 décembre 1919, se rend chez ses anciens patrons, les Giraudet, à La Versanne. Abat d’une balle de revolver dans la tête M.Giraudet, manque tuer Mme Giraudet à coups de crosse sur le visage, et menace Mlle Giraudet pour qu’elle lui serve à boire et à manger. Au bout de quelques heures, profitant d’un instant d’inattention de l’assassin, la jeune fille s’enfuit et va prévenir les voisins. Mathon tente de les abattre, mais son arme s’enraye. |
Guillotiné le 14 août 1920. |
07 juin 1920 |
Bourg Ain |
Victor Dalloz |
Mécanicien aux Tramways de l’Ain. Surpris en plein cambriolage de la gare de Brénod, assomme et égorge au cran d’arrêt au soir du 30 décembre 1919 à la gare de Brénod Zoé Giraud, receveuse, et repart avec 220 francs. |
Gracié le 07 août 1920. |
08 juin 1920 |
Châteauroux Indre |
Léonce Batier |
18 ans, vagabond, voleur. Tua à coups de masse de fléau le vieux François Dupeux, 79 ans, jardinier à Châteauroux, dans la nuit du 18 au 19 janvier 1920, pour lui voler 640 francs. |
Gracié le 07 août 1920. |
09 juin 1920 |
Châteauroux Indre |
Benjamin Souverain |
19 ans, valet de ferme. Attaque le 28 janvier 1920 à Lureuil l’auberge Marié, et massacre à coups de hachette et de couteau, les soeurs Esther, 58 ans, et Marie Marié, 62 ans, tenancières des lieux, mais s’enfuit sans avoir le temps de rien voler. Son complice, Ernest Lechypre, 16 ans, valet de ferme, est acquitté et envoyé en maison de correction jusqu’à sa majorité. |
Gracié le 07 août 1920. |
11 juin 1920 |
Bordeaux Gironde |
Fernand Lebeau, Narcisse Chaumeron et Auguste Sempé |
19, 18 et 26 ans, vagabonds. Assassinèrent à coups de pied dans le visage puis en étranglant avec une serviette Mme veuve Bertrand, laitière, dans la nuit du 16 au 17 janvier 1920 à Villenave d’Ornon, pour voler des titres au porteur, de bijoux et 70 francs en liquide. |
Graciés le 06 octobre 1920. Chaumeron s’évade du bagne le 05 juillet 1930. |
13 juin 1920 |
Bourg Ain |
Charles Brenner et Lucien Didier |
Cambriolent le 11 mars 1918 l’appartement de Mme veuve Schneider, 5, rue Servient à Lyon, et tuent en l’étouffant la bonne Eugénie Morel, 20 ans, avant de voler 540 francs en espèces et 1.320 francs en bijoux. Leurs complices Joseph Augier, 25 ans, et René Magnenat sont condamnés à perpétuité. |
Graciés le 09 septembre 1920. Brenner s’évadera deux fois du bagne et sera arrêté à Paris en septembre 1936. |
17 juin 1920 |
Epinal Vosges |
Nicolas Barrat |
68 ans. Abat d’un coup de fusil, le 23 juin 1919, Raymond Gouzy, marchand de porcs, qui se rendait à la foire de Mirecourt en voiture, pour lui voler son portefeuille contenant plusieurs milliers de francs. Traîne le corps dans un champ, le recouvre de paille et y met le feu. Précédemment condamné à huit ans de réclusion en 1909 pour incendie volontaire. |
Gracié le 09 septembre 1920. |
22 juin 1920 |
Montauban Tarn-et-Garonne |
Adrien-Etienne Cassan et Honoré Loiseau |
17 ans, sabotier, et 20 ans, soldat au 11e régiment d’infanterie. Auteurs de nombreux cambriolages à main armée à Montauban, Moissac et Saint-Paul-d’Espis, blessent gravement l’adjudant Sans et les gendarmes Bernudet, Dejean et Defrancès au cours de leur arrestation. |
Graciés le 31 octobre 1920, peine commuée en vingt ans de travaux forcés. |
22 juin 1920 |
Angoulême Charente |
Emile Dubois |
20 ans, braconnier à Lichères. Abat près du « gué de la Tâche » le 05 septembre 1919 de deux coups de fusil de chasse dans la tête Jules Reynier, 83 ans, maquignon, et son petit-fils Raymond Haumont, 15 ans, qui revenaient de la foire de Saint-Angeau, pour voler 23.000 francs. Son père, François, 60 ans, est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Gracié le 08 octobre 1920. |
23 juin 1920 |
Tulle Corrèze |
Antoine Chastanet |
48 ans, domestique, tue de deux coups de fusil sa patronne, Antoinette Soulier, Veuve Madelmont, qu’il poursuivait de ses assiduités le 10 janvier 1920 à Naves. |
Gracié le 09 septembre 1920. |
10 juillet 1920 |
Douai Nord |
Alphonse Joseph Dehaene |
24 ans, vagabond, condamné sept fois pour escroqueries et abus de confiance. Prisonnier de guerre, en avril 1917, il s’évade d’un camp de concentration situé à Halluin, et assassina à Coolkerque (Belgique) son ami et ancien co-détenu Théophile Lagroux pour lui voler ses papiers d’identité, usurper son état-civil et extorquer de l’argent au père Lagroux. |
Guillotiné le 15 octobre 1920. |
15 juillet 1920 |
Rouen Seine-Inférieure |
Enrique Tomas-Martinez |
Espagnol, ouvrier de fonderie. Ivre mort, le 13 janvier 1920 à Saint-Etienne-du-Rouvray, fait connaître à ses amis son désir de tuer trois français au hasard, et met ses menaces à exécution. Blesse de deux coups de couteau de cuisine dans la poitrine Emile Février, tourneur. L’épaisseur des vêtements préserve de toute plaie trop profonde. Lucien Lebret, fossoyeur, est à son tour frappé d’un coup de couteau non mortel. Frappe enfin de plusieurs coups dans le ventre le soldat convalescent Marcel Thomas, lequel meurt à l’hôpital le 19 janvier. |
Gracié le 06 octobre 1920. |
17 juillet 1920 |
Versailles Seine-et-Oise (en lieu et place des assises du Nord) |
Fernand Théron et Clodomir Felisatti |
Ajusteur et mécanicien. Le 31 octobre 1913, tuèrent la Veuve Magnez, débitante en boissons à Amiens, et volent 5 francs. Arrivés à Lille, décidant de braquer un encaisseur, louent un taxi le 08 novembre 1913 et abattent à coups de revolver entre Lille et Roubaix le chauffeur Gaston Delabarre, avant de voler ses vêtements et de jeter son corps dans une décharge. |
Graciés le 09 septembre 1920. |
21 juillet 1920 |
Limoges Haute-Vienne Tribunal militaire de la 12e Région |
Léonard Continsoux |
21 ans, soldat au 100e d’infanterie de Tulle. Tua à coups de gourdin sa voisine, la veuve Caraminot, 66 ans, débitante à Rosiers-d’Egletons (Corrèze) le 21 décembre 1918 pour voler 185 francs. Ses complices Gabriel Petit, 19 ans, et Zéphir Louvet, 21 ans, soldats au même régiment, sont tous deux condamnés aux travaux forcés à perpétuité. |
Révision acceptée le 12 août 1920. |
27 juillet 1920 |
Evreux Eure |
Emilio « José Almandia » Echavarri |
26 ans, anarchiste espagnol, déserteur. Le 29 mars 1918 à Arnières-sur-Iton, assassina de neuf coups de couteau Francisco Jimenez pour lui voler 2.000 francs. S’évade le 17 mars 1919. Condamné à mort par contumace le 24 janvier 1920. |
Guillotiné le 20 avril 1921. |
28 juillet 1920 |
Amiens Somme |
Jacques Néel |
29 ans, ouvrier chaudronnier à Sotteville-les-Rouen, mutilé de guerre. Le 27 février 1920, à Amiens, égorge sa femme à coups de rasoir, blesse gravement ses beau-parents, les époux Cresson, avec la même arme. Tente d’abattre d’un coup de revolver l’inspecteur Warnet qui vient l’arrêter, mais le rate. |
Gracié le 31 octobre 1920. |
06 août 1920 |
Montbrison Loire |
Louis Deleuze |
29 ans, ouvrier peintre en bâtiment. Tente de violer et assassine de trois coups de couteau dans la poitrine sa soeur Marguerite, épouse Rabeyrin, 21 ans, le 26 avril 1920 à Saint-Etienne. |
Guillotiné le 09 novembre 1920. |
14 septembre 1920 |
Epinal Vosges |
Fernand Vincent |
21 ans, soldat au 31e bataillon de chasseurs à pied. Attire dans un piège à Saint-Dié, le 16 décembre 1919, les ouvrier Mangin et Jeanjaccot pour les dévaliser. Jeanjaccot est mortellement blessé, Mangin, gravement atteint, survit à l’attaque. Son complice Grimme, 21 ans, cordonnier, est condamné à quinze ans de travaux forcés. |
Arrêt cassé le 18 novembre 1920. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Nancy le 18 février 1921. |
29 septembre 1920 |
Bourg Ain |
Eugène Fursat |
33 ans, domestique de ferme. Tua de 17 coups de hache le 23 décembre 1917 le rentier Claude Guibert, son ancien patron, à Chaponost (Rhône). |
Guillotiné le 28 décembre 1920. |
07 octobre 1920 |
Paris |
Alfred Carré |
22 ans, souteneur. Assassina Nicolas Laurent, un journalier, à Saint-Ouen le 15 novembre 1919 pour lui voler sa prime de démobilisation. Ayant remarqué que le fêtard montrait trop ostensiblement son argent, il l’attira dans un piège : pendant que Laurent avait des rapports sexuels dans un terrain vague avec Eugénie Desfossés, la compagne et « gagneuse » de Carré, il le tua d’un coup de couteau dans le coeur. Eugénie, traumatisée par le crime – elle connaissait les intentions malhonnêtes mais pas homicides de son compagnon – alla le dénoncer. |
Guillotiné le 31 décembre 1920. |
11 octobre 1920 |
Paris |
Gaston Lempereur |
19 ans, mécanicien. Tue de trois coups de couteau le 07 mai 1919 à Quévy-le-Graud (Belgique) M.Laurigny, tenancier d’estaminet, pour voler 35 francs dans sa caisse. Son complice Jules Michel, 17 ans, tourneur, est condamné à dix ans de prison. |
Gracié le 28 décembre 1920. |
19 octobre 1920 |
Bordeaux Gironde Tribunal militaire de la 18e Région |
Léonard Continsoux |
21 ans, soldat au 100e d’infanterie de Tulle. Tua à coups de gourdin sa voisine, la veuve Caraminot, 66 ans, débitante à Rosiers-d’Egletons (Corrèze) le 21 décembre 1918 pour voler 185 francs. Ses complices Gabriel Petit, 19 ans, et Zéphir Louvet, 21 ans, soldats au même régiment, sont tous deux condamnés aux travaux forcés à perpétuité. Condamné en première instance à Limoges, révision acceptée. |
Gracié après le 17 mars 1921 |
20 octobre 1920 |
Aix Bouches-du-Rhône |
François Leca |
23 ans, cordonnier. Abat d’une balle dans la poitrine, le 14 octobre 1919, sur le boulevard Montricher à Marseille, Lucien Faure, conducteur-chef de la P.L.M., pour lui voler sa montre, 50 francs et un revolver. |
Exécution prévue à Marseille. Arrêt cassé le 10 décembre 1920. |
20 octobre 1920 |
Besançon Doubs |
Alphonse Heitz |
38 ans, terrassier à Bois-la-ville. Assassin de M. Guinchard, brasseur à Baume-les-Dames sur la route à Besançon le 25 mars 1920 pour le dépouiller. |
Gracié le 24 décembre 1920. |
21 octobre 1920 |
Douai Nord |
Michel Bauw |
21 ans, chef de la « Bande de Gravelines », auteurs de vols, viols et incendies. Avec la complicité de son frère et d’un certain Hennequert, abat les époux Albert Hennebique (72 ans) et Louise (68 ans) à Saint-Georges le 29 février 1920 et blesse la jeune bonne, Hélène pour voler 5.200 francs, des pièces d’argent et une montre en or. Ses principaux complices, son frère Henri, 17 ans, est condamné aux travaux forcés à perpétuité, et Hector Hennequart, 19 ans, est condamné à 15 ans de travaux forcés. |
Guillotiné à Dunkerque le 03 février 1921. |
25 octobre 1920 |
Melun Seine-et-Marne |
Henri Leclercq et Gustave Brossard |
20 ans, plombier et 21 ans, tourneur. Souteneurs. Abattirent à coups de revolver une aubergiste, la veuve Pauline Auber, 64 ans, et Jeanne Bouvier, sa domestique de 15 ans, à l’auberge des Rosiers de Valvins (Vulaines-sur-Seine) le 12 janvier 1920 pour voler 170 francs. |
Leclercq est grâcié, Brossard guillotiné le 10 février 1921. |
03 novembre 1920 |
Toulouse Haute-Garonne |
Julian Plana et Juan-Manuel Donoso |
29 et 34 ans, Espagnols, garçons bouchers. Poignardent puis égorgent à coups de couteau de boucher José Munieza, dit « El Chato », marchand de bestiaux, sur les bords de la Garonne à Blagnac avant de voler 3260 francs en billets français et pièces espagnoles, et de jeter le corps dans le fleuve. |
Graciés le 28 janvier 1921. |
12 novembre 1920 |
Versailles Seine-et-Oise |
Arthur David et Auguste Demuydt |
24 ans, Belges. Assassinent à Brocqueval Mme Lempereur, aubergiste, pour la voler le 11 octobre 1919. |
Graciés le 24 mars 1921. |
12 novembre 1920 |
Paris |
Victor-Joseph Lecardonnel |
24 ans, chef d’une bande de braqueurs de gare. Abat de trois coups de revolver l’inspecteur de police Galatry le 03 février 1920 dans le quartier de Grenelle à Paris, et tente de faire subir le même sort au brigadier Houdat, qui tentait de l’arrêter. |
Gracié le 04 février 1921. |
15 novembre 1920 |
Foix Ariège |
Bezouani Bouzid ben Younes |
21 ans, Kabyle, manoeuvre aux Usines de Pamiers. Assassine dans la nuit du 30 avril au 1er mai 1920 à Pamiers sa propriétaire, Mme veuve Madeleine Danis, 72 ans, tenancière du café de l’Union, qu’il assomme à coups de barre de fer avant de décapiter avec un couteau, pour la voler. |
Gracié le 27 janvier 1921. |
24 novembre 1920 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Charles-Jacques Eschmann |
51 ans, ouvrier à Pont-à-Mousson. Mari et père violent, après s’être enfui quelques mois dans son village natal de Bischwiller (Bas-Rhin), revient le 21 février 1920 à Pont-à-Mousson et ordonne à son épouse de reprendre la vie commune. Celle-ci, réfugiée dans les baraquements de Boozville chez les époux Collin, sa fille et son gendre, refuse : il l’abat d’une balle de revolver dans la tempe à bout touchant, puis tire un second coup sur Collin, le blessant légèrement sous l’oeil droit. |
Gracié le 16 février 1921. |
03 décembre 1920 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Clément Arnaud |
21 ans, garçon boucher. Lors d’une promenade en groupe sur « la traverse des Amoureux », près du camp de Mirabeau à Marseille le 04 mai 1919, son camarade Zigomar tire un coup de feu sur leur compagnon Pierre Gamba. Celui-ci, blessé, supplie Arnaud de le défendre, mais au contraire, Arnaud saisit son propre revolver et abat Gamba à bout portant, sous les yeux de sa maîtresse. Mobile apparent : vengeance. |
Gracié le 17 mars 1921. |
11 décembre 1920 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Georges Demailly |
26 ans. Abat d’une balle de revolver dans le visage Suzanne Hochard, débitante, 23 ans, le 15 juillet 1920 à Renty, avant de l’étouffer en lui enfonçant une serviette dans la bouche pour la voler. |
Gracié le 03 mars 1921. |
11 décembre 1920 |
Metz Moselle |
Joseph Béna |
28 ans, mécanicien, vagabond. Ancien légionnaire, assassin de son patron M.Villemanse à Moyoeuvre-Grande le 17 mars 1920 pour le voler. |
Guillotiné le 09 avril 1921. |
21 décembre 1920 |
Reims Marne |
Pierre Bataillard |
Mitron, assassine le 21 novembre 1918 à Gaye son patron M.Seurat, boulanger, à coups de couteau pour lui voler 600 francs. Deux de ses co-accusés, Maccio et Anziani, sont acquittés. Mouillet, est condamné à être détenu en maison de correction jusqu’à sa majorité. |
Gracié le 24 mars 1921. |
21 décembre 1920 |
Bourg Ain |
Paul Pollet |
Domestique, tue dans la nuit du 23 au 24 juin 1920 à Neuville son patron, M. Confavreux, maquignon, pour le dévaliser. Il le frappe d’abord de deux coups de hachette, puis après une lutte acharnée, tente de l’égorger avec un couteau avant de le poignarder à trente-sept reprises. Les voisins arrivant, il part sans rien voler. |
Gracié le 22 mars 1921. |
12 janvier 1921 |
Draguignan Var |
François Leca |
23 ans, cordonnier. Abat d’une balle dans la poitrine, le 14 octobre 1919, sur le boulevard Montricher à Marseille, Lucien Fazure, conducteur-chef de la P.L.M., pour lui voler sa montre, 50 francs et un revolver. |
Meurt en prison le 10 février 1921. |
17 janvier 1921 |
Montpellier Hérault |
François-Joseph Blanquet |
26 ans, tonnelier, déserteur, évadé de la prison militaire de Toulouse, déjà condamné neuf fois, dont deux à 20 ans de travaux forcés pour avoir giflé un capitaine et un général. Tue de deux coups de crosse de revolver sur la tête, le 05 mai 1920 à Lunel, le convoyeur des Postes Reboul pour lui voler un sac postal contenant plusieurs milliers de francs. Tire sans le toucher sur le gendarme Boutin pour s’enfuir lors d’un contrôle d’identité plus tard dans la soirée. Ses complices Joseph Thibaut, journalier, 23 ans, et Jean-Marie Pavon, 31 ans, sans profession, sont condamnés à trois ans de prison et à vingt ans de travaux forcés. |
Gracié le 28 avril 1921. |
24 janvier 1921 |
Paris |
Marius Barde |
22 ans, mécanicien. Auteur de l’agression de quatre chauffeurs de taxi, les 15, 16 et 20 avril 1921, volant au total 510 francs. Son complice, Puchaux, est condamné à dix ans de prison. |
Gracié le 09 avril 1921. |
28 janvier 1921 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Henri Gourdon et Georgette Pizzi, épouse Gourdon |
27 ans et 21 ans. Réformé pour insuffisance respiratoire, Henri est employé en 1915 au service des réclamations de la Compagnie transatlantique à Marseille, pris en amitié par un collègue, Georges Godin, quinquagénaire, peintre à ses heures, dont Georgette, Suissesse, alors âgée de 16 ans, est la muse et la maîtresse. Ils deviennent amants. Au cours d’un voyage en amoureux, en avril 1917, Georgette fait instituer son fils Martial, alors âgé de cinq mois (fruit de sa relation avec Henri, mais reconnu par Georges) comme légataire universel de la fortune de Godin, lequel meurt assez à propos, mais de causes naturelles, quelques semaines plus tard. Mariés en 1918, mais sans pouvoir toucher à l’argent de l’héritage, Henri et Georgette s’arrange pour récuperer la garde de son fils Martial, alors âgé de 25 mois, placé chez ses grands-parents maternels dans le Doubs, pour le jeter le 09 février 1919 dans les eaux du port de l’Estaque, et ainsi toucher les 200.000 francs. |
Graciés le 28 avril 1921. |
05 février 1921 |
Melun Seine-et-Marne |
René Devilliers et Alexandre Dey |
23 et 18 ans, manoeuvres. A Chevry-Cossigny, le 28 août 1920, attaquent Jean-Marie Cubizolle, ouvrier agricole, qui sortait du cabaret Geugeron en état d’ébriété, pour lui voler son argent. Le frappent avec une pièce de bois, tentent de l’étouffer avec un mouchoir ; Dey finit par le poignarder à plusieurs reprises au niveau du coeur et de la gorge. N’ayant pu récupérer que 60 francs, par dépit, Devilliers frappe Cubizolle aux parties génitales, puis lui plante le couteau dans le flanc. Des complices, Van Oycke et Sancenot, sont acquittés. |
Graciés le 27 avril 1921. |
14 février 1921 |
Paris |
Toussaint Rabold |
19 ans. Surpris par trois policiers alors qu’il fracture un wagon de marchandises à la gare de Saint-Ouen, atteint d’une balle dans la jambe l’agent Malagane le 31 août 1920. Ses complices, Marcel Pichonat et Gabriel Fournier, sont condamnés à huit ans de travaux forcés. |
Gracié le 27 mai 1921. |
15 février 1921 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Auguste-Firmin Claude |
35 ans, ouvrier d’usine. Abat de deux balles de pistolet dans le dos, le 15 mai 1920, à deux kilomètres de Manoncourt-en-Vermois, Louis Léon, marchand de vins à Saint-Nicolas-de-Port, pour lui voler environ 1.500 francs. |
Gracié le 25 avril 1921. |
16 février 1921 |
Versailles Seine-et-Oise |
René Guyard |
Ouvrier agricole. Ivre, tue à coups de couteau le 15 août 1920 à Soindres Paul Lecointre, 16 ans, fils de l’adjoint au maire de Magnanville, avec lequel il avait eu querelle au sortir d’un bal. |
Gracié le 27 avril 1921. |
18 février 1921 |
Versailles Seine-et-Oise |
Gaston Castin |
20 ans. Assassin d’Auguste Goubel, ouvrier de culture, 60 ans, qu’il tua le 1er septembre 1919 à coups de couteau dans un bois d’Auvers-sur-Oise, où il fut trouvé dix jours plus tard, et ce pour le voler. |
Guillotiné le 10 mai 1921. |
19 février 1921 |
Rennes Ille-et-Vilaine |
Marie-Françoise Bertrand, épouse Goblet |
36 ans, cultivatrice. A Pleine-Fougère, jette dans le puits le fils de son mari, Pierre Goblet, 9 ans, le 16 octobre 1920, lequel, en tant qu’héritier, constituait un obstacle entre les biens de son mari et elle. Depuis le mariage, en 1919, elle battait l’enfant régulièrement. |
Graciée le 23 avril 1921. |
24 février 1921 |
Rennes Ille-et-Vilaine |
Edouard Lebreton et Marcel Ménard |
20 ans chacun. Etranglent et frappent à coups de poing américain, le 12 janvier 1921 à Quelmer Adèle Pépin, 67 ans, aubergiste et épicière, avant de l’achever à coups de talon, pour lui voler 2.600 francs. Leur complice, Marcel Benton, 18 ans, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Graciés le 03 juin 1921. |
24 février 1921 |
Strasbourg Bas-Rhin |
François Frintz et Albert Luntz |
26 ans tous les deux, Frintz, journalier, et Luntz, mécanicien. Assassins du gardien des Postes Spinnhirny, 42 ans, qu’ils étranglèrent dans l’agence de la place du Dôme à Strasbourg le 28 décembre 1920 pour voler 230.000 francs. |
Arrêt cassé le 22 avril 1921. |
25 février 1921 |
Périgueux Dordogne |
Maurice Dumas |
Tua à l’Arsault, près de Périgueux, Mme Borie, cafetière, pour la voler. Bonat, son complice, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 10 juin 1921. |
28 février 1921 |
Mézières Ardennes |
Léon-Marie Giquel |
26 ans. Satyre assassin de la jeune Henriette Parisse, 5 ans, qu’il viola et tua à Attigny le 24 août 1920. |
Guillotiné le 16 avril 1921. |
09 mars 1921 |
Beauvais Oise |
Kléber Boucher |
25 ans, charretier. Etrangla ses camarades, les ouvriers Louis Tubeuf, 36 ans, et Maximilien Dhièvre, 27 ans, le 02 juillet 1920 à Rieux-Angicourt pour les voler. |
Guillotiné le 14 juin 1921. |
09 mars 1921 |
Reims Marne |
Jésus Martinez |
Espagnol, sans profession. Abat à coups de fusil, le 28 janvier 1920 à Sommepy, MM.Gilbert et Frasquet pour voler l’argent de Gilbert, payeur d’une entreprise locale. Son complice Navarro, auteur des coups de feu sur Frasquet, réussit à échapper à la police et n’est pas retrouvé. |
Gracié le 11 mai 1921. |
15 mars 1921 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Albert Routtier |
Etrangla à Hâmes-Boucres Marie Lefebvre, cabaretière, 66 ans, dans l’après-midi du 05 octobre 1920 pour voler 2.485 francs, et fit passer le crime pour un suicide en pendant le corps à un clou fiché dans le mur. |
Guillotiné à Boulogne-sur-Mer le 17 juin 1921. |
16 mars 1921 |
Chaumont Haute-Marne |
Alexandre Marchal |
31 ans, journalier. Abat de deux coups de revolver dans le dos, avenue Carnot à Chaumont, le 07 janvier 1921, Elisabeth Razeau, épouse Pasquier, 36 ans, couturière, son ex-maîtresse. Condamné en correctionnelle le 18 avril 1920 à trois mois de prison pour coups et blessures sur Elisabeth et son père Louis. |
Gracié le 04 juillet 1921. |
16 mars 1921 |
Bourg Ain |
Alfred Sabin Péchu |
26 ans, domestique. Egorge à coups de rasoir sa femme, Marthe Razurel, enceinte de huit mois, le 20 décembre 1920. |
Gracié le 18 juin 1921. |
18 mars 1921 |
Coutances Manche |
Emile Genest |
29 ans. Assassina sa tante, Mme veuve Sébire, d’une balle en plein coeur et immola le corps le 23 octobre 1920 à La Chapelle-en-Juger. Crime commis pour de l’argent : le meurtrier n’en trouva pas. |
Arrêt cassé le 12 mai 1921. |
30 avril 1921 |
Bordeaux Gironde |
Alfred Fazilleau, Ahmed ben Mohamed « Kouri » et Ali ben Mohamed |
Assassinent à coups de couteau les époux Grenier pour cambrioler leur propriété, le château de Bellevue, à Cussac (commune dont M.Grenier avait été maire) dans la nuit du 24 au 25 mars 1920. |
Graciés le 10 août 1921. |
30 avril 1921 |
Carpentras Vaucluse |
Juan et Lucian Cortès |
18 et 17 ans, gitans Espagnols. Dans la nuit du 19 au 20 novembre 1920, à l’entrée de Bédarrides, tuent d’un coup de couteau en plein coeur le maraîcher François Bayle, ancien Poilu, pour lui voler 450 francs. |
Lucian est grâcié et sa peine commuée en 20 ans de travaux forcés. Juan est guillotiné le 02 septembre 1921. |
04 mai 1921 |
Pau Basses-Pyrénées |
Henri Moneing |
20 ans, chauffeur. Etrangle le 09 février 1921 à Bayonne Henri Marladot qui sortait ivre d’un café, pour lui voler 1.000 francs, avant de jeter son corps dans l’Adour. |
Gracié le 07 juillet 1921. |
20 mai 1921 |
Paris |
Georges Glaizal |
29 ans, voyageur de commerce. Abat d’une balle de revolver dans la tempe droite Julien Mouriéras, chauffeur de taxi, dans la nuit du 19 au 20 juillet 1920 rue Mirabeau, pour lui voler 115 francs. |
Gracié le 10 août 1921. |
27 mai 1921 |
Paris |
Albert Philippe |
20 ans. Tua à Vanves la veuve Victorine Roulleau, blanchisseuse, 47 ans, le 11 novembre 1920 de dix-neuf coups de socle de lampe à pétrole pour voler deux bons de la Défense et deux billets de banque. Son frère cadet Auguste, qui l’avait plus ou moins involontairement incité au « coup », est condamné à 5 ans de prison. |
Guillotiné le 30 août 1921. |
10 juin 1921 |
Coutances Manche |
Marie-Rosalie Lemerre, épouse Marinel |
PARRICIDE, 30 ans. Fait tuer, le 28 août 1920 à Carantilly, son père par son époux et leur domestique agricole, en l’étranglant avec une corde et en le bâillonnant avec son tablier. Ses complices, Marinel, 33 et Ozouf, 23 ans, sont condamnés à perpétuité. |
Graciée le 27 août 1921. |
11 juin 1921 |
Bordeaux Gironde |
Boularik Amokrane ben Saïd |
34 ans, Algérien, ouvrier charpentier. Assassine Marie Poirier, veuve Mathieu, 65 ans, tenancière du bar du 5, place de la Bourse à Bordeaux, en l’égorgeant avec un couteau à cran d’arrêt le 10 février 1921. Butin : 340 francs. Son complice Fernand Carlet est condamné à vie. |
Guillotiné le 06 septembre 1921. |
13 juin 1921 |
Epinal Vosges |
Mohamed ben Ali ben Salah |
21 ans. Ouvrier marocain dans une usine de blanchisserie de Thaon, fractura avec une lourde pierre le crâne de son compagnon de baraquement, Joseph Lamaze, 56 ans, le 21 janvier 1921 pour lui voler son porte-monnaie, et jeta le corps dans un fossé qu’il recouvre de feuilles. |
Guillotiné le 15 octobre 1921. |
17 juin 1921 |
Metz Moselle |
Hubert Michel Krieg |
47 ans, cafetier à Walschbronn. Le 15 août 1920, sous couvert d’aller chasser ensemble, abat d’un coup de fusil dans la nuque Jean Runstadler, trafiquant d’or, pour lui dérober au moins 30.000 francs. Séraphine Schwartz, épouse Krieg, est acquittée. |
Gracié le 16 septembre 1921. |
18 juin 1921 |
Epinal Vosges |
Antonin Savin |
26 ans, mécanicien au Creusot. Cambriole le café Gley, à Corcieux, le 14 janvier 1921, et dérobe 140 francs, puis, le lendemain, 15 janvier, à Saint-Dié, blesse à coups de couteau George Gordhan, touriste américain ivre, pour lui voler 300 francs. Ses complices, Robert Paulus, 18 ans, manoeuvre, et Joseph Durand, 18 ans, mécanicien, sont condamnés à dix ans de travaux forcés. |
Gracié le 24 août 1921. |
20 juin 1921 |
Metz Moselle |
Jules Louis Verdier |
21 ans, proxénète. Sur les bords de la Moselle à Metz, le 1er novembre 1920, attire dans un guet-apens Antonio Abella, ouvrier Espagnol, après une soirée de libations, le frappant avant de l’étrangler avec un mouchoir pour lui voler son portefeuille. Son complice principal, Jules Pelletier, 28 ans, proxénète, est condamné à vingt ans de travaux forcés, Jeanne Devroilhes, épouse Cortz, 21 ans, prostituée, à deux ans de prison, et Louise-Georgette « Loulou » Litt, 18 ans, prostituée, à cinq ans de réclusion. René Célestin Louis, 25 ans, proxénète, est acquitté. |
Gracié le 06 octobre 1921. |
28 juin 1921 |
Chaumont Haute-Marne |
Fernand Bâton |
23 ans, cheminot auxiliaire à la Compagnie des chemins de fer de l’Est. Assomme à coups de bâton et étrangle Marthe Huguenin, 42 ans, le 20 janvier 1921 pour… 4 francs et un parapluie, objet qui causa son arrestation. |
Guillotiné le 21 septembre 1921. |
29 juin 1921 |
Chaumont Haute-Marne |
Alphonse Ernette |
25 ans, ouvrier, déserteur. Profite de l’ivresse de Charles-Jules Saulnier, 57 ans, ouvrier, le 13 mars 1921 à Saint-Dizier, pour tenter de voler son portefeuille, mais face à sa résistance, l’assomme à coups de bouteille, puis de coups de pied au visage, pour lui dérober au total 410 francs. |
Guillotiné le 21 septembre 1921. |
02 juillet 1921 |
Angoulême Charente |
Pierre Drouilhard |
66 ans, cultivateur. Connu pour sa violence, abat d’un coup de fusil dans le dos, le 09 avril 1921 à Montchaude, son voisin Médéric Brizard, qui avait acheté sa maison en viager. Crime sans véritable raison autre que la méchanceté : le débirentier mettait un point d’honneur à payer ses comptes en temps et en heure. |
Décède en prison dans la nuit du 06 au 07 juillet 1921. |
06 juillet 1921 |
Chartres Eure-et-Loir |
Casimir Veignal |
18 ans, repris de justice. Egorge au cran d’arrêt M.Laroche à Marolles le 29 décembre 1920 sans avoir le temps de dévaliser sa maison. Son complice Raymond Ricordeau, 19 ans, vagabond, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné le 11 octobre 1921. |
08 juillet 1921 |
Caen Calvados |
Emile Genest |
29 ans. Assassina sa tante, Mme veuve Sébire, d’une balle en plein coeur et immola le corps le 23 octobre 1920 à La Chapelle-en-Juger (Manche). Crime commis pour de l’argent : le meurtrier n’en trouva pas. |
Guillotiné le 24 septembre 1921. |
09 juillet 1921 |
Quimper Finistère |
Yves Hervé |
34 ans, cultivateur. Le 1er décembre 1920, à Bec-ar-Menez, abat sur la route M.Le Du, qui revenait de la foire de Châteauneuf-du-Faou et lui vole 705 francs. Le 20 janvier 1921, sur un chemin de Plouyé, il abat de deux balles de revolver Jean-Louis Guinguant qui revient de la foire du Huelgoat et lui vole 1950 francs. |
Guillotiné le 07 octobre 1921. |
11 juillet 1921 |
Caen Calvados |
François Tardivel |
29 ans, garçon de bureau à la Société des Agriculteurs de France. Assomma, le 20 février 1921 à Cambremer M.Lemaître, cultivateur, sexagénaire, de deux coups de bouteille et puis avec son sabot, avant de piller les lieux et de mettre le feu à un tas de vieux vêtements et de papiers, parce que le vieil homme avait refusé de lui prêter de l’argent alors qu’il était dans le besoin. |
Gracié le 16 septembre 1921. |
12 juillet 1921 |
Colmar Haut-Rhin |
François Frintz et Albert Luntz |
26 ans tous les deux, Frintz, journalier, et Luntz, mécanicien. Assassins du gardien des Postes Spinnhirny, 42 ans, qu’ils étranglèrent dans l’agence de la place du Dôme à Strasbourg le 28 décembre 1920 pour voler 230.000 francs. |
Guillotinés à Strasbourg le 20 octobre 1921. |
09 août 1921 |
Paris |
André Le Doré |
17 ans. Assomme à coups de matraque et abat d’une balle de revolver M.Cocault, chauffeur d’usine, sur le pont de Billancourt le 15 janvier 1921, pour lui voler sa paye, mais s’enfuit sans rien prendre, surpris par le tramway s’approchant. Cocault meurt deux mois plus tard des suites de la blessure. Son complice, René Ragot, collègue de la victime, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 12 octobre 1921. |
10 août 1921 |
Paris |
Armand Fargues et Robert Ricard |
34 ans tous les deux. Assassins de la domestique Amélie Dumaître, le 08 juillet 1920 au 52, avenue d’Orléans, chez Mlles Caplon et Barthélémy, deux soeurs qui avaient été les bienfaitrices de Fargues quand il avait 16 ans. Comme la femme refusait de révéler où ses patrons cachaient leur argent, ils l’étranglèrent et Ricard lui coupa la gorge d’un coup de rasoir. Le crime leur rapporta 25.000 francs en titres. |
Guillotinés le 24 octobre 1921. |
20 août 1921 |
Strasbourg Bas-Rhin |
Emile Mangold et Louis Klein |
Colporteur et journalier. Tuent le 16 novembre 1920 M.Wernnemburger, chiffonnier à Mulhouse, dans une auberge, pour lui voler 4.000 francs, avant de jeter le corps dans l’eau. |
Graciés le 26 novembre 1921. |
21 septembre 1921 |
Beauvais Oise |
Ernest Ducrou |
20 ans, ouvrier agricole. Etrangle à Prévillers le 18 mars 1920 la veuve Irma Leclere, 68 ans, débitante de vins, pour lui voler 100 francs. |
Arrêt cassé le 03 novembre 1921. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Amiens le 12 janvier 1922. |
22 septembre 1921 |
Beauvais Oise |
Léon Bourbier |
40 ans, manoeuvre. Assassin de Mme Jeanne Alliot, courtisane, le 15 janvier 1921 à Margny-les-Compiègne, pour la voler. |
Guillotiné le 08 décembre 1921. |
01 octobre 1921 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Emile Joseph Hennebelle |
Tue, le 03 avril 1921 à Calais, son épouse parce que celle-ci voulait divorcer. |
Gracié le 28 novembre 1921. |
21 octobre 1921 |
Aix Bouches-du-Rhône |
René Bouy et Jerôme Marcheselli |
Bouy, 24 ans, garçon de café, Marcheselli, 32 ans, forgeron. Assassinent au matin du 1er novembre 1920 Suzanne Banère, 38 ans, la patronne de Bouy, à coups de marteau puis de lime (41 blessures au total) alors qu’elle ouvre son café « Le Robinson Marseillais », plage du Prado, pour la voler. |
Guillotinés à Marseille le 01 février 1922. |
25 octobre 1921 |
Douai Nord |
Jules Denain ou Demani |
Tue dans la nuit du 10 au 11 juin 1921 à Fontaine-au-Bois sa femme en lui défonçant le crâne. Lui coupe les jambes et met le corps dans sa grange à laquelle il met le feu. |
Gracié le 12 janvier 1922. |
25 octobre 1921 |
Saint-Brieuc Côtes-du-Nord |
Jean-Baptiste Le Bras |
44 ans, maréchal-ferrant. Assomme, le 19 septembre 1921 à Saint-Maudan, M.Tanguy, cultivateur, handicapé physique, de quatre coups de sabot (arrivant à casser le sabot en trois morceaux) avant de l’étrangler à mains nues. Le Bras détestait sa victime depuis deux ans : en septembre 1919, Tanguy avait acheté un champ que son futur assassin louait et dont il jouissait en toute quiétude jusqu’alors… |
Gracié le 17 janvier 1922. |
26 octobre 1921 |
Carpentras Vaucluse |
Alessandro Aletto, Fortunato Aloïa et Antonio Polito |
34 ans, 32 ans et 29 ans, Italiens. Le 21 février 1921, sur la route entre Cheval-Blanc et Cavaillon, lors d’un contrôle d’identité, abattent le gendarme Paul Luciani et blessent le gendarme Henri Odru. |
Polito est grâcié. Aletto et Aloïa guillotinés le 30 janvier 1922. |
24 novembre 1921 |
Auxerre Yonne |
Gabriel Gressien |
24 ans, ouvrier agricole. Braconnier, tire un coup de fusil sur la fenêtre de M.Cherrier, garde-chasse, dans la nuit du 24 au 25 décembre 1920 à Champcevrais, pour se venger de ses précédentes dénonciations qui lui avaient valu plusieurs amendes. Le crime était resté impuni jusqu’au 9 janvier 1921, quand au cours d’une discussion dans un café, le journalier Firmin Picard accuse l’auteur du coup de feu d’être un lâche. Pris de fureur, Gressien se rend chez Picard et agresse à coups de couteau les deux filles de Picard, âgées de 16 et 14 ans, blessant gravement l’aînée et tuant la cadette. |
Gracié le 03 mars 1922. |
26 novembre 1921 |
Laon Aisne |
Joseph Koymolen |
21 ans, Belge, terrassier. Ayant emprunté 80 francs à un compatriote, Léopold Baguet, et dans l’incapacité de le lui rendre, l’abat d’une balle de revolver à Itancourt le 19 avril 1921. Baguet survit jusqu’au 30 avril. |
Gracié le 22 février 1922. |
30 novembre 1921 |
Versailles Seine-et-Oise |
Henri Désiré Landru |
52 ans, escroc récidiviste, dit « Le Barbe-Bleue de Gambais ». Marié et père de quatre enfants, usant d’un grand nombre de fausses identités, organise durant la guerre une incroyable entreprise d’escroquerie au mariage qui se solde par onze meurtres. En février 1915, lors d’un séjour dans sa villa « The Lodge » à Vernouillet, il fait disparaître Jeanne-Marie Cuchet, 39 ans, lingère et veuve, ainsi que son fils André, 17 ans. Le 28 juin 1915, à Vernouillet, il tue Thérèse Laborde-Line, 46 ans, séparée de son mari. Le 3 août 1915, à Vernouillet, disparaît Marie-Angélique Guilin, 51 ans, veuve, gouvernante. A compter de décembre 1915 et avec Berthe Héon, 55 ans, femme de ménage, veuve, c’est dans la villa « L’Ermitage », à Gambais, que se dérouleront les crimes. Le 27 décembre 1916, Anne Collomb, 44 ans, secrétaire en assurances, veuve ; le 12 avril 1917, Andrée Babelay, 19 ans, domestique, victime d’un récent chagrin d’amour ; le 19 août 1917, Célestine Buisson, femme de ménage, veuve ; le 26 novembre 1917, Louise Jaume, 38 ans, en instance de divorce ; 5 avril 1918, Anne-Marie Pascal, 33 ans, couturière, divorcée ; 13 janvier 1919, Marie-Thérèse Marchadier, 37 ans, ancienne prostituée et mère maquerelle. Reconnu dans un magasin parisien par la soeur d’une disparue, il est arrêté le 12 avril 1919 rue Rochechouart en compagnie de sa dernière maîtresse en date, Fernande Segret. Faute d’aveux de la part de Landru, les circonstances exactes des crimes restent inconnues : empoisonnement, strangulation ? Il semble certain que les corps aient été dépecés et brûlés dans la cuisinière – tout du moins à Gambais. Outre les 35.600 francs retirés des crimes, Landru aura connu – dans tous les sens du terme – 283 femmes entre 1914 et 1919. |
Guillotiné le 25 février 1922. |
30 novembre 1921 |
Agen Lot-et-Garonne |
Guillaume Brugère, Oswald Flouret et Elisabeth Rivière, épouse Taillardat |
34 ans, cultivateur, 27 ans, journalier, et 44 ans, fermière, assassinent à coups de matraque à Monbahus les époux Mautor, âgés de 74 et 67 ans, dans la nuit du 13 au 14 juillet 1921, pour leur voler 4.300 francs, avant de mettre le feu à la ferme. Martinaud Brugère, 42 ans, frère de Guillaume est condamné aux travaux forcés à perpétuité. La veuve Flouret, 51 ans, et Marie Marcy, épouse Brugère, à vingt ans de travaux forcés. |
Graciés le 18 mars 1922. |
10 décembre 1921 |
Bordeaux Gironde |
Miguel Garcia |
Espagnol, photographe. Chef d’une bande, auteurs d’une vingtaine de cambriolages, de deux teentatives d’incendie et de deux tentatives de meurtre à Agen, Angoulême, Bordeaux, Pau, Périgueux, Poitiers et Tarbes. Ses complices sont condamnés : José Pons à perpétuité, Garcia Denoso et Baldonero à huit ans de prison, Borja Janos à cinq ans de prison. |
Gracié le 22 mars 1922. |
12 décembre 1921 |
Epinal Vosges |
Paul Seigain |
28 ans. Recherché pour plusieurs affaires de vols, assassine de cinq coups de carabine l’agent de police Champenois venu l’arrêter à Thaon-les-Vosges le 25 juillet 1920. |
Guillotiné le 14 mars 1922. |
16 décembre 1921 |
Angoulême Charente |
Jean-François Charles Rossignol |
24 ans, ouvrier papetier. Tue de deux coups de poignard son ex-compagne, Louise Redon, le 06 juin 1921 à Angoulême, au pont de Vars. |
Gracié le 02 mars 1922. |
21 décembre 1921 |
Chaumont Haute-Marne |
Helène Lebert, veuve Brun |
24 ans, empoisonna son mari Joseph, cultivateur, en lui faisant manger du fromage blanc à la strychnine le 02 juin 1921 à Saint-Blin. Le poison lui avait été fourni par son amant, José Alcino qui, réfugié au Portugal, son pays natal, est condamné à mort par contumace, mais revenu en France et arrêté, il est relaxé et déclaré non coupable. |
Graciée le 13 mars 1922. |
28 décembre 1921 |
Paris |
Maurice Cassang |
28 ans, souteneur. Abat dans un bal-musette du Faubourg-Saint-Martin son rival André Langevin, dit « Dédé le nez cassé », le 06 septembre 1920. Le 19 octobre suivant, rue Oberkampf, tire sur MM. Troslay et Carré, agents de la Sûreté, qui cherchaient à l’arrêter. Arrêté à Barcelone (Espagne) le 17 décembre 1920. |
Guillotiné le 31 mars 1922. |
13 janvier 1922 |
Draguignan Var |
Joseph Sigara |
19 ans, journalier. Assomme, puis égorge à coups de rasoir Nicolas Moriconi, cordonnier, à Saint-Zacharie le 1er août 1921, pour le voler. Son complice Henri Estienne, 19 ans, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 11 mai 1922. S’évade du bagne le 30 août 1930. |
08 février 1922 |
Paris |
Jean Souville |
19 ans, garçon de café. Tente de dévaliser le porteur aux Halles Defrémont le 14 juillet 1920 chez lui, rue du Château-des-Rentiers, pendant que celui-ci pelote la compagne de Souville, Emilienne Heuninck. Surpris en plein vol, l’assomme à coups de bouteille et lui enfonce une fourchette dans le coeur avant de le dévaliser. Emilienne est condamnée à cinq ans de prison. |
Gracié le 12 mai 1922. |
16 février 1922 |
Rennes Ille-et-Vilaine |
Fernand Lagadec |
PARRICIDE. 24 ans, valet de ferme. A Romagné, tue son père Pierre, 68 ans, et le jette dans le puits avec l’aide de sa mère, Joséphine Génain, le 25 juillet 1921. La veuve Lagadec est condamnée à vingt ans de travaux forcés. |
Guillotiné le 20 mai 1922. |
25 février 1922 |
Paris |
Emile Loeuillette et Louis Cadet |
27 ans tous les deux. Tueurs de Mme Descheyer, 60 ans, débitante à Boulogne-sur-Mer, qu’ils attachent, bâillonnent et à qui ils coupent la langue le 02 juillet 1921 avant de voler 400 francs. Le 08 juillet 1921, à Ivry-sur-Seine, ils agressent Mme Bertrand, 80 ans, pour la voler, et la laissent s’étouffer avec son baîllon. |
Guillotinés le 23 mai 1922. |
06 mars 1922 |
Lons-le-Saunier Jura |
Lucien-Charles Farge |
27 ans, chauffeur livreur. Assassine, le 26 décembre 1921 à Beaufort, son voisin M.Monneret, 69 ans, viticulteur, de plusieurs coups de feuille de boucher, avant de lui voler 15 francs. |
Gracié le 20 mai 1922. |
10 mars 1922 |
Le Mans Sarthe |
Louis Houlbert |
25 ans, balayeur. Viole, dans la nuit du 17 au 18 janvier 1920 au Mans, Renée Claveau, 25 ans, avant de la décapiter de deux coups de rasoir, puis de dérober son sac à main contenant 50 francs. La malheureuse, venue du Calvados, après avoir rendu visite à des proches, s’était perdue sur le chemin de la gare, et avait demandé sa route à son futur assassin… qui l’entraîna dans un lieu isolé, près d’un champ de manoeuvres, pour abuser d’elle. |
Gracié le 19 mai 1922. |
11 mars 1922 |
Paris |
Georges Betz |
22 ans, employé de commerce, plusieurs fois condamné pour vols. Cambriole le 05 juillet 1921 l’appartement de Marguerite Gagnepain, 59 ans, au 183, avenue du Maine, et étouffe avec une serviette la propriétaire pour la voler plus tranquillement. Sa complice et maîtresse, Maria Barwin, 21 ans, domestique sous un faux nom chez la victime, est condamnée à vingt ans de travaux forcés. |
Gracié le 26 juin 1922. |
18 mars 1922 |
Metz Moselle |
Frédéric Schneider et François Flaesch |
22 et 23 ans, mécanicien et ouvrier, sans domicile. Etranglent à Redange le 13 juillet 1921 Michel Frantz, vieillard sourd-muet, et le 29 juillet suivant, tuent à coups de talon le caissier d’usine Schlesser, pour les voler dans les deux cas. |
Guillotiné le 30 juin 1922. |
28 mars 1922 |
Chaumont Haute-Marne |
François Dietrich |
27 ans, électricien. Satyre assassin de Jeanne Graillot, 15 ans, ouvrière en brasserie, qu’il tue d’un coup de couteau dans le coeur et viole dans le bois de Bettancourt, entre Chancenay et Saint-Dizier, le 22 juin 1921. Croyant ne l’avoir que blessée, pour éviter qu’elle le dénonce, il lui crève les deux yeux. Déjà condamné pendant la guerre pour une tentative de viol dans les Vosges. |
Guillotiné le 28 juin 1922. |
29 mars 1922 |
Châteauroux Indre |
Alexandre Lucas et Alphonse Daubord |
24 et 19 ans, vagabonds. Assassinèrent les époux Charles, 67 ans, et Clémence Limousin, née Gourin, 63 ans, à Buxerolles, le 12 juin 1921 : le mari d’une balle dans la tête, la femme de six coups de couteau et de deux balles, pour voler 1455 francs. |
Guillotinés le 06 juillet 1922. |
05 avril 1922 |
Paris |
Alfred Lallement |
41 ans, journalier. Cherchant à récupérer sa compagne, Mme Legaff, qui l’avait quitté, se rend chez son employeur, M.Peel, marchand de vins au 61, avenue du Maine, le 06 juin 1921, et face à son refus de lui dire où se trouve Mme Legaff, l’abat d’une balle de revolver dans la cuisse puis d’une seconde dans le dos, lui brisant la colonne vertébrale. Un ami du tueur, Alfred Néant, tentant de s’interposer, est abattu lui aussi. |
Gracié le 07 juillet 1922. |
06 avril 1922 |
Evreux Eure |
Léon Gicquel |
19 ans. Tua à coups de crosse de fusil Mme veuve Rosse et sa fille Aline au Chesne le 17 janvier 1922 pour voler deux montres en or, de l’argent et des titres au porteur, le tout pour une valeur de 45.077 francs. Son frère Marcel Gicquel, 17 ans, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné le 11 juillet 1922. |
07 avril 1922 |
Saint-Mihiel Meuse |
Antonio Da Silva Bugalho |
32 ans, Portugais. Assomme à coups de gourdin le 15 septembre 1921 à Vauthon-Haut Alix Labourasse, 63 ans, cantinier, pour le voler. Son complice, José Marcos, 25 ans, est acquitté. |
Gracié le 20 juin 1922. |
29 avril 1922 |
Paris |
Jacques-Mécislas Charrier |
27 ans, anarchiste. Au cours de la nuit du 24 au 25 juillet 1921, dans le rapide n°5 Paris-Marseille, entre Dijon et Lyon, agresse les passagers des compartiments de 1e classe en compagnie de deux autres repris de justice, Bertrand et Thomas, et dérobe au moins 30.000 francs en numéraire et en bijoux. Les victimes furent menacées de mort si elles donnaient l’alarme. Le seul à résister, le lieutenant Carabelli, fut abattu d’une balle dans la poitrine. Le major Palaper, qui voulut intervenir, fut frappé à la tête. Dès le 27 juillet, Charrier fut arrêté à Paris, et ses complices abattus par la police lors de leur interpellation, avenue de Wagram, non sans avoir abattu l’inspecteur Curnier. |
Guillotiné le 02 août 1922. |
02 mai 1922 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Félix Gueydan et Michel Cadière |
29 et 28 ans. Gueydan s’évade, le 15 décembre 1920, de la prison de Nîmes, en attendant sa déportation, puisque condamné le 20 octobre précédent à huit ans de travaux forcés pour vols. Avec Cadière, blessent gravement de trois balles de revolver à Arles l’inspecteur Sébeille, de la Sûreté, le 06 janvier 1921. Préparant un cambriolage aux Saintes-Maries-de-la-Mer, le 12 février, sont entourés par la police : un policier touché au bras, Cadière arrêté. Gueydan abat, dans la nuit du 18 au 19 janvier 1921, Paul Lahour, dit « Platane », un voyou d’Arles, sans véritable raison (témoin gênant, peut-être). Auteur de trois cambriolages entre le 03 et le 06 février à Nîmes, arrêté le 08 février 1921. Gueydan est condamné aux travaux forcés à perpétuité en 1921 dans l’Hérault pour vols à main armée et incendies volontaires. |
Cadière est grâcié, Gueydan guillotiné le 09 octobre 1923. |
19 mai 1922 |
Laon Aisne |
Marie-Eugénie Lebrun, veuve Carlier |
Abat à Pinon, le 15 janvier 1922, son mari Carlier de deux coups de revolver quand celui-ci la surprend revenant du bal en compagnie de son amant. |
Graciée le 31 août 1922. |
23 mai 1922 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Achille Daguebert |
Garagiste à Marquise. Abat à coups de revolver et enterre dans son jardin le 30 novembre 1920 William Gourlay, Anglais, secrétaire général de l’Imperial Travel Bureau, qui venait de lui livrer une automobile coûtant 25.000 francs. Le crime fut commis pour récupérer la voiture sans payer, et pour également dérober le portefeuille de la victime. Petit-fils (?) de François Lemettre, condamné à mort et exécuté à Marquise cinquante ans plus tôt. |
Exécution prévue à Boulogne-sur-Mer. Gracié le 02 octobre 1922. |
24 juin 1922 |
Paris |
Charles Burger |
35 ans, sommelier. Tue à Paris Gaston Jobin, 40 ans, sommelier, avec la complicité d’Estelle Jobin, 36 ans, dont il était l’amant, le 23 mars 1919. Après l’avoir assommé dans son lit et découpé le corps en quatre morceaux, il jeta une jambe et le tronc dans la Seine, et enterra la tête et l’autre jambe dans le bois de Clamart. Estelle Jobin fut condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné le 12 octobre 1922. |
06 juillet 1922 |
Saint-Brieuc Côtes-du-Nord |
Eugène Huquet |
41 ans, cultivateur. Pour se venger de sa femme qui voulait divorcer, noya ses quatre enfants (Elie, 8 ans, Marie, 7 ans, Eugène, 3 ans, et Albert,17 mois) dans une mare à Plélan-le-Petit le 28 janvier 1922. |
Guillotiné le 10 octobre 1922 |
11 juillet 1922 |
Draguignan Var |
Julien Eméric et Victor Bourgarel |
20 ans, sans profession, 23 ans, cuisinier. Assomment à coups de bâton, le 06 décembre 1921 à Draguignan César Baudouin, berger, pour lui voler 5.000 francs, puis achèvent leur victime en l’étranglant avec son mouchoir et une cordelette. |
Graciés le 22 septembre 1922. |
12 juillet 1922 |
Montpellier Hérault |
Raymond « Garcia » Sas et Auguste Marchetti |
25 et 28 ans, déserteurs. Auteurs de plusieurs vols à main armée, plusieurs fois condamnés. Tuent à la gare de Sète, le 01 septembre 1921, le brigadier de police Pouchet qui tentait de les arrêter après qu’ils aient braqué et assommé avec une masse de fer M.Boillot, percepteur des contributions, pour lui voler sa serviette remplie d’argent. Pouchet décède le 04 septembre. (Marchetti avait en juin 1917 participé à l’attaque à main armée d’un employé des impôts de Béziers, pour dérober 400.000 francs, avec l’aide d’un nommé Blanquet, frère d’un autre condamné à mort). |
Arrêt cassé le 16 août 1922. Condamnés aux travaux forcés à perpétuité à Perpignan le 26 octobre 1922. Sas s’évade du bagne en février 1924. |
21 juillet 1922 |
Evreux Eure |
Arsène-Clovis Périer et Paul Lenoble |
64 ans, journalier et 33 ans, bûcheron. Tuent le 27 février 1922 à Tourville-la-Campagne la compagne de Périer, Hélène Jolly, 47 ans, qui voulait le dénoncer dans le cadre du vol d’une bonbonne d’eau-de-vie, en la poussant dans une marnière profonde de 34 mètres. |
Graciés le 06 octobre 1922. |
02 août 1922 |
Mézières Ardennes |
Léon Lheur |
22 ans. Agresseur des époux Boistay, débitants à Oignies (Belgique), sur lesquels il tira deux coups de revolver le 15 avril 1922. Mme Boistay mourut aussitôt, son mari, grièvement blessé, survécut. Mobile : le vol, mais Lheur quitta les lieux sans rien prendre car sa maîtresse et complice, Lucienne Mouchet, 16 ans, s’enfuit de l’estaminet prise de panique sitôt le crime commis. Lucienne fut condamnée à être enfermée dans une maison de correction jusqu’à la majorité. |
Guillotiné le 14 octobre 1922. |
04 septembre 1922 |
Mende Lozère |
Pierre Blancard |
46 ans. Abattit à Mende, dans la nuit du 14 au 15 mai 1922, Louis Prolat, maître-scieur, d’une balle dans la poitrine, et Lucien Salel, graisseur de locomotives, de trois balles (ventre, poitrine et tête) au sujet d’une tournée qu’il avait commandée au bar quelques heures plus tôt et qu’il leur avait laissé payer à sa place ! Prolhat mourut quelques semaines après l’agression. |
Gracié le 21 décembre 1922. |
26 septembre 1922 |
Le Mans Sarthe |
Gaston Duveau |
PARRICIDE, 23 ans. Abat avec le fusil de chasse luxueux qu’ils lui ont offert ses parents, Eugéne, 52 ans, et Marie Desnos, 47 ans le 11 avril 1922 à Verneil-le-Chétif, parce que ceux-ci refusaient qu’il épouse sa maîtresse Pauline Hiolin, fille de ferme à la réputation légère, puis les achèves à coups de pincette puis dérobe pour 21.200 francs en billets de banque et espèces, ainsi qu’un louis d’or et des titres au porteur. |
Arrêt cassé le 25 novembre 1922. |
04 octobre 1922 |
Paris |
Arthur Baudelot |
50 ans, porteur aux Halles. Egorgea à coups de rasoir le 1er avril 1922 Mme Rolland, repasseuse, son ancienne maîtresse, et Mathilde, cinq ans, leur fillette, parce que la jeune femme refusait de revenir avec lui. |
Gracié le 24 décembre 1922. |
18 octobre 1922 |
Paris |
Marius-Félix Gounaud |
23 ans, tue d’une balle dans la tempe son oncle Léon Boissière, concierge au 29, rue de Constantine, le 16 août 1921, pour lui voler 1.100 francs. Il enferme le cadavre dans une malle d’osier qu’il laisse en consigne à la gare de Lyon. Dénoncé par des commissionnaires qu’il avait embauché pour jeter « 80 kilos de viande avariée » dans la Seine. |
Guillotiné le 24 janvier 1923. |
18 octobre 1922 |
Toulouse Haute-Garonne Tribunal militaire de la 17e Région |
Georges Patte et Roger Vignau-Cazalaa |
Patte, 22 ans, caporal au 18e régiment d’infanterie, et Vignau, 22 ans, cavalier de 2e classe dans la 17e section des commis et ouvriers. Tuent à coups de bouteille, de crosse de fusil, de canif et de rasoir à main le 19 avril 1922 à Auch (Gers) le boulanger Jean-Baptiste Dilhan, 69 ans, et Louise-Joséphine Jordana, dite « Café-au-Lait », 24 ans, dont Patte était épris et qui se refusait à lui. Pendent les corps pour faire croire à un suicide. Volent 5.000 francs. |
Guillotinés le 10 mars 1923. |
23 octobre 1922 |
Caen Calvados |
Germaine Langlois |
PARRICIDE, 35 ans. Ivre, tua son père Eugène, maçon, à Cabourg le 23 août 1922, en l’étranglant avec une corde. |
Graciée le 20 janvier 1923. |
30 octobre 1922 |
Paris |
Nikolaos Vlachos |
33 ans, Grec, chauffeur d’automobile. Tente de violer puis étrangle et tue à coups de marteau sa patronne, Mme Draycott, le 31 décembre 1921 à Boulogne-sur-Seine. |
Gracié le 14 février 1923. |
10 novembre 1922 |
Paris 1er tribunal militaire |
Paul Mathon et Charles Malbranque |
22 et 21 ans, soldats au 21e régiment colonial à Paris. Enfuis de leur caserne, attaquent sur la route de Lens à Béthune dans la nuit du 09 au 10 juillet 1922 Louis Neauport, mineur, pour le voler. Après l’avoir renversé de sa bicyclette, l’assomment à coups de talons, puis l’égorgent et l’éventrent à coups de rasoir, pour repartir avec à peine 8 francs. |
Arrêt cassé le 22 décembre 1922. |
13 novembre 1922 |
Laon Aisne |
François Thys |
Belge, 22 ans, manouvrier. Assomme de deux coups de bûche, abat de deux balles dans la tête et viole le 22 janvier 1922 Mme Van der Hallen à Essigny-le-Grand parce qu’elle refusait ses avances. |
Guillotiné le 20 février 1923. |
30 novembre 1922 |
Paris |
Lucien Tissier |
45 ans, hôtelier-restaurateur rue Bouchardon. Membre d’une bande de quinze bandits du quartier de la Villette. Tua le 24 avril 1918 Mme Dreyfus, bouchère rue de Flandre, pour lui voler 100.000 francs. Tue le 21 octobre 1920 Mme Desserre, caissière aux abattoirs de Carrières-sous-Poissy, pour voler 72.500 francs. D’autres membres de la bande se rendent coupables, le 10 août 1920 à Saint-Ouen, du braquage de l’encaisseur Boseilli, 68 ans, pour voler 35.000 francs, et de l’encaisseur Mazet, 50 ans, qui arrive à deux reprises à échapper à leurs attaques. Les autres membres de la bande sont condamnés à des peines allant de la perpétuité (pour le chef de la bande, René Jean, et son lieutenant Francesco di Sena) à cinq ans de réclusion. |
Gracié le 03 mai 1923. |
04 décembre 1922 |
Angoulême Charente |
Jean Vigneron |
Facteur et viticulteur. Abat de trois balles, deux dans la tête et une dans la poitrine, sa nièce par alliance, Anna Raymond, 18 ans, le 18 juillet 1922 à Cherves-de-Cognac, puis blesse sa femme de deux balles de plus. Anna avait été contrainte de devenir la maîtresse – ou plutôt l’esclave – de son oncle quelques années plus tôt et ne voulait plus se soumettre à ses désirs. Insiste pour être guillotiné. |
Gracié le 18 janvier 1923. |
06 décembre 1922 |
Strasbourg Bas-Rhin |
Jacob Arthur |
Cuisinier, tue le 19 janvier 1921 Gabriel Goetz, aubergiste près de Kutzenhausen pour le voler. |
Gracié le 12 mars 1923. |
11 décembre 1922 |
Vannes Morbihan |
Jean Millet et Louis Péron |
16 ans, apprenti mécanicien et 22 ans, manoeuvre. Dans la nuit du 18 au 19 février 1922, à Plaudren, attaquent le débit de boissons de Kerjean, et tuent la tenancière, Louise Pédrono, 38 ans, et sa nièce Clémentine, 22 ans, à coups de gourdin et de masse de cantonnier, volent 70 francs en billets de banque, une montre en argent, des chaussures et mangent avant de repartir. Clémentine survit deux jours au crime. |
Millet est seul à signer son pourvoi, arrêt cassé le 19 janvier 1923. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Nantes le 17 mars 1923. Péron grâcié le 13 avril 1923. |
20 décembre 1922 |
Le Mans Sarthe |
Julien-Paul Poisson |
52 ans, journalier à Chahaignes. Avec deux complices, tua à coups de pic, de pelle et de bâton dans la nuit du 26 au 27 janvier 1911, à Flée, la veuve Degaille, rentière, 80 ans, pour lui voler 100 francs, et recouvre le corps d’un matelas auquel il met le feu pour faire brûler son cadavre. A l’époque, l’un de ses complices, Joseph Barbat, avait été arrêté et condamné à vingt ans de travaux forcés le 15 décembre 1911 au Mans. Il avait nié, mais son épouse l’avait dénoncé, ainsi que son chef, le nommé Poisson, mais cette accusation était passée pour mensongère. En octobre 1920, Poisson est arrêté pour un autre meurtre, celui de M.Papin, négociant en chanvre au Mans, abattu de quatre balles (trois dans le dos, une dans la tête) le 14 novembre 1910 à Ruillé-sur-Loir pour voler son porte-billets et sa montre. Le 10 décembre 1921, il est condamné à vingt ans de travaux forcés. Alexandre Jouanneau, le troisième complice, est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Arrêt cassé le 16 février 1923. |
21 décembre 1922 |
Chaumont Haute-Marne |
François Exartier et Lucien Levasseur |
19 et 17 ans, domestiques de culture, détenus à la maison de correction d’Auberive. Etranglent et assomment avec un pilon de bois Mme Richard, 39 ans, cultivatrice à Voisines, ancienne patronne d’Exartier, pour voler 3.300 francs le 10 octobre 1922. |
Graciés le 03 mars 1923. |
09 janvier 1923 |
Nîmes Gard |
Albert Lévy |
32 ans, repris de justice. Agresse à Nîmes le 02 juillet 1920 M.Faissat, garçon de recettes, pour lui voler une sacoche contenant 17.000 francs, et tente de tuer de trois balles de revolver un témoin, M.Morel, qui s’interposait. Condamné à deux ans de prison à Bordeaux le 09 mars 1923 pour vol commis à bord d’un paquebot. Renvoyé devant les assises de la Drôme pour répondre d’un autre crime commis avec Félix Gueydan. |
Gracié en octobre 1923. |
11 janvier 1923 |
Amiens Somme |
Marius Léger |
PARRICIDE. 18 ans, tue sa mère Marie, 40 ans, le 09 juillet 1922 à Nurlu, de deux coups de fusil, dont un en pleine tête, pour voler une partie de l’argent qu’elle gardait sur elle, soit 30 francs sur 1200, parce qu’il n’avait pas besoin de plus pour aller à une fête dans un village voisin. |
Gracié le 18 avril 1923. |
13 janvier 1923 |
Caen Calvados |
Louis Beaucher |
23 ans, domestique. Après l’avoir violée, tire deux coups de fusil sur Marguerite Marie, vachère, 27 ans, à Englesqueville le 04 septembre 1922, pour éviter qu’elle n’aille le dénoncer. |
Gracié le 11 avril 1923. |
17 janvier 1923 |
Riom Puy-de-Dôme |
Sully-Joseph Pouzat |
39 ans, bourrelier-corroyeur à Gannat. Egorgea à coups de couteau sa fille Madeleine, 8 ans, le 02 septembre 1922 à Issoire, avant de jeter le cadavre dans un fossé rempli d’orties. |
Gracié le 19 avril 1923. |
19 janvier 1923 |
Saint-Mihiel Meuse |
Belkacem Mohamed ben Ameur |
58 ans, cafetier à Clermont-Ferrand. Etrangla à mains nues le 20 mars 1922 à Verdun, Mme Bertrand, 70 ans, propriétaire du café « A la Fraternité », rue Chaussée, pour voler le contenu de sa caisse et de son coffre-fort. Il dépensera le butin (valeurs et obligations) pour se payer son propre débit de boissons. Ses complices, Messaoudi Rabah ben Hocine, 27 ans, et Lakhdar ben Amar, 25 ans, manoeuvres, sont condamnés à quinze ans de travaux forcés. Ils sont également impliqués dans le meurtre crapuleur d’un ouvrier Polonais, le 14 mars 1922, à Pont-à-Mousson. |
Arrêt cassé le 08 mars 1923. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Nancy le 26 avril 1923. |
20 janvier 1923 |
Amiens Somme Tribunal militaire de la 2e Région |
Paul Mathon et Charles Malebranque |
22 et 21 ans, soldats au 21e régiment colonial à Paris. Enfuis de leur caserne, attaquent sur la route de Lens à Béthune dans la nuit du 09 au 10 juillet 1922 Louis Neauport, mineur, pour le voler. Après l’avoir renversé de sa bicyclette, l’assomment à coups de talons, puis l’égorgent et l’éventrent à coups de rasoir, pour repartir avec à peine 8 francs. |
Graciés le 30 mai 1923. |
24 janvier 1923 |
Colmar Haut-Rhin |
Alphonse Gschwend |
35 ans, journalier. Déjà condamné à Mulhouse pour viol à 42 mois de prison, et à perpétuité par les assises du Rhône le 29 octobre 1915 pour avoir, le 20 août 1915 à Villeurbanne assommé d’un coup de bouteille avant de poignarder trois fois Mme Raynaud, tenancière d’un café, pour la voler. Incompréhensiblement libéré le 9 octobre 1917 de Saint-Martin-de-Ré. Agresse dans la nuit du 14 au 15 avril 1922 à Mulhouse Irma Schaeffer, à laquelle il essaye de voler son sac avant de vouloir l’entraîner dans une ruelle pour la violer. La frappe d’un coup de couteau heureusement arrêté par son portefeuille. La même nuit, agresse de la même façon Mme Kirstetter, qu’il commence à étrangler en essayant d’abuser d’elle. |
Gracié le 23 avril 1923. |
26 janvier 1923 |
Laval Mayenne |
Gaston Duveau |
PARRICIDE, 24 ans. Abat avec le fusil de chasse luxueux qu’ils lui ont offert ses parents, Eugéne, 52 ans, et Marie Desnos, 47 ans le 11 avril 1922 à Verneil-le-Chétif (Sarthe), parce que ceux-ci refusaient qu’il épouse sa maîtresse Pauline Hiolin, fille de ferme à la réputation légère, puis les achèves à coups de pincette puis dérobe pour 21.200 francs en billets de banque et espèces, ainsi qu’un louis d’or et des titres au porteur. |
Gracié le 28 avril 1923. |
08 février 1923 |
Nice Alpes-Maritimes |
Pavel « Piotr Riaboff » Brysgaloff |
31 ans, ancien infirmier à la Légion Etrangère, déserteur, morphinomane. Sous le faux nom de Riaboff, cambrioleur du consulat russe de Marseille en 1920. Le 28 septembre 1921, à Nice, tente de tuer de trois coups de marteau, Mme Marie Horessaroff, dite « Mme Frank », rentière russe, 67 ans, qui l’a surpris en train de cambrioler son appartement. Pris au piège dans les dépendances de l’hôtel du Luxembourg, abat le télégraphiste Casimir Tahon, 28 ans, mutilé de guerre, et blesse un bijoutier ainsi le brigadier Louis Chevalier. Jugé le 17 novembre 1922, son état fait penser à celui d’un dément. De nouvelles analyses prouvent le contraire : l’homme, bien que souffrant d’une syphilis avancée, est responsable de ses actes. |
Guillotiné le 05 mai 1923. |
27 février 1923 |
Metz Moselle Tribunal militaire de la 6e Région |
Mohamed ben Abdelkader « Lebekakcha Badri » ben M’Barek |
23 ans, tirailleur Algérien, caserné à Morhange, commit un double crime à Pevange le 24 décembre 1922. Assassine à coups de fusil Albert Pouillon, domestique, 24 ans et sa fiancée Jeanne Souchon, 20 ans, et les achève à coups de couteau. Dérobe 600 francs, la montre du garçon et le sac de la demoiselle. Prétendit que, quelques jours plus tôt, Souchon l’avait insulté et traité de « sale bicot ». |
Arrêt cassé le 14 septembre 1923. |
09 mars 1923 |
Metz Moselle |
Pierre Schneider |
27 ans, chauffeur. Assassine près de Metz dans la nuit du 10 au 11 septembre 1920 M.Fiacre, petit propriétaire, l’assommant à coups de clé anglaise avant de l’étrangler avec ses propres bretelles pour lui voler sa voiture. Arrêté à Mayenne peu après pour avoir écrasé un passant, condamné à quinze mois de prison pour ce fait, et mis à disposition du parquet de Metz sitôt sa peine purgée. |
Gracié le 14 juin 1923. |
17 avril 1923 |
Draguignan Var |
Marcellin Delval |
25 ans. Fugitif du Pas-de-Calais (auteur d’un double homicide), le 06 décembre 1922 à Draguignan, agresse un boucher pour le voler, puis part pour Toulon. Le 08 décembre, arrêté en sortant d’un bar, parvient à s’enfuir. Blesse grièvement M.Gelato, épicier, le policier Mathieu, puis abattit Charles Blanc, préfet de police à Toulon. |
Guillotiné à Toulon le 22 décembre 1923. |
24 avril 1923 |
Valence Drôme |
Félix Gueydan et Albert Lévy |
30 et 33 ans, repris de justice. Lors d’un cambriolage, le 04 janvier 1921 à Valence, tuent de trois coups de couteau la veuve Joly, domestique, sans pouvoir cambrioler la maison, car la maîtresse des lieux, Mlle de Saint-Alyre, donne l’alerte par la fenêtre. Chacun d’eux avait déjà été condamné à mort dans le cadre d’affaires différentes en 1922 et 1923. |
Gueydan guillotiné à Aix le 09 octobre 1923, Lévy grâcié. |
26 avril 1923 |
Laval Mayenne |
Julien-Paul Poisson |
52 ans, journalier à Chahaignes. Avec deux complices, tua à coups de pic, de pelle et de bâton dans la nuit du 26 au 27 janvier 1911, à Flée (Sarthe), la veuve Degaille, rentière, 80 ans, pour lui voler 100 francs, et recouvre le corps d’un matelas auquel il met le feu pour faire brûler son cadavre. A l’époque, l’un de ses complices, Joseph Barbat, avait été arrêté et condamné à vingt ans de travaux forcés le 15 décembre 1911 au Mans. Il avait nié, mais son épouse l’avait dénoncé, ainsi que son chef, le nommé Poisson, mais cette accusation était passée pour mensongère. En octobre 1920, Poisson est arrêté pour un autre meurtre, celui de M.Papin, négociant en chanvre au Mans, abattu de quatre balles (trois dans le dos, une dans la tête) le 14 novembre 1910 à Ruillé-sur-Loir pour voler son porte-billets et sa montre. Le 10 décembre 1921, il est condamné à vingt ans de travaux forcés. Alexandre Jouanneau, le troisième complice, est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Gracié le 30 juillet 1923. |
27 avril 1923 |
Mont-de-Marsan Landes |
Bernard Bordes |
28 ans. Abat au fusil de chasse les époux Vital-Glize à Bélis dans la nuit du 06 au 07 janvier 1923 pour les voler. |
Guillotiné le 12 juillet 1923. |
27 avril 1923 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Jozef Witkowski et Szczepan Kazmierowski |
29 et 27 ans, Polonais. Le 28 octobre 1922, à Soxey, près de Longwy, tuent à coups de revolver dans la tête le grand-père Hippolyte Pierson, 74 ans. Le fermier Edmond Pierson, atteint à la colonne vertébrale, devient définitivement handicapé, de même que sa fille, Marie, 8 ans. Mme Pierson est blessée à l’épaule et frappée à coups de crosse quand elle cherche à s’enfuir. |
Guillotinés le 07 septembre 1923. |
05 mai 1923 |
Reims Marne |
Jean-Henri Yvon |
23 ans, terrassier. Ivre, s’introduit dans la nuit du 22 au 23 février 1923 à Reims chez une pauvresse, Louise Delhaye, 63 ans, qui vit dans la cave d’une maison en ruines, située rue de Vesle, la viole puis l’étouffe. Retrouvé le lendemain endormi sur le corps de sa victime. |
Gracié le 02 août 1923. |
08 mai 1923 |
Poitiers Vienne |
François Legroux |
32 ans, repris de justice. Tente de violer près de Châtellerault Renée Monnet, 19 ans, en février 1923, et finit par la tuer d’un coup de couteau face à sa résistance. |
Gracié le 24 août 1923. |
07 juin 1923 |
Rodez Aveyron |
Yvan Célestin |
35 ans. Bandit récidiviste, assassine le 16 octobre 1922 à Millau Emile Constantin dans sa vigne pour le voler. Recherché pour d’autres faits, avait blessé un agent de la Sûreté lors d’une tentative d’arrestation à Béziers. |
Gracié le 24 août 1923. |
16 mai 1923 |
Privas Ardèche |
Louis Germain Sapet |
26 ans. A Valgorge, tue à coups de revolver le 12 janvier 1923 ses parents nourriciers, Louis-Paul et Marie-Lou Sedat, pour les voler. |
Guillotiné le 11 octobre 1923. |
19 juin 1923 |
Laval Mayenne |
Emile Grimault |
20 ans, brigadier d’artillerie à Angoulême, déserteur. Assassina à Clussais, le 19 février 1923, les époux Baudoin, âgés de 62 et 52 ans, pour les voler. |
Gracié le 23 septembre 1923. |
23 juin 1923 |
Paris |
Fernand-Gaston Leclercq |
23 ans, manoeuvre dans une chocolaterie. Compagnon de Marcelle Gibrat, dactylographe, 25 ans, et dont les parents s’opposaient à leur union, rentre chez les Gibrat, rue de la Roquette, le 20 mars 1923, tire une balle en pleine tête sur les époux Gibrat, les blessant gravement, avant de poignarder mortellement Marcelle à dix reprises. |
Gracié le 08 janvier 1924, malgré ses réclamations. |
07 juillet 1923 |
Rouen Seine-Inférieure |
Charles Vasseur et Henri Maniable |
24 ans et 18 ans, journaliers. Etranglèrent Mme Renée Galliande, cousine germaine de Maniable, au Havre le 28 mars 1923 pour voler 25.000 francs |
Maniable est grâcié, Vasseur guillotiné le 16 octobre 1923. |
11 juillet 1923 |
Colmar Haut-Rhin |
Charles Baysang |
Propriétaire d’une scierie de Bendorf, auteur de plusieurs vols et incendies volontaires en 1912 et 1913. Concepteur en 1922 d’un attentat pour faire sauter une entreprise rivale. Accusé d’un vol par son propre frère Joseph, massacre à coups de hache, dans la nuit du 06 au 07 avril 1922 son épouse et deux de leurs quatre enfants « pour ne pas qu’ils vivent dans le déshonneur. ». Deux des petits survivent. Joseph Baysang, accusé de complicité, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Exécution prévue à Mulhouse. Gracié le 14 décembre 1923. |
11 juillet 1923 |
Orléans Loiret Tribunal militaire de la 5e Région |
Léopold Maury, Clovis Valeron et Henri Bogouis |
21 ans et tous trois soldats au 26e régiment d’infanterie de Nancy. Quittent leur caserne sans permission et prennent le train pour Paris le 13 avril 1923. Dans la nuit, au niveau de la Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne), assomment à coups de barre de fer le lieutenant La Carrière, du 98e régiment d’infanterie, avec l’intention de le dévaliser. Face à sa résistance, le jettent par la fenêtre et quittent le train quand celui-ci ralentit entre la gare de Pantin et celle de La Chapelle. |
Graciés le 15 novembre 1923. |
21 juillet 1923 |
Saintes Charente-Inférieure |
Edmond Sicard et Baptistine Beaufour, veuve Barré |
50 et 47 ans. Brisent le crâne le 02 janvier 1923 de Maurice Durand, 14 ans, valet de ferme chez la famille Sacré à Marans, pour dévaliser la ferme du Clousicq que Durand surveillait en l’absence de ses employeurs partis au marché. Butin du vol : 300 francs. Le corps est retrouvé à l’embouchure d’un canal voisin et de l’océan trois semaines après. Le fils de Baptistine, Ernest Barré, 23 ans, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
La veuve Barré est grâciée, Sicard est guillotiné le 13 novembre 1923. |
04 août 1923 |
Laon Aisne |
Raoul Marchand |
21 ans, conducteur de trains. A Soissons, tente de violer le 22 septembre 1922 Mme Henriette Leboeuf, 28 ans. Tue de huit coups de couteau et viole Mlle Anne-Marie Bourgeault, 20 ans, le 31 octobre 1922 à Soissons, et vole 50 francs à sa victime. |
Décision présidentielle repoussée suite à un nouveau crime perpétré en prison, guillotiné le 17 mai 1924. |
08 août 1923 |
Toulon Tribunal militaire maritime |
Pierre « Dédé » Pesnon |
Apprenti marin au 5e dépot des équipages de la flotte. Tua d’un coup de couteau son camarade Emile Oriat, sur le croiseur « Thionville », le 26 mai 1923. |
Gracié le 07 novembre 1923. |
29 septembre 1923 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Léonce Bacquet |
PARRICIDE, cultivateur, conseiller municipal. Etrangla avec une serviette sa mère septuagénaire à Villers-l’Hôpital pour la voler à la mi-mars 1923. Sa femme, Jeanne Devaux, est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Arrêt cassé le 22 novembre 1923. |
06 octobre 1923 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Marcellin Delval |
25 ans. A Auchy-la-Bessée, au lendemain d’une rixe au cours de laquelle il tire sur son beau-père et son beau-frère sans les toucher, abat les gendarmes Cahuzet et Petit le 24 septembre 1922. Déjà condamné à mort dans le Var pour un autre crime. |
Guillotiné à Toulon le 22 décembre 1923. |
09 octobre 1923 |
Nancy Meurthe-et-Moselle Tribunal militaire de la 20e Région |
Mohamed « Lebekacha Badri » ben Abdelkader ben M’Barek |
23 ans, tirailleur Algérien, caserné à Morhange, commit un double crime à Pevange le 24 décembre 1922. Assassine à coups de fusil Albert Pouillon, domestique, 24 ans et sa fiancée Jeanne Souchon, 20 ans, et les achève à coups de couteau. Dérobe 600 francs, la montre du garçon et le sac de la demoiselle. Prétendit que, quelques jours plus tôt, Souchon l’avait insulté et traité de « sale bicot ». |
Guillotiné à Metz le 28 février 1924. |
18 octobre 1923 |
Orléans Loiret |
Louis Hatton et Jules Bourges |
Cantonnier et charretier, oncle et neveu. Etranglent et pendent à la Chapelle-Saint-Mesmin dans la nuit du 07 au 08 février 1919 Mme veuve Blanchard, 63 ans, pour lui voler ses économies, soit 5.000 francs, notamment en pièces d’or. |
Graciés le 07 janvier 1924. |
19 octobre 1923 |
Douai Nord |
Louis Dumont |
Belge. Commet un triple assassinat à Sailly-lès-Lannoy, dans la nuit du 08 au 09 avril 1919. Tue à coups de revolver la veuve Darras, 55 ans, l’ancienne patronne de sa mère – et aussi sa marraine -,le domestique Leopold Declercq, 60 ans, et la bonne Julienne Dubas, 29 ans, pour voler 4.500 francs et de l’argenterie. |
Guillotiné à Lille le 12 janvier 1924. |
25 octobre 1923 |
Auch Gers |
Marcel Bonnefemme |
31 ans, domestique agricole. Furieux à cause de la perte de son béret, se rend au dîner, le 22 février 1923 à Castelnau-d’Auzan, armé de deux fusils de chasse et abat son patron Valéry Ducassé, sa femme Marie-Louise, ainsi que les parents de Valéry, Jean et Jeanne. Le vrai mobile était que Bonnefemme, entre autres, était un pyromane, auteur de plusieurs incendies depuis 1921 dans la région d’Eauze, et que Valéry Ducassé avait fini par comprendre sa culpabilité. |
Gracié le 29 janvier 1924. |
07 novembre 1923 |
Carcassonne Aude |
André-Garcia Téjèron |
42 ans, ouvrier agricole. Lapida José Torrès pour le voler le 06 mai 1923 à Ladern, puis posa le corps sur une meule de paille qu’il incendia. Son complice Jaime Ibanez est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné le 08 février 1924. |
15 novembre 1923 |
Privas Ardèche |
Joseph Veyssière |
51 ans, ex-garde des eaux et forêts. Egorge par vengeance son épouse, dont il était séparé, le 27 février 1923. |
Gracié le 19 janvier 1924. |
29 novembre 1923 |
Rouen Seine-Inférieure |
Paul Guibey |
31 ans, comptable. Tue en pleine rue à Rouen, le 18 mars 1923, sa femme Marie Reitsch, qui l’avait quitté et refusait de reprendre la vie commune, de deux balles de revolver. |
Gracié le 21 janvier 1924. |
15 janvier 1924 |
Chartres Eure-et-Loir |
Albert Leclerc |
35 ans, bandit de l’Orne, auteur de nombreux vols et attaques à main armée entre février 1919 et mai 1920. Tire cinq balles de revolver, le 02 avril 1921 à Champrond-en-Gâtine, dont deux dans la tête du chef de brigade Coeuret, 48 ans, lors d’un contrôle d’identité, le blessant grièvement. Condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité le 15 novembre 1922 à Alençon pour vols et tentative de meurtre sur les gendarmes à Gacé le 04 mai 1920. Arrêt cassé, recondamné aux travaux forcés à perpétuité à Caen en avril 1923. |
Arrêt cassé le 28 février 1924. |
23 janvier 1924 |
Douai Nord |
Léonce Bacquet |
PARRICIDE, cultivateur, conseiller municipal. Etrangla avec une serviette sa mère septuagénaire à Villers-l’Hôpital pour la voler à la mi-mars 1923. Sa femme, Jeanne Devaux, est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 22 mai 1924. |
14 février 1924 |
Laon Aisne |
Raoul Marchand |
21 ans, conducteur de trains. Condamné une première fois le 04 août 1923 pour viol et meurtre, incarcéré à la prison de Laon, assomme d’un coup de chaise sur la tête son gardien Germain, 50 ans, pour s’évader au soir du 25 octobre 1923. Le maton meurt à l’hôpital le lendemain. |
Guillotiné le 17 mai 1924. |
16 février 1924 |
Alençon Orne |
Jean-Julien Badier |
28 ans, journalier. Surpris par la veuve Moreau, 66 ans, alors qu’il cambriolait sa maison le 22 mars 1923 à Courgeout, il l’assomme avec une pelle à feu, vole deux billets de 200 francs, viole la pauvre femme, puis l’achève en l’étouffant avec son bonnet, et à coups de pincettes sur la tête. Mange dans la cuisine, dort dans la maison toute la nuit puis s’enfuit au petit matin. |
Gracié le 31 mai 1924. |
04 mars 1924 |
Montbrison Loire |
Tong King Wen |
25 ans, Chinois, ouvrier d’usine. Abat de six balles, à Saint-Etienne le 12 août 1923, à coups de revolver Augustine Basson, 18 ans, fille d’un cafetier, qui refusait de devenir sa compagne. La jeune fille meurt le 10 novembre suivant. |
Gracié le 28 juin 1924. |
11 mars 1924 |
Reims Marne |
Eugène Kremer |
39 ans, ouvrier métallurgiste. Egorge à coups de rasoir sa compagne, Marie-Louise Jolly, veuve Page, 40 ans, parce qu’elle venait de le quitter. |
Gracié le 21 mai 1924. |
06 mai 1924 |
Versailles Seine-et-Oise |
Albert Leclerc |
35 ans, bandit de l’Orne, auteur de nombreux vols et attaques à main armée entre février 1919 et mai 1920. Tire deux balles de revolver, le 02 avril 1921 à Champrand-en-Gâtine, dans la tête du chef de brigade Coeuret, lors d’un contrôle d’identité, le blessant grièvement. Condamné aux travaux forcés à perpétuité le 15 novembre 1922 à Alençon pour vols et tentative de meurtre sur les gendarmes à Gacé le 04 mai 1920. Arrêt cassé, recondamné aux travaux forcés à perpétuité à Caen en 1923. |
Gracié le 31 juillet 1924. |
13 mai 1924 |
Alençon Orne |
Anissé-Alfred Leboë |
17 ans, journalier. Abattit de deux coups de fusil et égorge d’un coup de couteau, le 26 décembre 1923 à Saint-Pierre-des-Loges, son voisin Pierre-Marie Richard, 43 ans, ouvrier agricole. Mobile : la jalousie. Leboë avait été le compagnon d’Alice Lejard, une veuve de 35 ans, dont il avait eu un fils, et qui envisageait de le quitter pour Richard, son nouvel amant. |
Gracié le 31 juillet 1924. |
21 mai 1924 |
Paris |
Mohamed Ousliman Khémilé |
36 ans, Algérien. Amoureux d’une femme mariée, Mme Billard, épicière rue Fondary, ne supporte pas ses incessants refus. Le 07 novembre 1923, il l’attrape dans son magasin, la traîne dans la rue et la tue de quatre coups de couteau de cuisine. Pris d’une fureur homicide, frappe les passants au hasard dans la rue : tue Mme Fougère, 60 ans, qui ramenait son petit-fils de l’école, blesse au ventre Mme Raymonde Brunet et Mme Gisèle Hescu à l’aine, avant d’être mis hors d’état de nuire par des policiers qui lui tirent une balle dans le ventre. |
Guillotiné le 19 août 1924. |
26 juin 1924 |
Tours Indre-et-Loire |
Francesco Zeiro Finatti |
40 ans, Italien, cimentier. Au 29, rue du Cygne à Tours, suit la prostituée Suzanne Lavollée, 25 ans, dont il était un client régulier. Sous prétexte qu’après leur relation, elle lui aurait dérobé un billet de 50 francs, il la frappe, l’étrangle, puis l’éventre avec un couteau, lui coupe les seins et les parties génitales puis vole ses bijoux et ses économies le 13 avril 1924. |
Guillotiné le 19 septembre 1924. |
28 juin 1924 |
Beauvais Oise |
Pierre Mandon |
71 ans, ouvrier tonnelier. Tue le 01 décembre 1923 son contremaître de la brasserie Fitz-James, François Waerhlé, 46 ans, suite à une discussion. |
Gracié le 09 octobre 1924. |
10 juillet 1924 |
Rouen Seine-Inférieure |
Raymond Delaplanche |
PARRICIDE, 19 ans, toucheur de bestiaux. Maltraitait sa famille. Ivre, tua le 5 avril 1924 à Elbeuf son père manchot, 62 ans, d’un coup de couteau qui lui sectionna l’artère fémorale. |
Gracié le 31 août 1924. |
11 juillet 1924 |
Saint-Mihiel Meuse |
Jean-Baptiste Lequy |
45 ans, sabotier. Tua à coups de marteau son voisin, M. Ernest Quinquet, 75 ans, à Autréville dans la nuit du 23 au 24 octobre 1923 et pend le cadavre dans le grenier, pour le voler et rembourser ses dettes. |
Guillotiné le 16 septembre 1924. |
23 juillet 1924 |
Paris |
Adolphe-Gabriel Mourey |
Condamné à sept ans de travaux forcés pour vols qualifiés à Paris en 1908, s’évade de Guyane en 1915 et se réfugie à New York sous une fausse identité suisse. Devient valet de chambre des époux Shattuck, banquiers, à qui il vole pour 16.000 dollars de bijoux le 07 septembre 1917. Revenu en fraude en France en 1919, vagabonde trois années durant. De retour à New York, le 2 avril 1922, en compagnie de trois complices, attaque à main armée M.Shattuck, l’enferme avec son épouse et leurs domestiques à la cave avant de voler 100.000 dollars de bijoux. De retour en France, tire sur les policiers lors de son arrestation en septembre 1923 à Gournay-sur-Marne. |
Gracié le 18 octobre 1924. |
23 octobre 1924 |
Caen Calvados |
Adolphe Lepage |
24 ans, ouvrier maréchal-ferrant. Tire deux balles sur Mme Desamaison, cafetière à Saint-Aubin-sur-Algot (une dans le visage, l’autre dans le bras), le 11 septembre 1923, en prétendant qu’elle l’avait volé en gardant la monnaie de ses consommations, puis abat Berthe, la fille de la cafetière, 29 ans, d’une troisième balle qui transperce un poumon. Mme Desamaison, soignée en clinique, mourra de retour chez elle, à cause d’une infection causée par les suites de l’opération. |
Gracié le 09 janvier 1925. |
25 octobre 1924 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
François Salvador |
29 ans, chef artificier pendant la guerre, chargé de la destruction des dépôts de munitions ennemies, titulaire de la croix de guerre. Le 02 février 1920, il attire dans un piège Casimir Delaville qu’il tue dans un bois de St-Julien-les-Gorze d’un coup de revolver et lui dérobe 400 francs. Il répète la technique à Montanville sur Jacques Roussel en janvier 1921, et fait exploser un dépôt de munitions à proximité de son cadavre pour effacer les traces de son crime, qui lui rapporta 6.000 francs en bons de la Défense Nationale. Ses deux victimes étaient ouvriers sous ses ordres. |
Guillotiné le 21 janvier 1925. |
27 octobre 1924 |
Caen Calvados |
Louis Brunet |
22 ans, ouvrier maréchal-ferrant à Cesny-Bois-Halbout. Assomme de trois coups de bûche, le 23 mars 1924 à Saint-Omer, la veuve Hélie, 64 ans, épicière-buraliste, puis l’étouffe avec une serviette pour voler 250 francs dans son tiroir-caisse. |
Gracié le 09 janvier 1925. |
29 octobre 1924 |
Paris |
André Roigneau |
37 ans, maraîcher. Tend une embuscade le 1er décembre 1923 rue du Théâtre et assomme à coups de marteau puis étrangle Mme veuve Dujardin, 44 ans, marchande des quatre-saisons et veuve de guerre, mère de sept enfants, parce qu’elle avait refusé à plusieurs reprises de devenir sa femme. |
Gracié le 09 janvier 1925. |
15 novembre 1924 |
Strasbourg Bas-Rhin |
Jean Blies |
38 ans. Concierge à l’hôtel Continental de Strasbourg, assomme à coups de pelle, viole et étrangle le 13 mai 1924 Marthe Heymann, 22 ans, bonne dans l’hôtel, venue acheter une baignoire usagée dans ce même hôtel. Après cela, il se débarrasse du corps en le mettant dans un sac et en le jetant dans le canal du Rhône au Rhin. |
Guillotiné le 25 février 1925. |
19 novembre 1924 |
Nevers Nièvre |
François Laudet |
52 ans, cultivateur. Viola et étrangla Jeanne Marceau, 14 ans, le 17 novembre 1923 à Villapourçon, sous les yeux de ses propres enfants et de sa femme qui le dénoncèrent. |
Gracié le 19 février 1925. |
24 novembre 1924 |
Rouen Seine-Inférieure |
Emile François Tiennot |
19 ans, vagabond. Assassine de quatre coups de couteau à cran d’arrêt Mme Leroy, 64 ans, débitante de boissons à Quincampoix, le 10 mai 1924, pour lui voler 400 francs. |
Gracié le 17 février 1925. |
04 décembre 1924 |
Douai Nord |
Henri Olivier |
32 ans, ancien des Bat d’Af, chef d’une bande de dix-neuf chauffeurs, les « Cagoulards », qui écumèrent la région de Roubaix de 1917 à 1922. Insoumis pendant la guerre, abattit en 1916 un gendarme allemand qui allait l’arrêter. Le 5 novembre 1918, à Mouscron (Belgique), tue Mme Augustine Demeulemeester, épicière, qu’il étrangle avec l’un de ses propres bas. Le 8 décembre, à Roubaix, assomment le pontonnier Paul Doléan et volent plusieurs milliers de francs. Par la suite, leurs agressions s’accompagnent souvent de violences, mais jamais de mort. Le principal lieutenant d’Olivier, Jules Pollet, alias « Lévrier », est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné à Lille le 24 mars 1925. |
06 décembre 1924 |
Reims Marne |
Marie Dubien, veuve Chaussinand |
33 ans, menagère. Voulant divorcer, accuse (probablement à raison) son mari André Chaussinand, chauffeur d’automobile, d’abuser de sa fille naturelle Olympe, 16 ans. Incite le soupirant d’Olympe, Roger Lamotte, 18 ans, ouvrier d’usine, à abattre de cinq balles de revolver Chaussinand le 14 octobre 1923 à Reims, avant de dépecer le cadavre et de l’enterrer dans l’écurie. Lamotte, qui eut droit de devenir l’amant d’Olympe après le crime en guise de paiement, est condamné à cinq ans de travaux forcés. |
Graciée le 13 février 1925. |
08 décembre 1924 |
Metz Moselle |
Luigi Leone Natale |
32 ans, Italien. Vagabond réfugié dans un wagon de marchandises en gare de Thionville, le 1er septembre 1923, y tue son compatriote Angelo Spotti qui refusait de lui donner de l’argent. |
Gracié le 14 mars 1925. |
13 décembre 1924 |
Le Mans Sarthe |
Kléber-Roland Durand |
20 ans, ouvrier mineur, auteur de nombreux cambriolages. Entre par effraction, le 27 juillet 1924, dans le jardin de la veuve Chevallier, 76 ans, rentière à Solesmes, et tire depuis la fenêtre deux balles dans la tête de la vieille dame avant de fouiller les lieux pour voler 140 francs. |
Gracié le 09 mars 1925. |
18 décembre 1924 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Emil Husar et Antonief Paprocki |
38 et 44 ans. Lieutenant et chef d’un quatuor de bandits polonais, cambriolent dans la nuit du 10 au 11 avril 1924 une ferme isolée de Saulty-l’Arbret. Réveillé par le bruit, le fermier Lombard, 50 ans, se lève et lutte avec les bandits. Il est abattu d’une balle dans le ventre par Paprocki. Mme Lombard, 48 ans, est blessée à son tour. Henri Lombard, le fils, 28 ans, intervient alors et il est frappé à coups de couteau par Emil Husar, ainsi que sa plus jeune soeur, Madeleine, 18 ans. Enfin arrivent les neuf domestiques de la ferme : l’un d’eux est assommé et jeté dans la mare de la cour. Butin : à peine 1.000 francs. L’un des complices ne sera jamais repris. Le plus jeune, Kranicek, 20 ans, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Husar grâcié, Paprocki guillotiné le 23 mars 1925 à Saint-Pol-sur-Ternoise. |
31 décembre 1924 |
Paris |
Paul Dervaux |
37 ans, garagiste. Tua le 26 septembre 1923 à Paris, rue Mathis (19e) son épouse Germaine Vayssière à coups de marteau, puis l’étrangle avec une corde et débita le cadavre pour s’en débarrasser dans la Seine. |
Guillotiné le 05 mai 1925. |
10 janvier 1925 |
Paris |
Loucief Lakdar |
33 ans, Algérien, ouvrier. Hébergé le 28 février 1924 dans une cabane proche de la gare de St-Denis par trois ouvriers portugais. A coups de barre de fer, frappa dans leur sommeil Juan Vieira, Antonio Ferreira et Francisco Mendès pour leur voler 5.500 francs. Mendès parvint à s’enfuir pour donner l’alerte. Ferreira eut la mâchoire brisée mais survécut, pas Vieira, qui eut la gorge tranchée à coups de couteau. |
Guillotiné le 23 avril 1925. |
14 janvier 1925 |
Caen Calvados |
René Patry |
27 ans, valet de ferme. Abat d’un coup de fusil en plein visage, le 18 mai 1924 à Saint-Pierre-Cunivet, Léa Lederne, 19 ans, domestique et nièce de ses employeurs, parce qu’elle avait rompu avec lui pour se fiancer avec un autre homme. |
Arrêt cassé le 07 mars 1925. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Alençon le 13 mai 1925. |
14 février 1925 |
Agen Lot-et-Garonne |
Pierre Fontanié |
63 ans, pêcheur. Tue à Rigoulières le 30 janvier 1919 Alban Desplats, pêcheur, pour le voler. Fontagné fils, 31 ans, est condamné à huit ans de travaux forcés. |
Gracié le 30 mai 1925. |
16 février 1925 |
Bastia Corse |
Toussaint Vincensini |
30 ans, souteneur. Abat le 20 janvier 1924 à Bastia de deux balles de revolver Mathilde Tabellion, sa compagne, ancienne domestique qu’il avait conduit à la prostitution, parce qu’elle refusait de lui donner les 100 francs qu’il lui demandait. |
Gracié le 30 mai 1925. |
20 février 1925 |
Reims Marne |
Victor Feneck |
26 ans, Maltais, ouvrier agricole. Abat à coups de fusil dans la carrière de pierre où ils sont tous trois employés ses collègues Italiens Carlo Lagorati et Angelo Daverio pour leur voler leurs économies, environ 2.500 francs, le 23 juin 1924 à Romain. |
Gracié le 27 avril 1925. |
25 février 1925 |
Bastia Corse |
Antoine-Dominique Rutili |
28 ans, cultivateur. Compagnon d’André Spada, ayant pris le maquis en octobre 1922. Assomme d’un coup de canon de fusil M.Marchi à Lopigna, le 02 janvier 1924, parce que celui-ci l’avait dénoncé aux gendarmes. Quelques instants plus tard, tapi dans les buissons, tire à vue sur les passants, blessant son propre frère Pascal, le garde champêtre André Lecca, et le beau-père de Pascal, Mathieu Torre. Le 04 janvier 1924, une trentaine de policiers font irruption chez les Musio, à Finosella, où se sont réfugiés Rutili, Spada et Lecca, passé « du côté obscur » en deux jours ! Rutili, persuadé d’avoir été trahi par ses hôtes, abat Antoine Musio d’un coup de fusil, et blesse gravement de la même façon Mme Musio mère à la cuisse. En s’enfuyant, abat d’une balle de pistolet en pleine tête l’inspecteur Papin, blesse l’inspecteur Suzzoni au bras gauche et le gendarme Canale d’une balle dans la main avant d’être maîtrisé et ficelé. Lecca se rend sans résister, André Spada s’enfuit. |
Gracié le 11 juin 1925. Libéré en 1952, meurt en juillet 1973. |
25 février 1925 |
Versailles Seine-et-Oise |
Lucjan Turowiecki |
26 ans, Polonais, ouvrier ajusteur. Blesse gravement d’une balle dans le ventre, le 06 juillet 1924 à Aulnay-sous-Bois, l’agent de police Brabant qui s’était lancé à sa poursuite après qu’il ait tenté de cambrioler le domicile de Mme Gagneux. Wladislas Turowiecki, ancien compagnon de Mme Gagneux, est condamné à six ans de travaux forcés, et Buchzyncki à huit ans. |
Gracié le 01 juillet 1925. |
04 mars 1925 |
Digne Basses-Alpes |
André Gautier et Luigi Gualdi |
27 et 24 ans. Arrivés dans les Basses-Alpes la veille, venant de Marseille, le 02 décembre 1924, dérobent dans une ferme de Ventavon un fusil et des vêtements, puis se rendent à Claret, chez Albert Isoard, 38 ans, fermier de « La Peyrousse » à qui ils demandent l’hospitalité pour la nuit. Face à son refus, Gautier abat le fermier avec son fusil. Chez un voisin, M.Reynaud, volent un cheval. Dans une remise de Claret, volent une voiture à laquelle ils attellent leur monture. Gautier est arrêté le 03 décembre au soir dans la forêt de l’Escale. Gualdi manque être appréhendé le 05 à Lurs, à la ferme de la Serre, par… Gaston Dominici et son fils Clovis ! Un échange de coups de feu laisse Gaston blessé au front. Gualdi est appréhendé à son tour quelques heures plus tard dans les bois de Ganagobie. |
Arrêt cassé le 23 avril 1925. |
02 avril 1925 |
Amiens Somme |
Marceau Fauvet |
32 ans, marchand forain. Tue à coups de couteau Mme Basset, 72 ans, dans la nuit du 19 au 20 octobre 1924 à Chaulnes, et vole 5.000 francs. |
Gracié le 19 juin 1925. |
07 avril 1925 |
Chartres Eure-et-Loir |
Noël Charpentier et Paul Jacquet |
27 et 35 ans, ouvriers agricoles. Etranglent avec un mouchoir à Dreux le cordonnier Baril le 11 novembre 1923. Leur complice Gustave Duroc est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Jacquet grâcié, Charpentier guillotiné à Dreux le 27 juin 1925. |
20 mai 1925 |
Strasbourg Bas-Rhin |
Marie Beck, veuve Soumann |
29 ans, empoisonna son mari en septembre 1924 à Lorquin. Son amant, Lebrun, cultivateur, est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Graciée le 10 octobre 1925. |
26 mai 1925 |
Mézières Ardennes |
Stanislas Idec |
19 ans, charretier, Polonais. Lors d’un cambriolage, tue de deux balles de revolver dans la tête Eugénie Letissier, 57 ans, le 07 décembre 1924 à Avançon. Son compatriote et complice, Joseph Cielas, 34 ans, auteur des coups de feu, est condamné à mort par contumace le 19 novembre 1925 : il ne sera jamais appréhendé. |
Gracié le 01 juillet 1925. |
29 mai 1925 |
Troyes Aube |
René Brégeot |
24 ans. Tue à coups de piquet de vigne sur la tête Arsène-Emilien Violet, 86 ans, vigneron à Buxières dans la nuit du 23 au 24 novembre 1924, puis l’étrangle avec son écharpe pour lui voler 3.500 francs. |
Gracié le 19 août 1925. |
23 juin 1925 |
Chaumont Haute-Marne |
René Pingeon |
PARRICIDE, 42 ans, manoeuvre, ivrogne. Tue à Chézeaux, le 06 mai 1925, sa mère, la veuve Pingeon, née Marguerite Grossetête, 78 ans, à coups de pique-feu puis de marteau sur la tête à la suite d’une dispute. |
Gracié le 10 octobre 1925. |
04 juillet 1925 |
Caen Calvados |
Lucien Chantreuil |
18 ans, domestique de ferme. A Argence, dans la nuit du 24 au 25 décembre 1924, tente de violer la veuve Marcotte, 70 ans, aveugle, puis lui fracasse le crâne à coups de sabot, de bâton, puis de fer à repasser. Vole également un billet de dix francs et trois pièces de deux francs. |
Gracié le 10 octobre 1925. |
07 juillet 1925 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
György Schlosser |
Hongrois, colporteur. Assassine, dans la nuit du 30 au 31 mars 1924 à Sorneville la veuve Poirot, née Lallemant et Berthe Lallemant, sa soeur, aubergistes, en les étranglant à mains nues pour leur voler la recette de la journée. |
Gracié le 10 octobre 1925. |
25 juillet 1925 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Yves Couliou |
35 ans. Le 24 septembre 1920, étrangle Yvonne Schmidt, 22 ans, danseuse de music-hall et prostituée occasionnelle, 19, rue de la République à Marseille, pour la voler après avoir passé la nuit avec elle. Son complice, Albert « L’Athlète » Polge, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné le 31 octobre 1925. |
05 août 1925 |
Nice Alpes-Maritimes |
André Gautier |
27 ans. Arrivé dans les Basses-Alpes la veille, venant de Marseille, le 02 décembre 1924, dérobe dans une ferme de Ventavon un fusil et des vêtements, puis se rend à Claret, chez Albert Isoard, 38 ans, fermier de « La Peyrousse » à qui il demande l’hospitalité pour la nuit. Face à son refus, abat le fermier avec son fusil. Chez un voisin, M.Reynaud, vole un cheval. Dans une remise de Claret, vole une voiture à laquelle il attelle sa monture. Arrêté le 03 décembre au soir dans la forêt de l’Escale. Son complice Luigi Gualdi, 24 ans, charpentier, manque être appréhendé le 05 à Lurs, à la ferme de la Serre, par… Gaston Dominici et son fils Clovis ! Un échange de coups de feu laisse Gaston blessé au front. Gualdi est appréhendé à son tour quelques heures plus tard dans les bois de Ganagobie. Condamné à mort en première instance, Gualdi est condamné cette fois à perpétuité. |
Exécution prévue à Digne. Gracié le 14 décembre 1925. Gautier s’évade de la prison de Digne le 08 janvier 1926. |
30 septembre 1925 |
Beauvais Oise |
Stanislas Maklès |
27 ans, Polonais. Auteur du meurtre crapuleux d’un autre Polonais, M.Bardzinski, à Sarry (Marne) dans la nuit du 13 au 14 janvier 1924, pour lui voler 2.000 francs. |
Guillotiné le 19 décembre 1925. |
01 octobre 1925 |
Beauvais Oise |
Stanislas Maklès |
27 ans, Polonais. Auteur du meurtre crapuleux de M.Sivek, à Ribécourt, en août 1924. Son complice Adolf Muzenski, Tchécoslovaque, 28 ans, est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Guillotiné le 19 décembre 1925. |
15 octobre 1925 |
Chartres Eure-et-Loir |
Armand Mauger |
32 ans. Surpris en compagnie de son père et de son frère en train de braconner sur les terres du marquis d’Argent, à Bouville, le 25 novembre 1924, abat le chef de brigade Alexandre Robin, 36 ans, qui venait lui-même d’abattre son frère Henri, et blesse le gendarme Coutant au flanc. Lui-même est touché à la poitrine. Son père Louis, 67 ans, est condamné à 15 ans de réclusion. |
Gracié le 26 décembre 1925. |
25 octobre 1925 |
Caen Calvados |
Germaine Lavieille, épouse Lefèvre |
18 ans, couturière. Abat de deux coups de pistolet dans la tempe droite son ancien fiancé, devenu son amant, Auguste Godet, soldat en permission, le 14 juin 1925 à Littry, parce que celui-ci avait refusé de lui donner les 85 francs qu’elle devait à une modiste de Caen à qui elle avait acheté à crédit un chapeau neuf, puis lacère de deux coups de rasoir les bras de sa victime pour faire croire à un suicide. |
Graciée le 26 décembre 1925. |
27 octobre 1925 |
Evreux Eure |
Raymond Despierres |
16 ans. Tue le 1er janvier 1925 sur une route de St-Pierre-de-Cornières la veuve Desmoulins, 62 ans, journalière, qui allait rendre visite à ses enfants, et ce pour la voler. |
Transféré à la prison d’Argentan pour l’instruction d’une seconde affaire, l’assassinat de Mlle Marie Lefebvre à Orville (Orne) le 21 août 1924, bénéficie d’un non-lieu le 13 mars 1926, et est renvoyé à Evreux. Gracié le 07 avril 1926. |
31 octobre 1925 |
Lyon Rhône |
Maurice Berger |
25 ans, journalier, repris de justice. Epris d’une femme mariée, Mme Rival, tenancière d’un café avenue Jean-Jaurès, il n’avait de cesse qu’elle finisse par lui cèder. Quand le 12 février 1925, il finit par proférer des menaces de mort, la famille Rival prévient la police. Alors qu’il guette, tapi derrière un urinoir faisant face au café, remarque le sous-brigadier Daleix et le gardien de la paix Vallat allant à sa rencontre. Il les abat chacun d’une balle dans la tête. |
Guillotiné le 15 février 1926. |
31 octobre 1925 |
Bordeaux Gironde |
Benito Castro et Ramon Recassens |
32 ans, menuisier, 26 ans, boulanger, Espagnols. Le 11 juillet 1925, attaquent la fabrique de meubles Harridez à Talence. Tuent les employés MM.Gimon père et fils, et blessent grièvement M.Labrousse, qui sera amputé de la jambe gauche. Accompagnés de deux complices, Isidoro Cazals, qui sera condamné aux travaux forcés à perpétuité, et Solar Aznar, qui s’enfuira en Espagne. Recassens est soupçonné du meurtre, en Espagne, de deux boulangers et d’un conducteur de train. |
Guillotinés le 14 janvier 1926. |
21 novembre 1925 |
Versailles Seine-et-Oise |
Lucien Pierson et Lucien Bierre |
19 ans tous les deux, ouvrier mécanicien et commis-épicier. Braquent le bureau de poste de Cormeilles-en-Parisis le 20 mars 1925, et abattent d’une balle dans la tête, avant de l’achever à coups de matraque, le facteur Louis Porcherot qui voulait les empêcher de partir. Leur complice René Vannier, 20 ans, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Graciés le 06 février 1926. |
28 novembre 1925 |
Pau Basses-Pyrénées |
Mariano Mazod |
31 ans, Espagnol. Lors d’un braquage le 10 juillet 1925 sur la route d’Arudy aux Eaux-Chaudes, blesse l’encaisseur Vigneau d’une balle de revolver dans l’épaule, avant de lui voler 36.800 francs. Deux de ses complices, Asso et Toralba, se réfugient en Espagne. Le quatrième larron capturé, Garcia, 29 ans, est condamné à dix ans de travaux forcés. |
Gracié le 01 mars 1926. |
05 janvier 1926 |
Montbrison Loire |
Eugène Blachot |
28 ans, mineur. Terriblement jaloux, ayant provoqué le départ de sa femme Catherine Pouly à cause de ses suspicions et de ses violences, la tue à coups de couteau de boucher ainsi que son frère Mathieu Pouly le 1er avril 1925 à Chambon-Feugerolles. |
Gracié le 07 avril 1926. |
15 janvier 1926 |
Douai Nord |
Henri Leblond |
34 ans, cordonnier à Vieux-Condé. Etrangla avec un cordon de store Mlle Delcroix, cabaretière à Saint-Amand-les-Eaux, le 30 juillet 1925 et l’acheva d’un coup de tranchet pour la voler. |
Exécution prévue à Valenciennes. Gracié le 27 mars 1926. |
18 janvier 1926 |
Douai Nord |
René De Wilde |
21 ans, repris de justice. Tue à Bavay, le 20 mars 1925, Auguste Piéry, 63 ans, cultivateur, pour le voler. Maurice Loiseau, 25 ans, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 15 avril 1926. |
23 janvier 1926 |
Besançon Doubs |
Marie-Catherine Bernet, veuve Casoli |
46 ans. Pousse son jeune amant et locataire, Andréa Campanella, 27 ans, manouvrier, à égorger d’un coup de rasoir son mari Enrico Casoli, 53 ans, le 28 juin 1925 à Arbouans. Campanella est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Graciée le 01 mars 1926. |
26 janvier 1926 |
Saint-Mihiel Meuse |
Jean-Baptiste Fontaine |
38 ans, vagabond. Viole puis étrangle le 04 juillet 1925 à Pierrepont Mme veuve Bagard, 81 ans. |
Gracié le 27 mars 1926. |
18 février 1926 |
Melun Seine-et-Marne |
André Hamard |
26 ans. Abat de deux balles dans le front Anaïs Leroy, son ancienne patronne, 75 ans, à Moret-sur-Loing dans la nuit du 06 au 07 avril 1925 et vole 1.200.000 francs qu’il dépense sur la côte bordelaise en s’achetant une voiture, faisant la fête et donnant des sommes astronomiques à des maîtresses d’une nuit… |
Gracié le 13 mai 1926. |
27 février 1926 |
Reims Marne |
Louis Godefroy |
23 ans, domestique de culture. Tua le 19 juin 1925 sa patronne Mme Bocart à Aulnay-sur-Marne, sur la route entre Epernay et Châlons-sur-Marne, avant d’aller cambrioler sa maison. |
Gracié le 09 mai 1926. |
22 avril 1926 |
Nîmes Gard |
Louis Hygoulin |
42 ans, chaudronnier, repris de justice condamné 15 fois. Mis à la porte après neuf ans de vie commune par sa maîtresse, la veuve Biol, 42 ans, lasse de son ivresse et de sa violence, l’abat au fusil de chasse, en visant la tête, le 09 septembre 1925 à Sauveterre, avant de la voler. |
Gracié le 16 juillet 1926. |
23 avril 1926 |
Evreux Eure |
Auguste Agnan |
19 ans, ouvrier agricole. Le 1er décembre 1925, dans un chemin vicinal de Gouville, tua la veuve Lanciaux, 69 ans, à coups de nerf de boeuf pour la voler. Il dérobe ses clefs et fouille sa maison, mais ne trouve rien à dérober. |
Guillotiné le 10 août 1926. |
24 avril 1926 |
Douai Nord |
Saïd Atayema |
Algérien. Participe à un assassinat suivi de vol en Belgique. Condamné par erreur, les jurés signent tous un recours en grâce. |
Gracié le 17 juillet 1926. |
27 avril 1926 |
Nîmes Gard |
Antoinette Sierri |
35 ans. Empoisonne plusieurs personnes à Saint-Gilles en 1924 et 1925, suivant le même rituel : un plat de moules arrosé de vin blanc empoisonné au Pyralion. Anne Douard, 64 ans, le 11 décembre 1924 ; Jacques Lachapelle, le patron d’Antoinette, 65 ans, le 21 décembre ; Mme Lachapelle, 62 ans, le 28 décembre ; Henri Rossignol, 47 ans, l’amant d’Antoinette, le 19 mars 1925 ; Marie Martin, une amie, 68 ans, le 24 mars 1925 ; Marie-Anna Poitevin, épouse Gouan, 77 ans, le 10 avril 1925. |
Graciée le 10 août 1926. Libérée dans les années 60, meurt le 28 avril 1968. |
30 avril 1926 |
Chalon-sur-Saône Saône-et-Loire |
Wladimir Ivanoff Levtchenko et Jan Grudzien |
29 ans, Russe et 28 ans, Polonais, mineurs. Le 28 octobre 1925, dans le train qui va de Paray-le-Monial à Montchanin-les-Mines, à quelques kilomètres de la gare de Blanzy, assomment à coups de barre de fer puis tirent une balle de revolver M.Estreguil, 38 ans, ingénieur de la compagnie d’Orléans, pour le voler, le blessant gravement. |
Graciés le 16 juillet 1926. Levtchenko, le 09 août suivant, tue le gardien Rozier d’un coup d’alêne de cordonnier dans la tempe, blesse le gardien Ligier et finit par se suicider en se donnant trois coups de son arme dans le coeur. |
30 avril 1926 |
Riom Puy-de-Dôme |
Barthélémy Chabaud |
25 ans, manoeuvre. Tua à coups de bâton sur la tête Irenée Garraud, rentier septuagénaire pour lui voler 12 francs, dans le bois de la Charade le 12 août 1925. Son complice Maréchal, 25 ans, garçon boucher, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné le 13 août 1926. |
08 mai 1926 |
Bordeaux Gironde |
Fernand Nautet et Charles Jacquot |
17 et 19 ans, employés de commerce. Abattent de quatre balles de revolver le 07 septembre 1925 à Tresses le chauffeur de taxi Pierre Larrejuzan pour lui voler 40 francs, et l’achèvent en lui fracassant le crâne avec un bloc de bronze. |
Graciés le 17 juillet 1926. Jacquot s’évade de Guyane en février 1930. |
15 mai 1926 |
Laon Aisne |
Lucien Huleux |
35 ans, manoeuvre. Médaille militaire pour actes de bravoure durant la Première Guerre Mondiale, licencié le 07 décembre 1925 par son patron, M.Furet, suite à une « cuite » de trois jours au cours de laquelle il n’est pas allé travailler, l’abat le jour-même d’un coup de fusil à Barzy-en-Thiérache. |
Gracié le 16 juillet 1926. |
29 mai 1926 |
Paris |
Mohamed Raïb |
29 ans, Algérien, manoeuvre d’usine, déjà condamné deux fois pour tentative de meurtre. Tombé amoureux de Marie, 15 ans, domestique et fille de ses logeurs, les Lenoir, et n’acceptant pas d’être repoussé, tire le 25 octobre 1925 six balles de pistolet sur elle dans un café d’Alfortville, la tuant net, et abattant de la septième et dernière balle un consommateur, Abderrhamane Rezzoug. |
Gracié en août 1926. |
10 juin 1926 |
Reims Marne |
Alphonse Passevache |
27 ans, valet de ferme. Tue à coups de fusil Marie Boude, 24 ans, fille de ses anciens patrons, à Saint-Quentin-le-Verger le 19 novembre 1925, pour avoir refusé de l’épouser. |
Guillotiné le 24 août 1926. |
25 juin 1926 |
Epinal Vosges |
Marie Moulot |
Assomme à coups de canne puis étrangle avec une serviette Mme veuve Sibille, rentière sexagénaire, le 31 décembre 1924 à Mandray, et dérobe 30.000 francs en bons de la Défense Nationale. Ses complices, Alphonse Apy (son amant) et Dieudonné, sont condamnés à perpétuité. |
Graciée le 10 septembre 1926. |
06 juillet 1926 |
Chartres Eure-et-Loir |
Henri Bailly |
26 ans, journalier. Tua à coups de barre de fer la veuve Lhoste, 68 ans, rentière à Berchères-les-Pierres, dans la nuit du 05 au 06 décembre 1925, pour lui voler 60 francs. Sa future belle-mère, Florine Foussard, inculpée de recel, est condamnée à huit ans de réclusion. |
Gracié le 10 septembre 1926. |
10 juillet 1926 |
Rouen Seine-Inférieure |
Léon Petiteau |
39 ans, journalier. Viole et égorge la veuve Lefebvre, 47 ans, chez elle le 28 février 1924 à Nointot, puis dérobe 70 centimes et des cuillères en argent. Son complice Deneuve, 33 ans, journalier, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Arrêt cassé. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Evreux le 23 octobre 1926. |
22 octobre 1926 |
Douai Nord |
Mélanie Beccart, veuve Duvette |
39 ans. Empoisonne durant le printemps 1926 aux sels de plomb son mari David Beccart, ouvrier aux aciéries d’Isbergues, qui meurt à Haverskerque le 14 juillet 1926, pour refaire sa vie avec son amant Auguste Moroes, 30 ans, Portugais, ouvrier, lequel est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Graciée le 17 janvier 1927. |
29 octobre 1926 |
Bordeaux Gironde |
Fernand Jeanty et Marguerite Cluzeau, épouse Jeanty |
49 et 40 ans, cultivateurs. A Saint-Avit-du-Moiron, empoisonnent le frère de Fernand, Gabriel, alcoolique et légèrement retardé. Les époux Jeanty avaient escroqué leur parent de 2.000 francs (toutes ses économies), et il avait même rédigé un testament en leur faveur, avant de comprendre qu’il ne reverrait pas son argent. Il réclama qu’on le rembourse. Pris à la gorge par les dettes, les Jeanty lui servirent un verre d’alcool mêlé à de l’acide sulfurique, le 12 mai 1926, qui le rendit atrocement malade, mais pas assez vite au goût des meurtriers. Le 14 mai, ils servirent au malheureux une soupe assaisonnée de mort-aux-rats, qui le tua en trois jours. |
Marguerite grâciée, Fernand guillotiné le 08 février 1927. |
30 octobre 1926 |
Douai Nord |
Marie Lemaire, épouse Lefebvre |
61 ans. En voiture entre Lille et Fournes, le 26 août 1925, abat d’une balle dans la tête sa bru, Antoinette Mulle, 31 ans, enceinte de sept mois, par jalousie et avarice : millionnaire, elle trouvait sa belle-fille trop dépensière, et ne supportait pas que son fils aîné André Lefebvre, notaire, la délaisse pour cette étrangère. |
Graciée le 11 décembre 1926. |
26 novembre 1926 |
Rouen Seine-Inférieure |
Désiré Bénard |
27 ans, ouvrier agricole. Satyre assassin de Yolande Lejeune, 4 ans, fille de ses patrons, dont il abusa avant de lui trancher la gorge le 27 juin 1926 à Ménonval. |
Guillotiné le 17 février 1927. |
23 décembre 1926 |
Montauban Tarn-et-Garonne |
Felix Blanquefort |
35 ans, cultivateur. Le 11 mars 1926, à Montpezat-de-Quercy, tue à coups de revolver les époux Dejean pour leur voler 15.000 francs, sous les yeux de leur fils de cinq ans. |
Guillotiné le 03 juin 1927. |
18 janvier 1927 |
Douai Nord |
Marcel Simonis |
18 ans, ouvrier métallurgiste. Assassine d’une douzaine de coups de marteau Boukkort ben Abdallah, 18 ans, dans la nuit du 07 au 08 décembre 1925 à Aulnoy, pour lui voler sa paye, soit 220 francs. Tue de la même façon, le 04 février 1926, Marie Lamare, veuve Hallez, papetière à Aulnoy, pour lui voler de l’argent, des stylos et des carnets. (Correction effectuée le 20 mars 2017 : « Les Grandes Affaires Criminelles du Nord » indiquaient à tort les identités des victimes comme Bruno Matteoli et Mme veuve Hembert). |
Gracié le 06 avril 1927. |
19 février 1927 |
Reims Marne |
Georgette Renault, veuve Prudhomme |
37 ans, cultivatrice. Le 11 août 1925, à Saint-Chéron, tue à coups de gourdin son mari pour refaire sa vie. Son amant, Léon Bilgry, 35 ans, est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Graciée le 25 juin 1927, peine commuée en vingt ans de travaux forcés. |
02 mars 1927 |
Rouen Seine-Inférieure |
Auguste Martin |
41 ans, docker. Mari violent, poignarde mortellement à trois reprises son épouse Marie-Jeanne Germain, qui venait de le quitter, le 16 août 1926 en pleine rue du Petit-Quevilly. |
Arrêt cassé le 02 juin 1927. |
03 mars 1927 |
Versailles Seine-et-Oise |
François Barrère, Gabriel Montfort et Henri Montillon |
24 ans, 22 ans et 21 ans. S’évadent de la prison de Rambouillet le 11 juin 1926 en étranglant le gardien Lenormand. |
Barrère et Montillon grâciés, Montfort guillotiné le 05 juillet 1927. |
09 mars 1927 |
Vannes Morbihan |
Anne-Louise Le Calvic |
33 ans. Vieille fille, jalouse de ses frères, de leurs mariages, de leur importance dans l’exploitation familiale, abat l’un d’eux, Louis, 30 ans, d’une balle de Browning en plein front le 14 octobre 1926 à Brandérion. |
Graciée le 16 avril 1927. |
24 mars 1927 |
Metz Moselle |
Marcel Sinn |
23 ans, ouvrier. Poignarde de 26 coups de couteau le taximan Alfred Studert, 27 ans, à Thionville, le 26 juillet 1926. |
Guillotiné le 08 juillet 1927. |
16 mai 1927 |
Laon Aisne |
André Supply |
24 ans, ancien transporteur, mécanicien. Le 12 février 1927, à Braine, tue de deux balles dans la tête Louis Sauvage, 56 ans, livreur de farine, pour lui voler son camion et le prix de sa livraison, soit 10.400 francs. |
Guillotiné le 18 août 1927. |
06 juillet 1927 |
Douai Nord |
Abderrhamane ben Naceur |
Anglo-égyptien. Abat d’un coup de revolver dans la bouche sa maîtresse Marguerite Motte, dite « Margot », à Auby le 02 janvier 1927. Le même jour, tente de tuer deux amis Algériens, Bouchir Boutrefas et Moustapha Mabrouk qui lui reprochaient le crime et menaçaient d’aller le dénoncer : Bouchir est gravement blessé à la tête, et Mabrouk n’a la vie sauve que parce que l’arme s’enraye. |
Guillotiné le 24 décembre 1927. |
22 juillet 1927 |
Melun Seine-et-Marne |
Gaston Guyot |
43 ans, courtier en affaires agricoles. Le 13 août 1926, à Fresnes-sur-Marne, étrangle sa maîtresse, Marie-Louise Beulagnet, 26 ans, employée des P.T.T., après une dispute et met le corps auprès d’une meule de foin à laquelle il met le feu en espérant que le corps brûle. Veuf à deux reprises : sa première femme, Augusta Recouvreur, était morte dans les Vosges en 1919 (suicide, selon Guyot) ; la seconde, Charlotte Barbillon, aurait mis fin à ses jours à Monte-Carlo le 15 février 1921 au désespoir après avoir accumulé d’importantes dettes de jeu. La culpabilité de Guyot, soupçonné de crime dans les deux cas, ne sera pas établie, malgré l’existence dans les deux cas d’assurances-vies importantes bénéficiant au veuf. |
Gracié le 23 janvier 1928. |
22 juillet 1927 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Mohamed Chikh |
26 ans, mécanicien. Tue au matin du 14 décembre 1926 à Marseille Louis Marbec, 21 ans, le mari de sa maîtresse Hélène, née Toso, 21 ans, de quatre balles dans le coeur. Hélène est acquittée. |
Gracié le 16 janvier 1928. |
01 août 1927 |
Grenoble Isère |
Joseph-Roger Raoust et Henri Sauzer |
22 ans, receveur de tramways, et 19 ans, manouvrier. Attaquent, dans la nuit du 04 au 05 septembre 1926 au col de l’Arzelier les vieux époux Bonnier, âgés de 75 et 70 ans. Mme Bonnier est étranglée et frappée à coups de tige de fer tandis que son mari est enfermé dans sa chambre pour ne pouvoir intervenir. Après avoir volé 35 francs et quelques provisions, achèvent la vieille dame de plusieurs coups de hache. |
Graciés le 20 décembre 1927. |
29 septembre 1927 |
Beauvais Oise |
Marceau Jacquart et Yvonne Deneix, veuve Leleu |
23 ans, charretier, et 33 ans, fermière. Tuèrent à coups de marteau, le 10 novembre 1926 à Laversines, Maurice Leleu, 39 ans, avant de l’achever à coups de sabot et de jeter le corps dans les eaux de la Laversines. |
Graciés le 13 janvier 1928. |
12 octobre 1927 |
Evreux Eure |
Auguste Martin |
41 ans, docker. Mari violent, poignarde mortellement à trois reprises son épouse, Marie-Jeanne Germain, 34 ans, qui venait de le quitter le 16 août 1926 en pleine rue du Petit-Quevilly (Seine-Maritime). |
Guillotiné le 21 janvier 1928. |
15 octobre 1927 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Jean Vermandé |
28 ans, mécanicien-électricien dans une grande imprimerie nancéenne. Mari volage, ayant séduit trois de ses collègues et mis enceinte deux d’entre elles, décide de refaire sa vie avec la dernière, Pauline Callais, épouse Windeck, 25 ans, et pour cela, étrangle le 13 mars 1927 à Nancy sa femme Angèle Schibi, 24 ans, et fait brûler le corps dans un calorifère de l’imprimerie où il travaille pour faire disparaître toute trace de son crime. |
Gracié le 05 janvier 1928. |
26 octobre 1927 |
Douai Nord |
Ousaïd Kacé Boudjema |
Algérien. Le 05 mars 1927, tente d’assommer avec une bouteille la veuve Delfosse, 68 ans, cabaretière au faubourg des Battières, à Neuf-Mesnil, pour la voler, avant de la jeter dans sa cave. |
Exécution prévue à Maubeuge. Gracié le 11 février 1928. |
09 novembre 1927 |
Versailles Seine-et-Oise |
Gilbert Mager |
24 ans, chauffeur-mécanicien. Tue d’une trentaine de coups de marteau, le 26 janvier 1927 à Longpont-sur-Orge le brocanteur Jean Berger pour lui voler un billet de 1.000 francs. Mager avait besoin d’argent pour régler les dettes concernant son mariage, lequel eut lieu le 29 janvier : il est arrêté sur le seuil de l’église. Berger meurt à l’hôpital le 02 février. |
Gracié le 11 février 1928. |
26 novembre 1927 |
Rouen Seine-Inférieure |
Paul-Emile Lasgi |
22 ans, bouilleur de cru. Dans la nuit du 10 au 11 juin 1927, à Sévis, assassine à coups de marteau M.Facon, 74 ans et son domestique Guerrand, 67 ans, pour les voler, et met le feu à la ferme. |
Guillotiné le 27 mars 1928. |
27 novembre 1927 |
Paris |
Vladimir « Wladek » Zinczuk et « Julian Pachowski » |
Wladek, chef de « la bande des Polonais », 28 ans, fils d’un commissaire de police, soldat dans les armées russes, bachelier, polyglotte (cinq langues), et « Pachowski » – véritable identité inconnue -, son principal homme de main (la bande comptant 28 malfaiteurs). Auteurs d’une trentaine de cambriolages, agressions, vols, crimes et méfaits entre juillet 1924 et février 1925 dans une quinzaine de départements de France, dont six meurtres recconnus. Dans la nuit du 1er au 2 juillet 1924, Zinczuk, Zaszeck, Furmanczyk et Bronck tentent de tuer à coups de revolver M. Pozzo, bijoutier à Reims (Marne). Le 21 juillet, toujours à Reims, Zinczuk et Zaszack tuent à coups de barre de fer Ali Maouch, algérien, pour lui voler ses économies. Le 6 octobre, à Soissons (Aisne), Zinczuk, Pachowski, Zaszack et Najmrocki tuent à coups de barre de fer le Polonais Niemec pour lui voler ses économies. Le 5 novembre, près de Fismes (Marne), échange de coups de feu entre deux gendarmes, MM. Gourdin et Mathis, et Zinczuk, Zaszack et Skopowicz. Le 21 novembre, rue des Monnaies-d’Hyères, à Paris, Skopowicz et Zaszack tuent l’ouvrier polonais Prozycki pour le dépouiller. Le 24 novembre, Zinczuk, Skopowicz, Jasick et Zaszeck sont contrôlés par le gendarme Rognon à St-Witz (Seine-et-Oise). Zinczuk l’assomme d’un coup de crosse de revolver, avant de lui tirer quatre balles dans le cou. M.Rognon survivra. Le 18 décembre, à Metz (Moselle), Pachowski et Wrobelski tuent à coups de hache M.Valerjean, ouvrier, pour lui voler son argent, et jettent son corps dans la Moselle. Le 28 janvier 1925, à Chalvigny (Eure), Zinczuk, Pachowski, Gogolewski et Jasick s’introduisent chez la veuve Curtis, une femme âgée pour qui Jasick a travaillé comme valet de ferme. Ils la réveillent, la menacent de leurs revolvers, et quand elle essaie de s’enfuir et de donner l’alerte, Pachowski lui tire deux balles dans le dos, et Zinczuk deux autres balles dans le ventre. La pauvre femme meurt quelques jours plus tard dans une clinique parisienne. Le 6 février, à Versailles, Zinczuk, Bruzda et Gogolewski sont surpris par un vigile, M. Viot, et un commerçant, M. Langlois, avenue de Toulon, alors qu’ils viennent de cambrioler une villa de Versailles et l’église de Glatigny. Le gardien est abattu, et M.Langlois blessé de trois balles. On soupçonne divers membres du gang d’avoir été mêlés à pas moins de dix-sept meurtres et assassinats commis à cette période et demeurés impunis. Six membres ne seront pas retrouvés, Jasik meurt pendant l’instruction, Bruzda est jugé et condamné à 5 ans de prison en Allemagne. Skopowicz et Gogolewski sont condamnés à perpétuité, Les seize autres bandits écopent de peines allant de dix ans de travaux forcés à quatre ans de réclusion. |
Guillotinés le 03 avril 1928. |
14 décembre 1927 |
Epinal Vosges |
Paul Valence |
PARRICIDE. 38 ans, menuisier. Tue à coups de marteau sa mère, la veuve Marie-Joséphine Valence, 65 ans, à Saint-Dié le 17 février 1927 parce qu’elle refusait de lui donner de l’argent. La veille, il avait tenté de l’empoisonner avec un bol de café au lait mêlé de dix grammes d’arsenic. |
Guillotiné le 22 mars 1928. |
10 janvier 1928 |
Douai Nord |
Lucien Beyen |
21 ans, Belge, docker. Assassine à coups de matraque à Dunkerque le docker Alfred Boens, 33 ans, le 10 octobre 1927, pour lui voler son argent. Deux complices : son frère, et un garçon de 17 ans, Petyt, condamné à séjourner dans une colonie pénitentiaire jusqu’à la majorité. |
Guillotiné à Dunkerque le 04 mai 1928. |
12 janvier 1928 |
Caen Calvados |
William Follain |
22 ans, commis chez un architecte de Lisieux. Ayant détourné 900 francs de la caisse de son patron pour les dépenser en soirées fines, abat d’une balle dans la nuque le taxi Boulle le 15 juin 1927, à deux kilomètres de Lisieux, et lui vole 600 francs et une montre, somme qu’il dépense le soir-même dans un café, au restaurant et au cinéma. Dans la nuit du 27 au 28 juin, à bord du train Cherbourg-Paris, abat de deux balles dans le coeur tirée à bout portant le colonel Jacques Sauvalle, professeur à l’Ecole de Guerre. Croyant que le train ralentit alors parce qu’on a tiré le signal d’alarme – alors que le convoi approche simplement d’une gare -, Follain n’a pas le temps de voler les 4.000 francs que le colonel avait sur lui. Se blessant en sautant du convoi en marche, il est récupéré par un mécanicien et conduit à la gare de Bernay (Eure) pour y être soigné. Se perdant dans les explications, il avoue ses crimes. Son père, accablé de douleur, se tira une balle dans la tête en apprenant la nouvelle. |
Guillotiné le 14 avril 1928. |
01 mars 1928 |
Périgueux Dordogne |
André Bellier |
PARRICIDE. 35 ans, bon à rien entretenu par sa femme fleuriste et leur fille, décide de quitter le domicile conjugal, et retourne chez ses parents, 60 ans, anciens marchands de vins, habitant à Périgueux. Continuant sa vie de fainéant, il décide de voler le coffre-fort de son père. En l’absence de ce dernier parti à la pêche, attire sa mère à la cave et l’abat d’une balle dans la nuque, puis au retour de son père, lui fracasse le crâne avec une tapette de tonnelier. Faute de pouvoir forcer le coffre, il se contente de 2.700 francs retrouvés dans la maison. |
Guillotiné le 19 mai 1928. |
05 mars 1928 |
Montbrison Loire |
Joseph Allier et Jacques Montagnon |
25 ans, sans profession, et 23 ans, chiffonnier. Assommèrent mortellement à coups de canon de fusil le 15 avril 1927 Claude Masson, armurier à Aboën, oncle d’Allier, dès son réveil. Ils cachèrent le corps dans la cave où on le retrouva huit jours plus tard, et partirent sans un sou, n’ayant pas réussi à retrouver les 42.000 francs d’économies de leur victime. |
Guillotinés le 21 juin 1928. |
05 avril 1928 |
Chartres Eure-et-Loir |
Marcel Landemarre |
23 ans, chauffeur. Abat à coups de fusil Jeanne Legendre et son ami Félix Carré, 28 ans, le 05 octobre 1927 à Saint-Denis-de-Moronval, parce que Jeanne avait repoussé ses avances. |
Gracié le 08 août 1928. |
16 mai 1928 |
Privas Ardèche |
Joseph-Léon Rauch |
31 ans, tapissier. Assassine le maquignon Philémon Théron, 43 ans, à Gluiras le 25 novembre 1927 de six balles de revolver avant de l’achever à coups de talon dans le visage et de jeter le corps dans une mare. Butin du crime : 102 francs. Son complice René Frédillon est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné le 09 novembre 1928. |
22 mai 1928 |
Foix Ariège |
François Dedieu |
28 ans, cultivateur. Assassine son oncle Jean-Baptiste Couderc, maire d’Artix, et son épouse Albine, à coups de masse, dans la nuit du 29 au 30 octobre 1927 pour voler 60.000 frs. |
Guillotiné le 24 août 1928. |
08 juin 1928 |
Metz Moselle |
Alphonse Herbivo |
23 ans, journalier. Tue d’un coup de manche de pelle le 05 janvier 1928 Mlle Germaine Leclerc, 68 ans, rentière à Morhange. Soupçonné d’autres crimes. |
Guillotiné le 11 octobre 1928. |
29 juin 1928 |
Bourg Ain |
Georges Niogret |
23 ans, voleur récidiviste. Le 27 janvier 1928, à Oyonnax, tue de quatre balles de revolver M.Ancian, 60 ans, pour lui voler une sacoche de toile cirée qu’ils croyaient remplie d’argent et qui ne contenait que de la nourriture et quelques pièces de quincaillerie. Son complice, Georges Girod, 19 ans, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné le 06 octobre 1928. |
12 juillet 1928 |
Montpellier Hérault |
Joseph-Léon Rauch |
31 ans, tapissier. Tente de tuer de deux coups de revolver, le 13 novembre 1927 à Montpellier, Achille Miglionico, propriétaire d’une maison close avant de tenter de l’égorger à coups de rasoir. Embauché comme tueur à gages par Mme Miglionico, née Marie Giral, l’épouse de sa victime – elle-même blessée à la main par une balle pour donner le change – et par Augustin, le frère de cette dernière pour 50.000 francs. Son complice René Frédillon est condamné aux travaux forcés à perpétuité, Augustin Giral à trente ans de travaux forcés, Marie Miglionico à 5 ans de bagne. Déjà condamné à mort à Privas le 16 mai 1928 dans le cadre d’une autre affaire. |
Guillotiné à Privas le 09 novembre 1928. |
21 juillet 1928 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Embareck « Barka » ben Bled |
33 ans, Marocain. Tue le 26 juin 1927, au passage à niveau de Gouraincourt, le douanier Claude qui venait l’arrêter suite à toute une série de vols commis dans les environs. |
Gracié le 09 octobre 1928. |
04 août 1928 |
Agen Lot-et-Garonne |
Louis-Maxime Bluteau |
31 ans, charpentier. A Allemans-du-Dropt, étouffa avec un mouchoir dans la nuit du 23 au 24 décembre 1926, Hermance Chanteau, veuve Duchamp, 80 ans, pour lui voler du linge (pour une valeur de 1.000 francs) et entre 600 et 700 francs en billets. Tua à coups de soufflet sur la tête, le 5 janvier 1927 à Escassefort, Jeanne Duranton, veuve Bergeret, pour lui voler 3.000 francs en billets, et 250 francs en pièces d’or et d’argent. Ses complices Albert Sauveau, 24 ans, chiffonnier, beau-frère de Bluteau, et Pierre-Marie Guilhermou, 30 ans, entrepreneur en scierie, sont condamnés à sept ans de travaux forcés. |
Arrêt cassé le 1er février 1929. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Montauban le 20 décembre 1929. Guilhermou est à nouveau condamné à sept ans de travaux forcés. |
07 septembre 1928 |
Metz Moselle |
Camille Gauguin |
24 ans, ouvrier. Tue le 04 mars 1928 à Sainte-Ruffine M.Osbild, son ancien instituteur, de trois coups de hache pour lui voler 2.200 francs. |
Gracié le 10 décembre 1928. Décède en prison de la tuberculose. |
13 octobre 1928 |
Paris |
Josépha Kurès |
25 ans, Serbe. Etrangle le 02 juillet 1927 au bois de Boulogne Carmen Barniaux, 13 ans, qui l’avait surprise en train de cambrioler son domicile et constituait ainsi un témoin gênant. |
Graciée le 14 février 1929. |
23 octobre 1928 |
Valence Drôme |
René Frédillon |
21 ans. Assassina d’un coup de couteau Mlle Brun, 75 ans, buraliste à Valence le 11 août 1927 avec son complice Joseph-Léon Rauch. Sitôt le crime commis, il dérobe 8.500 francs et s’enfuit à Nîmes où il tente d’étrangler une épicière. S’ensuit l’assassinat du maquignon Théron à Gluiras, puis la tentative d’assassinat rémunéré du souteneur Miglioni à Montpellier. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Privas le 16 mai 1928, puis à Montpellier le 12 juillet 1928. |
Guillotiné le 19 février 1929. |
24 octobre 1928 |
Amiens Somme |
Serge Gambier |
19 ans, ouvrier chaisier. Le 1er juillet 1928 à Beaucamps-le-Vieux, assomma à coups de hachette et égorgea au rasoir les soeurs Céline et Marie Villerel, 72 et 68 ans, épicières, pour leur voler 7 francs. |
Guillotiné le 26 février 1929. |
07 novembre 1928 |
Paris |
Anne-Marie Leuron, épouse David |
44 ans, propriétaire à Pierrefitte, enfonce le 07 octobre 1927, un morceau d’éponge dans la gorge de la petite Simone Baud, dix mois, fille de ses locataires et voisins, pour se venger d’une gifle que Mme Baud lui a donné quelques minutes plus tôt au cours d’une querelle. L’enfant meurt après deux jours de souffrance, à cause d’une blessure infectée au larynx, provoquée par l’ongle de la criminelle quand elle lui a mis l’éponge dans la gorge. |
Graciée le 25 février 1929. |
15 novembre 1928 |
Strasbourg Bas-Rhin |
Emile Quirin |
43 ans, carreleur, repris de justice. Auteur de plusieurs vols dans le quartier du Neudorf, à Strasbourg, tue d’une balle en plein coeur le maréchal des logis Léon Nast, 40 ans, venu l’arrêter le 20 octobre 1927. |
Guillotiné le 08 février 1929. |
20 novembre 1928 |
Paris |
Blanche Charlotte Vergucht, épouse Vabre |
37 ans, femme au foyer, alcoolique notoire. Violente (elle frappe son mari à coups de hachette en 1919 et blesse une voisine avec un couteau quatre ans plus tard), prend en haine le fils de son mari, Jean-André, 14 ans, et l’égorge de dix coups de couteau le 15 mars 1928 à La Courneuve, en l’accusant d’inciter son père à divorcer d’elle. |
Graciée le 06 février 1929. |
27 novembre 1928 |
Versailles Seine-et-Oise |
André Bourrelier |
27 ans, électricien, épicier. Pris d’une jalousie incontrôlable envers son épouse, Emilienne Ollivier, 38 ans, elle le quitte pour se réfugier chez sa mère Appolinie, 63 ans, à Orgérus. Le 05 mai 1928, il abat Emilienne et Mme Ollivier chez elles à coups de revolver. |
Gracié le 18 mars 1929. |
28 novembre 1928 |
Versailles Seine-et-Oise |
Marie-Juliette Thoreau, veuve Brucy |
39 ans, blanchisseuse. Ouvre le gaz en grand, dans la nuit du 19 au 20 octobre 1927 à Aulnay-sous-Bois, pour asphyxier dans son sommeil son mari Maurice Brucy, 42 ans, employé aux abattoirs de la Villette, et ce afin de toucher 10.000 francs d’assurance-vie. Mariée trois fois, soupçonnée d’avoir tué son second époux et maquillé le crime en suicide par pendaison. |
Graciée le 25 février 1929. |
18 janvier 1929 |
Douai Nord |
Léon Vendredeuil |
36 ans, ouvrier couvreur, onze condamnations préalables. Il maltraitait sans répit sa femme Augustine Kelner, 30 ans. En janvier 1928, après une rossée qui la laisse alitée deux semaines, elle le quitte avec leurs trois enfants et part s’installer chez sa mère. La guettant à proximité de son lieu de travail, la filaterie Tanguy, rue d’Arcole, le 18 mai 1928, il la frappe de cinq coups de couteau, dont un au foie, quand elle refuse de reprendre la vie conjugale. Elle expire le 20. |
Guillotiné le 21 mars 1929. |
21 janvier 1929 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Bonaventure Balsanti |
20 ans, vagabond. S’étant enfui lors d’un contrôle d’identité, le 20 octobre 1927, abat de deux coups dans la poitrine l’agent cycliste Feutrier, 30 ans, qui le poursuivait rue Poids-de-la-Farine à Marseille. |
Guillotiné à Marseille le 15 mai 1929. |
23 février 1929 |
Versailles Seine-et-Oise |
Louise-Angèle Villette, épouse Vallée |
32 ans, domestique de ferme. Abat de cinq balles dans la tête le 06 mai 1928 à Parmain, son patron et amant Nestor Desmarets, 45 ans, agriculteur belge, pour lui voler son prtefeuille, et tente de faire « porter le chapeau » à son mari Louis, 36 ans, qui est complice du crime. Louis est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Graciée le 08 juillet 1929. |
26 février 1929 |
Chambéry Savoie |
Marino Bono |
25 ans, Italien. Tue de sept coups de couperet, dans la nuit du 06 au 07 juillet 1928 à Lescheraines, Théophile Blanc, maquignon, pour lui voler 1.900 francs. |
Gracié le 12 juin 1929. |
15 mars 1929 |
Arras (exceptionnellement à la place de Saint-Omer) Pas-de-Calais |
François Delaplace |
44 ans, couvreur. Abat de deux balles de revolver à Etran, le 23 septembre 1928, sa femme Berthe Lefort, 28 ans, qu’il maltraitait depuis le début de leur mariage. |
Gracié le 08 août 1929. |
27 mars 1929 |
Paris |
Firmin-Guillaume Lafortune |
33 ans, originaire du Guyana, boxeur, danseur mondain, gigolo. Agresse en plein jour, le 28 février 1928, rue des Poissonniers, la veuve Elisa Marteau, mercière, à coups de fer à repasser, pour lui voler 200 francs. La victime survit, mais reste folle. Etrangle dans la nuit du 02 au 03 mai 1928, rue Toussaint-Féron, Caroline Mézard, veuve Lémoine, 78 ans, maraîchère retraitée, pour lui voler une dizaine de milliers de francs. Son complice, Lionel Julan, 37 ans, Guadeloupéen, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Comparaissent dans le cadre d’une autre affaire : l’agression du mari d’une maîtresse de Lafortune. Gracié le 23 août 1929. |
27 mai 1929 |
Paris |
Bachir-ben-Ahmed Souhahi |
26 ans, tourneur, Algérien. Abat de deux balles de revolver le 23 mai 1928 rue Fontaine sa femme Paule-Marie Dontzer, 19 ans, qui ne voulait pas aller vivre avec lui en Algérie faute d’avoir du travail en France. |
Gracié le 30 août 1929. |
13 juin 1929 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Mahmoud Abderrhamane |
Docker à Marseille. Tua à bord du paquebot « Compiègne », le 07 juin 1928, son compatriote Hassen Doale à coups de marteau et de couteau avant de voler 6.000 francs, et de se débarrasser du corps dans le réservoir d’eau douce du bateau. |
Gracié le 29 août 1929. |
29 juin 1929 |
Beauvais Oise |
Eugène Catoire |
25 ans, bûcheron. Tue de trois coups de hache dans la forêt de Compiègne le 23 octobre 1928 Amédée Favreau, garde forestier, pour lui voler 536 francs. |
Gracié le 30 août 1929. |
03 juillet 1929 |
Rouen Seine-Inférieure |
Gustave Gallier |
24 ans. Abat à coups de fusil le 14 janvier 1929 son bienfaiteur, le père Luce, charretier, 59 ans, pour lui voler ses économies, soit 2.000 francs. Sa complice, Hélène Leurey, 25 ans, locataire de la victime, est condamnée à 5 ans de travaux forcés. |
Gracié le 29 août 1929. |
17 septembre 1929 |
Digne Basses-Alpes |
Alexandre Ughetto |
19 ans, journalier. Le 04 décembre 1928, à la ferme des Courrelys à Valensole, tue à coups de revolver, de pieds de chaise et de briques la famille Richaud, ses anciens patrons : Adrien, 46 ans, Antonia, 40 ans, Roger, 10 ans, Clément, 3 ans, ainsi que le valet de ferme quinquagénaire Louis Amaudric pour les voler. Son complice et amant, le Polonais Szczepan Mucha, dit « Jozef Witkowski », 16 ans, est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Guillotiné le 24 janvier 1930. |
26 septembre 1929 |
Arras (exceptionnellement à la place de Saint-Omer) Pas-de-Calais |
Jean Fourrier |
16 ans et demi, domestique. Egorge et éventre de 57 coups de couteau à ouvrir les huîtres, avant de lui écraser le visage à coups de chaussures ferrées, Mme veuve de Sainte-Maresville, sa patronne et bienfaitrice, à Boulogne-sur-Mer le 08 juin 1929 afin de la voler. |
Gracié le 17 janvier 1930. Libéré vers 1948, meurt en 1979. |
22 octobre 1929 |
Paris |
Lucien Laigros |
32 ans. Agresse dans la nuit du 06 au 07 juillet 1928 à La Plaine-Saint-Denis Jean Barthomeuf, chauffeur de taxi, d’un coup de pierre sur la tête. Barthomeuf, le nez cassé et le front ouvert, arrive à accélerer et à jeter son client criminel hors de la voiture avant que celui-ci ne lui vole quoi que ce soit. Recommence au même endroit et de la même manière, dans la nuit du 09 au 10 juillet suivant, sur Louis Spriet, 62 ans, qui meurt douze jours plus tard d’une facture du crâne à l’hôpital, pour lui voler 1.800 francs. |
Gracié le 26 mars 1930. |
23 octobre 1929 |
Douai Nord |
Charles Masselis |
41 ans, chauffeur de dragueuse, surnommé « L’Ogre d’Haubourdin ». Père incestueux, abusait de sa fille depuis qu’elle avait 12 ans. Le 20 novembre 1928, à Lhomme, enlève Nelly Dellavallée, 8 ans, et tente de la violer dans un terrain vague. Le 26 avril 1929, à Lhomme, satyre assassin de Marie Notteau, 8 ans, dont le corps ne sera jamais retrouvé. Le 10 mai 1929, aux alentours d’Haubourdin, satyre assassin de Marcelle Billiaud, 9 ans, dont il jette le corps étranglé dans le canal de Seclin. |
Guillotiné le 20 mars 1930. |
23 octobre 1929 |
Bourges Cher |
Charles Favreau |
23 ans, domestique de ferme. Tentant de violer Yvonne Laudat, 23 ans, à Villecelin, il la poignarde de 21 coups de couteau de poche au visage, au cou et au ventre. |
Arrêt cassé le 12 décembre 1929. |
05 novembre 1929 |
Troyes Aube |
Louis Varnier |
23 ans, domestique. Poignarde de treize coups de couteau puis égorge sa compagne, Ida Drouilly, 16 ans, vachère, parce qu’elle venait de rompre avec lui le 10 mai 1929 à Beurey. |
Gracié le 10 mars 1930. |
18 novembre 1929 |
Reims Marne |
Albert Clarisse et Lisa Karl |
27 et 35 ans, cousins et amants, vanniers ambulants, marchands de lapins. Cambriolent la taverne de la veuve Foucault, 68 ans, à Glannes le 31 octobre 1928, et tuent la débitante en lui cassant la tête avec une bouteille de champagne, puis en la décapitant avec une serpe avant de mettre le feu à la maison. Suite aux accusations de Lisa Karl, la police sut que, le 29 septembre 1926, Clarisse avait également assommé et violé à Orcomte la veuve Hamiez, 89 ans, pour lui voler 25 francs. Un nommé André Rémy, idiot du village, 25 ans, avait été arrêté et condamné à vingt ans de bagne pour ce crime – et libéré trois semaines plus tard quand son innocence fut reconnue. Clarisse fut également soupçonné de trois autres assassinats : M. Poirson, de Droyes (Haute-Marne), la veuve Lesdanon, de Puelmontier (Haute-Marne) et Louis Boutonnier, tué à coups de marteau et dévalisé à Condreville (Marne) en 1924. Il avait aussi fait de la prison en 1926 pour avoir participé de plus ou moins près à l’assassinat d’un vieil homme à Favresse. |
Lisa est grâciée, Albert guillotiné le 06 mai 1930. En apprenant la nouvelle, Lisa Karl devient folle. |
27 novembre 1929 |
Auxerre Yonne |
Marcel Furcy |
24 ans, sous-officier au 516e régiment de chars d’assaut. Tue le 19 février 1929 à Ancy-le-Franc Pierre Gotti, courtier des postes, en l’abattant d’une balle derrière l’oreille gauche, puis de deux autres dans la poitrine, afin de voler deux sacs de dépêches. |
Gracié le 29 mars 1930. |
29 novembre 1929 |
Versailles Seine-et-Oise |
Marcel Morice |
19 ans, garçon boucher à Montigny-les-Cormeilles. Assassina à coups de cheville de fer sur le crâne la veuve Adèle Darlan le 21 avril 1929 à Franconville pour lui voler 400 francs. |
Guillotiné le 02 avril 1930. |
15 décembre 1929 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Jean-Baptiste Guiffaut |
28 ans, navigateur. Déjà auteur d’un braquage de transport de fonds en 1923 à Ajaccio. Le 21 novembre 1928, avec quatre complices, attaquèrent le Crédit foncier d’Algérie et de Tunisie à Marseille, et braquèrent les employés chargés d’un dépôt de 385.000 francs. Charles Loudier, 66 ans, économe de la banque, surveillait le transfert, revolver à la ceinture. Quand il intervint pour aider ses deux collègues, MM.Toussaint Confortini et Auguste Roques, il fut abattu d’une balle en plein coeur par Guiffaut. Ses complices, au nombre de huit (trois principaux, cinq secondaires), furent condamnés à des peines allant de 20 ans de bagne à 5 ans de prison. |
Guillotiné à Marseille le 16 mai 1930. |
16 décembre 1929 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Eugène Truitte et Paul Dufour |
45 et 41 ans, cultivateurs. Assomment à coups de rondin Marie Huguet, 56 ans, à Radinghem le 15 mai 1929, parce que Dufour ne pouvait pas lui rembourser les 375 francs qu’il lui devait. Au passage, il déroba 22.000 francs en bons de la Défense nationale. Le corps est retrouvé le 21 juillet suivant, dépecé à la hache en une quarantaine de morceaux, enfoui dans le bois de Mengas : les criminels avaient, avant d’enterrer les tronçons, tenté de les faire dévorer par une truie. |
Truitte est grâcié, Dufour guillotiné à Boulogne-sur-Mer le 09 mai 1930. |
25 janvier 1930 |
Douai Nord |
Félix Bergeron |
45 ans, navigateur. Meurtre des époux Blondé-Caillau, meuniers à Cassel, à coups de barre de fer dans la nuit du 31 août au 1er septembre 1928. Son complice, Anselme Pierre, est condamné aux travaux forcés à perpétuité et meurt à l’hôpital en avril 1930. |
Guillotiné à Dunkerque le 26 juillet 1930. |
29 janvier 1930 |
Orléans Loiret |
Augustine Pelletier, épouse Agogué |
PARRICIDE. 27 ans, étrangla et pendit sa mère, la veuve Pelletier, 63 ans, le 25 juillet 1929 à Guilly, afin d’hériter de la ferme familiale. |
Graciée le 04 juillet 1930. |
30 janvier 1930 |
Mont-de-Marsan Landes |
Joseph Laffite |
24 ans, valet de chambre dans un hôtel de Dax. Tue à coups de marteau, le 05 septembre 1929, Adrien Minvielle, 55 ans, domestique d’un château à Saint-Paul-lès-Dax, pour lui voler ses économies afin de payer les frais de ses futures noces. |
Gracié le 13 juin 1930. |
18 février 1930 |
Périgueux Dordogne |
Firmin Cipierre |
36 ans, métayer. Renvoyé par les époux Vignaud, cultivateurs à la Boneylas, à cause de sa grande brutalité, et trouvant ses indemnités de licenciement insuffisantes, décida de se venger. Le 23 juin 1929, il les trouva dans un vignoble, tua Mme Vignaud de deux coups de fusil, et M.Vignaud de trois, le dernier étant tiré en plein visage. Son père avait été condamné à mort pour meurtre quelques années auparavant, gracié et décédé au bagne. |
Guillotiné le 29 juillet 1930. |
24 février 1930 |
Nevers Nièvre |
Charles Favreau |
23 ans, domestique de ferme. Tentant de violer Yvonne Laudat, 23 ans, à Villecelin (Cher), il la poignarde de 21 coups de couteau de poche au visage, au cou et au ventre. |
Gracié le 20 juillet 1930. |
06 mars 1930 |
Troyes Aube |
Stanislas Bogucki |
25 ans, chauffeur de camions. Egorge son ex-maîtresse, Katarzyna Moslach, 23 ans, bonnetière, à coups de rasoir le 21 septembre 1929 à Clérey. |
Gracié le 21 juillet 1930. |
07 mars 1930 |
Rouen Seine-Inférieure |
Henri Verdière |
24 ans, débardeur. Le 11 décembre 1929 à Rouen, viole et étouffe sous un matelas la petite Christiane Galland, 8 ans. |
Guillotiné le 21 juin 1930. |
13 mars 1930 |
Beauvais Oise |
René Roos |
30 ans, briquetier. Suite à la fuite de sa maîtresse Germaine Bailly, lasse de sa méchanceté et de sa violence, se persuada que son collègue et ami Henri Prudhomme savait où elle se cachait. A la gare de Longueil, le 5 octobre 1929, après l’avoir interrogé en vain, tue Prudhomme de deux coups de revolver et s’enfuit. Le lendemain, à Nogent-sur-Oise, devant chez sa mère, abat de trois balles le gendarme Delattre venu l’arrêter pour le premier meurtre. |
Guillotiné le 28 août 1930. |
19 mars 1930 |
Vannes Morbihan |
Jean-Marie Gabillard |
25 ans, journalier. A Lanouée, le 19 février 1929, assomma de trois coups de rondin sa maîtresse, la veuve Colin, puis mit le cadavre dans l’âtre avec de la paille. Déroba 1.500 francs avant de partir. |
Guillotiné le 26 juin 1930. |
27 mars 1930 |
Rodez Aveyron |
Emile Combettes |
23 ans. Abat de deux coups de feu à Bournazel, le 27 octobre 1929, Joseph Malaterre, fermier, alors qu’il était en train de le cambrioler, pour lui voler 160 francs, son fusil et des vêtements avant de se préparer une omelette qu’il mangea sur place, à deux pas de sa victime. Avant de partir, il jeta le corps dans le puits de la ferme. Son complice, Noël Fabre, 19 ans, domestique de ferme, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 20 juillet 1930. |
09 avril 1930 |
Amiens Somme |
Gaston Froissard |
PARRICIDE, 24 ans, voleur. Dans la nuit du 13 au 14 mars 1926, à Voyennes, se rend chez sa grand-mère, Mme Lévêque, profitant de son absence. Au matin, il la frappe à la tête de deux coups de fer de pioche, et vole au total 7.105 francs, sans compter des bons de la défense nationale, puis s’inscrit à la Légion Etrangère pour échapper aux poursuites. |
Gracié le 05 août 1930. |
12 avril 1930 |
Quimper Finistère |
Yves Le Floch |
34 ans, cultivateur. A Plouhinec, dans la nuit du 1er au 2 janvier 1930, s’introduit chez la veuve Colin, 47 ans, qu’il tente de violer dans son lit. Comme elle se débat, l’assomme à coups de poings et la poignarde plusieurs fois avec une paire de ciseaux avant finalement de l’étrangler et de tenter à nouveau de la violer. Dérangé par la fillette de sa victime, Marie, 4 ans, réveillée par le meurtre, il l’étrangle et tente elle aussi de la violenter, avant de dérober pièces d’or et billets puis de mettre le feu à la maison pour cacher les crimes. A 15 ans, avait été condamné à être enfermé au pénitencier pour enfants de Belle-Ile jusqu’à sa majorité pour avoir tué un autre adolescent de 20 coups de couteau. |
Guillotiné le 05 août 1930. |
19 mai 1930 |
Paris |
Roger Voron |
22 ans, ouvrier plâtrier, voleur multirécidiviste. Tua, le 07 septembre 1926 à Paris, rue Gît-le-Coeur, la veuve Mathilde Lardent, 80 ans, pour lui voler une centaine de francs. Condamné à quatorze ans de travaux forcés le 05 juin 1928 à Montbrison pour avoir étranglé sa grand-mère, la veuve Voron, 79 ans, à Saint-Etienne en 1927 (dans le cas d’un parricide, verdict mitigé, car Mme Voron mère vint avouer à la barre que Roger était l’enfant d’un adultère, et que sa victime n’était donc pas sa grand-mère de sang). Son autre crime fut involontairement dénoncé en 1929 par un co-détenu de la centrale de Fontevrault, Georges Petit, 21 ans, condamné aux travaux forcés à perpétuité le 03 août 1928 à Montbrison pour assassinat des époux Guillaume, cultivateurs à Saint-Martin-de-Lestra, et qui en s’accusant de ce meurtre, cherchait à retarder son départ au bagne. L’enquête démontra la fausseté de cette auto-accusation, et Petit révéla la culpabilité de son camarade. |
Gracié le 24 août 1930. |
26 juin 1930 |
Bourg Ain |
Stojan Bansovac |
25 ans, Yougoslave, ouvrier aux carrières Fèvre. Frappe à Romanèche le 1er avril 1930 de deux coups de tiers-point dans la nuque, puis de plusieurs autres dans la poitrine et le ventre, Joseph Sève, 28 ans, son collègue, lequel meurt à l’hôpital de Bourg-en-Bresse le 06 avril. Sève se moquait souvent de la paresse et du niveau déplorable en français de son assassin, mais l’élément déclencheur fut une dispute le 31 mars 1930, veille du crime, entamée après que Sève ait marché sur le pied de Bansovac ! |
Gracié le 05 août 1930. |
27 juin 1930 |
Metz Moselle |
Roman Dazskowski |
31 ans, Polonais, tourneur sur métaux. Licencié de son entreprise de Knutange, décidé à se venger, abattit dans son bureau de quatre balles de pistolet automatique son ancien contremaître M.Vesque le 12 novembre 1929 et blessa deux des gendarmes venus l’appréhender, notamment le gendarme Lhuillier, atteint très gravement à la cuisse gauche. |
Guillotiné le 25 novembre 1930. |
02 juillet 1930 |
Le Puy Haute-Loire |
Marius Chabrolles |
35 ans, manoeuvre sans domicile fixe. Viole le petit Jean Morel, 6 ans, au Puy-en-Velay, le 02 février 1930, puis l’assomme à coups de poing et l’égorge et l’éventre de deux coups de couteau avant de lui broyer la tête avec une pierre, et de jeter le corps dans les eaux du Dolaizon, où il est retrouvé trois jours plus tard. |
Guillotiné le 20 septembre 1930. |
10 juillet 1930 |
Rouen Seine-Inférieure |
Alfred Fleury |
30 ans, ouvrier agricole. Abat à coups de revolver le cultivateur Rambure, 55 ans, son ancien patron, fermier à Beaussault, le 18 février 1930 et blesse la bonne Marie Sueur, 44 ans, qui venait à son secours, avec l’intention de les voler. |
Guillotiné le 28 novembre 1930. |
18 juillet 1930 |
Lyon Rhône |
Désiré Boutier |
45 ans, cordonnier. Après s’être disputé avec sa compagne, le 21 février 1930, s’en prend à son voisin Giroud, qu’il tue de neuf coups de tranchet dans la poitrine, et tente de tuer le fils de sa victime de la même façon. |
Gracié le 17 novembre 1930. |
22 octobre 1930 |
Douai Nord |
Brahim ben Kenfer, dit « Saïd ben Mohamed » |
Algérien, tua à Hautmont le 23 novembre 1927 Ernest Velgracht, un vieil homme, pour lui voler 83 francs. |
Gracié le 31 mars 1931. |
29 octobre 1930 |
Mont-de-Marsan Landes |
Etienne Bordus |
40 ans, scieur de long. Tue à Saint-André-de-Seignanx le 07 juillet 1930 l’aubergiste Jeanne Lafourcade à coups de marteau pour voler 3100 francs. |
Guillotiné le 24 janvier 1931. |
30 octobre 1930 |
Chalon-sur-Saône Saône-et-Loire |
Antoine Chapponneau |
32 ans, manoeuvre. Tue de quatre balles de revolver M.Ménager, fermier, à Montceau-les-Mines, le 28 décembre 1929, pour le voler. Déjà condamné le 7 mai 1925 à Lyon à cinq ans de prison pour le meurtre de sa femme et libéré le 20 juin 1928. Son neveu Henri Montitet, 18 ans, dont il avait fait son complice en le menaçant de mort, est acquitté. |
Guillotiné le 14 février 1931. |
21 novembre 1930 |
Strasbourg Bas-Rhin |
Rudolf Fulle et Léonie Scheibel |
25 ans, colporteur, et 21 ans, sans profession. Abattent dans la nuit du 10 au 11 février 1930, entre Entzheim et Innenheim, le chauffeur de taxi Albert Ulrich, 28 ans, d’une balle dans la nuque pour lui voler sa voiture, faute de trouver de l’argent. |
Graciés le 31 mars 1931. |
27 novembre 1930 |
Versailles Seine-et-Oise |
Georges Loos |
19 ans. Assassine d’une balle dans la bouche le 27 janvier 1930 le taximan Carlo Peretto, 35 ans, à la Patte d’Oie de Gonesse, pour lui voler son argent et sa voiture. Sa complice et maîtresse, Eugénie Bieth, 22 ans, prostituée, est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné le 05 mai 1931. |
10 décembre 1930 |
Beauvais Oise |
Albert Mortelette et Raymond Lamothe |
20 et 18 ans. Abattent d’une balle dans la tête le 12 février 1930 à Estrées-Saint-Denis M.Bourzeix, chauffeur de taxi, pour le voler. |
Graciés le 29 avril 1931. |
17 décembre 1930 |
Bourg Ain |
Eugène Louis |
27 ans, mécanicien. Suite à une dispute entre lui et l’ingénieur André Fouchère sur le chantier où ils travaillaient à Corbonod, le 05 juin 1930, l’abat de trois balles de pistolet dans la tête. |
Gracié le 21 janvier 1931. |
22 décembre 1930 |
Paris |
Charles Bornais |
46 ans, ouvrier fondeur en usine d’automobiles. Etouffe avec une serviette le 12 mars 1930 à Puteaux sa femme Joséphine Brissault, veuve Bray, 45 ans, et étrangle le lendemain leur fils, Louis-Gabriel, 9 ans. Prétendit que sa femme, mourante et lasse de voir son ménage sombrer à cause de l’alcoolisme de son mari, lui avait demandé de la tuer, de sacrifier leur enfant, puis de se suicider ensuite. |
Gracié le 01 juin 1931. |
28 janvier 1931 |
Valence Drôme |
Georges Le Quellec |
30 ans. Abat d’une balle dans le ventre M.Beaumont, marchand de bicyclettes, à Saint-Marcel-lès-Valence, le 31 janvier 1930, et blesse Mme Beaumont. Beaumont meurt le 03 février à l’hôpital. A peine plus tôt dans la journée, avait commis un vol à main armée chez un chausseur de Montélimar pour dérober 30 francs. Condamné aux travaux forcés à perpétuité le 20 octobre 1930 à Nîmes pour vols à main armée. Son complice, Jean-Jacques Pitet, agriculteur, 23 ans, est condamné à sept ans de réclusion. |
Gracié le 01 juin 1931. |
30 janvier 1931 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Anna Catoni, veuve Giuliani |
39 ans. Abat d’un coup de fusil dans la tempe son mari Venturino Giuliani, pour vivre avec son jeune amant Enrico Marchese, le 23 janvier 1930 à Martigues. Marchese est condamné à douze ans de travaux forcés. |
Graciée le 20 mai 1931. |
28 février 1931 |
Versailles Seine-et-Oise |
Louis Moyat |
31 ans, chauffeur automobile. Etrangle avec une serviette de toilette, avant de l’étouffer sous un coussin, sa femme, Charlotte Bretelle, 36 ans, le 15 juillet 1930 à Noisy-le-Grand, pour l’empêcher de divorcer. Avait déjà tenté de tuer sa première femme d’un coup de revolver en 1923, ne réussissant qu’à se blesser tout seul. |
Gracié le 23 juillet 1931. |
29 avril 1931 |
Chartres Eure-et-Loir |
Ernest Roi |
19 ans, charretier. Tue à coups de barre de fer le 03 novembre 1930 Lucien Klein (51 ans) et sa femme (40 ans), tailleurs à Courville-sur-Eure, pour voler 500 francs et quatre sacs de vêtements. |
Guillotiné le 23 septembre 1931. |
30 avril 1931 |
Douai Nord |
Valère Navez |
32 ans, douanier. Abat d’un coup de fusil sa seconde épouse, Marthe Sauvage, directrice d’école à Consoire, dans la nuit du 12 au 13 décembre 1930 parce qu’elle voulait le quitter à force de disputes et de mauvais traitements. |
Exécution prévue à Avesnes. Gracié le 11 septembre 1931. Se pend dans sa cellule de la prison d’Avesnes avec un mouchoir et une serviette de toilette le 19 septembre 1931. |
02 mai 1931 |
Bordeaux Gironde |
Pierre Kerloch |
Marin. Egorge d’un coup de rasoir à main, le 18 septembre 1930 au Verdon, le nommé Lespes, Espagnol, ouvrier, qui venait de le surprendre en train de lacérer sa poche avec le rasoir pour lui voler son portefeuille. |
Gracié le 23 juillet 1931. |
21 mai 1931 |
Paris |
Mohamed Ben Driss |
38 ans, Marocain. Le 19 novembre 1930 au 40, rue de Ponthieu, assomme dans sa cuisine à coups de siphon Mme Juliette Delaure, 25 ans, jeune épouse d’un restaurateur, pour lui voler 6.300 francs. Sa victime meurt le lendemain. |
Guillotiné le 15 octobre 1931. |
04 juin 1931 |
Vesoul Haute-Saône |
André-Désiré Bargeot |
24 ans, ancien légionnaire, danseur mondain. Tue, dans la nuit du 08 au 09 octobre 1928, à Frasne-le-Château, les époux Jeannin, cultivateurs, âgés de 78 et 61 ans, pour leur voler de l’argent et des titres. Assassine, le 25 février 1929 à Frétigney Mme Cartenet pour la voler également. |
Gracié le 07 novembre 1931. |
09 juin 1931 |
Montpellier Hérault |
Pierre Laget |
44 ans, chirurgien-dentiste à Béziers. Mari adultère, alcoolique et violent, empoisonne à l’arsenic sa première femme, Sarah Alexandre, le 28 mai 1922, parce qu’elle voulait le quitter, et également pour pouvoir hériter de sa fortune personnelle, soit 262.000 francs. Le 12 avril 1929, empoisonne de la même façon sa seconde épouse, Suzanne Alexandre, soeur de sa première femme, pour toucher 100.000 francs d’assurance-vie. Tente enfin d’empoisonner sa soeur Marie-Louise Laget en hiver 1930 parce que celle-ci le soupçonnait et s’opposait vivement à ce qu’il se marie une troisième fois. Seule une hospitalisation en clinique, à l’abri des soins de son frère, sauva la vie de la jeune femme. Condamné pour l’assassinat de Suzanne et la tentative commise sur Marie-Louise, manque de preuves sur le premier décès. |
Gracié le 29 septembre 1931. |
16 juin 1931 |
Niort Deux-Sèvres |
Joseph Billy |
PARRICIDE, 32 ans, agriculteur. Refusant que leur ferme soit louée à son cousin, tue sa mère, la veuve Billy, 61 ans, le 05 novembre 1930 à Rorthais en tentant de l’étouffer sous ses draps avec son veston, puis en la noyant dans leur fosse à purin avant de jeter le corps dans un ruisseau proche pour faire croire à une noyade accidentelle. |
Gracié le 07 octobre 1931. |
26 juin 1931 |
Angoulême Charente |
Léon Verbois |
19 ans, repris de justice, déjà condamné pour vol et tentative de viol sur mineure. Etrangle avec son écharpe, puis fracasse la tête de Mme Pourney avec une tige de fer à Genouillac le 15 février 1931 avant de voler une soixantaine de francs. |
Arrêt cassé le 10 août 1931 (greffier condamné à 500 francs d’amende pour ne pas avoir signé le PV d’audience). Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Périgueux le 17 novembre 1931. |
06 juillet 1931 |
Saint-Mihiel Meuse |
Pasquale Passera |
35 ans, maçon italien à Bar-le-Duc. Submergé de dettes, se rend à Behonne dans la nuit du 1er au 02 janvier 1931 et tue à coups de marteau de maçon Mme Camille Udar, 47 ans, et son fils René, 15 ans. |
Guillotiné le 24 octobre 1931. |
22 juillet 1931 |
Lyon Rhône |
Joannès Lardet |
PARRICIDE, 26 ans, valet de ferme. Ivre, assomme son père à coups de sabot à Marchampt le 26 janvier 1930, provoquant sa mort au terme de longs jours de souffrance. |
Gracié le 21 décembre 1931. |
24 juillet 1931 |
Versailles Seine-et-Oise |
Francisco Estèves |
21 ans, Portugais, valet de chambre chez un diplomate portugais. Tue d’un coup de couteau dans la nuque, le 11 juillet 1930 à Soisy-sous-Montmorency, Mme Victoria Pedrigo, par vengeance. Il avait été surpris, la veille, volant le vélo de son mari, et ses employeurs, avertis du larcin, l’avaient licencié aussi sec. |
Gracié le 27 octobre 1931. |
26 août 1931 |
Lyon Rhône Tribunal militaire de la 14e Région |
Ahmed ben Mohamed |
Caporal au 5e régiment de tirailleurs marocains. Abat à coups de revolver, le 7 décembre 1930 au camp de la Valbonne (Ain) l’adjudant Lavague, blesse le tirailleur Ben Tahar et Mme Cartier, épouse d’un sergent, non sans tenter de la violer. En fuite, essaie de se suicider le lendemain. |
Fusillé à Caluire-et-Cuire le 26 décembre 1931. |
14 octobre 1931 |
Paris |
Georges Gauchet |
27 ans, fils de bonne famille. Assassine de 15 coups de clé anglaise le bijoutier Dannenhoffer, 128, avenue Mozart, le 19 novembre 1930 et vole plus de 100.000 francs de bijoux pour s’adonner à la cocaïne. |
Guillotiné le 26 décembre 1931. |
28 octobre 1931 |
Lyon Rhône |
Joseph-François Cornut |
36 ans, terrassier. Egorgea au rasoir (la décapitant presque) le 21 janvier 1923 à Saint-Symphorien-le-Lay (Loire) la veuve Duperray, 63 ans, fermière, pour la voler. Condamné à mort par contumace le 05 juin 1931 à Montbrison, appréhendé peu après, voit le verdict cassé, d’où ce second procès à Lyon. |
Gracié le 19 février 1932. |
30 octobre 1931 |
Aix Bouches-du-Rhône |
Paul Bouvret |
36 ans. Mythomane, se faisant passer pour un pilote, titulaire de quatorze condamnations pour vols, escroqueries, etc… Abat de deux balles de revolver le 23 novembre 1930 près d’Istres Marcel Nicolay, représentant en tissus, pour lui voler sa voiture. Durant les quatre jours précédents, Nicolay, convaincu d’avoir affaire à un vrai pilote entre deux jobs – et donc sans argent-, l’avait invité à sa table à chaque repas, en échange d’un prochain baptême de l’air ! |
Gracié le 23 mars 1932. |
28 novembre 1931 |
Bastia Corse |
Jean-Marc Mattéi |
30 ans. Après une querelle dans un bar de Bastia à propos d’une partie de poker, le 08 mai 1931, abat de quatre balles de revolver le commissaire Albertini qui venait de l’arrêter. |
Gracié le 25 mars 1932. |
11 décembre 1931 |
Paris |
Julien Griffon |
43 ans, chauffeur. Abat le 05 novembre 1930, passage Meslag à Paris, son ex-femme, Victorine Prudhomme, restauratrice, de trois balles de revolver. Depuis leur séparation en 1920, elle l’entretenait, lui payant un taxi pour qu’il puisse gagner sa vie, et n’était récompensée que par des insultes et des violences. |
Gracié le 09 juin 1932. |
27 janvier 1932 |
Amiens Somme |
Léon Verdez |
34 ans, ouvrier agricole. Viole et pend avec un mouchoir Flavie Caffin, 17 ans, la fille de ses patrons, à Miraumont le 25 juillet 1931. |
Gracié le 28 juin 1932. |
30 janvier 1932 |
Paris |
Alexandre et Eugène Boyer |
43 et 28 ans, demi-frères, voleurs récidivistes. Etranglent et assomment de deux coups de crosse de revolver, le 17 janvier 1931 à Paris, rue Custine, Mme Diemer, rentière, 79 ans, pour lui voler 600 francs ainsi que son argenterie. |
Alexandre grâcié le 03 mai 1932. Eugène devait être exécuté le 07 mai 1932. Il n’est sauvé de la guillotine qu’à cause du meurtre de Paul Doumer le 06 mai 1932, et grâcié par le président Lebrun le 13 mai. |
02 février 1932 |
Colmar Haut-Rhin |
Joseph Schoelcher |
24 ans, paveur. Abattit d’un coup de fusil le 13 juin 1931 M.Edouard Buchlin, maçon, au bord de la grand route pour lui voler 54 francs. |
Guillotiné à Mulhouse le 12 juillet 1932. |
25 février 1932 |
Montbrison Loire |
Antoine Martin et Isabelle Bard |
41 ans, journalier, et 39 ans, fermière. Amant et maîtresse qui, le 14 septembre 1931, à Maclas, tuent dans son lit de deux coups de marteau sur la tête Jean-Claude Martin, 34 ans, leur frère et mari, puis égorgent le corps avec son rasoir, récupérant le sang dans un seau pour éviter de salir les draps. Le lendemain, après avoir caché le cadavre dans la grange au foin, ils le placent dans la cheminée toute la nuit jusqu’à ce que le corps soit réduit en cendres. |
Isabelle grâciée, Antoine guillotiné le 07 juillet 1932. |
09 mars 1932 |
Le Mans Sarthe |
Henri Nicolas |
45 ans, domestique de ferme. Mari violent : passa un an en prison pour avoir blessé de plusieurs coups de couteau sa seconde épouse. Le 05 juin 1931, à Saint-Pierre-du-Lorouer, égorge sa patronne, Thaïs Passin, veuve Boutard, 34 ans, mère de trois enfants, de trois coups de rasoir parce qu’elle se refusait à l’épouser. |
Guillotiné le 27 juillet 1932. |
14 avril 1932 |
Saint-Mihiel Meuse |
Lucien Louis |
27 ans, employé dans une entreprise de machines agricoles. Manquant d’argent pour son mariage qui devait avoir lieu bientôt, le 16 novembre 1931, tua à coups de marteau le cafetier Gaston Rodnacq à Nouillonpont pour le voler. |
Guillotiné le 30 juillet 1932. |
30 avril 1932 |
Aix-en-Provence Bouches-du-Rhône |
Jeanne Eyglier, épouse Caglieri et Félix Milani |
32 et 26 ans. Tuent le 24 septembre 1931, à force de maltraitances répétées, la fille de Jeanne, Odette Caglieri, 4 ans. 75 blessures sont relevées sur le corps, dont deux fractures du bras, des brûlures provoquées par des cigarettes et des allumettes. |
Graciés le 03 août 1932. |
26 mai 1932 |
Paris |
Joseph Lanio |
28 ans, voleur. Après avoir provoqué une rixe en tentant lourdement de séduire deux passantes, le 22 septembre 1931, fuit devant deux agents cyclistes venus l’arrêter, et abat d’une balle dans la gorge l’agent Henri Verjus, 39 ans, dans la Cour des Artistes, à Bercy. |
Gracié le 18 septembre 1932. Abattu le 25 avril 1934 sur l’île Royale lors d’une révolte de forçats. |
06 juin 1932 |
Versailles Seine-et-Oise |
Abel Barranger |
30 ans, chauffeur d’automobile. Devenu jardinier chez les époux Barnault, rentiers septuagénaires à Ballancourt, licencié pour sa brutalité, décide de se venger. Le 14 février 1932, armé de deux revolvers, tire sur Mme Barnault qu’il blesse gravement, et tue M.Barnault qui voulait intervenir en l’abattant puis en lui brisant le crâne à coups de crosse. |
Guillotiné le 22 septembre 1932. |
21 juin 1932 |
Tarbes Hautes-Pyrénées |
Raul Habas |
28 ans, Espagnol, cordonnier, fossoyeur. Le 8 octobre 1931, à Tarbes, enlève Asuncion Osorno, dix ans, la viole dans une allée du nouveau cimetière Saint-Jean avant de l’étrangler. |
Gracié le 09 septembre 1932. |
06 juillet 1932 |
Colmar Haut-Rhin |
Fernand Mathieu |
Mari violent, quitté par sa femme Marthe Bock le 24 février 1932, tente par la force de la récupérer le 02 mars 1932 à Saint-Louis, abattant au passage M.Denzer, son beau-frère, de trois balles de pistolet quand celui-ci veut l’empêcher de rentrer. Le 27 mai, dans le cabinet du juge d’instruction, tente d’étrangler Marthe et lui donne un coup de couteau de tôle dans la gorge, la blessant légèrement. |
Gracié le 02 octobre 1932. |
07 juillet 1932 |
Caen Calvados |
Rabah Betra |
23 ans, Algérien, manoeuvre. Egorge de trois coups de rasoir Clotilde Grignola, 33 ans, mère de deux enfants, fermière à Breuil-en-Auge, dans l’après-midi du 26 janvier 1932, et lui vole 750 francs. |
Guillotiné le 27 septembre 1932. |
27 juillet 1932 |
Paris |
Pavel Gorguloff |
37 ans, Russe, docteur en médecine. Demi-fou, seul et unique membre du « Parti Vert Russe », aux idées politiques fascistes, décide que les dirigeants politiques européens sont à la solde du bolchévisme et doivent être punis. Le 06 mai 1932, dans un salon du livre des Anciens Combattants, au 11, rue Berryer à Paris, abat de deux balles de revolver Paul Doumer, président de la République Française, et d’une troisième balle, blesse au bras l’auteur Claude Farrère. M.Doumer expire à l’hôpital le lendemain matin. |
Guillotiné le 14 septembre 1932. |
17 octobre 1932 |
Paris |
Norbert Mouvault |
26 ans, concierge d’usine. Suite au départ de sa femme Paulette, tue, le 10 octobre 1931 à Puteaux, en l’étranglant avec un torchon et en lui défonçant le thorax avec le genou Louis-Jean Brunet, 24 ans, typographe, qui avait été l’amant occasionnel de son épouse un an plus tôt, en espérant apprendre de sa bouche où et avec qui Paulette désormais le trompe. |
Gracié le 28 janvier 1933. |
19 octobre 1932 |
Perpignan Pyrénées-Orientales |
Ramon Gimenez y Fernandez |
27 ans, satyre assassin. Viola et étrangla la petite Pauline Escuder, 5 ans, le 18 juin 1931 à Torreilles, avant de se débarrasser du corps dans les eaux du Bourdigou. |
Gracié le 08 mars 1933. |
26 octobre 1932 |
Riom Puy-de-Dôme |
Marien Evaux |
31 ans, journalier. Le 14 mars 1932, au château des Bruyères, à Saint-Georges de Mons, tire un coup de fusil sur Mlle Marie-Louise Loiseau, 61 ans, qui tombe la mâchoire brisée. Son amie, la veuve Marguerite Rossignol, née Binet, 62 ans, est frappée à coups de fusil sur la tête, puis étouffée, le visage plaqué sur le sol. Après avoir dérobé 30.000 francs, Evaux arrose le corps de la veuve de pétrole et l’embrase. Se rendant compte que Mlle Loiseau a réussi à s’enfuir malgré sa blessure, il la retrouve cachée derrière une haie. Il la couvre de foin, y met le feu, et quand la chaleur devient intolérable et qu’elle tente de s’échapper, il la saisit, la ramène dans la maison et l’étouffe comme son autre victime, avant de l’immoler à son tour. |
Guillotiné le 09 février 1933. |
28 octobre 1932 |
Lyon Rhône |
Louis Rambert et Gustave Mailly |
28 ans chacun, chauffeur d’automobile et chiffonnier. Massacrent à coups de marteau, le 23 octobre 1930 à Ecully, Henri Bergeron, 51 ans, cultivateur, et sa tante, Mlle Péant, âgée de 80 ans, pour leur voler des pièces d’or. |
Graciés le 16 mars 1933. |
17 novembre 1932 |
Melun Seine-et-Marne |
Jan Janiak |
30 ans, Polonais, ouvrier agricole. Licencié par ses patrons, les Gillis, abat dans la nuit du 05 au 06 décembre 1931 à Pringy Marcel Gillis, 31 ans, fermier, et sa propre fille, Janine, 4 ans, par vengeance. |
Gracié le 28 février 1933. |
30 novembre 1932 |
Paris |
Lucien Noël et René Dagneaux |
19 et 21 ans, ajusteur et polisseur. Frappent de trois coups de hachette Pierre Gernigen, jardinier à l’hospice, le 07 septembre 1931 à Fontenay-sous-Bois, avant de le bâillonner avec une serviette puis de l’étrangler avec le fil du casque de la TSF, et de lui voler son portefeuille contenant 155 francs. |
Graciés le 01 mars 1933. |
08 décembre 1932 |
Le Puy Haute-Loire |
Jean-Baptiste Rey et Luigi Perro |
Ouvriers. Attaquent le 08 juin 1932 à Saint-Victor-Malescours M.Jacques Convert, cultivateur, en l’assommant de deux coups de battoir de baratte, avant de le piquer à coups de tisonnier pour lui faire avouer où il cache son argent. Comme il se défend, il est frappé d’un coup de couteau à la main droite, qui lui tranche les doigts jusqu’à l’os, Perro lui brise la tête à coups de pilon à pommes de terre, puis Rey l’achève d’un coup de grosse pierre, avant de voler 15 francs dans une armoire et d’oublier 1.700 francs dans un portefeuille se trouvant dans le même meuble. |
Graciés le 09 février 1933. |
10 décembre 1932 |
Versailles Seine-et-Oise |
André Guénault |
21 ans, garçon de café. Brise à coups de pince-monseigneur le crâne de sa grand-tante, la veuve Hell, 70 ans, avant de l’étouffer avec un bâillon au cours d’un cambriolage, à Neuilly-Plaisance, dans la nuit du 23 au 24 janvier 1932. Entre décembre et le 23 janvier, était déjà venu la cambrioler trois fois (butin total : environ 10.000 francs en billets, bijoux et argenterie), car la vieille dame, pourtant reconnue comme folle, avait refusé de lui donner de l’argent sous prétexte qu’il n’était qu’un paresseux. Ses complice, René Beyls et Gabriel Many, sont condamnés à vingt ans de travaux forcés et deux ans de prison. |
Gracié le 20 mars 1933. |
11 janvier 1933 |
Nîmes Gard |
Louis Fontaynes |
Abat d’une balle dans la tempe son ex-compagne, Lucette Seveau, 22 ans, comptable, à Nîmes le 04 octobre 1931. Elle l’avait quitté parce qu’il était paresseux et jaloux, qu’elle devait rembourser toutes ses nombreuses dettes, et qu’elle venait d’apprendre qu’il était également un escroc notoire. |
Gracié le 14 avril 1933. |
09 février 1933 |
Reims Marne |
Xavier Cornet |
PARRICIDE. 47 ans, ouvrier agricole. Tua d’un coup de fusil Clément Cornet, son père (82 ans), le 30 juillet 1932 à Leuvrigny pour en hériter plus vite. |
Guillotiné le 09 juin 1933 |
22 février 1933 |
Nevers Nièvre |
Anna Veligosek |
19 ans, Serbe, domestique. Tue de vingt-quatre coups de couperet sa patronne, Mme Lemoine, rentière, 74 ans, à Château-Chinon le 22 juillet 1932. |
Graciée le 13 mai 1933. |
24 février 1933 |
Rennes Ille-et-Vilaine |
François-Eugène Franc |
42 ans, ouvrier agricole. Tue le 03 novembre 1931 rue d’Antrain à Rennes Alphonse Mordent, 50 ans, laitier, en l’assommant à coups de poing, puis en l’étouffant d’une pression sur le cou avant de lui enfoncer un oreiller sur le visage, pour voler 5.000 francs et une bouteille de calvados. Ses complices, Gustave Lelièvre, 25 ans, et André Hervault, 17 ans (également son amant) sont arrêtés fin novembre et jugés le 26 mai 1932, sont condamnés à perpétuité et à cinq ans de prison. Lui-même, condamné à mort par contumace, n’est arrêté qu’en septembre 1932, sous un faux nom, dans une affaire de cambriolages à Roanne (Loire), sa ville natale. |
Gracié le 06 juin 1933. |
07 mars 1933 |
Agen Lot-et-Garonne |
Pierre Delafet |
PARRICIDE, 32 ans, cultivateur. Extermine sa famille à coups de hache, de couteau et de fusil à Moirax le 07 février 1932 : sa grand-mère Rosa Gauffart, 77 ans, sa mère Eva Delafet, 52 ans, son oncle Albert Midolle, 66 ans, sa seconde épouse Denise Planes, 25 ans, sa fille Lucienne, 9 ans, et son fils Jean-Michel, 3 mois. |
Arrêt cassé le 28 avril 1933. |
10 mars 1933 |
Coutances Manche |
Emile Delanoë |
29 ans, sabotier au Grand-Celland. Vivant à quatre dans une minuscule maison d’une seule pièce, ce qui provoque de vives tensions entre Delanoë et son beau-père, Léon Aufray, 68 ans. Le 06 novembre 1932, après une dernière dispute, tue Aufray à coups de bâton. Le 09, avec l’aide de son épouse, pend à un arbre du bois de Ressuveille sa fille Emilienne, 5 ans, témoin gênant de la mort de son grand-père, puis cache le corps dans un fossé. Sa femme, Marie-Louise Aufray, épouse Delanoë, est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné le 17 juin 1933 |
29 mars 1933 |
Angoulême Charente |
Jean Martin |
28 ans, domestique de ferme. Licencié de chez les Lauvauzelle, fermiers au Grand-Madieu, revient huit jours plus tard, le 10 décembre 1932, pour se venger. Frappe Mme Lavauzelle avec un palonnier de herse, puis l’égorge, et assomme sa fille Jeanne, 4 ans, à coups de pied et de poing, avant de voler 2.000 francs. |
Guillotiné le 20 juillet 1933. |
30 mars 1933 |
Angoulême Charente |
Paul Véteau |
31 ans, ouvrier agricole, tue le 11 janvier 1933 à Auge les époux Biraud à coups de bûche pour les voler et met le feu à la ferme pour faire penser à un accident. |
Guillotiné le 20 juillet 1933. |
10 avril 1933 |
Lyon Rhône |
Louise Humbert, veuve Ducrozet |
38 ans, fermière à Saint-Jean-d’Ardières. Assomme à coups de pelle à feu, étrangle et jette dans une citerne profonde de 2m50, le 29 mai 1932, sa fille naturelle Marie-Louise, huit ans, qui représentait une gêne dans ses intentions de refaire sa vie. |
Graciée le 24 juillet 1933. |
29 avril 1933 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Emile Viole |
32 ans. Tentant, le 20 novembre 1932, de cambrioler l’hospice de Ludres où il avait travaillé quelque temps auparavant, abat le gardien, Florent Cunin, 56 ans, de quatre coups de revolver. Cunin meurt le lendemain, après avoir eu le temps de l’identifier. |
Gracié le 18 juillet 1933. |
25 mai 1933 |
Blois Loir-et-Cher |
Elie Lagarde |
23 ans, déserteur du 72e RAC de Vincennes. Auteur de deux tentatives de viol à 13 ans. Agresse le 1er octobre 1932 à Coulommiers Rose Roussineau, 20 ans, et tente de la violer. Le 7 octobre, étrangle et viole Hélène Gauthier, née Fourreau, enceinte de six mois, fermière à la Chapelle-Vicomtesse et vole un rasoir et quelques vêtements. Soupçonné rapidement : il avait été l’amant de Marguerite Fourreau, la soeur de sa victime. |
Guillotiné à Vendôme le 01 septembre 1933. |
01 juin 1933 |
Grenoble Isère |
Gustave Gueyral |
26 ans, souteneur. Surpris en plein cambriolage le 18 octobre 1931 à Grenoble, abat M.Habouziet, chauffeur, qui s’était lancé à sa poursuite. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Metz courant 1933 pour avoir abattu un cheminot qui avait refusé les services de sa compagne prostituée. |
Gracié le 27 janvier 1934. |
16 juin 1933 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Anton Cwojdzinski |
27 ans, prostitué à Paris, cambrioleur. Coups mortels sur l’un de ses clients en 1926, tentative de vol à main armée en 1927 au cours de laquelle M.Thuas est blessé de deux balles de pistolet. Sortant tout juste de prison pour vol, abat d’une balle en pleine nuque le 22 novembre 1932 le garde-champêtre Duclermortier à Noyelles-sous-Lens, avant de se terrer chez les époux Nowak. Ne se rend qu’après un siège au cours duquel il tire à plusieurs reprises sur les policiers sans les toucher. |
Guillotiné à Béthune le 24 octobre 1933. |
20 juin 1933 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Alphonse Lemaire |
59 ans, ouvrier agricole au chômage et sans domicile, voleur récidiviste. Le 03 janvier 1933, à Bruvey, au lieu-dit « Le Hamel », tue avec une hachette Mme Aline Dubois-Facon, 77 ans, pour lui voler sa ceinture de cuir contenant au moins 7.000 francs. |
Guillotiné à Béthune le 14 novembre 1933. |
22 juin 1933 |
Paris |
Roger Dureux |
27 ans, manoeuvre. Aggresse chez elle, avenue Philippe-Auguste à Paris, Mme Cléré, une amie de sa famille, de trois coups de barre de fer le 06 décembre 1932, et dérobe 541 francs et quatre paquets de cigarette. Blessée à la tête, elle expire à l’hôpital huit jours après. |
Guillotiné le 19 octobre 1933. |
07 juillet 1933 |
Bordeaux Gironde |
Pierre Delafet |
PARRICIDE, 32 ans, cultivateur. Extermine sa famille à coups de hache, de couteau et de fusil à Moirax (Lot-et-Garonne) le 07 février 1932 : sa grand-mère Rosa Gauffart, 77 ans, sa mère Eva Delafet, 52 ans, son oncle Albert Midolle, 66 ans, sa seconde épouse Denise Planes, 25 ans, sa fille Lucienne, 9 ans, et son fils Jean-Michel, 3 mois. |
Guillotiné le 23 novembre 1933 |
21 juillet 1933 |
Draguignan Var |
Marcel Grandoux |
24 ans. Voleur récidiviste, cherche à quitter la France discrètement avec son épouse et complice, Violette Mauvais, 25 ans – et aussi à commettre un nouveau coup. Dans le port de Toulon, loue le canot « Le Caprice » au patron de pêche M.Palma, le 27 avril 1932, et une fois au large, lui tire une balle de revolver dans le dos et le jette à l’eau, où il se noie. Durant l’agression, il vole le portefeuille de sa victime, qui contient 80 francs. Violette Mauvais sera condamnée à 20 ans de travaux forcés. |
Guillotiné le 15 décembre 1933 |
09 août 1933 |
Strasbourg Bas-Rhin |
Auguste Clauss |
35 ans, chauffeur. Tente d’assassiner en l’assommant le chauffeur de taxi Auguste Herrmann le 29 novembre 1931, entre Strasbourg et la Metzerau, pour lui voler 70 francs et sa voiture. Herrmann, juste blessé, crie au secours, attirant l’attention d’un aubergiste proche. Trommer, complice, meurt peu après l’arrestation. Réfugié en Allemagne, condamné à mort par contumace, Clauss est expulsé et ramené à Sarreguemines le 29 avril 1933, où il est appréhendé. |
Gracié le 27 novembre 1933. |
30 septembre 1933 |
Le Mans Sarthe |
Christine Papin |
28 ans, cuisinière chez René Lancelin, avoué. Accompagnée par sa soeur cadette Léa, 22 ans, femme de chambre dans la même maison, massacre ses patronnes, Léonie Lancelin, 56 ans, et sa fille Geneviève, 28 ans, le 02 février 1933 au Mans, en les frappant à coups de pichet en étain, puis en leur arrachant les yeux à mains nues avant de s’acharner sur les corps avec un marteau et des couteaux de cuisine. Mobile : les deux soeurs s’aimaient d’un amour un peu trop fusionnel, et les Lancelin étaient des employeurs un peu trop exigeants. Le crime fut commis quand, par erreur, les soeurs Papin firent sauter pour la seconde fois en deux jours les plombs de la maison en branchant un fer à repasser éléectrique, et que Mme Lancelin leur en fit violemment le reproche. Léa est condamnée à dix ans de travaux forcés, libérée en 1943 et décède le 24 juillet 2001. |
Graciée le 22 janvier 1934. Meurt folle à l’asile de Rennes le 18 mai 1937. |
13 octobre 1933 |
Paris |
Edmond Egasse |
24 ans, garçon de salle stagiaire à l’hôpital Cochin. Submergé de dettes, tue dans l’établissement hospitalier le 30 mars 1933 un infirmier-chef, Alfred Boutrond, en lui fracassant le crâne à coup de barre de fer pour lui voler sa paye, soit 2.054 francs, dont il dépense une partie le soir-même en allant au cirque avec sa compagne. |
Gracié le 19 janvier 1934. |
24 octobre 1933 |
Bourges Cher |
Jules Chatain |
19 ans, ouvrier boulanger. Assassine à coups de couteau Paulette Bouty, 24 ans, dont il était amoureux et qui refusait ses avances, ainsi que la mère de celle-ci, Marie Charenton, veuve Bouty, 64 ans, dans la nuit du 11 au 12 juillet 1933 à Vierzon. |
Gracié le 23 décembre 1933. |
25 octobre 1933 |
Auch Gers |
Ivan Jouroucheff |
37 ans, Ukrainien, ouvrier agricole chez M.Bolle, au château du May, à Barran. Le 28 août 1932, il tue à coups de couteau son collègue italien Antonio de Ossi et blesse gravement Alberto Foschiatti avant d’incendier la gerbière du May. Après deux jours de cavale, le 30 août au soir, met le feu à la ferme de la Bourdette, louée par son patron, et pendant que les fermiers vont éteindre le sinistre, il revient au château du May et menace Mme Bolle et sa fille. Par erreur, l’ouvrier italien Giovanni Simon est abattu par le commissaire Claverie tandis que Jouroucheff se réfugie dans le puits du château où il est appréhendé. |
Guillotiné le 12 janvier 1934. |
31 octobre 1933 |
Aix-en-Provence Bouches-du-Rhône |
Georges Sarrejani |
55 ans, Austro-Grec naturalisé français en 1903, avocat-conseil à Marseille. Auteur de nombreuses escroqueries à l’assurance-vie : contractait des polices pour des personnes de santé précaire, faisait passer l’examen médical à un complice sain de corps sous la fausse identité du « souscripteur », puis attendait le décès du malade – ou le précipitant par empoisonnement ou étouffement – pour toucher l’argent. Avait ainsi favorisé la naturalisation de ses maîtresses bavaroises, les soeurs Philomène et Catherine Schmidt (42 et 35 ans) en leur faisant épouser des hommes malades qui décèdèrent rapidement après les noces. Confronté aux exigences d’un ancien complice, M.Chambon-Duverger, prêtre défroqué, il l’attira dans un piège en compagnie de sa maîtresse Blanche Ballandreaux. Le couple fut invité dans une villa que Sarret louait dans la banlieue aixoise, « L’Ermitage », le 20 août 1925, pour y être abattu à coups de fusil et de revolver. Les corps furent placés dans une baignoire et recouverts de cent litres d’acide sulfurique jusqu’à complète dissolution. La matière obtenue fut vidée avec des seaux dans le fond du jardin. Une dernière affaire d’escroquerie à l’assurance-vie en 1931 causa sa perte. Les soeurs Schmidt sont chacune condamnées à dix ans de prison. |
Guillotiné le 10 avril 1934. |
20 novembre 1933 |
Bastia Corse |
Jean-Baptiste Torre |
22 ans, bandit, ancien soldat déserteur au 6e régiment colonial au Maroc. En juillet 1930, alors qu’il devait comparaître pour une agression, déserte et prend le maquis avec son oncle Caviglioli. Le 20 octobre 1930, il abat Ange Siméon. Le 17 août 1931, lors du braquage de tout un village, tue le garagiste Guagno. Le 02 novembre 1931, abat le maréchal des logis Tomi et le gendarme Klein, et blesse grièvement le lieutenant Noeuveglise et le gendarme Soyer. |
Guillotiné le 13 avril 1934. |
22 novembre 1933 |
Angers Maine-et-Loire |
Pierre Gueurie |
31 ans, employé d’épicerie, pédophile récidiviste. En février 1925, à St-Pierre-Montlimart, agresse sexuellement une enfant de 11 ans (condamné à 2 ans de prison à Cholet le 6 mars suivant). Libéré le 2 mai 1927, commet un attentat à la pudeur sur une fillette à St-Pierre au cours du même mois (condamné à cinq ans de prison à Angers le 18 juin suivant). Libéré en avril 1932. Le 19 novembre 1932, à Angers, blesse d’un coup de couteau dans le dos Lucienne Joret, 11 ans, parce qu’elle refusait de se laisser embrasser. A St-Barthélémy, le 24 mars 1933, satyre assassin de la petite Simone Soleau, 6 ans, qu’il frappe de deux coups de manche de couteau sur la tête, avant de la violer, de l’égorger et de la mutiler. |
Guillotiné le 03 mars 1934. |
23 novembre 1933 |
Rennes Ille-et-Vilaine |
Ernest Hochet |
PARRICIDE. 31 ans, cultivateur. Abat de deux coups de fusil son père Jean-Louis Hochet le 13 juin 1933 à Maxent, avant de mettre le feu à la ferme. |
Gracié le 27 février 1934. |
27 janvier 1934 |
Aix-en-Provence Bouches-du-Rhône |
Camille Maucuer et Calixte Joulia |
41 ans, ajusteur, et 37 ans, cheminot à la compagnie PLM. Abattent à coups de revolver les inspecteurs Alphonse Thibon, 37 ans, blessé aux reins, François Cambours, 33 ans, touché au visage, et Eloi Saint-Pol, 32 ans, atteint à la poitrine et à la tête, lors du hold-up du bureau de poste de Saint-Barnabé, à Marseille, le 21 avril 1932, en compagnie de deux autres malfrats, Louis Mancini, 18 ans, et Pascal Fusco, qui seront condamnés à perpétuité. Maucuer est condamné, pour une affaire de cambriolages de trains de marchandises commis dans les années 20, à vingt ans de travaux forcés à Carpentras le 21 juillet 1933. Le 22, puis le 23 janvier 1934, les assises des Bouches-du-Rhône, dans le cadre de deux affaires d’attaques à main armée, condamnent Joulia et Maucuer à perpétuité. |
Joulia grâcié en raison de ses faits d’armes durant la Première Guerre Mondiale, Maucuer guillotiné à Marseille le 30 avril 1934. |
23 février 1934 |
Troyes Aube |
Edmond Rousselot |
32 ans, ouvrier agricole. Abat son frère Lucien, 34 ans, ouvrier métallurgiste, d’un coup de fusil le 09 septembre 1933 à Sainte-Maure. Mobile : les deux frères se détestaient, et pendant un temps, Edmond était devenu l’amant de sa belle-soeur Francine Guérin, 29 ans, ce qui lui avait valu d’être battu comme plâtre par Lucien le 14 juillet 1933. |
Gracié le 11 mai 1934. |
07 mars 1934 |
Epinal Vosges |
Gaston Philippot |
31 ans, manoeuvre. Le 20 septembre 1933, à St-Nabord, étrangle avec un mouchoir sa bienfaitrice Mlle Mathieu, 43 ans, pour la voler et incendie la ferme pour faire disparaître les traces de son crime. |
Guillotiné le 24 mai 1934. |
17 mars 1934 |
Nantes Loire-Inférieure |
Denis Chrétien |
26 ans, ouvrier boulanger. Abat d’une balle dans le coeur Cécile Augereau, 59 ans, épicière à Gétigné le 04 décembre 1933, pour la voler. |
Gracié le 21 juillet 1934. |
25 avril 1934 |
Moulins Allier |
Louis Venuat |
28 ans, ouvrier agricole. A Houdemont, dans la nuit du 15 au 16 octobre 1933, assassine à coups de revolver son ancien patron, le fermier Salvert, et blesse Mme Salvert, avant de voler une soixantaine de francs et quelques habits. |
Guillotiné le 26 juillet 1934 |
31 mai 1934 |
Rennes Ille-et-Vilaine |
Marie-Josèphe Germaine Hogrel, épouse Cournée |
23 ans, domestique de ferme. Etrangla avec leurs ceintures de tablier ses jumelles, Germaine et Marie-Thérèse, 3 ans, à Gennes-sur-Seiche, le 1er mai 1933, sous prétexte que leur éducation lui revenait trop cher. |
Graciée le 07 août 1934. |
12 juin 1934 |
Paris |
Pierre Menou |
26 ans, garçon épicier. Egorge rue Marcel-Renaud à Paris le 18 octobre 1933 à coups de couteau sa compagne Céline Mercier, cuisinière, parce que celle-ci l’avait quitté. |
Gracié le 25 septembre 1934. |
19 juin 1934 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Ludwig Gala |
23 ans, Polonais, mineur à Sallaumines. Satyre assassin (coups et strangulation) de Janina Onisk, 12 ans, fille de son compatriote et bienfaiteur Joseph, maître de pension à Sallaumines, le 05 février 1934. |
Guillotiné à Béthune le 06 octobre 1934 |
25 juin 1934 |
Le Puy Haute-Loire |
Eugénie-Germaine Raquin, veuve Thomas |
37 ans, meunière. Fait égorger à coups de rasoir son mari Jean, meunier à Lugeac, par son jeune amant, Julien Francon, 18 ans, leur valet de ferme, le 12 mars 1934. Francon, condamné à sept ans de travaux forcés, se suicide dans sa cellule le 28 juin en se pendant. |
Graciée le 07 août 1934. |
27 juin 1934 |
Le Puy Haute-Loire |
Alphonse Frédéric Farigoule |
41 ans, journalier. Condamné pour le meurtre de la veuve Octavie Bernardon, buraliste, 70 ans, frappée à coups de poing puis assommée à coups de bûche le 01 février 1934, à Jax, pour voler titres de rente et argent liquide. Farigoule, client régulier mais parfois malhonnête de la victime, et qui se trouvait dans le café à l’heure approximative de sa mort, est le suspect idéal. |
Gracié le 07 août 1934. En 1935, l’un des trois titres disparus est utilisé par un cultivateur de Mazyrat-Crispinhac, qui affirme sans être vraiment convaincant qu’il les a trouvés dans son hangar… et finit par être relaxé l’année suivante par la cour correctionnelle de Brioude. Le même homme passe devant les assises en 1950 pour avoir utilisé un titre supplémentaire: complice ou véritable assassin, il ne sera jamais condamné. Farigoule, revenu en France en 1949, décède en 1977 à 95 ans, en affirmant toujours son innocence. |
11 octobre 1934 |
Paris |
Violette Nozières |
PARRICIDE. 19 ans. Pour aller faire sa vie avec son amant Jean Dabin, le 21 août 1933, rue de Madagascar, empoisonne ses parents, Baptiste et Germaine, avec trente-six cachets de Véronal réduits en poudre qu’elle leur fait ingérer sous couvert de prophylaxie – elle a la syphilis et leur a fait croire que c’était un mal héréditaire qu’un traitement préventif pouvait empêcher. Vole 3.000 francs au passage, et ouvre le gaz pour faire croire à un suicide. |
Graciée le 24 décembre 1934. |
24 octobre 1934 |
Montpellier Hérault |
Louis Camuset |
32 ans, journalier. Provoque, ivre, une rixe le 12 mai 1934 dans un bar de Montpellier, rue Roucher, en frappant à coups de poing une cliente, Eugénie Belot, épouse Cheminat, 40 ans, qui chantait des airs de corps de garde, parce qu’elle l’importunait par sa voix. Frappe un consommateur, Adolphe Saintin, 36 ans, qui voulait l’empêcher de poursuivre ses violences, puis sort un revolver et menace tout le monde, visant en particulier la tenancière, Mme Yvonne Reymond, 30 ans. Comme Joseph-Antoine Garrala, 41 ans, s’avance pour le désarmer, il l’abat de deux balles dans le ventre. Voyant des clients s’enfuir, il tire trois autres balles dans leur direction, blessant mortellement dans le dos l’ouvrier Hamed Lakdar, 33 ans, qui lui perfore un rein et le foie. |
Gracié le 24 décembre 1934. |
21 novembre 1934 |
Saint-Flour Cantal |
Pierre-Léon Barbat |
27 ans, cultivateur à St-Vincent-de-Salers. Frappe de quatre coups de hache le vacher polonais Andrezj Karlowiez, son voisin, dans la nuit du 15 au 16 avril 1934 pour voler 200 francs. Louis Barbat, frère et complice de Pierre, est condamné à vingt ans de travaux forcés. |
Guillotiné le 12 février 1935 |
08 janvier 1935 |
Paris |
Idel Schwiderski |
35 ans, Polonais, ouvrier boulanger, tua de cinq balles, dont une en pleine figure, son ex-femme Fadja Dyzenchantz, couturière, 26 ans, rue de Courtille, le 11 janvier 1934. |
Gracié le 22 mars 1935. |
23 janvier 1935 |
Chalon-sur-Saône Saône-et-Loire |
Henri Putigny |
45 ans, jardinier à Louhans. Assassina chez lui à coups de couteau ses deux fillettes, Denise et Madeleine (12 ans et 2ans1/2) le 06 août 1934 pour se venger de son ex-femme, Alice Vellet, qui en avait obtenu la garde. |
Guillotiné le 12 avril 1935 |
02 février 1935 |
Chartres Eure-et-Loir |
Jules Tripier |
38 ans, manouvrier. Frappe à coups de serpe puis égorge au rasoir à Châteaudun à le 16 juin 1934 sa femme, née Vassor-Cognet, qui venait de le quitter. |
Arrêt cassé le 15 mars 1935. |
15 février 1935 |
Versailles Seine-et-Oise |
Giambatista Del Bono |
40 ans, Italien, ouvrier maçon. Le 03 mai 1933, à Savigny-sur-Orge, tire plusieurs coups de feu sur son ex-compagne, Angèle Rouard, 42 ans, et sa famille, abattant leur fils, Jean, 5 ans, d’une balle dans la tête, et Jules Masson, père d’Angèle, de deux balles dans le coeur. Blesse gravement Angèle à l’aine et au cou, avant d’être attaqué par Roger, le fils aîné de sa compagne, âgé de 11 ans, qui parvient à le désarmer non sans être blessé à la main. Condamné à six mois de prison pour leur avoir déjà tiré dessus à l’occasion d’une précédente séparation, le 24 mai 1932, en les bléssant légèrement. Se tire une balle dans la tête au moment de se faire arrêter, ce qui le rend aveugle. |
Gracié le 15 avril 1935. |
05 mars 1935 |
Bastia Corse |
André Spada |
38 ans, le dernier des grands bandits corses, surnommé « Le Tigre de la Cinarca ». Le 08 octobre 1922, à Sari d’Orcino, pour éviter l’arreestation d’un ami, abat le gendarme Caillaux et blesse le gendarme Parent. En février 1925, lors de l’attaque d’une ferme de la banlieue d’Ajaccio, tue par balle M.Mubio et blesse sa mère. Sa maîtresse étant partie avec un certain Giocondi, il abat le vieil oncle de son rival, ainsi que sa nièce le 15 novembre 1925 à Poggio-Mezzana. Le 17 novembre, dans le maquis, il blesse grièvement le gendarme Ulmer. Arrêté chez ses parents, à Coggia, le 28 mai 1933. |
Guillotiné le 21 juin 1935. |
11 avril 1935 |
Paris |
Mohamed Chaker |
53 ans, Algérien, colporteur. Assomme d’un coup de barre de fer M.Leminor, veilleur de nuit, lors du cambriolage de la sucrerie Dufour, rue de Tolbiac, dans la nuit du 25 au 26 août 1934, avant de l’égorger à coups de couteau et de lui voler sa paie, soit 200 francs. Avait déjà tenté de cambrioler l’endroit dans la nuit du 13 au 14 août 1934, où il avait travaillé par le passé, mais avait été mis en fuite par le gardien. Ses complices, Si Ali Amerdate et Amar Berkani, sont condamnés à cinq et trois ans de réclusion. |
Gracié le 13 juin 1935. |
17 mai 1935 |
Melun Seine-et-Marne |
Jules Tripier |
38 ans, manouvrier. Frappe à coups de serpe puis égorge au rasoir à Châteaudun le 16 juin 1934 sa femme, née Vassor-Cognet, qui venait de le quitter. |
Gracié le 20 juillet 1935. |
27 septembre 1935 |
Niort Deux-Sèvres |
Joseph Lauer |
44 ans, anarchiste, faux-monnayeur. Recherché par la police pour une affaire de fausses pièces de 20 francs, poursuivi dans les rues de Niort le 21 mars 1935, blessa à coups de revolver deux gardiens de la paix, Louis Charrier et Roger Archambault, et abattit un passant, Salomon Gisson, venu aider les forces de l’ordre. |
Guillotiné le 17 décembre 1935. |
24 octobre 1935 |
Douai Nord |
Orphée Henninot |
27 ans, mécanicien ajusteur. A Haut-Lieu, le 26 juin 1935, assomme à coups de marteau sa femme Andréa Mairesse, 27 ans, persuadé à tort qu’elle le trompait avec le voisin, puis assomme de la même manière leurs deux enfants, Arthur, 7 ans, et Antoinette, 4 ans, alors qu’ils dormaient avant de les achever en les étranglant à mains nues, et met le feu au grenier à foin de sa ferme pour faire disparaître les traces de son triple crime. |
Exécution prévue à Avesnes. Gracié le 06 janvier 1936. |
31 octobre 1935 |
Carpentras Vaucluse |
Michel Nicolini |
38 ans, souteneur. A Avignon, le 30 septembre 1934, abat en pleine rue de trois balles de revolver Ouerdia Djidjoui, épouse d’un malfrat rival, et le 20 octobre suivant, abat de quatre balles Marthe Montagard, tenancière de la maison close « Le Tabarin ». |
Guillotiné à Avignon le 15 février 1936 |
06 novembre 1935 |
Draguignan Var |
Giuseppe Sasia |
49 ans, vagabond. Le 4 mars 1934, près de Taradeau, abat d’un coup de fusil de chasse Adrien Vassal, 70 ans, pendant qu’il faisait la sieste et lui vole 50 francs et sa montre en argent. Au Plan de Flaysse, le 5 août 1934, abat de deux coups de fusil Ferdinand Troin, 84 ans, et lui vole son portefeuille contenant 10 francs. Le 20 octobre 1934, à Ampuis, abat d’une décharge de chevrotines dans le dos Félicien Rouvier, berger, 35 ans, et vole sa montre et son couteau. Le 30 novembre 1934, au lieu-dit « Colle des Blacas », tue de deux coups de fusil l’ouvrier Giannini Galiano et vole le contenu de son porte-monnaie. Son vrai mobile était le plaisir de tuer. |
Guillotiné le 17 février 1936 |
26 novembre 1935 |
Lyon Rhône Tribunal militaire de la 14e Région |
Brahim Rabah |
Ancien spahi, cantonné au 9e régiment algérien de Vienne. Puni de deux jours de consigne par le brigadier Robert Saladin pour une absence à son poste de garde d’écurie, attend qu’il dorme dans la nuit du 04 au 05 septembre 1935 dans l’écurie pour lui broyer la tête avec une masse de 5 kilos, puis le décapite au rasoir. |
Fusillé à Caluire-et-Cuire le 20 avril 1936. |
14 décembre 1935 |
Metz Moselle |
Joseph-François Blume |
31 ans, journalier. Cambriolant le 01 juillet 1935 à Rombas la maison de ses voisins, les Lang, il est surpris par la jeune Ida, 13 ans, laquelle menace de le dénoncer. Il l’étrangle et la viole, avant de voler 200 francs ainsi que la montre de l’adolescente. Il camoufle le crime en mettant le tuyau de gaz dans la bouche d’Ida pour faire croire à un suicide. |
Gracié le 14 mars 1936. |
19 décembre 1935 |
Rodez Aveyron |
Henri Bourdon |
47 ans, ouvrier agricole. Déjà condamné dans les années 20 à cinq ans de réclusion pour viol d’une fillette. Satyre assassin de Josette Fabre, 8 ans, fille de ses anciens patrons – il avait été licencié le matin-même pour son intempérence -, violée et poignardée au hameau du Mas d’Alègre, à Tournemire le 09 septembre 1934. |
Guillotiné le 04 avril 1936. |
15 janvier 1936 |
Nîmes Gard |
Albert-Daniel Adam |
38 ans, repris de justice. Lors d’un contrôle d’identité au sortir d’un bar de Nîmes le 15 octobre 1935, s’enfuit, et abat de deux coups de revolver dans le cou l’agent de la Sûreté Louis Pic. |
Gracié le 11 mai 1936. |
30 janvier 1936 |
Paris |
Henri Suurs et Léon Marceau |
45 ans, poissonnier, et 35 ans, sans profession. Tuèrent le 03 août 1934 la veuve Laurent, rentière à Montrouge, en l’étranglant puis en l’égorgeant à coups de rasoir pour lui voler 38.000 francs. Mathilde Delfour, veuve Chaîneau, 47 ans, maraîchère et compagne de Suurs, qu’elle avait « aiguillé » sur cette histoire, est acquittée. |
Graciés le 28 mai 1936. |
05 février 1936 |
Dijon Côte-d’Or |
Enrico Rosa |
30 ans, souteneur. Tire plusieurs coups de pistolet, le 31 mai 1935, à la gare de Dijon, sur trois surveillants ferroiviaires à la suite d’un contrôle d’identité, tuant MM.Grenot et Maignot et blessant gravement leur chef, M.Burtin. |
Au cours d’une tentative d’évasion, se suicide en se défenestrant depuis le 2e étage de la prison le 16 mars 1936. |
27 février 1936 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Wladislas Nestor |
30 ans, ouvrier scieur. Repoussé par sa maîtresse Maria Dzindzura, domestique des époux Varlet, et qui, à la suite d’un acte de violence contre elle et son nouvel amant, le fils René Varlet, l’avait dénoncé comme clandestin, s’introduit chez les Varlet à Saint-Hilaire-Cottes le 27 septembre 1935, tire sur René, qu’il blesse au bras gauche, avant d’abattre Maria d’une balle en plein coeur et de l’égorger d’un coup de couteau. En s’enfuyant, met le feu à une meule de foin, puis aux étables de la ferme, avant d’abattre d’une balle en plein coeur un voisin, le jeune Patinier, en qui il croit à tort reconnaître son rival. |
Gracié le 11 juin 1936. |
03 mars 1936 |
Coutances Manche |
Auguste Lacombe |
24 ans, domestique agricole. Tue le 27 novembre 1935, veille de son mariage, de quatre coups de hachette à Rauville-la-Bigot la veuve Blandin pour lui voler 20 francs, une bouteille de vin et une bouteille de rhum. |
Gracié le 04 juin 1936. |
06 mars 1936 |
Coutances Manche |
Henri Courcaud et Jules Duchemin |
49 ans, employé au chemin de fer et 24 ans, journalier, amant de la fille Courcaud. Dans la nuit du 05 au 06 décembre 1931, s’introduisirent dans la maison de la veuve Lamy, 67 ans, demeurant à Lolif. Courcaud lui fracasse la tête à coups de barre de fer, et Duchemin lui mutile l’aine et l’abdomen de plusieurs coups de couteau, avant de l’éventrer avec une hachette, pour la voler. Crime demeuré impuni pendant plus de trois ans. Complices, Mme Courcaud est condamnée aux travaux forcés à perpétuité, le fils Courcaud, 20 ans, – ayant dénoncé le crime en 1934 – est condamné à vingt ans de colonie pénitentaire, et la fille Courcaud est acquittée. |
Guillotinés le 06 juin 1936. |
14 mars 1936 |
Montauban Tarn-et-Garonne |
Henri Martin |
29 ans, cordonnier. Durant un cambriolage à Castelsarrasin le 09 décembre 1935, blesse de deux balles de revolver Mme Jeanne Aubry, domestique, qui venait de le surprendre et appelait à l’aide, puis tue de deux balles dans la tête la maîtresse de maison, Mme veuve Olympe Tougne, bijoutière, 71 ans, et s’enfuit à bicyclette sans rien emporter, non sans tirer sur les passants, mais n’en touchant aucun. |
Guillotiné le 15 juin 1936. |
23 mars 1936 |
Paris |
Arthur Mahieu |
33 ans, repris de justice. Après une tentative de cambriolage raté à Montreuil-sous-Bois, dans l’après-midi du 11 février 1935, traqué par les voisins jusqu’à un entrepôt, abat l’agent de police Pujol de deux balles, l’une dans la tête, l’autre dans la poitrine, croyant que celui-ci avait l’intention de le tuer. |
Guillotiné le 25 juin 1936. |
19 mai 1936 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Casimir Dankerque |
32 ans. Tua à coups de gourdin et étrangle les soeurs Mme veuve Demailly – 90 ans – et Mme veuve Delporte – 73 ans – le 24 septembre 1935 à Pommier pour voler 1.180 francs, puis le 27 octobre 1935, massacre à coups de tailleur de rosier et de barre de fer les époux Duflos-Larue (64 et 63 ans, le mari, notamment, est en fauteuil roulant) à Achicourt pour voler 1.200 francs. |
Guillotiné à Arras le 13 août 1936. |
27 mai 1936 |
Grenoble Isère |
Antonio Rocchini |
42 ans, Italien, colporteur. Abat le fermier Eugène Griat devant chez lui à Meaudre le 21 janvier 1936 pour le voler. |
Guillotiné le 10 août 1936. |
16 juin 1936 |
Coutances Manche |
Pierre Leboulanger |
37 ans, cultivateur. Etrangle le 11 septembre 1935 à Buais sa domestique Jeanne Maignan, 15 ans, enceinte de lui et qui menaçait de tout dire à sa femme. |
Gracié le 14 août 1936. |
06 juillet 1936 |
Douai Nord |
Georges Leprêtre |
40 ans, monteur électricien. Mari violent, frappe à coups de ciseaux, de pied et de bâton sa femme Suzanne Bauraing, cabaretière à Rosendael, le 10 février 1936, puis finit par l’étrangler, croyant qu’elle avait fini par le tromper. |
Exécution prévue à Dunkerque. Gracié le 31 octobre 1936. |
07 juillet 1936 |
Colmar Haut-Rhin |
Marc Hoffmann |
23 ans, vannier. Tue de deux balles de revolver, le 12 février 1936 à Guewenheim, Aloyse Kipfer, 64 ans, retraité des chemins de fer, avant de l’achever à coups de hache dans la tête, pour lui voler 1,10 francs et sept poules. Ses complices Joseph Lichsteiner, 42 ans, et Joseph Laventin, 26 ans, sont condamnés respectivement à huit ans, et cinq mois de réclusion. |
Exécution prévue à Mulhouse. Gracié le 18 septembre 1936. |
08 juillet 1936 |
Caen Calvados |
André Martin |
31 ans, éleveur à Saint-Contest. Assassin des époux Rousselle-Tidrick, bijoutiers à Caen, qu’il attira chez lui le 23 octobre 1935 et tua à coups de hachette avant de les enterrer au fond de son jardin. Il leur déroba 12.000 francs en billets et de nombreux bijoux. |
Guillotiné le 28 octobre 1936. |
10 juillet 1936 |
Douai Nord |
René Beaumes |
32 ans, adjudant magasinier au parc d’artillerie de Lille. Massacre à coups de couteau de boucher et de hachoir, dans la nuit du 19 au 20 juin 1935 à Lille, sa belle-mère, Mme François, qu’il frappe 37 fois, son épouse de 89 coups et leur petit garçon encore au berceau de dix coups. |
Exécution prévue à Lille. Gracié le 20 octobre 1936. |
11 juillet 1936 |
Draguignan Var |
Manuel Rodriguez |
46 ans, Espagnol, cultivateur. Assassin de Lucas Zurletti, Italien, 39 ans, fermier au Plan de Thèmes, à Besse-sur-Issole. Il le tua le 28 avril 1935, et après avoir versé du pétrole sur le cadavre, y mit le feu, avant de dérober ses instruments agraires, son mulet et le peu d’économies qu’il possédait. |
Guillotiné le 24 octobre 1936. |
03 octobre 1937 |
Chaumont Haute-Marne |
Gabriel Socley |
27 ans, repris de justice, pédophile récidiviste. Satyre assassin de Nicole Marescot, 4 ans et demi, le 19 avril 1935 à Chaumont, qu’il enlève, conduit dans un bois voisin, avant de la violer, de l’étrangler et de l’enterrer sur place. |
Arrêt cassé le 17 décembre 1936. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Dijon le 20 février 1937. |
21 octobre 1936 |
Saintes Charente-Inférieure |
Joël Lagarde |
32 ans, cultivateur, braconnier. Abat d’un coup de fusil en pleine tête son voisin Albert Bodit, 34 ans, le 21 mai 1936, à Bresdon, par vengeance. Bodit, interrogé par la police dans le cadre d’une enquête sociale sur les traitements infligés par Lagarde à ses cinq enfants le mois précédent, avait par son témoignage entraîné une condamnation à la déchéance paternelle. |
Gracié le 20 janvier 1937. |
27 octobre 1936 |
Douai Nord |
Jean Levasseur |
23 ans, valet de ferme. Cambriolant dans la nuit du 23 au 24 mai 1936 la maison de sa patronne, la veuve Boet, à Mons-en-Baroeul, l’abat d’une balle de revolver dans la tête. |
Exécution prévue à Lille. Gracié le 1er février 1937. |
31 octobre 1936 |
Caen Calvados |
Joseph Lauzevis |
32 ans, ouvrier boulanger. Assassine de treize coups de couteau, le 03 juin 1936 à Caen, sa femme Geneviève-Jeanne Jandar, 24 ans, femme de ménage, qui l’avait quitté trois semaines plus tôt pour fuir son ivresse permanente et ses violences. |
Gracié le 05 février 1937. |
26 novembre 1936 |
Dijon Côte-d’Or |
Claude-Henri Chevallet |
24 ans, marchand forain. Endetté jusqu’au cou, tue le 1er mars 1936 son principal créancier, Henri Bing, forain, juif Allemand, dont il dépèce le cadavre avant de le faire brûler, puis d’aller cambrioler l’appartement de sa victime. |
Gracié le 15 février 1937. |
28 novembre 1936 |
Dijon Côte-d’Or |
Vassili Gouczouliakoff |
36 ans, Ukrainien, valet de ferme. Le 07 janvier 1936, à Bellenod-sur-Seine, Meurtrier de ses anciens patrons, les frères Jules Bornot (79 ans, égorgé d’un coup de couteau), Lucien Bornot (71 ans, deux balles de revolver dans la tête et égorgé), et de leur domestique Pierre Triolet, 28 ans, tué par un coup de stylet dans l’oeil droit qui lésa le cerveau, avant de voler 3.500 francs. Le 1er mars 1936, à la prison de Dijon, frappa le gardien Georges Thomas avec un pavé de 2 kilos pour tenter de s’évader, et seuls ses deux co-détenus parvinrent à l’empêcher d’achever sa victime. |
Guillotiné le 18 février 1937. |
01 décembre 1936 |
Limoges Haute-Vienne |
Henri Dardillac |
27 ans, cultivateur. Sur la route entre St-Laurent-sur-Gorre et St-Junien, le 03 mars 1936, tua de deux balles dans la nuque chacun Gabriel Frédon, marchand de vin et le vieillard Maurice Chabroux, et acheva Frédon en l’égorgeant avec son couteau de poche. Il vola alors le portefeuille de Frédon, où se trouvaient 5.000 francs. |
Guillotiné le 03 mars 1937. |
23 janvier 1937 |
Caen Calvados |
Gaston Donatien |
29 ans, ouvrier agricole. Satyre assassin de la petite Marie Oillier, 8 ans, qu’il étrangla et viola à Goustranville le 04 juin 1933. Un nouvel attentat à la pudeur commis à Honfleur quelques mois plus tard permit d’avoir une description de l’agresseur, qui fut arrêté suite à un vol de bicyclette. |
Guillotiné le 03 juillet 1937. |
27 janvier 1937 |
Saint-Mihiel Meuse |
Abdelkader Yahia |
30 ans, tirailleur algérien au 122e régiment de Toul. Abat le 02 septembre 1936 à Vignot Marcel Chabourelle, 68 ans, ouvrier aux carrières d’Euville, de trois balles de revolver avant de l’achever d’un coup de poignard dans le coeur, et de lui voler 500 francs et sa musette, contenant du pain, du jambon et une bouteille de vin. |
Gracié le 16 avril 1937. |
04 février 1937 |
Bordeaux Gironde |
Guillaume Drouillard |
PARRICIDE. 53 ans, cultivateur. Tue le 25 février 1936 de cinq coups de hache, à Gaillan, sa mère, la veuve Jeanne Drouillard, 72 ans, pour lui voler ses économies s’élevant à 8.000 francs. |
Gracié le 14 mai 1937. |
05 février 1937 |
Pau Basses-Pyrénées |
Armand Spilers |
34 ans, voleur multirécidiviste et roi de l’évasion. Condamné en 1926 par les assises du Nord à quinze ans de travaux forcés. S’évade le 21 mars 1932 en compagnie d’Henri Charrière, alias « Papillon », pour se réfugier au Venezuela. Revenu en France en 1934 et installé en région parisienne sous une fausse identité, arrêté à Créteil le 16 novembre 1935 après avoir menacé, au cours d’une dispute, un cycliste avec un revolver, s’évade à trois reprises, la dernière de la Santé, le 20 mars 1936. Part pour le Sud, commet des cambriolages dans l’Hérault, la Dordogne, le Lot-et-Garonne, les Landes et les Basses-Pyrénées. Dans la nuit du 28 mai au 29 mai 1936, à Saint-Jean-de-Luz, alors qu’il s’apprête à cambrioler une bijouterie, tire trois coups de feu sur les policiers alertés par une voisine, et abat l’agent Fauthoux, 53 ans. Capturé le lendemain près de Biarritz, parvient à s’évader de la prison de Bayonne le 15 septembre 1936 mais est rattrapé dans les heures qui suivent. |
Gracié le 11 mai 1937. |
09 février 1937 |
Strasbourg Bas-Rhin |
Lucien Sittler |
22 ans, mouleur. Dans la nuit du 03 au 04 juillet 1936 à Illkirch-Graffenstaden, assassine avec sa propre hachette – et aussi à coups de couteau – Eugène Beick, maçon, père de six enfants, pour voler son portefeuille contenant 50 francs. |
Guillotiné le 08 mai 1937. |
13 mars 1937 |
Rouen Seine-Inférieure |
Marcel Brentot et Roland Brennac |
20 ans, maçon, et 18 ans, journalier. Assomment à coups de sabot, le 02 janvier 1937, Mme veuve Truptil, 72 ans, pour lui voler 5.600 francs. Leur complice Lucien Poret, 16 ans, qui tenait le rôle de guetteur, est condamné à vingt ans de prison. |
Graciés le 14 mai 1937. |
29 avril 1937 |
Mulhouse |
René Kueny |
26 ans, manoeuvre à Rixheim. « Le Vampire de la Hardt », voleur récidiviste, auteur d’attentats à la pudeur, habitué à agresser sexuellement des femmes en la forêt de la Hardt en se cachant nu dans les buissons et en surgissant sur la route au passage des femmes. Le 3 août 1936, à Geispitzen, tente de violer Mlle Rasser, 23 ans, mais devant sa résistance, s’enfuit en volant son sac à main contenant 160 francs. Le 20 août, près de Sausheim, viola Mme Mugnier, 62 ans, dans un champ, qu’il assomma avec son propre parapluie et dont il vola l’argent. Satyre assassin le 31 août 1936 de Jeanine Toillon, 9 ans, qu’il viola puis noya dans le canal de Huningue. Le lendemain, 1er septembre, il aborda deux fillettes, dont la petite Jacqueline Girardot, 7 ans, qu’il entraîna en pleine forêt pour la violer, l’assommer avec un bâton et finalement tenter de l’étrangler. Gravement blessée mais vivante, la petite survécut à son supplice. |
Guillotiné le 21 juillet 1937. |
05 juin 1937 |
Versailles Seine-et-Oise |
Gaston Langevin et Gilberte Robillard, veuve Tessier |
25 ans, peintre en bâtiment, et 31 ans, menagère. A la demande de Gilberte, sa maîtresse, Gaston abat de six balles de revolver son mari Olivier Tessier, 32 ans, cantonnier aux chemins de fer, sur la route entre Vieille-Eglise et Rambouillet, le 04 février 1936. |
Graciés le 31 juillet 1937. |
12 juin 1937 |
Aix-en-Provence Bouches-du-Rhône |
Sylvain Bicheron |
66 ans, garde forestier et cultivateur à Alleins. Abat à coups de fusil, dans la nuit du 23 au 24 avril 1936, les époux François et Sidonie Tronc, concierges à l’usine Sauveton, à Salon-de-Provence, pour leur voler 2.500 francs. Bicheron avait eu comme seconde épouse la soeur de Sidonie. |
Gracié le 31 juillet 1937. |
28 octobre 1937 |
Douai Nord |
Joséphine Dubois, épouse Mory |
47 ans. Mère d’un fils unique, Albert, 26 ans, officier au 43e Régiment d’Infanterie, dont elle était maladivement jalouse, étrangle le 28 juillet 1936 à Lambersart sa bru, Yvette Godefroy, 22 ans et enceinte, puis pend le corps pour faire croire à un suicide. |
Arrêt cassé le 28 décembre 1937. |
28 octobre 1937 |
Saint-Brieuc Côtes-du-Nord |
Lucien Boulay |
23 ans, meunier. Satyre assassin de Thérèse Rouault, 09 ans, qu’il assomma, viola et étrangla avant de lui écraser le visage à Pléneuf le 12 juin 1937. |
Guillotiné le 14 janvier 1938. |
18 novembre 1937 |
Paris |
Serge Le Borgne |
29 ans, repris de justice. Abat de deux balles, dans la nuit du 25 au 26 mai 1935 quai de Bercy, le maraîcher Auguste Jeannot et menace sa patronne, la veuve Goualard, pour leur voler une soixantaine de francs. |
Gracié le 29 janvier 1938. |
23 novembre 1937 |
Paris |
Joaquim Bandara |
41 ans, menuisier, Portugais. Harcèle son ex-compagne, Berthe Capitaine, chez laquelle il s’est installé sans avoir l’intention de partir, jusqu’à ce qu’elle porte plainte contre lui et obtienne son expulsion du terrtoire. Cherchant à tuer Berthe à coups de hachette, il est intercepté par Henri Caillat, plombier-couvreur et amant de la meilleure amie de Berthe, le 26 mai 1937 à Saint-Ouen. Convaincu à tort qu’il s’agit d’un rival, il l’abat, de même que son ami Henri Poumier. |
Gracié le 24 février 1938. |
08 décembre 1937 |
Paris |
Frédéric Moyse |
41 ans, concierge à Fresnes. Tua son fils illégitime, Clément Faneau, 5 ans, le 15 décembre 1935 en lui coinçant le cou dans une porte et en pressant de toutes ses forces contre le battant. Le corps nu du petit garçon sera retrouvé le 1er janvier 1936 dans un fossé aux abords du carrefour de la Belle-Epine, au sud de Paris. Son épouse légitime, en tant que complice, fut condamnée à cinq ans de réclusion. |
Guillotiné le 30 avril 1938. |
24 janvier 1938 |
Douai Nord |
Léon Dufour |
42 ans, ouvrier. Abat à coups de pistolet dans la tête à Lourches, le 27 septembre 1937, sa femme Léonie Falce, 40 ans, qui venait de le quitter à force de violences pour se réfugier chez ses parents, et son beau-frère Auguste Falce, 30 ans, qui voulait le désarmer. |
Gracié le 26 mars 1938. |
29 janvier 1938 |
Douai Nord |
Fernand Hubert |
44 ans, mécanicien-dentiste. Tue à coups de marteau et de mèche de métal la veuve Piquet, 68 ans, à Lambersart le 1er mars 1937, tout en allumant la T.S.F afin d’atténuer les bruits de son crime, et vole 3000 francs, des bijoux et une montre. |
Guillotiné à Lille le 28 avril 1938. |
15 février 1938 |
Mézières Ardennes |
Auguste Mary |
29 ans. Assassine à coups de bûche et viole la veuve Albert, 44 ans, à Villers-le-Tourneur le 1er octobre 1937. Déjà auteur d’un viol et d’une tentative d’assassinat, le 21 octobre 1928, sur sa nièce, âgée alors de neuf ans. Incarcéré pendant sept ans, libéré en 1936. |
Guillotiné le 14 avril 1938. |
18 février 1938 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Georges Hervault |
38 ans, ouvrier agricole. Assomme d’un coup de poing, le 15 juillet 1937 à Vimy, Rachel Renard, 16 ans, fille d’un gendarme, avec l’intention de la violer. Après avoir déchiré ses vêtements, hésite à abuser d’elle. Quand elle reprend conscience et appelle à l’aide, la poignarde d’un coup de couteau sous le sein droit, retournant l’arme dans la plaie, puis jette le corps dans un trou d’obus profond de 2m50, avant de fouiller le sac de la victime et de manger son casse-crôute. |
Exécution prévue à Arras. Arrêt cassé le 25 mai 1938. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Douai le 10 février 1939. |
26 février 1938 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Joséphine Mory |
47 ans. Mère d’un fils unique, Albert, 26 ans, officier au 43e Régiment d’Infanterie, dont elle était maladivement jalouse, étrangle le 28 juillet 1936 à Lambersart sa bru, Yvette Godefroy, 22 ans et enceinte, puis pend le corps pour faire croire à un suicide. |
Exécution prévue à Douai. Graciée le 03 juin 1938. |
16 mars 1938 |
Epinal Vosges |
Camille Charbonnier |
34 ans, domestique de ferme. Le 05 septembre 1937, à Plombières, en état d’ivresse avancée, refusant de quitter le débit de boissons de Mlle Couval, celle-ci dut faire appel à un agent de police, M. Rapenne. S’enfuyant en insultant le gardien de la paix, et entra dans un garage où il vola un revolver laissé dans une voiture. Il menaça le gardien de nuit, puis testa l’arme dans un lieu désert, avant de recroiser la route de l’agent Rapenne qui fut abattu quand il tenta de l’arrêter. |
Guillotiné le 15 juin 1938. |
12 avril 1938 |
Douai Nord |
André Milleville |
35 ans. Lors d’un cambriolage à Quesnoy-sur-Deule, le 4 octobre 1937, poignarde à trois reprises la propriétaire des lieux, Joséphine Houzet, veuve Lecomte, 68 ans, la blessant gravement. Auteur d’un cambriolage chez M.Walkens et l’attaque à main armée du débitant Smagghe sur la route de Verwick. |
Gracié le 03 juin 1938. |
02 mai 1938 |
La Roche-sur-Yon Vendée |
Gabriel Bocquier |
31 ans, mécanicien, chômeur. Bat et étrangle, dans la nuit du 20 au 21 février 1938 à Mareuil-sur-Lay, Céline Gendronneau, veuve Jahan, débitante de boissons. Prétendit qu’ils étaient amants, et qu’il l’avait tuée parce qu’elle s’était refusée à lui. Dérobe 350 francs en billets, et 1.500 francs en deux bons du Trésor. |
Gracié le 28 juillet 1938. |
16 juin 1938 |
Le Mans Sarthe |
Marcel Hautreux |
PARRICIDE. 40 ans, cultivateur. Le 30 août 1937, à Bazouges-sur-le-Loir, tira quatre coups de fusil sur sa femme et ses deux filles, Marthe et Germaine, alors qu’elles revenaient d’une promenade à bicyclette, avant d’abattre de deux autres coups sa propre mère, Mme Hautreux, qui se précipitait à leur secours. Mobile : haine conjugale, sa femme l’ayant quitté après quatorze ans passés à subir sa violence. La jeune Germaine doit être amputée d’un bras. |
Gracié le 07 septembre 1938. |
23 juin 1938 |
Angoulême Charente |
Gabriel Bouhier |
19 ans, domestique de ferme. Abat d’un coup de fusil Henri Baty, cultivateur à Saint-Estèphe et neveu de son employeur, et tente d’abattre l’épouse et la fille de sa victime dans la nuit du 15 au 16 décembre 1937. Mobile double : voler les 20.000 francs dont il connaissait l’existence, et se venger de M.Baty qui le sermonnait à chaque visite chez son oncle pour son manque de travail. |
Gracié le 12 août 1938. |
28 juillet 1938 |
Carpentras Vaucluse |
Ange Quaranta et Gabriel Kamphaus |
35 ans et 46 ans. Le 10 août 1936, à Cavaillon, à la terrasse d’un café, Quaranta, cambrioleur, abat sa maîtresse Fernande Helvig. Il est condamné le 27 avril 1937 à 20 ans de travaux forcés, et son complice Honoré Passeron à cinq ans de prison. Le 23 avril 1935, Kamphaus, marchand de pièces de TSF à Toulouse, agresse à Entrechaux les époux septuagénaires Imbert à coups de gourdin pour les voler : il est condamné le 29 avril 1937 aux travaux forcés à perpétuité. Le 25 juillet 1937, blessent gravement à coups de barre de fer et tentent d’étrangler le gardien Joseph Martel en s’évadant de la prison d’Avignon. Quaranta se foule la cheville en franchissant le mur et est laissé en arrière. Les trois évadés sont repris dans la journée. Passeron n’est condamné qu’à 15 ans de travaux forcés. |
Guillotinés le 29 octobre 1938. |
25 octobre 1938 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Maurice Goldebarrier |
43 ans, garçon de recettes à Nancy. Abattit à coups de revolver sa femme Lina et son fils André le 22 avril 1938, craignant qu’un contrôle prochain de sa comptabilité ne révèle qu’il avait « tapé dans la caisse », à hauteur de 70.000 francs, pour satisfaire son goût du jeu. |
Arrêt cassé le 14 décembre 1938. |
28 octobre 1938 |
Douai Nord |
Virginie Coulon, veuve Tergnier |
40 ans, tenancière de bar. Fait tuer à coups de hache son mari par son amant et locataire, Jules Dubus, 29 ans, mineur, dans la nuit du 11 au 12 juin 1938 à Neuville-sur-Escault. Dubus est condamné à dix ans de travaux forcés. |
Graciée le 26 novembre 1938. |
05 novembre 1938 |
Lyon Rhône |
Abdelkader « Saada » Rakida |
28 ans, Algérien. Interdit de séjour à Paris, auteur d’un meurtre au cours d’une bagarre, le 21 septembre 1937, tenta de forcer le passage dans une maison close de Lyon, à tel point que la tenancière, menacée d’un revolver, appella la police. Dès l’arrivée des forces de l’ordre, Rakida leur tira dessus, blessant gravement les gardiens de la paix Perret et Dusserre. |
Guillotiné le 24 janvier 1939. |
17 novembre 1938 |
Rennes Ille-et-Vilaine |
Maurice Pilorge |
24 ans, assassine à coups de rasoir le 06 août 1938 son amant mexicain Nestor Escudero à Dinard pour le voler. La veille de sa condamnation à mort, il écope de 20 ans de travaux forcés pour avoir commis sept cambriolages près de Dinard. |
Guillotiné le 04 février 1939. |
17 janvier 1939 |
Saint-Mihiel Meuse |
Maurice Goldebarrier |
43 ans, garçon de recettes à Nancy. Abattit à coups de revolver sa femme Lina et son fils André le 22 avril 1938, craignant qu’un contrôle prochain de sa comptabilité ne révèle qu’il avait « tapé dans la caisse », à hauteur de 70.000 francs, pour satisfaire son goût du jeu. |
Gracié le 03 avril 1939. S’évade de la centrale de Caen le 22 janvier 1941 en assommant le gardien Guéné. |
26 janvier 1939 |
Riom Puy-de-Dôme |
Antoine Dauphin |
38 ans, plombier-zingueur. Etrangla puis fit brûler le corps de Mme veuve Brunel, le 08 décembre 1937 à la Roche-Noire (Puy-de-Dôme) avant de lui voler des pièces d’or. |
Arrêt cassé le 09 mars 1939. |
26 janvier 1939 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Auguste Simonin |
64 ans, forgeron. Abattit le 12 mai 1938 d’une balle de fusil dans la nuque Mme veuve Bourdon, 46 ans, buraliste à Parroy, son ex-propriétaire, parce qu’elle avait fini par faire expulser ce mauvais payeur. |
Gracié le 03 avril 1939. |
17 février 1939 |
Rouen Seine-Inférieure |
André Vittel |
17 ans, navigateur à bord du paquebot « Cuba », né le 22 mai 1921. Egorge et poignarde sa belle-soeur Alice Vittel, née Anne, 28 ans, le 08 juin 1938 au Havre pour la voler, puis étouffa son neveu Michel, deux mois, avec un oreiller. |
Guillotiné le 02 mai 1939. |
31 mars 1939 |
Versailles Seine-et-Oise |
Roger Million et Eugen Weidmann |
27 ans, sans profession, et 31 ans, interprète, Allemand, plusieurs fois condamné en Allemagne et au Canada. En 1937, profitant de l’Exposition Universelle de Paris, Weidmann décide de mettre sur pied une entreprise de kidnappings en série. Le 14 juillet 1937, il enlève la danseuse américaine Jean de Koven, 21 ans, et l’attire chez lui dans la villa « La Voulzie », à La Celle-Saint-Denis. Sitôt entrée, il la drogue et l’assassine avant de l’enterrer dans la cave. Le 08 septembre 1937, dans la vallée de la Loire, il abat d’une balle dans la nuque Joseph Couffy, chauffeur privé, et lui vole 2000 francs et sa Renault. Le 04 octobre, sous couvert de lui trouver un emploi de dame de compagnie, Weidmann entraîne Janine Keller dans la « caverne des brigands » à Fontainebleau, et la fait abattre par son complice Roger Million, avant de la dépouiller des 2.200 francs qu’elle avait sur elle. Le 15 octobre 1937, à La Celle-Saint-Cloud, Million blesse Roger Leblond, imprésario, attiré dans la villa sous couvert d’investissement. Weidmann achève la victime d’une balle dans la nuque et lui vole 8.000 francs. Le 27 novembre 1937, avec la complicité d’un ancien co-détenu, Fritz Frommer, Eugen attire Raymond Lesobre, agent immobillier, dans une maison de Vaucresson, et Weidmann l’abat d’une balle dans la nuque avant de voler 5.000 francs. Enfin, fin novembre, Frommer, devenu témoin gênant – il avait laissé à Lesobre une carte de visite au nom de son oncle -, est abattu à son tour. Les deux autres complices, Jean Blanc et Colette Tricot, écopent respectivement de 20 mois de prison et d’un acquittement. |
Million grâcié le 15 juin 1939, Weidmann guillotiné le 17 juin 1939.
Dernière exécution en public en France métropolitaine.
|
04 avril 1939 |
Moulins Allier |
Antoine Dauphin |
38 ans, plombier-zingueur. Etrangla puis fit brûler le corps de Mme veuve Brunel, le 08 décembre 1937 à la Roche-Noire (Puy-de-Dôme) avant de lui voler des pièces d’or. |
Gracié le 09 juin 1939. |
06 avril 1939 |
Paris |
Max Bloch |
44 ans, cambrioleur, juif Ukrainien. Abat à coups de revolver les époux Gutowicz, Polonais, receleurs notoires rue Oberkampf à Paris, le 11 mai 1938, parce qu’ils l’avaient floué sur le prix d’un collier de perles. |
Guillotiné le 02 juin 1939 |
27 avril 1939 |
Saint-Brieuc Côtes-du-Nord |
Jean-François Dehaene |
35 ans, chauffeur-livreur. Tente d’écraser en voiture, puis poignarde à coups de couteau de boucher sa femme, née Alice Sorel, 30 ans, employée dans une charcuterie, et son beau-père, Victor Sorel, 59 ans, clerc d’huissier, à Dinan le 10 décembre 1938, pour se venger de leur divorce imminent. |
Guillotiné le 19 juillet 1939.
Suite à la loi du 24 juin 1939, première exécution en privé dans l’enceinte d’un établissement pénitentiaire.
|
10 mai 1939 |
Nevers Nièvre |
Laurent Diot |
22 ans, manoeuvre. Assomma et étouffa Mme veuve Jeanne Briat, 75 ans, à Urzy le 13 juin 1938 pour voler 1.400 francs. Ses complices, son frère Adrien et Marius Schultz, 18 ans, sont condamnés à 10 ans de prison. |
Gracié le 10 juillet 1939. |
12 mai 1939 |
Nice Alpes-Maritimes |
Michel Scarella |
32 ans, garçon d’office, ancien lieutenant des milices espagnoles. Abat d’une balle de revolver le 31 août 1938 à Antibes Victor Dupic, chef cuisinier de l’hôtel où il travaillait. |
Gracié le 12 juillet 1939. |
23 mai 1939 |
Rouen Seine-Inférieure |
Roger Verdière |
18 ans, étrangle avec une serviette le 19 novembre 1938 Mme Martin, quinquagénaire, femme de comptable et rentière à Caudebec, et vole 1.400 francs pour aller au cinéma. |
Gracié le 10 août 1939. |
11 juillet 1939 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Marcel-Gabriel Morhain |
PARRICIDE, 24 ans. Libéré récemment de prison, frappa puis étrangla avec sa ceinture son père Joseph, 65 ans, qui lui reprochait son intempérance, et vola 20 francs dans un tiroir le 02 mars 1939. |
Gracié le 14 septembre 1939 |
04 novembre 1939 |
Lyon Rhône |
René « Lili » Saunier et Louis « William » Deveau |
19 ans tous les deux. Le 05 février 1938, à Reyrieux, blessent grièvement le taximan Bonnet-Ligeon, le 10 novembre 1938, à Saint-Rambert l’Ile-Barbe, tuent Mme Dorillard, 76 ans, et son gendre M.Peuillat, 55 ans, pour les voler. Le 29 décembre 1938, agressent et blessent l’automobiliste M.Toussaint aux Chères. Le 20 avril 1939, à Ecully, tuent M.Jourdan, 80 ans, parent de l’un d’eux. |
Guillotinés le 16 janvier 1940 |
27 novembre 1939 |
Paris |
Anne Faber |
29 ans, Luxembourgeoise. Assassina passage Violet le 8 septembre 1937 son petit ami Henri Gauthier, laveur de vitres, d’une balle dans la nuque pour voler ses économies s’élevant à une trentaine de milliers de francs. |
Graciée le 19 mars 1940 |
07 décembre 1939 |
Metz Moselle |
Belaïd Ben Aïssa et Ammar Bouaita |
28 et 25 ans, caporal tunisien et soldat algérien au 23e régiment de tirailleurs algériens. En avril 1939, tendent un guet-apens au jeune soldat Louis Weiss, entre Puttelange et Diding. Ben Aïssa le viole, puis l’étrangle pour l’empêcher de parler, puis ils volent son argent. Avant le procès, essayent de s’évader et tentent d’étrangler un gardien. |
Guillotinés le 1er mars 1940 |
16 décembre 1939 |
Paris 2e Tribunal militaire |
Maurice Ebra |
33 ans, menuisier (requis dans une usine, d’où un statut de soldat). Croyant à tort qu’elle le trompait avec son propre frère, assomme d’un coup de seau hygiénique sa femme, Marcelle Damas, 29 ans, puis la piétine, la mord avant de la frapper d’une vingtaine de coups de poinçon, le 23 octobre 1939 à Sartrouville à la suite d’une dispute. Condamné pour meurtre avec tortures et actes de barbarie, loi créée pendant la Révolution contre les « chauffeurs ». |
Gracié le 09 mars 1940 |
28 décembre 1939 |
Paris 2e Tribunal militaire |
Paul Adrien Chrysostome Vocoret et Marcel René Vocoret |
28 et 32 ans, manoeuvres. Marcel, condamné aux travaux forcés à perpétuité par les assises de la Seine le 07 novembre 1936 pour avoir, le 25 décembre 1935, abattu à Issy-les-Moulineaux le brocanteur Emile Beautour d’une balle dans la poitrine – crime accidentel, les jurés ayant voté par erreur la perpétuité alors qu’ils souhaitaient quinze ans de travaux forcés. Peine commuée en quinze ans de bagne par décret présidentiel. S’évade de la centrale de Caen le 9 avril 1939 et rejoint son frère. Suspectés de vols de bicyclettes, abattent dans un hôtel de l’île Saint-Germain, 56, avenue du Bas-Meudon à Issy-les-Moulineaux, le 15 novembre 1939, trois policiers du commissariat de Vanves, le secrétaire Fernand Vaté, 33 ans, l’inspecteur Henri Bernard, 40 ans, et l’agent Gaston Wacheux, 45 ans, venus les arrêter. |
Guillotinés le 15 mars 1940. |
20 février 1940 |
Paris 2e Tribunal militaire |
René Lillier et Paul Roy |
Soldats. Quittent leur régiment en septembre 1939 et entrent par effraction chez Charles Château, dans une maison « évacuée » de Bougival pour y voler 10.000 francs d’objets : service à thé en argent, éventail, bouteilles, vêtements, lingerie… Léon Marie, soldat, est condamné à dix ans de travaux forcés. |
Arrêt cassé le 28 mars 1940, rejugés par le 1er Tribunal militaire le 5 avril. Roy condamné à quinze ans de travaux forcés, Lillier à dix ans et Marie à sept ans. |
01 mars 1940 |
Rouen Seine-Inférieure Tribunal militaire de la 3e Région |
Emile René Brodin |
26 ans, soldat de 2e classe, déserteur. Egorgea à Clecy (Calvados) dans la nuit du 17 au 18 septembre 1939 Mme Léontine Dupont, 69 ans, chez qui il s’était introduit par effraction pour la dévaliser. |
Guillotiné le 04 mai 1940. |
08 mars 1940 |
Paris 2e Tribunal militaire |
Albert Lafosse |
38 ans, soldat. Satyre assassin de la petite Madeleine Lannoy, 15 ans, violée et étranglée le 13 janvier 1940 à Saint-Ouen. |
Arrêt cassé le 04 avril 1940. |
09 mars 1940 |
Beauvais Oise |
Odette Villette, veuve Hennon |
35 ans, fermière au Crocq. Abattit de deux balles dans la tête son mari Modeste pour refaire sa vie avec son amant Louis-Polycarpe Cocu. Crime commis avec la complicité de Cocu, de Gisèle Hennon, 17 ans, et Gabriel Lemaire, l’amant de celle-ci. Cocu et Lemaire sont condamnés à cinq ans de prison, et Gisèle est acquittée. |
Graciée le 11 mai 1940 |
14 mars 1940 |
Coutances Manche |
Edmond Laisné |
31 ans, cultivateur à Parigny. Le 20 décembre 1938, tua Christiane, son enfant de 4 ans qu’il avait eu d’un premier mariage, à force de mauvais traitements. Sa femme, complice, fut condamnée à cinq ans de travaux forcés. |
Guillotiné le 13 juin 1940. |
19 mars 1940 |
Versailles Seine-et-Oise |
Marcel Garnotel |
25 ans, ancien Bat d’Af. Tue lors d’un cambriolage à Aulnay-sous-Bois le 14 mars 1939 Huguette Gaillac, 17 ans, en l’étranglant et en lui martelant la nuque sur le carrelage, et tente d’étrangler la bonne, Marie Milpart. |
Guillotiné à Paris le 07 juin 1940. |
12 avril 1940 |
Nîmes Gard |
Fernand Torrens |
20 ans. Abattit à coups de revolver l’abbé Dourdoux, professeur, pour le voler, le 24 novembre 1939. |
Guillotiné le 14 août 1940. |
17 avril 1940 |
Paris 1er Tribunal militaire |
Albert Lafosse |
38 ans, soldat. Satyre assassin de la petite Madeleine Lannoy, 15 ans, violée et étranglée le 13 janvier 1940 à Saint-Ouen. |
Fusillé à Ivry-sur-Seine le 31 mai 1940. |
26 avril 1940 |
Bordeaux Gironde |
Elisabeth Lamouly, veuve Ducourneau |
PARRICIDE. 35 ans, tenancière de bar. Epouse infidèle, sur les conseils de son amant Abdous Amar, soldat dans un régiment colonial, empoisonne à la digitaline sa mère, Mme Lamouly, le 31 août 1937 à Belin, parce que celle-ci s’opposait à sa liaison et qu’Amar abusait de la générosité de sa maîtresse. Partie s’installer à Bordeaux, où elle ouvre un café, devient la maîtresse d’Edouard Camou, 20 ans, docker, qui rêve de devenir le patron du café. Il l’incite à se débarrasser de son mari, Roger Ducourneau, qu’elle empoisonne lui aussi à la digitaline et au ferrocyanure de mercure le 25 octobre 1938. Amar et Camou sont condamnés à vingt ans de travaux forcés. |
Guillotinée le 08 janvier 1941 |
13 juillet 1940 |
Lyon Rhône |
Léon Corgier |
41 ans, repris de justice, déjà jugé trois fois aux assises pour vols, coups et blessures. Dans la nuit du 30 au 31 mars 1937, après un cambriolage à Villeurbanne, Corgier et son complice Louis Raymond Pinet, 34 ans, tirent sur deux policiers venus les arrêter, blessant gravement le brigadier-chef Thollon à l’aine. Dans la nuit du 06 au 07 mai 1937, à Villefranche-sur-Saône, au cours d’un cambriolage, assomme d’un coup de pince-monseigneur Paul Reymond, 36 ans, droguiste, puis l’abat de deux balles de revolver au poumon et aux intestins, et blesse grièvement Lucie Reymond, épouse de sa première victime, d’une balle au foie. La jeune femme meurt à l’hôpital deux jours plus tard. Au cours de leur arrestation, le 18 juin 1937 à Marseille, après un échange de coups de feu, Pinet est abattu par la police. Corgier est condamné le 28 octobre 1939 par les assises des Bouches-du-Rhône à dix ans de travaux forcés pour ce fait. Pour la tentative de meurtre sur le brigadier-chef Thollon, le 12 juillet 1940, il est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné le 05 septembre 1940 |
29 octobre 1940 |
Paris |
Paolo Ceccarelli |
49 ans, Italien, chef d’orchestre et proxénète. Abat de plusieurs balles le 04 août 1938, à l’angle de l’avenue Corbera et de la rue Crozatier à Paris, Riccardo Mendieta, 40 ans, Argentin, le nouvel amant de son ex-compagne Solange Fiquet. |
Libéré par les forces allemandes d’Occupation le 18 avril 1941. Jamais retrouvé. Déchu de son pourvoi en cassation le 27 mars 1950. |
12 décembre 1940 |
Coutances Manche |
Paul Tonnelier |
36 ans, constructeur de TSF, inventeur. Ment à sa femme Raymonde en lui faisant croire qu’il a inventé un moteur d’avion qui intéresse l’armée canadienne : sur la route qui les conduit, eux et leur fils Jean-Paul, deux ans, à Cherbourg, finit par dire la vérité et d’étrangler sa femme et son fils dans un champ près d’Omonville-la-Petite le 4 septembre 1939. Victime d’un grave accident de la route peu après, il perd conscience et heurte un pylône. Il affirmera qu’au désespoir, sa femme et lui avaient prévu de se suicider, et qu’il n’a fait qu’accomplir ce que souhaitait sa femme. Le procureur n’avait réclamé que la perpétuité. |
Gracié le 07 juin 1941 |
14 janvier 1941 |
Albi Tarn |
Ernest Rose |
44 ans, fermier à Lacrouzette. Père incestueux, arrêté après que son fils révolté lui ait tiré un coup de fusil dans les jambes. Condamné le 13 janvier 1940 par les assises du Tarn aux travaux forcés à perpétuité pour abus sexuels sur ses filles, tente de s’évader de la prison d’Albi le 12 juillet 1940 en manquant tuer ses gardiens Emile Chausse et Adrien Andrieu en les frappant à coups de poinçon et de tabouret, en visant tout particulièrement les yeux. |
Guillotiné le 24 mai 1941 |
18 janvier 1941 |
Riom Puy-de-Dôme |
Jean-Claude Force |
51 ans, ouvrier agricole. Met le feu dans la nuit du 29 au 30 août 1940 à La Chapelle-Agnon à la ferme des époux Dailloux, ses anciens patrons, pour se venger d’avoir été licencié un mois plus tôt. Aucune victime humaine, sauf tous les animaux et la ferme entièrement détruite. |
Gracié le 17 mai 1941. |
25 mars 1941 |
Cahors Lot |
Alexandre Cocusse |
20 ans, sans profession. Le 08 décembre 1940, dans un compartiment du train Cahors-Brive, agresse Henri Saulières, 53 ans, employé monteur aux P.T.T., le frappant d’une dizaine de coups de couteau, puis avec un bâton et enfin avec son sabot, avant de le précipiter hors du train en marche entre Souillac et Cazoulès. Mobile : lui voler son portefeuille et une boîte d’allumettes. |
Guillotiné à Agen le 05 août 1941 |
29 avril 1941 |
Reims Marne |
Ulysse Thilloy |
41 ans, valet de ferme. Le 20 mars 1939, à Baslieux-sous-Châtillon, étrangle et fracasse le crâne de M. et Mme Ponson avant d’incendier leur maison. Arrêté deux jours plus tard, profite d’un transfert de détenus en mai 1940 pour s’évader. Il revient à Baslieux, et le 25 janvier 1941, il est arrêté à nouveau alors qu’il tente de cambrioler une épicerie. |
Guillotiné le 21 novembre 1941 |
05 mai 1941 |
Vesoul Haute-Saône |
Roger Beugnot |
32 ans, menuisier, ouvrier agricole. Trois condamnations antérieures. Parce qu’il refusait de lui prêter de l’argent, assomme d’un coup de pierre M.Guignot, 75 ans, vigneron, son ancien employeur à Anchenoncourt le 17 juin 1940. Puis, lui écrasant la poitrine avec le genou, l’étrangle pendant cinq minutes avant d’asperger le corps d’essence et d’y mettre le feu. Avait au préalable étranglé le chien de sa victime avec son collier pour supprimer « un témoin gênant ». |
Arrêt cassé le 17 juin 1941. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Épinal le 23 septembre 1941. |
15 juillet 1941 |
Melun Seine-et-Marne |
Christian André Rocher |
19 ans, ouvrier boulanger. Le 08 août 1940 à Noisy-sur-Ecole, abat d’un coup de revolver dans le coeur Edmond Billaut, 65 ans, qui venait de lui offrir l’hospitalité pour la nuit, pour le voler. Frappe également la compagne de Billaut, la veuve Thuillier, très sourde, pour lui faire dire où se trouvent les économies du ménage, mais celles-ci se trouvent à la banque : Rocher repart donc bredouille. Son complice, Jean-Christian Benoît, 19 ans, ouvrier agricole, est condamné à 15 ans de travaux forcés. |
Guillotiné le 22 janvier 1942 |
28 juillet 1941 |
Paris |
Florent Cnudde |
51 ans, marchand de primeurs, abat le 31 juillet 1940 boulevard Barbès son ex-maîtresse Marguerite Michel, veuve Préaux, et Yvonne Nappe, la fille de cette dernière, pour se venger de sa rupture. |
Décède à l’infirmerie carcérale de Fresnes le 28 août 1941. |
27 août 1941 |
Paris Section Spéciale |
Abraham Trzebucki |
54 ans, Juif Polonais, artisan casquettier/savetier au 14 , rue Moreau (XIe), membre et trésorier de l’organisation juive Solidarité, accusée d’être dépendante du Parti Communiste. Vend des carnets de timbres, ainsi que le journal « Presse Nouvelle », imprimé en yiddish. Arrêté le 25 mai 1941, condamné le 09 juillet suivant en correctionnelle à cinq ans de prison pour les mêmes faits. |
Guillotiné le 28 août 1941. |
27 août 1941 |
Paris Section Spéciale |
André Francis « Courtois » Bréchet |
41 ans, employé au CPDE (compagnie électrique), secrétaire de la section communiste du XVIIe arrondissement avant-guerre, responsable du ravitaillement et de la distribution de tracts durant la clandestinité. Arrêté à son domicile, sous le faux nom de Courtois, début juillet 1941, au 20, rue de Torigny (IIIe), on retrouve dans sa cave des documents incriminants. Condamné en correctionnelle le 18 août 1941 à 18 mois de prison pour les mêmes faits. |
Guillotiné le 28 août 1941. |
27 août 1941 |
Paris Section Spéciale |
Emile Jean Bastard |
45 ans, monteur, repris de justice déjà condamné en cour d’assises. Arrêté pour avoir possédé une ronéo à son domicile. |
Guillotiné le 28 août 1941. |
21 septembre 1941 |
Paris Tribunal d’Etat |
Jacques René Woog |
29 ans, architecte, militant communiste dénoncé en mars 1941 par un complice pour diffusion de tracts anti-allemands. |
Guillotiné le 24 septembre 1941. |
21 septembre 1941 |
Paris Tribunal d’Etat |
Adolphe Guyot |
31 ans, plombier, militant communiste. |
Guillotiné le 24 septembre 1941. |
21 septembre 1941 |
Paris Tribunal d’Etat |
Jean Joseph Catelas |
45 ans, ouvrier bonnetier, député de la Somme (Parti Communiste Français) de 1936 à 1940, meneur du Parti dans la clandestinité de 1940 au 14 mai 1941. |
Guillotiné le 24 septembre 1941. |
30 septembre 1941 |
Paris |
Emile Monneron et Georgette Raymonde List, épouse Monneron |
31 ans, ouvrier scieur et 30 ans, femme au foyer. Tuèrent leur fille Liliane, 4 ans, à Paris, le 10 mars 1941, à force de mauvais traitements et allèrent jeter le corps dans le canal de Bonneuil. |
Georgette guillotinée le 06 février 1942, Emile guillotiné le 07 février 1942. |
01 octobre 1941 |
Paris Tribunal d’Etat |
Paul Collette |
21 ans. Tire, le 27 août 1941, sur Pierre Laval, vice-président du Conseil du régime de Vichy, et sur Marcel Déat, lors de la convocation des volontaires de la LVF à la caserne Borgnis-Desbordes de Versailles, les blessant gravement. |
Gracié le 07 octobre 1941. Meurt en 1995. |
04 octobre 1941 |
Vannes Morbihan |
Gildas Le Roux |
41 ans, marin-pêcheur à Plouguerneau. Assassine à coups de couteau le 5 mars 1941 à Merlevenez M.Runigo, cultivateur, 77 ans, ainsi que sa belle-fille, Marie Ropert, 35 ans, pour les dévaliser, sous les yeux de la petite Runigo, 7 ans, qui prévint les voisins. |
Guillotiné le 16 mai 1942 |
25 novembre 1941 |
Mont-de-Marsan Landes |
Pierre Bourdaraud |
16 ans et demi. Confié par un patronage à la famille Camajor à Arcangues (Basses-Pyrénées), il assassine à coups de hache Mme Marie Camajor, née Bidart, 56 ans, et son fils adoptif, Guy Roubinet, 5 ans, avant de dévaliser la maison. |
Gracié le 17 avril 1942 |
22 janvier 1942 |
Melun Seine-et-Marne |
Guy-André Charmeux |
PARRICIDE, 19 ans, sans profession. Le 17 février 1941, à Moret-sur-Loing, dans la forêt de Fontainebleau, tua à coups de serpe sa grand-mère, Véronique Charmeux, 67 ans, parce qu’elle lui faisait des reproches sur sa façon de vivre et sa vie privée – il était en couple avec une femme mariée. Cette dernière, Martine Vignaudon, épouse Tondeur, 21 ans, accusée de complicité, est acquittée. |
Guillotiné le 11 juillet 1942 |
28 janvier 1942 |
La Roche-sur-Yon Vendée |
Léon Esnard |
36 ans, placier en vins. Assassine à coups de marteau le 16 juin 1941 à Saint-André-d’Ornay Gustave Massicau, 45 ans, maquignon, pour lui voler son portefeuille contenant 89.000 francs. |
Arrêt cassé le 16 avril 1942. Erreur lors du verdict, le président ayant déclaré que l’exécution aurait lieu en public aux Sables-d’Olonne. |
26 février 1942 |
Troyes Aube |
Victor Raymond Rabeux et Eliane Barat, veuve Regnault |
40 ans et 30 ans, cultivateurs, amants diaboliques. A Saint-André-les-Vergers, Rabeux empoisonne à l’arsenic son épouse Louise Victorine Dossot le 23 avril 1941 et fournit le poison à Eliane pour qu’elle fasse de même avec son époux, Régnault, qui décède à l’âge de 32 ans, le 24 juillet 1941. |
Barat grâciée le 02 juillet 1942, Rabeux guillotiné à Paris le 08 août 1942. |
16 avril 1942 |
Paris |
Bachir Aït Cherif |
43 ans, journalier, Algérien. Poignarde le 14 juillet 1941 à Pantin Mlle Renault, cafetière, pour voler sa caisse. Son complice, Sani Djaffar, meurt de maladie avant le procès. |
Gracié le 22 octobre 1942 |
27 avril 1942 |
Amiens Somme |
Charles Lebecq |
39 ans, ancien gendarme, agent de police auxiliaire. Le 20 février 1942, à Amiens, assassina à coups d’arme blanche la vicomtesse Jules Armand de Marolles, née Marie Hélène Yvonne Hüe de Mathan, 78 ans, pour voler un million de francs de pierres précieuses et de billets de banque. Il blesse la camériste, Mme Thuillier, 69 ans, puis met le feu aux literies des deux femmes. Mme de Marolles connaissait Lebecq, et s’inquiétait de la santé de ses quatre enfants. Au procès, deux mois après le crime, l’assassin incrimine Mme Thuillier comme étant sa complice ! Prétendra avoir usé d’un tournevis comme arme, affirmation démentie par le médecin-légiste. |
Guillotiné le 20 octobre 1942 |
07 mai 1942 |
Alençon Orne |
Albert Aupée |
25 ans, électricien. Attire dans une maison abandonnée d’Athis Lucile Lenain, veuve Desmonts, sa bienfaitrice, 79 ans, et la tue à coups de madrier, le 12 novembre 1941, pour lui voler 100000 francs en titres. |
Guillotiné le 16 septembre 1942 |
22 mai 1942 |
Carcassonne Aude |
Elie Louis Eychenne |
41 ans, ouvrier agricole. Surpris en flagrant délit de cambriolage chez son ancien employeur, le garagiste Gary, dans la nuit du 21 au 22 juin 1941 à la Redorte, fait feu sur le garde champêtre Louis Vaissière, 47 ans, et son adjoint Maurice Latger, 38 ans, cantonnier communal. Latger, touché d’une balle au poumon et de deux autres dans la tête, meurt sur le coup. |
Guillotiné à Béziers le 24 septembre 1942. |
31 mai 1942 |
Montpellier Hérault Tribunal militaire de la 16e Région |
Hubert Englan, Roch Englan et Albert Englan |
61 ans, 24 ans et 20 ans, braconniers et voleurs. Au cours du pillage d’un poulailler à Pomérols le 18 décembre 1941, blessent d’un coup de fusil à la jambe M.Delrieu, boulanger, qui les avait surpris. Poursuivis par les forces de l’ordre, sur les bords de l’étang de Thau, assomment d’un coup de rame Paul Marsault, lieutenant de gendarmerie, avant de l’abattre d’un coup de fusil de chasse dans le visage, puis abattent d’une balle dans la nuque M.Roger, gendarme. Marie Farenc, épouse Englan, femme et mère des autres inculpés, est condamnée à deux ans de prison. |
Albert grâcié, Roch et Hubert guillotinés à Béziers le 24 septembre 1942. |
15 juin 1942 |
Paris Tribunal d’Etat |
David Grumberg |
20 ans, juif Polonais, résistant, abattit de trois balles l’agent de police Louis Lécureuil, le 07 janvier 1942 boulevard de Magenta. |
Guillotiné le 08 août 1942. |
25 juin 1942 |
Paris Tribunal d’Etat |
Madeleine Marzin, Edgar Lefébure, Henri Meunier et André Dalmas |
Madeleine, 33 ans, institutrice. Edgar, 37 ans, tôlier. Henri, 44 ans, employé à la Préfecture de Paris. Participèrent à l’affaire de la rue de Buci, le 31 mai 1942 : lors d’une émeute pour la nourriture devant une épicerie réservée aux Allemands, distribuent les vivres aux manifestants. Quand l’un des meneurs est appréhendé, abattent le brigadier Eugène Vaudrey, 44 ans, et l’agent Camille Morbois, 42 ans. Trois autres policiers sont blessés. |
Les trois hommes guillotinés le 23 juillet 1942. Madeleine Marzin, graciée, s’évade en août lors de son transfert en train entre Paris et Rennes, et regagne les rangs de la Résistance. Conseillère municipale de Paris, conseiller général de la Seine. Député de la Seine de 1951 à 1958. Décède le 27 mai 1998. |
05 juillet 1942 |
Châteauroux Indre |
Robert Perchenet |
37 ans, ancien gendarme. Etrangla le 20 mai 1941 à Reuilly sa femme Eleonore, 33 ans, avec la complicité de sa maîtresse Hermance Hembise, née Fontenelle, 22 ans, pour refaire leur vie ensemble. Hermance est condamnée à 20 ans de travaux forcés. |
Arrêt cassé le 28 octobre 1942. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Limoges le 17 février 1943. Hermance est acquittée. |
25 juillet 1942 |
Douai Nord Tribunal Spécial |
Tadeusz Kempa |
18 ans, mineur à Hersin-Coupigny, résistant communiste. Attaque le 8 mai 1942 une ferme à Béthencourt, et la mairie de Sailly-Labourse le 28 mai suivant. Le 20 juin 1942, à Barlin, abat à coups de revolver M.Robez-Pagillon, ingénieur, devant son domicile. |
Guillotiné le 03 septembre 1942 |
27 juillet 1942 |
Poitiers Vienne |
Léon Esnard |
36 ans, placier en vins. Assassine à coups de marteau le 16 juin 1941 à Saint-André-d’Ornay (Vendée) Gustave Massicau, 45 ans, maquignon, pour lui voler son portefeuille contenant 89.000 francs.Condamné en première instance par les assises de Vendée, arrêt cassé. |
Incarcéré au camp de la route de Limoges, annexe de la maison d’arrêt. Se pend dans sa cellule le 20 septembre 1942. |
août 1942 |
? |
Paul Maux |
? |
Gracié le 09 décembre 1942 |
15 octobre 1942 |
Montpellier Hérault |
Diégo Banos-Noguera |
27 ans, Espagnol, cultivateur. Pille un poulailler à Saint-Hilaire-de-Beauvoir Jean de Corniès le 04 mai 1941 quand il est surpris par le propriétaire, M.Beauquier, maire du village. S’enfuyant à bicyclette vers le village voisin, Saint-Jean-de-Corniès, tirant sur ses poursuivants, il abat Edmond Buzet, 25 ans, cultivateur, de deux coups de fusil en plein coeur. Condamné le 16 octobre 1942 par la même cour d’assises pour deux affaires de vol : cinq ans de travaux forcés pour le vol de quatre cochons le 17 décembre 1940, et sept ans de travaux forcés pour avoir dérobé des oignons dans la nuit du 19 au 20 mai 1941, veille de son arrestation. |
Guillotiné à Béziers le 27 avril 1943 |
26 octobre 1942 |
Bourges Cher |
Josef Mikus |
29 ans, Serbe, ouvrier agricole. Le 26 décembre 1941, près de Plaimpied, attire son camarade Ludovik Tusek, 35 ans, dans un champ sous prétexte d’aller acheter un porc ensemble et le massacre à coups de hachette dans la nuque avant de voler son portefeuille contenant 5.700 francs. |
Arrêt cassé le 03 décembre 1942. Renvoyé devant les assises du Loiret, devant comparaître le 20 janvier 1943. Tuberculeux, doit être hospitalisé le 16 janvier, son affaire étant renvoyée à la session suivante. Meurt à l’hôpital d’Orléans le 23 janvier 1943. |
26 octobre 1942 |
Saintes Charente-Inférieure |
Germaine Besse, épouse Legrand |
29 ans, cultivatrice. Maltraite Pierre Legrand, le fils de son mari, 9 ans, à Saint-Savinien-sur-Charente depuis son mariage. Le 08 décembre 1941, le bat à coups de bûche, de pelle et de fer rougi au feu avant de le laisser agoniser trente heures dans le chai extérieur de la ferme – cabanon glacé qui servait souvent de chambre au garçonnet. |
Guillotinée le 08 juin 1943 |
27 octobre 1942 |
Paris |
Albert Fernand Dubois |
25 ans, cuisinier. Le 09 septembre 1941, au 6, villa George-Sand (XVIe), assassine de sept coups de pilon de cuisine dans la tête l’abbé Henri Noël, 58 ans, chapelain de la communauté des soeurs réparatrices d’Auteuil, pour lui voler 1.800 francs, ses cartes d’alimentation et un quignon de pain. |
Guillotiné le 16 juin 1943 |
28 octobre 1942 |
Chalon-sur-Saône Saône-et-Loire |
Czeslawa Sinska, veuve Bilicki |
33 ans, cultivatrice, Polonaise. A Saint-Bérain-sous-Sanvignes, le 14 avril 1941, attache sur le lit son mari Franciszek Bilicki alors qu’il dort, l’assomme à coups de gourdin et le frappe à la gorge et à la tête avec une hache. Le lendemain, tranche les jambes du cadavre, puis l’enterre dans une fosse creusée au préalable dans son jardin sous un carré de pommes de terre. Comparaît une première fois en juillet 1942, procès reporté. Son amant Jislaw Nowacki, 26 ans, horrifié par ses plans, s’enfuit avant qu’elle ne commette le meurtre : malgré les accusations qu’elle porte à son encontre, il bénéficie d’un non-lieu. |
Guillotinée le 29 juin 1943 |
18 novembre 1942 |
Rennes Ille-et-Vilaine |
Robert Varnière |
19 ans, chômeur, assassina de onze coups de hachette dans la tête l’épicière Etiennette Le Meur, veuve Le Tellec, 61 ans, rue du Chapitre à Rennes le 9 juillet 1942, pour la voler. |
Gracié le 16 avril 1943 |
19 novembre 1942 |
Auxerre Yonne |
Armand Albert Colatto |
23 ans, ouvrier d’usine. Le 15 janvier 1941, au lieu-dit « Le Moulin du Président », à environ deux kilomètres d’Auxerre, tue à coups de chaussure ferrée Marius Rey, 33 ans, ouvrier mécanicien, pour lui voler deux portefeuilles et une montre, avant de se débarrasser du corps en le jetant dans l’Yonne coulant en contrebas. Son complice, Charles Deniau, 19 ans, ouvrier d’usine, meurt durant l’instruction. |
Guillotiné le 05 août 1943 |
28 novembre 1942 |
Douai Nord Tribunal Spécial |
Valentin Hudziak |
19 ans, mineur. Membre d’un réseau de résistance, avec statut d’exécuteur chargé d’abattre plusieurs personnes trop pro-allemandes. Blesse gravement d’un coup de revolver dans la poitrine le 07 juillet 1942 au sentier des Chats-Huants, commune d’Oignies, Arthur Renard, chef porion à Harnes, qui a le temps de l’identifier avant de mourir à l’hôpital le 12 juillet. |
Guillotiné le 19 mai 1943 |
27 février 1943 |
Nevers Nièvre |
Auguste Édouard Houdayer |
51 ans, ouvrier agricole. Le 10 novembre 1941, au hameau de Montgoublin, commune de Saint-Benin d’Azy, tranche d’un coup de couteau de cuisine la gorge de sa propriétaire, Louise Vageon, veuve Cheminat, 65 ans, qui était aussi sa maîtresse, puis s’acharne sur le corps avant de le violer, et dérobe 355 francs en pièces d’or. |
Guillotiné le 10 août 1943 |
11 mars 1943 |
Toulouse Haute-Garonne Tribunal Spécial |
Mendel « Marcel » Langer |
40 ans, Polonais, juif, ajusteur-fraiseur, héros résistant, chef des FTP-MOI du Sud-Ouest. Arrêté le 6 février 1943 en gare de Toulouse-Saint-Agne en possession d’une valise remplie d’explosifs. |
Guillotiné le 23 juillet 1943. |
20 mars 1943 |
Douai Nord Tribunal Spécial |
Roger Georges Crépinge |
21 ans, chaudronnier à Iwuy. Le 29 août 1942, à Thun-l’Evêque, abat d’un coup de revolver l’instituteur Charles Lesnes, secrétaire de mairie, alors qu’il attaque avec trois complices l’hôtel de ville afin de dérober des titres de ravitaillement. |
Guillotiné le 06 juillet 1943. |
23 mars 1943 |
Paris |
Ali ben Slimane Chaffi et Si Larbi Kherfi |
50 ans, hôtelier et 30 ans, docker, Algériens. Le 12 février 1941, dans l’hôtel de Chaffi, au 22, rue Saint-Séverin, assomment d’un coup de barre de fer leur compatriote Djemal Zeghelache, qui venait d’acheter le fonds de commerce de Kherfi, puis l’étranglent – d’abord à la main, puis avec un foulard. Mobile : ils voulaient s’emparer de l’argent de la transaction sans céder le bien. Scient ensuite les jambes et coupent les parties génitales du corps avant de le cacher dans une malle qu’ils abandonnent quai de la Gare (XIIIe) où elle est retrouvée à l’aube du lendemain. Incriminé, Rabah Chakri, 28 ans, cuisinier de l’hôtel, est acquitté. |
Guillotinés le 28 août 1943 |
28 mars 1943 |
Nîmes Gard Tribunal Spécial |
Jean Auguste Robert et Vinicio « Vincent » Faita |
25 ans, électricien, et 24 ans, ouvrier. Résistants, fondateurs des FTP-MOI de Nîmes. Faita arrêté le 6 mars en gare de Nîmes, blesse l’inspecteur de la Sûreté Abric d’une balle dans le poumon. Robert arrêté le 8 mars aux abords du Palais de Justice alors qu’avec Morel et Chabert, cherchaient à trouver un moyen de libérer leur ami. Faita est jugé pour tentative de meurtre sur agent de la force publique, détention de faux papiers et d’arme à feu, Robert pour avoir fait sauter des camions allemands le 6 janvier 1943, pour deux tentatives d’attentats sur la voie ferrée Nîmes-Montpellier le 10 février et Nîmes Alès le 11 février, et pour activités « antinationales ». Leurs camarades Jean-Baptiste Casazza, Fernand Chabert, André Morel et Louise Sauze sont condamnés à perpétuité et déportés à Dachau. |
Guillotinés le 22 avril 1943. |
06 avril 1943 |
Riom Puy-de-Dôme Cour d’assises du Puy-de-Dôme et de l’Allier |
Michel Cygan |
31 ans, américain d’origine polonaise. Egorge d’un coup de rasoir le 27 octobre 1942 à Villefranche (Allier) sa maîtresse Stanislawa Kozlowska qui voulait le quitter. La jeune femme meurt quatre jours après l’attaque. |
Gracié le 22 juillet 1943. |
14 avril 1943 |
Lyon Rhône |
André-Marc Migieu |
PARRICIDE, 17 ans. Tue le 23 octobre 1942 à Lyon, rue du Mail, sa grand-mère Irène Giraud, veuve Bonnet, 85 ans, et sa mère Angèle Bonnet, épouse Migieu, à coups de pied de cordonnier à la suite d’une dispute. Il essaya de faire croire à un cambriolage, et mit le feu à l’appartement pour tenter de faire disparaître les traces du crime. |
Gracié le 26 juillet 1943. |
15 avril 1943 |
Carpentras Vaucluse |
Karl Detlefsen et Rose-Marie Roy, épouse Detlefsen |
41 ans, Allemand, et 40 ans, marchands de journaux. Le 17 mars 1942, à Avignon, tuent à coups de hache leur bienfaitrice, Antoinette Fromentin, 54 ans, professeur de musique, et lui volent une montre, de l’argenterie et 400 francs. |
Graciés le 31 mars 1944. |
17 mai 1943 |
Douai Nord Tribunal spécial |
Louis Caron |
21 ans, manoeuvre à Divion, résistant. Cambriole la boulangerie Hochart, à Beuvry, le 07 octobre 1942 ; le 20 octobre, attaque la boulangerie Ledieu à Beugny, et le 29 octobre, la boulangerie Ledieu à Beugin. Le 25 octobre, attaque le commissariat de Divion pour y voler des cartes d’alimentation. Le 07 janvier 1943, tire sans l’atteindre plusieurs coups de feu sur le Dr Brun, président du Rassemblement Populaire de Lens et adjoint au maire ; le 24 mars, à Lens, après avoir désarmé avec un complice trois soldats allemands dans un estaminet et dérobé leurs papiers, blesse un consommateur en tirant pour protéger sa fuite. Auteur de tirs sur gendarmes à Bruay-en-Artois, ainsi de que de sabotages (le 1er janvier, fait sauter la ligne Arras-Lens, et le 15 mars 1943, fait dérailler un train près de Leforest). |
Guillotiné le 06 juillet 1943. |
08 juin 1943 |
Paris Tribunal d’Etat |
Marie-Louise Lempérière, épouse Giraud |
39 ans, blanchisseuse à Cherbourg. Procéda à vingt-sept avortements clandestins entre décembre 1940 et octobre 1942. Un seul des avortements eut des conséquences tragiques, provoquant la mort de Louise Le Duc, épouse Moreau, 33 ans, à Cherbourg, le 15 février 1942, quinze jours après l’intervention. Dénoncée le 15 octobre suivant par une lettre anonyme. |
Guillotinée le 30 juillet 1943. |
16 juillet 1943 |
Aix-en-Provence Bouches-du-Rhône |
André Noël Souperbat |
30 ans, navigateur. Le 14 août 1942, tend un piège à son cousin Thomas Sinibaldi, liquoriste à Marseille. Sous couvert de lui vendre des pièces d’or, l’attire chez lui, rue du Panier, l’assomme à coups de tuyau de plomb et l’étrangle avant de jeter son corps, noué dans une couverture de laine, dans un égout. Butin : 400.000 francs. César Lumini, 19 ans, inscrit maritime, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Arrêt cassé le 20 octobre 1943. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Nîmes le 12 janvier 1944. |
27 juillet 1943 |
Riom Puy-de-Dôme Tribunal Spécial |
Antonio Estève, Manuel De Souza et Paul Carbonne |
Mineur, carrier et agriculteur. Attaquèrent à Montmurat (Cantal) le 31 mars 1943 la ferme des époux Delfour, qu’ils assommèrent à coups de gourdin pour les cambrioler. Les victimes survécurent. |
Graciés le 09 février 1944 |
29 juillet 1943 |
Douai Nord Tribunal Spécial |
Bronislas Kania |
37 ans, mineur, Polonais. Membre important d’un réseau de résistance, agent de liaison des F.T.P. Accusé d’avoir planifié le meurtre d’un commissaire de police (acte non réalisé au moment du procès). Accusé également d’avoir planifié le meurtre de Léonard Gruszka, boucher et agent à la solde des Allemands, abattu de trois balles de revolver le 11 juillet 1942 à Harnes, et d’avoir, le 18 août 1942, à Noyelles-sous-Lens, tiré trois coups de feu sur Jean Trawinski, mineur Polonais et interprète. Accusé également d’avoir fait sauter la ligne de chemin de fer Arras-Saint-Pol-sur-Ternoise, entre Maroeuil et Mont-Saint-Éloi, le 27 janvier 1943. Affirme que toutes les accusations sont vraies, à part la tentative de meurtre sur Trawinski. |
Guillotiné le 21 août 1943 |
31 juillet 1943 |
Carpentras Vaucluse |
Serge Fédé |
34 ans, marchand de primeurs. En rivalité avec son demi-frère et ex-associé, André O’Connell, à partir de 1940. Le 14 septembre 1942, au 14, rue Pont-Martin à Avignon, en pleine tentative de conciliation, abat d’une balle de revolver dans le coeur Louis Imbert, avocat-conseil d’O’Connell, puis Pierre Roux, 62 ans, avoué, de trois balles dans la tête. O’Connell, éraflé au cuir chevelu, s’enfuit dans la rue et est matraqué violemment à coups de crosse, mais survit à ses blessures. |
Guillotiné le 15 décembre 1943 |
04 août 1943 |
Laon Aisne |
Fernand Lalain |
39 ans, électricien. Bat à mort puis étrangle une débitante de tabac, Mme Marguerite Hesbaux, à Guise le 09 octobre 1942, avant de voler billets, monnaie de billon, tabac et cigarettes, cet argent devant lui servir en zone non occupée. Son ami Alfred Martin, 35 ans, est condamné à six mois de prison. Blanche Ancelet, épouse Lalain, 42 ans, est acquittée. |
Guillotiné le 29 janvier 1944 |
12 août 1943 |
Paris Tribunal d’Etat |
Désiré Pioge |
46 ans, hongreur à Saint-Ouen-en-Belin (Sarthe). Déjà condamné en 1938 et 1939 pour avoir pratiqué des avortements. Arrêté le 18 février 1943 suite à la dénonciation d’une femme qu’il a faite avorter en octobre 1942, reconnaît en avoir pratiqué deux autres entre octobre et novembre de la même année. |
Guillotiné le 22 octobre 1943 |
15 septembre 1943 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Gaston Tarlet |
22 ans, mineur, chef des « chauffeurs des Flandres », auteurs de plusieurs attaques contre des fermes. A Saint-Venant, torture M.Sockeel, fermier, en lui brûlant les pieds avec un tisonnier chauffé au rouge. Ernest Moinse, 35 ans, mineur, est condamné aux travaux forcés à perpétuité ; Gustave Delassus, 28 ans, mineur et Paul Delassus, 30 ans, garde-siphon, écopent respectivement de vingt ans et huit ans de travaux forcés. Aline Meynckens, épouse Petit, 37 ans, et Hermine Olivares, épouse Delassus, 30 ans, sont condamnées à des peines de réclusion moindres. |
Exécution prévue à Arras. Arrêt cassé le 17 novembre 1943. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Douai le 22 janvier 1944. |
18 septembre 1943 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Emile Malle et Florent Masson |
19 et 20 ans, ouvriers carriers. Le 13 juillet 1943, au hameau de Locquinghem, commune de Réty, s’introduisent par effraction dans la ferme isolée de la famille Lecoustre, étranglent avec une longe Madeleine Delattre, 20 ans, domestique, puis font subir la même sort à Thérèse Andrieux, épouse Lecoustre, 29 ans, et enfin étranglent le petit Alphonse Lecoustre, 4 ans, avec la ceinture d’une robe de sa mère, avant de dérober 180.000 francs et de mettre le feu à la maison en trois endroits différents. |
Exécution prévue à Arras. Arrêt cassé le 17 novembre 1943. |
05 octobre 1943 |
Lyon Rhône Tribunal militaire |
Ernest Basadonné |
21 ans, soldat au 25e bataillon de chasseurs à pied d’Hyères. Egorge en septembre 1942 sa femme sur une toute entre Hyères et Toulon après une dispute futile. |
? |
22 octobre 1943 |
Agen Lot-et-Garonne Tribunal Spécial |
Pierre Juge |
29 ans, savetier, auteur de plusieurs vols à main armée sous couvert de résistance. Surpris au cours d’un vol de poulailler le 06 juin 1943 à Bon-Encontre, tue le gendarme Henri Guérel, 40 ans, d’un coup de stylet dans le coeur, et blesse gravement le gendarme Alfred Larroque, 35 ans, de deux balles dans le ventre. |
Guillotiné le 30 octobre 1943 |
25 octobre 1943 |
Lyon Rhône Tribunal Spécial |
Emile Bertrand |
23 ans, horticulteur, membre des FTP. Participa d’avril à septembre 1943 une douzaine de coups destinés à récuperer argent et cartes d’alimentation. Dans la nuit du 18 au 19 septembre 1943, avec neuf camarades, tente de voler des uniformes de policiers sur des hommes en patrouille à Vaulx-en-Velin, près du terrain d’aviation de Bron. Le brigadier-chef Grobon meurt abattu d’une rafale de mitraillette, un autre est grièvement blessé avant d’être dépouillés de leurs uniformes. Abandonné sous la pluie, le survivant attrape une pneumonie. |
Guillotiné le 03 novembre 1943 |
25 octobre 1943 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Auguste Levang et Marguerite « Margot » Reutenauer |
PARRICIDE, 24 ans, domestique de ferme, et 18 ans, cultivatrice. Etranglent avec une corde Marguerite Hubert, épouse Reutenauer, 37 ans, cultivatrice, mère de Margot et patronne de Levang, le 15 mai 1943 à Xousse parce que celle-ci s’opposait à leur futur mariage, et volent ses économies, s’élevant à 29.000 francs, avant d’aller jeter le corps dans une sape, distante d’1km500. |
L’arrêt condamnant Marguerite cassé le 15 janvier 1944. Levang fusillé le 06 octobre 1944. |
28 octobre 1943 |
Bordeaux Gironde |
Henri Dulor |
20 ans, manoeuvre. Assassine à coups de massette le 21 juin 1941 à Bordeaux, au 36, rue François-de-Sourdis, son ancien patron, M.Caniot, marbrier et blesse grièvement sa femme à coups de fer à repasser pour leur voler 12.000 francs, trois montres et un bracelet. Son complice, Lucien Bassibey, 19 ans, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. Un troisième complice, Terrade, décède pendant l’instruction. Mme veuve Caniot survit mais reste handicapée à vie. |
Guillotiné le 19 février 1944. |
21 novembre 1943 |
Lyon Rhône |
Xavier Claude Jeanroi |
36 ans, ancien contremaître de tissage dans les Vosges. Le 26 octobre 1942, au 3, rue du Plat à Lyon, assomme Mme Bériodon, épouse Pastre, 67 ans, bijoutière, à coups de bouteille remplie d’eau, puis vole bijoux et 12.306 francs en billets dans le coffre. Avant de partir, il égorge sa victime d’un coup de rasoir. |
Guillotiné le 07 mars 1944. |
22 novembre 1943 |
Rouen Seine-Inférieure |
Jean-Louis Lebaudy et André Albert Antonio D’Almeda |
26 ans, journalier, et 19 ans, sans profession. Trafiquants de marché noir, attirent dans un guet-apens Emilienne « Milou » Bénard, 20 ans, le 25 janvier 1943 à Sotteville, l’assomment à coups de nerf de boeuf, lui tapent la tête sur le sol, puis la poignardent d’un coup de couteau dans la poitrine avant de jeter son corps dans la Seine. La jeune fille était leur complice, mais soupçonnée d’avoir trahi pour une bande rivale, sa mort fut décidée par le chef Wegener, Luxembourgeois, qui paya le crime 1500 francs à chaque assassin. Wegener fut lui-même abattu par les Allemands quelque temps plus tard. |
Guillotinés le 21 mars 1944. |
23 novembre 1943 |
Lyon Rhône Tribunal Spécial |
Simon Frid |
21 ans, tailleur, Juif Polonais. Membre des FTP. Participe avec quatre camarades à un braquage, le 29 mai 1943 avenue Félix-Faure à Lyon, pour voler des tickets d’alimentation. Frappe le gardien de service, et volent les tickets avant de s’enfuir à bicyclette. Poursuivis, sur le point d’être rejoint, Frid tire sur un agent qu’il blesse, mais est arrêté quand son arme s’enraye. |
Guillotiné le 04 décembre 1943. |
06 décembre 1943 |
Beauvais Oise |
François Grzasik |
23 ans, bûcheron, Polonais. Voleur récidiviste, échappe aux gendarmes après une arrestation, et se réfugie le 18 février 1943 chez un ami, Georges Wontzan, 64 ans, Russe, bûcheron aussi. Wontzan lui sert à manger, mais refuse de le cacher. Grzasik le pousse dans les escaliers avant de le frapper de trois coups de marteau sur le front. Après cela, il met le corps sur le lit, l’enduit de graisse, le recouvre de linge et de bois et tente de l’incinérer. Il s’enfuit avec les habits, les souliers et les papiers d’identité de sa victime. |
Fusillé le 04 juillet 1944. |
07 décembre 1943 |
Lons-le-Saunier Jura |
Gilbert Gsegner |
19 ans, ouvrier agricole. Agresse le 25 février 1943 à Nance Edouard Gallet, 71 ans, fermier, en le frappant à coups de gourdin parce qu’il avait dit du mal de son père. Assomme mortellement à coups de sabot, le 24 avril 1943 à Nance, Mlle Jalley, 64 ans, fermière de Nance, pour lui voler 535 francs. |
Guillotiné le 15 avril 1944. |
12 janvier 1944 |
Riom Puy-de-Dôme Cour d’assises du Puy-de-Dôme et de l’Allier |
Sébastien Schartier |
35 ans, vannier, sans domicile fixe. Assassine de trois coups de hache, dans la nuit du 16 au 17 novembre 1940 à Saint-Plaisir (Allier), Jean Aupetit, 74 ans, pour lui voler quelques centaines de francs – et passant accessoirement à côté d’un butin autrement plus conséquent mais mieux dissimulé. Nicolas Martin, 36 ans, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Transféré à Châteauroux pour répondre d’autres crimes. Fusillé à Déols (Indre) le 12 juillet 1945. |
26 janvier 1944 |
Douai Nord |
Léon Deplette |
20 ans, garde-voies. Le 21 mai 1943 à Villers-Pol, s’introduit par effraction chez les époux Drevet-Mercier, ramasseurs de beurre, et leur fille, Mme Jouveneau, et les blesse grièvement à coups de hache avant d’être désarmé et ligoté par ses victimes. Accuse un complice et collègue, Arthur Drecq, 59 ans, qui sera acquitté. |
Fusillé le 16 juin 1944. |
28 janvier 1944 |
Douai Nord |
Emile Malle et Florent Masson |
19 et 20 ans, ouvriers carriers. Le 13 juillet 1943, au hameau de Locquinghem, commune de Réty (Pas-de-Calais), s’introduisent par effraction dans la ferme isolée de la famille Lecoustre, étranglent avec une longe Madeleine Delattre, 20 ans, domestique, puis font subir la même sort à Thérèse Andrieux, épouse Lecoustre, 29 ans, et enfin étranglent le petit Alphonse Lecoustre, 4 ans, avec la ceinture d’une robe de sa mère, avant de dérober 180.000 francs et de mettre le feu à la maison en trois endroits différents. Condamnés en première instance par la cour d’assises du Pas-de-Calais, arrêt cassé. |
Fusillés le 16 juin 1944. |
24 février 1944 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Fernand Varlet |
18 ans, ouvrier agricole à Maninghem chez les Duflos. Séduit presque simultanément Denise Ringot, 20 ans, domestique de ferme, et sa patronne Jeanne Duflos, 29 ans, et fit une fille à la première et un garçon à la seconde. Le 13 février 1942, juste après l’accouchement, étouffe avec un oreiller le petit garçon, avec la complicité tacite de Jeanne Duflos, mais se fait voir par Denise. Le 28 juillet 1943, craignant qu’elle ne le trahisse, attire Denise dans les bois proches de la ferme, l’assomme et la pend à un arbre pour faire croire à un suicide. Le 05 décembre 1943, au tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer, Varlet et Jeanne Duflos sont condamnés pour la suppression d’enfant à six ans de prison et 10.000 francs d’amende. |
Fusillé à Arras le 29 juillet 1944. |
15 mars 1944 |
Coutances Manche |
Clarisse Poincheval, veuve Hamel |
44 ans, débitante à La Glacerie. Empoisonne le 15 septembre 1943 son mari en mélangeant à sa bouteille de vin un paquet de potasse. |
Graciée le 24 juin 1944. |
22 mars 1944 |
Epinal Vosges |
Marcel Drouot |
PARRICIDE, 21 ans. Le 23 avril 1943, à Liézey, abat de trois balles de mousqueton son père Paul-Adrien avec la complicité de son frère cadet Henri Pierre Drouot, 17 ans, manoeuvre, et d’un complice, André Champenois, 27 ans, manoeuvre. Enterrent le corps dans le jardin puis dérobent une dizaine de milliers de francs. Pierre est condamné aux travaux forcés à perpétuité, Champenois à cinq ans de travaux forcés. |
Gracié le 02 août 1944 |
25 mars 1944 |
Le Mans Sarthe |
Fernand Victor François Clavier |
62 ans, ramoneur. Viole et tue le 9 mai 1942 à Marçon la petite Andrée Fourmont, 2 ans et demi. Le corps sera retrouvé le 22 mai suivant dans un bois à Dissay-sous-Courcillon. Premier procès le 26 septembre 1943, l’affaire est renvoyée au mois de mars 1944. Sa complice et compagne Louise Lemmel, veuve Gougny, 46 ans, est condamnée à deux ans de prison. |
Fusillé le 15 novembre 1944. |
18 avril 1944 |
Saint-Mihiel Meuse |
Marguerite « Margot » Reutenauer |
PARRICIDE, 18 ans, cultivatrice. Avec sa complicité, son amant Auguste Levang étrangle avec une corde Marguerite Hubert, épouse Reutenauer, 37 ans, cultivatrice, mère de Margot et patronne de Levang, le 15 mai 1943 à Xousse parce que celle-ci s’opposait à leur futur mariage. Les amants volent ses économies, s’élevant à 29.000 francs, avant d’aller jeter le corps dans une sape, distante d’1km500. Tous deux sont condamnés à mort en première instance par la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle : seul le pourvoi de Marguerite est validé. |
Graciée le 26 septembre 1944. |
22 avril 1944 |
Caen Calvados |
Emilienne Léonard |
23 ans, ouvrière agricole. Jeta sa fille Henriette, deux ans et demi, dans les eaux de la Touques, à Lisieux, le 27 décembre 1943. Elle battait l’enfant qu’elle n’aimait pas et qu’elle considérait comme un fardeau : cependant, elle était à nouveau enceinte au moment de son procès. |
Graciée le 15 juillet 1944 |
13 mai 1944 |
Douai Nord Tribunal d’Etat |
Stephen Sikorski |
32 ans, mineur à Pecquencourt. Condamné pour pillages : à Sommain, dérobe dans les ruines du café Danglos plusieurs objets, dont une boîte contenant 780 francs. |
Gracié le 24 juin 1944. |
22 mai 1944 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Albert Debusschère |
28 ans, Belge, manoeuvre. Poignarde à 34 reprises, dont 12 fois mortellement, Eliane Masset-Devay, 21 ans, mère de deux enfants de 5 et 1 ans, enceinte, pour se venger d’avoir été éconduit, le 8 décembre 1943 à Aire-sur-la-Lys. |
Fusillé à Arras le 10 octobre 1944. |
23 mai 1944 |
Douai Nord Tribunal d’Etat |
Alexandre Robert et René Caudron |
23 ans, mineur à Bullecourt, et 35 ans, manoeuvre, membre de la défense passive d’Arras. Condamnés pour pillages. Robert, le 3 mai 1944, entre dans la maison de ses voisins, les Demailly-Monniez, route de Bucquoy à Arras, bombardée quatre jours plus tôt, et vole du linge, des vêtements et des vivres. Caudron, le 2 mai 1944, également route de Bucquoy, déblaye la maison Hoëlle bombardée, puis y revient en fin de journée pour voler du linge, de la nourriture ainsi qu’un portefeuille contenant 110 francs. |
Graciés le 11 octobre 1944, peine commuée en dix ans de travaux forcés |
25 octobre 1944 |
Riom Puy-de-Dôme |
Jean Rolhion |
20 ans, mécanicien. Membre d’une bande de quatre cambrioleurs sévissant dans la région clermontoise. Le 2 septembre 1943, agresse à Clermont-Ferrand le gardien de la paix Moudon pour lui voler son arme de service. Cambriole entre septembre et octobre la clinique de Fontmaure, une maison particulière et l’entrepôt d’un épicier à Chamalières. Le 25 novembre, s’introduit dans l’institut des jeunes aveugles. Le 4 décembre, fait une razzia dans une villa de la route d’Orcines, avant de visiter deux soirs plus tard à Orcines même la villa Chaudezon. Le 18 décembre, alors qu’il pille la maison des époux Planeix à Randanne, le fermier parvient à désarmer le complice, René Aubert, garçon boucher, qui le tenait en joue, et à l’abattre. Planeix blesse également André Pressoir, 17 ans, et Robert Depiets, 21 ans, non sans être à son tour atteint d’une balle heureusement sans trop de gravité. Depiets et Pressoir sont condamnés à vingt ans de travaux forcés. |
Gracié le 22 janvier 1945. |
27 octobre 1944 |
Riom Puy-de-Dôme |
Michel Jacquot |
23 ans, mécanicien ajusteur. S’introduit dans la nuit du 7 au 8 février 1943 dans le casino de Royat, servant d’entrepôt du Secours National, et surpris en plein cambriolage par le gardien, Jean-Baptiste Echaville, 52 ans, l’agresse, l’attache et le bâillonne avant de lui casser la tête à coups de pince universelle, puis de manche de hache. Butin : six caisses de sardines, cinq de lait Nestlé, 1 caisse de chocolat et un sac de pâtes alimentaires. Lui et ses complices sont arrêtés le lendemain alors qu’ils tentent de revendre leur marchandise. Gabriel Deschins, 15 ans, est condamné à vingt ans d’emprisonnement. Sa mère, Claudine Meunier, épouse Deschins, 37 ans, receleuse, est acquittée. |
Fusillé à Clermont-Ferrand le 26 janvier 1945. |
25 novembre 1944 |
Angers Maine-et-Loire |
Auguste Raymond Pied |
34 ans, cultivateur. Le 30 octobre 1943, à Noyant-Méon, abat son épouse Yvonne Peltier, 32 ans, d’une balle de revolver en pleine tête et fait passer la scène de crime pour un cambriolage afin de refaire sa vie avec sa voisine, Raymone Plumet, épouse Coëffic, 26 ans, laquelle est vite mise hors de cause car n’ayant jamais eu vent des intentions criminelles de son amant. |
Fusillé le 17 février 1945. |
23 décembre 1944 |
Bastia Corse |
Léo Luca Collura |
24 ans, soldat à la 9e compagnie du 5e régiment de Génie Italien, coiffeur. Assassinats et destruction d’édifice. |
Fusillé le 12 mai 1945. |
23 janvier 1945 |
Melun Seine-et-Marne |
Joseph Walter |
21 ans, manouvrier. Tua d’un coup de couteau dans la gorge Jean-Marie Zimmer, 74 ans, rue Aristide-Briand à Meaux, le 22 novembre 1943, pour lui voler 70 francs et des vêtements. |
Fusillé le 08 mai 1945. |
22 février 1945 |
Nevers Nièvre |
Eugène Le Hays |
23 ans, bûcheron. A Mhère, le 02 décembre 1943, tue de trois coups de gourdin Paolo Nicolosi, ouvrier agricole Italien, avant de voler ses biens, dont son portefeuille contenant 8.000 francs, et de jeter le corps dans l’Yonne, où il est repêché le lendemain. Outre le côté crapuleux, le crime était motivé par une haine xénophobe. Georges Ravassat, bûcheron, 19 ans, qui s’était acharné sur le visage de la victime post mortem, et Albert Poffa, bûcheron, 33 ans, sont respectivement condamnés aux travaux forcés à perpétuité et à vingt ans de travaux forcés. |
Gracié le 26 mai 1945. |
14 mars 1945 |
Le Mans Sarthe |
Eugène Pontonnier |
29 ans, ouvrier agricole. Assomme à coups de pilon de bois, le 22 octobre 1943, à la ferme du Lierret, à Neuville, Yvonne Letourneau, 17 ans, fille de son employeur, et la grand-mère de celle-ci, Mme veuve Marie Bazoge, 75 ans, avant de les étrangler avec une corde, pour leur voler 21.500 francs. |
Fusillé le 06 juin 1945. |
23 mars 1945 |
Bastia Corse |
Dominique Fialdini |
D’origine italienne. Tue pour le voler un habitant d’Alesani. |
Gracié le 16 août 1945. |
23 mars 1945 |
Châteauroux Indre |
Sébastien Schartier |
36 ans, vannier, sans domicile fixe. Auteur au cours de l’année 1941, avec Jean-Baptiste Jonard, 26 ans, manoeuvre, de multiples cambriolages dans les environs de Montaigut-en-Combrailles. Dans la nuit du 24 au 25 octobre 1941, cambriolant la maison de M.Reyt à Epineuil-le-Fleuriel, les deux hommes sont surpris par les gendarmes de Vallon-en-Sully : s’enfuyant en abandonnant le butin, tirant sur les policiers, Schartier blesse gravement le gendarme Boutonnet à l’omoplate, manquant toucher la colonne vertébrale. Campant dans les bois de Bigny-Vallenay (Cher) le 18 décembre 1941, Schartier échappe à une nouvelle arrestation en tirant deux coups de feu sur le gendarme Alain. Capturé le 07 février 1942. Jonard est condamné aux travaux forcés à perpétuité. Schartier avait déjà été condamné à mort le 12 janvier 1944 par les assises du Puy-de-Dôme et de l’Allier pour avoir assassiné de trois coups de hache, dans la nuit du 16 au 17 novembre 1940 à Saint-Plaisir (Allier), Jean Aupetit, 74 ans, pour lui voler quelques centaines de francs – et passant accessoirement à côté d’un butin autrement plus conséquent mais mieux dissimulé. |
Fusillé à Déols le 12 juillet 1945. |
19 avril 1945 |
Caen Calvados |
Martial Villerel et Rolland Malbranche |
30 ans, manoeuvre, et 23 ans, commis boulanger, demeurant tous deux à Lisieux. Attaquent à l’heure du coucher, le 7 novembre 1943 au hameau de la Picoterie, à Saint-Martin de Mailloc, Mme veuve Blanche Quentin, 74 ans. Après que Villerel l’ait prise à la gorge, Malbranche la poignarde à deux reprises dans la poitrine, avant de l’étrangler avec un lacet et de lui donner deux coups de pied dans la tempe. et lui volent 50.000 francs, des bijoux, dînent sur place et dérobent également 5 kgs de viande de veau, du beurre et du saucisson. Mme Villerel est condamnée pour complicité à cinq ans de prison avec sursis. |
Fusillés le 27 juillet 1945. |
25 avril 1945 |
Douai Nord |
Jean Douai |
17 ans, aide chaudronnier à Hélesmes. Assassine à Escaudain sa soeur, Adèle Douai, épouse Canivez, pour la voler. |
Gracié le 05 juillet 1945. |
18 mai 1945 |
Paris |
Akli Soualmi |
33 ans, Algérien, manoeuvre. Le 31 mars 1943, durant un cambriolage dans un hôtel de Puteaux, 11, rue Roque-de-Filiol, étrangle la patronne Catherine Oliver, 57 ans, puis dérobe 20.000 francs en numéraire et 60.000 francs de bijoux. |
Gracié le 16 septembre 1945. |
29 mai 1945 |
Melun Seine-et-Marne |
Georges Bruch |
PARRICIDE, 24 ans, étudiant en médecine. Tue son père, Paul Bruch, chirurgien-dentiste à La Ferté-sous-Jouarre, le 20 juillet 1943, à coups d’haltères rembourrés avec des chambres à air d’automobiles, pour le voler. Son frère cadet, Guy, lycéen, 18 ans, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 10 septembre 1945. |
28 juin 1945 |
Mende ? |
Jean Richard |
|
Gracié le 01 août 1945. |
06 juin 1945 |
Bourg Ain |
Georges François Paire |
PARRICIDE, 17 ans. Tue le 11 décembre 1944 à Trévoux son père de deux coups de pelle puis de cinq coups de marteau sur la tête parce que celui-ci lui faisait des reproches sur sa conduite et sa presse. Enroule le corps dans un drap, qu’il ligote de fil électrique, puis va le cacher à l’étage d’une grange sous de la sciure. |
Exécution prévue à Belley. Gracié le 22 juillet 1945. |
12 juillet 1945 |
Saint-Mihiel Meuse |
Marcel Émile Bonnerave et Henri-Jean Da Costa |
28 ans et 21 ans, ouvriers agricoles, repris de justice. Assassinent à coups de couteau dans le coeur, le 24 juin 1944 à Vassincourt, Marguerite Baillot, 35 ans, et ses filles Monique, 13 ans, et Michelle, 6 ans pour les voler des vivres, de l’eau-de-vie et un peu d’argent, puis mettent le feu à la maison. |
Fusillés le 11 septembre 1945. |
31 juillet 1945 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Robert Théret |
21 ans. Au cours d’un cambriolage à Ternas, le 30 mars 1943, surpris par M.Delettrait, vieil ouvrier agricole et propriétaire des lieux, l’assomme mortellement d’un coup de matraque pour lui voler un pain, une livre de beurre et du linge. |
Exécution prévue à Arras. Gracié le 02 novembre 1945. |
09 août 1945 |
Laon Aisne |
Raymond Blanchart |
32 ans, manoeuvre. Le 21 septembre 1944, à Seboncourt, assomme à coups de marteau puis égorge Mlle Lardier, 69 ans, pour la voler. Ne trouvant que quinze francs, il fait main basse sur cinq paires de draps qu’il revend 2000 francs, mais qui entraînent son arrestation. |
Gracié le 10 septembre 1945. |
13 octobre 1945 |
Quimper Finistère |
Joseph Marie Eliès |
39 ans, docker, habitant Lambezellec, déjà condamné deux fois. Le 18 décembre 1943, agresse pour la voler Mlle Brest, epicière rue de la Vierge à Quimper, la blessant, mais doit s’enfuir à cause de ses cris. Récidive le 07 avril 1944, mais cette fois, tue Mlle Brest à coups de hache. Arrêté et incarcéré après ses aveux, libéré avec tous les autres détenus le 13 août 1944. En profite pour se réfugier à Lothey, où il est à nouveau arrêté en octobre. |
Fusillé le 17 novembre 1945. |
06 novembre 1945 |
Laon Aisne |
Sandor « Alexandre » Szabo |
25 ans, Hongrois, chauffeur. Ayant travaillé en 1943 pour l’organisation Todt avec M.Zaigle, propriétaire à Trosly-Loire, il harcèle ce dernier pour que celui-ci l’embauche. Face à ses refus répétés, le 10 juin 1944, il tue Mme Zaigle de quatre coups de plantoir dans la tête, puis fait subir le même sort à son époux, avant de fouiller la maison et de voler 153.000 francs. |
Fusillé le 13 février 1946. |
13 novembre 1945 |
Carcassonne Aude |
Jeanne Camille Dubarry |
PARRICIDE, 20 ans, sans profession. En mars 1945, à Fonters-du-Razès, assomme sa mère Adrienne de Saint-Martin, épouse Dubarry, d’un coup de chaise, puis la tue de deux coups de hachette dans la tête avant de traîner le corps jusqu’à une meule de foin à laquelle elle met le feu. Mobile : Adrienne venait de faire une fois encore reproche à sa fille de son tempérament débauché. |
Exécution prévue à Béziers. Graciée le 05 février 1946. |
20 novembre 1945 |
Bastia Corse |
Joseph Orsini |
Assassinat et vol |
Gracié le 01 mars 1946. |
27 novembre 1945 |
Rouen Seine-Inférieure |
Ernest Thomas |
25 ans, ouvrier agricole à Hautot-le-Vatois. Ayant obtenu des uniformes de la Wehrmacht, s’en sert avec ses complices, son frère Gilbert Thomas et Séraphin Dufresne, 20 ans, ouvriers agricoles chacun, pour piller des fermes aux alentours. Attaquent dans la nuit du 09 au 10 août 1944 la ferme de Mme Deschamps à Ecretteville-lès-Baons, et volent 33.000 francs et du beurre. Le même soir, à la ferme des époux Lemarchand, à Bermonville, dérobent 19.000 francs, puis 2.000 francs chez M.Biard. Dans la nuit du 21 au 22 août 1944, attaquent la ferme Turmel à Baons-le-Comte. Réclament 22.000 francs et menacent Mme Turmel, enceinte, et son plus jeune enfant. Surpris par la réaction de défense de la fille aînée et du père, qui lui sautent dessus pour le désarmer, Thomas blesse d’un coup de feu la mère à l’épaule. Turmel, assommé d’un coup de pied au menton par Dufresne, est abattu d’un coup de revolver par Thomas. Il décède le lendemain à l’hôpital d’Yvetot. Séraphin Dufresne est condamné aux travaux forcés à perpétuité. Gilbert Thomas est condamné à six ans de réclusion. |
Fusillé à Petit-Couronne le 30 mars 1946. |
28 novembre 1945 |
Versailles Seine-et-Oise Cour d’assises des mineurs |
Robert Boubée |
PARRICIDE, 18 ans, manoeuvre. Un an après sa libération de la maison de correction, alors qu’il n’a que 16 ans, tue sa mère Jeanne Louise Ghislain le 27 décembre 1943 à Draveil à coups de serpette, dérobe 1500 francs, du linge et des vêtements. |
Exécution prévue à Paris. Arrêt cassé le 13 février 1946. |
29 novembre 1945 |
Dijon Côte-d’Or |
Charles Montéry |
43 ans, ingénieur à l’Ecole nationale des Mines. Déjà condamné à quatre reprises pour violences sur sa belle-soeur, non présentation d’enfants, violence sur un gardien de prison et abandon de famille. Le 21 janvier 1941, à Beaune, tire un coup de revolver sur son ex-femme, Mme Saclier, la blessant à la nuque. Acquitté au bénéfice du doute après huit mois de détention préventive. Le 17 janvier 1942, envoie un colis piégé qui blesse le procureur Facq : mauvaise cible. Montéry voulait atteindre le procureur Colombet, son prédécesseur, qui s’était montré particulièrement sévère envers lui lors du procès. Ayant refusé de verser la pension alimentaire, Mme Saclier fait procéder par voie de justice à une saisie sur salaire. Le 13 juillet 1944, furieux, Montéry s’introduit chez son ex-femme, la prie de renoncer à son argent, et face à son refus, tente de lui injecter une dose d’acide cyanhydrique via une seringue hypodermique. Elle échappe à l’empoisonnement grâce à l’intervention d’un voisin. |
Gracié le 01 mars 1946. |
30 novembre 1945 |
Rennes Ille-et-Vilaine |
Emile Guyot |
26 ans, manoeuvre à Nantes, déjà six condamnations. Avec un complice, Paul Glet, 24 ans, couvreur à Sixt-sur-Aff, prévoient de faire des braquages pour, selon leurs dires, rejoindre le maquis à Lyon. Le 12 mai 1944, masqués et armés d’un revolver, attaquent la ferme des « Châtaigniers » à Saint-Just, attachent M.Cariot, propriétaire, qu’ils savent faire du marché noir. Dérobent 7.000 francs en billets, quatre chemises, des draps, 15 kilos de lard, 3 kilos de beurre et 1 litre d’eau-de-vie, puis percent un tonneau de 800 litres de cidre qu’ils laissent fuir. Brûlent la moustache et la poitrine de Cariot avec un bouchon de paille enflammée et promettent des représailles s’il les dénonce. Puis, suivant ses indications concernant d’autres fermes pratiquant le marché noir, pénètrent dans la ferme « A Bonnais », propriété de la famille Collet, et attachent la famille. Ne trouvent que 6.400 francs. Furieux, battent M.Collet et lui vident une bouteille d’alcool sur la tête : le masque de Glet glisse. Reconnu par Mme Collet, qui l’insulte : Guyot lui tire deux coups de revolver dessus, la blessant grièvement à la mâchoire et à la tempe : elle survit miraculeusement après quelques jours d’hôpital et trois semaines de convalescence. Glet est condamné à dix ans de travaux forcés. |
Arrêt cassé le 06 mars 1946. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Laval le 18 juillet 1946. |
12 décembre 1945 |
Metz Moselle |
Joseph Pruski |
20 ans, Polonais, valet de ferme. Tue à coups de barre de fer son patron, M.Petry, à la ferme du Petit-Marais, commune de Retonfey, le 02 avril 1945, et tenta de tuer son épouse enceinte pour se venger d’une dénonciation pour vol qui l’avait conduit trois mois en prison. |
Arrêt cassé le 13 février 1946. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Saint-Mihiel le 10 avril 1946. |
13 décembre 1945 |
Coutances Manche |
Gaston Hamel |
24 ans, manoeuvre. Attaque et frappe à coups de hache le 31 janvier 1942 à Varouville Mme veuve Léonie Anquetil, cabaretière, pour lui voler 10.000 francs. La vieille dame meurt à l’hôpital de Cherbourg le 09 février. Condamné à mort par contumace le 15 mars 1944. |
Fusillé à St-Nicolas de Coutances le 30 mars 1946 |
22 janvier 1946 |
Orléans Loiret |
Rodriguez Candela-Alfonsa |
45 ans, bûcheron. Le 15 août 1944, à Vannes-sur-Cosson, abat les époux Voisin à coups de revolver parce qu’ils ont venu 1/2 litre de lait au lieu d’un litre ! Traumatisée, Mlle Chevalier, témoin de la scène, mourra folle à l’asile peu de temps après. |
Arrêt cassé le 08 avril 1946. |
26 janvier 1946 |
Orléans Loiret |
Maurice Cadorne |
21 ans, chaudronnier. Viole et tue à coups de pieu Christiane Wilk, 16 ans, le 02 septembre 1944 au château du Perron, à Fleury-les-Aubrais. |
Arrêt cassé le 10 avril 1946. |
26 janvier 1946 |
Toulouse Haute-Garonne |
Félix-Marius Errante |
21 ans, cuisinier. Cambrioleur, se rend à Calmont le 16 décembre 1944 avec un complice, Julien Passeloup, 21 ans, mécanicien, et tue le fermier Jean-Marie Vergnes de deux balles pour lui voler ses poules. Passeloup est condamné à vingt ans de prison. |
Arrêt cassé le 08 mai 1946. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Albi le 25 juillet 1946. |
29 janvier 1946 |
Auxerre Yonne |
Arthème Berry |
64 ans, charpentier. Abat d’une balle dans la tête le 07 septembre 1944 à Charbuy Roger Flix, 44 ans, ouvrier agricole. Affirme avoir agi pour réparer l’honneur bafoué de son ami M.Grégoire, patron de la victime, qui lui aurait confié l’existence d’une liaison adultère entre Mme Grégoire son épouse et Flix. Affirma également que Flix était un dénonciateur, et sa punition avait été décidée par la Résistance. |
Arrêt cassé le 09 avril 1946. Condamné à six ans de réclusion à Nevers le 25 mai 1946. |
30 janvier 1946 |
Auxerre Yonne |
Emile Domont et Lucienne Gauthier, épouse Domont |
27 et 23 ans, sans profession, habitant à Sens. Le 02 mars 1944, sous prétexte d’un contact de ravitaillement, Lucienne et un complice, Robert Galleron, 17 ans, se rendent chez Mme Lesueur, rentière, boulevard du Centenaire. Galleron maintient la vieille dame au sol et Lucienne la frappe de deux coups de hachoir dans la nuque. La victime, mourante, est poussée dans l’escalier de la cave pour faire croire à un suicide : Galleron, gêné par ses râles, l’achève à coups de maillet de menuisier. Butin : 75 francs et une paire de boucles d’oreille. Galleron est condamné aux travaux forcés à perpétuité. Leurs autres complices, Richard Bleyer, 37 ans, et son épouse, sont respectivement condamnés à 5 et 2 ans de prison. |
Arrêt cassé le 20 mars 1946. |
01 février 1946 |
Evreux Eure |
Marcel Benset |
24 ans, valet de ferme à Roman. Devenu en l’absence de M.Thibault, son patron, prisonnier de guerre, l’amant de Suzanne Noury, épouse Thibault, 26 ans. Parti faire son service en avril 1945, planifie avec sa maîtresse d’empoisonner le mari gênant. Prévenu par le père de Benset des manoeuvres criminelles des amants, Thibault avertit la justice, soulevant des questions sur une vieille affaire. Deux ans plus tôt, le 29 novembre 1943, les amants avaient supprimé la mère Thibault, 57 ans, l’étranglant avec une courroie de cuir avant de la jeter dans une mare pour faire croire à un suicide. Motif : elle avait vent des relations adultères de sa bru, qu’elle sermonnait sans cesse en promettant de ne rien cacher à son fils quand celui-ci reviendrait. Suzanne est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Arrêt cassé. |
03 février 1946 |
Angoulême Charente |
Jean Schmitt |
28 ans, vannier. Tua Marguerite Berthé, 73 ans, à La Péruse, le 13 février 1945, à coups de bêche, pour lui voler 1.000 francs et un morceau de lard. Son beau-père, Jean Winterstein, gitan, est condamné à cinq ans de travaux forcés. |
Arrêt cassé le 09 avril 1946. |
04 février 1946 |
Laon Aisne |
Stanislas Walezewsky |
25 ans. Tue de plusieurs coups de couteau à cran d’arrêt dans la nuque à Faucoucourt le 3 juin 1945 Mme Louisa Brazier, 83 ans, lors d’un cambriolage. Elle meurt deux jours plus tard. S’accuse de quatre autres meurtres commis dans le Tarn-et-Garonne. Au final, il n’y en a pas quatre… mais quatorze ! Réfugié en 1940 à Verlhac-Tescou suite à l’invasion allemande. Première victime : Adèle Theodorowitz, 18 ans, étranglée avec un bas le 21 février 1943 à Verlhac-Tescou. Le 24 avril, une vieille dame surnommée la « Trabuchetto », 89 ans, au Rigoulet, tuée à coups de sarclette puis étranglée. En juillet, à Campsas, un homme de soixante-dix ans, torturé pour savoir où se trouve son trésor, étranglé et jetté dans un puits. Le 12 décembre 1943, à Varennes, met le feu à la ferme de la Louise, à Varennes, et se fait passer pour un héros en dirigeant les opérations pour éteindre le sinistre. Le 26 janvier 1944, torture puis tue à coups de chenêts un couple de paysans à Puycelsi, dans le Tarn, pour les voler. Le 27 janvier, abat de plusieurs coups de feu un homme, mutilé de la guerre de 14, au château de Puylauron à Varennes. Tue une mère, Marie, 55 ans, et son fils, Jean-Louis, 32 ans, à Bruniquel le 16 février 1944. Le 02 mars 1944, à Castelsarrasin, il abat de trois balles de revolver un cultivateur. Le 04 mars 1944, il tue un couple âgé à la ferme de Larroque, à Montgaillard, dans le Tarn, à coups de bûche, pour voler des lingots d’or. En mars 1944, il assomme et vole Germaine, une vieille dame dont il a déjà cambriolé le domicile peu avant Noël 1943. Sa dernière victime prononce devant témoins son prénom dans le coma, mais cette piste ne sera pas suivie. Il abat d’une rafale de mitraillette un homme à la ferme de Charros, à Saint-Nauphary, en mai 1944. En juillet 1944, à Montac, dans le Lot, il tue et vole un couple de septuagénaires. |
Arrêt cassé le 09 avril 1946. |
18 février 1946 |
Draguignan Var |
Ulysse Possentini |
46 ans, sans profession, trafiquant d’alcools, quatre fois condamné pour trafics, vols, recel, coups et blessures. Abat de quatre balles de revolver M.Rocchia, cultivateur de Gassin le 11 décembre 1943, puis enferme sous la menace son épouse dans l’écurie avant de fouiller les meubles de la salle à manger et de s’enfuir sans rien prendre en entendant Mme Rocchia hurler à l’aide. |
Arrêt cassé le 02 mai 1946. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Nice le 26 juillet 1946. |
21 février 1946 |
Foix Ariège |
Roger Paul Mathé |
PARRICIDE, 22 ans, cuisinier. Le 25 décembre 1945, rue Gabriel-Fauré à Pamiers, assomme à coups de masse Marie Peyronnel, veuve Lagreu, 72 ans, sa grand-mère, domestique, ainsi que Mlle Marie Gayraud, 49 ans, la patronne de celle-ci, puis les égorge à coups de couteau pour voler 12.500 francs, et il tenta de mettre le feu à la maison pour dissimuler son crime. |
Fusillé le 29 mai 1946. |
23 février 1946 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Marcel Claeys |
34 ans, Belge. Le 3 novembre 1944, à Fruges, poignarde mortellement à coups de couteau de boucher Paulette Dauchez, 18 ans, fille d’un cabaretier, parce qu’elle refusait de l’épouser, puis tente d’abattre d’un coup de fusil Jacqueline Dauchez, la soeur de sa victime, sans l’atteindre. |
Exécution prévue à Arras. Arrêt cassé le 17 mai 1946. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Douai en 1946. |
26 février 1946 |
Vesoul Haute-Saône |
Simone Helyot, épouse Vouriot |
35 ans, sans profession. A Breuches-lès-Luxeuil, empoisonne à compter de l’hiver 1944 son mari René, agriculteur, avec de la « mort-aux-rats » dissoute dans des tisanes, puis avec de l’arsenic dans du lait sucré, ce qui entraîne la mort de l’époux le 22 juillet 1945. |
Graciée le 24 juillet 1946. |
13 mars 1946 |
Le Mans Sarthe |
Louis Nail |
42 ans, marchand de balais et de peaux de lapins. Déjà condamné à vingt-et-une reprises pour vols. Libéré de prison le 20 avril 1945, se rend le lendemain à Clermont-Créans où il agresse Pierre Bressin, septuagénaire, boucher à la retraite. Après l’avoir frappé à coups de poing et de bouteille, le tue avec un rouleau de voiture avant de dérober son portefeuille, du linge et des vivres. |
Fusillé le 19 juin 1946. |
28 mars 1946 |
Tours Indre-et-Loire |
Charles Leroux |
25 ans. Le 15 juin 1944, à Azay-le-Rideau, tue à coups de marteau les garagistes Précigoux et Manceau, attirés chez le nommé Fourmont, son complice, sous prétexte d’une vente de pneus. Butin : près de 100.000 francs. Fourmont sera pendu en public à Vendroeuvre quelques semaines après, par les F.F.I., pour collaboration. François Leroux, 21 ans, bûcheron, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 24 juillet 1946. |
04 avril 1946 |
Paris |
Marcel André Henri Félix Petiot |
49 ans, docteur en médecine, ancien maire de Villeneuve-sur-Yonne, ancien conseiller général de l’Yonne, tueur en série. Soupçonné d’avoir, en 1926, assassiné sa domestique et maîtresse, Louise Delaveau, enceinte de ses oeuvres et qu’il n’avait pas l’intention d’épouser. Soupçonné également, le 11 mars 1930, d’avoir tué à coups de couteau sa patiente, Mme Debauve, gérante de la Coopérative Laitière, avant de lui dérober 280.000 francs et de mettre le feu à la Coopérative pour faire disparaître ses traces. Dans le mois qui suit, M.Frascot, cabaretier, qui affirmait avoir vu le maire garé près de la Coopérative au soir du sinistre, meurt quelques heures après avoir bénéficié d’une consultation gratuite de la part de Petiot, lequel lui a administré une injection contre ses rhumatismes. Perd en 1931 son mandat de conseiller général suite à une fraude à l’électricité. Condamné pour l’assassinat de 26 personnes (inculpé de 27 meurtres, lui-même en revendiquait 63) entre janvier 1942 et mai 1943. Se prétendant passeur en zone libre sous le pseudonyme de « Docteur Eugène », il attire chez lui la nuit, 21, rue Le Sueur à Paris, des malheureux cherchant à échapper à la police allemande, en les priant d’apporter avec eux leurs biens et leurs richesses. Le MO n’a jamais été vraiment connu, mais on suppose que, sous couvert de traitement médical, il leur injectait un poison mortel ou bien les enfermait dans un minuscule réduit servant de chambre à gaz, dont la porte munie d’un judas lui permettait d’assister aux agonies de ses victimes. Après cela, il découpait les corps, les brûlait dans un calorifère, les dissolvait dans la chaux vive ou bien les jetait dans la Seine. Le 2 janvier 1942, son voisin, le fourreur juif Joachim Guschinow, devient la première victime de son entreprise de meurtre à grande échelle. Petiot empoche au passage les 2.000.000 de francs en diamants qu’emportait Guschinow avec lui. Les trois victimes suivantes disparaissent pour avoir impliqué Petiot dans une affaire de deal de morphine. Jean-Marc Van Bever, 40 ans, souteneur, dont la maîtresse et gagneuse était cliente de Petiot, est tué le 22 mars 1942. Raymonde Baudet, toxicomane, et sa mère Marthe Khayt, disparaissent ensemble aux alentours du 25 mars 1942. Venue pour un avortement, Denise Hotin, 28 ans, ne donne plus signe de vie à compter du 6 juin 1942. Le docteur Paul-Léon Braunberger, 66 ans, Juif, cherchant à gagner la Zone libre, quitte son domicile à jamais le 20 juin 1942. Kurt Kneller, juif allemand installé en France depuis 1933, disparaît le 18 juillet. Son épouse Margareth et leur fils René, 7 ans, sont victimes du tueur le 19 juillet (le corps de l’enfant fut probablement repêché mais jamais identifié dans la Seine, dépecé, le mois suivant). En août, Petiot entre en relations avec des malfrats voulant rejoindre l’Amérique du Sud. François « Le Corse » Albertini et la prostituée Claudia « Lulu » Chamoux le suivent, puis quelques jours après Joseph « Jo le Boxeur » Réocreux et sa compagne Annette Basset. En novembre 1942, Petiot tue les époux Maurice et Lina Woolf, juifs allemands, ainsi que Rachel, la mère de Maurice. Faisant connaissance quelques jours plus tard des nouveaux occupants de l’appartement des Woolf, les époux Gilbert et Marie Johanna Basch, juifs hollandais cachés sous la fausse identité de Baston. Ceux-ci envisagent de quitter le pays, mais pas sans leur famille, réfugiée à Nice. En janvier, les époux Schoenker et Ehrenreich, parents et oncles de la jeune Mme Basch, rejoignent le couple à Paris. Petiot fait disparaître les parents en premier, puis les Basch huit jours plus tard. Recontacté par la pègre, il a affaire à des gens plus dangereux qu’avant : Adrien « Le Basque » Estebeteguy, 45 ans, malfaiteur et assassin à la solde de la Gestapo française disparaît en mars 1943 avec sa compagne Joséphine Grippay, dite « Paulette la Chinoise ». 24 heures plus tard, le cas du souteneur Joseph « Zé » Pierreschi et de Gisèle Rosny est réglé définitivement. Les autorités allemandes, certaines d’avoir affaire à un réseau de passeurs, tendent un piège à Petiot en mai en lui expédiant une « chèvre », Yvan Dreyfus, résistant juif et prisonnier de guerre. Hélas pour lui, le jeu de piste s’achève sur un échec, et les Allemands perdent sa trace, faisant de lui la dernière victime du docteur le 19 mai 1943. Retentant l’expérience avec succès à la fin du mois, les Allemands arrêtent Petiot, l’envoient à la prison de Fresnes, le torturent mais en vain. Il est libéré début 1944, et s’empresse de faire disparaître les restes de ses victimes, occasionnant le 11 mars 1944 un feu de cheminée nauséabond qui incite les voisins à prévenir pompiers et police, lesquels découvrent l’ampleur de ses crimes… Fuyant de justesse, Petiot reste caché sous une fausse identité, celle du docteur résistant Henry Wetterwald, alias « Capitaine Valéry » avant d’être arrêté le 31 octobre 1944. |
Guillotiné le 25 mai 1946 |
06 avril 1946 |
Riom Puy-de-Dôme |
Fernand Montel et André Montel |
26 et 22 ans, frères, cultivateurs à Servières. Abattent d’une balle dans la nuque trois jeunes hommes venus de Paris le 26 juin 1944, Paul Parquez, Roland Juresthal et Raymond Stora. Les Parisiens, fuyant la Gestapo, s’étaient la veille trompé de maison – lieu de rendez-vous – et entré chez les Montel par effraction. Après une bagarre où Montel père, Fernand et Parquez sont blessés, les trois jeunes sont battus comme plâtre même si leur identité est reconnue… Le lendemain, conduits dans la montagne sous prétexte d’être remis comme prisonniers aux maquisards, ils sont tués par André Montel. Leurs complices, Gratadex et Goigoux sont condamnés à deux ans de prison avec sursis. |
Arrêt cassé. |
02 mai 1946 |
Orléans Loiret |
Edouard Georges Girard |
PARRICIDE. 47 ans, ancien légionnaire, membre de la LVF. Le 27 mai 1944 à Lailly-en-Val, tue sa mère, Marie Julienne Cizeau, veuve Girard, 73 ans, à coups de binette parce qu’elle lui refusait de l’argent, et dérobe 12.000 francs qu’il dépense en alcool. |
Fusillé le 11 septembre 1946 |
03 mai 1946 |
Chalon-sur-Saône Saône-et-Loire |
Albert Schrodi |
29 ans, militaire de carrière. Alsacien, maquisard, connu pour sa violence et son alcoolisme. Ayant volé le 4 juillet 1945 à M.Givord, cafetier à Cuiserey, un portefeuille contenant 2.000 francs, est appréhendé quelques heures plus tard à Brienne par le gendarme Monestier qu’il abat de trois coups de revolver. |
Arrêt cassé le 11 juillet 1946. |
07 mai 1946 |
Aix-en-Provence Bouches-du-Rhône |
Antoine David |
53 ans, chef de garage. Au cours d’une dispute conjugale, le 30 janvier 1944 à Martigues, assomme son épouse Louise Sciorato, et décide – bien qu’elle ne fut pas morte – de se débarrasser du corps, qu’il décapite à coup de hache et enferme dans un sac qu’il jette dans l’embouchure du Rhône, où il est retrouvé le 2 mars suivant. |
Fusillé à Marseille le 26 août 1946. |
14 mai 1946 |
Limoges Haute-Vienne |
Jean Schmitt |
28 ans, vannier. Tua Marguerite Berthé, 73 ans, à La Péruse, le 13 février 1945, à coups de bêche, pour lui voler 1.000 francs et un morceau de lard. Son beau-père, Jean Winterstein, gitan, est condamné à cinq ans de travaux forcés. Déjà condamné à Angoulême, arrêt cassé. |
Fusillé le 28 août 1946. |
16 mai 1946 |
Carcassonne Aude |
Manuel Yague |
30 ans, employé de mairie. Le 15 août 1945, rue Rossini à Narbonne, abat de deux balles de revolver Léon Rodrigue, gérant du Café-Moderne et ancien capitaine FFI. Son complice Maurice Franc, 32 ans, chef d’équipe, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. Mobile incertain : victime et criminels faisaient partie, durant la guerre, d’un réseau d’élimination de collaborateurs. |
Exécution prévue à Béziers. Arrêt cassé le 3 juillet 1946. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Montpellier le 21 janvier 1947. |
17 mai 1946 |
Rouen Seine-Inférieure |
André Choulant |
46 ans, charretier. Durant l’absence de son patron, Lucien Lepelletier, fermier à Ectot-l’Auber, prisonnier de guerre, devient l’amant de Fernande Votte, épouse Lepelletier, de dix-neuf ans sa cadette. Lucien est rapatrié le 1er juin 1945. Le 30 août 1945, étrangle Lucien dans son sommeil et part enterrer le corps dans un champ distant d’un kilomètre. Le 3 septembre, sentant l’arrestation imminente, Fernande se suicide en se jetant dans un puits. |
Fusillé à Petit-Couronne le 27 août 1946. |
18 mai 1946 |
Alençon Orne |
Ardi ben Khader |
28 ans, Marocain, ouvrier scieur. Frappe de deux coups de hache son amant Ali Mezred, Algérien, le 1er juillet 1944 à Boissy-Maugis, pour lui voler son portefeuille contenant 4.000 francs, et ce avant de le jeter dans un puits profond de 23 mètres. Ali, blessé mais en vie, parvient à ressortir du puits en se servant de la hache que son agresseur a jeté dans le gouffre en même temps que lui. |
Arrêt cassé le 18 juillet 1946. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Caen le 23 octobre 1946. |
24 mai 1946 |
Blois Loir-et-Cher |
Maurice Cadorne |
21 ans, chaudronnier. Viole et tue à coups de pieu Christiane Wilk, 16 ans, le 02 septembre 1944 au château du Perron, à Fleury-les-Aubrais (Loiret). Condamné à mort en première instance par la cour d’assises du Loiret, arrêt cassé. |
Gracié le 25 novembre 1946. Libéré le 24 septembre 1959. |
24 mai 1946 |
Nevers Nièvre |
Lucienne Gauthier, épouse Domont |
23 ans, sans profession. Le 02 mars 1944, sous prétexte d’un contact de ravitaillement, Lucienne et un complice, Robert Galleron, 17 ans, se rendent chez Mme Lesueur, rentière, boulevard du Centenaire à Sens (Yonne). Galleron maintient la vieille dame au sol et Lucienne la frappe de deux coups de hachoir dans la nuque. La victime, mourante, est poussée dans l’escalier de la cave pour faire croire à un suicide : Galleron, gêné par ses râles, l’achève à coups de maillet de menuisier. Butin : 75 francs et une paire de boucles d’oreille. Premier procès devant les assises de l’Yonne : Galleron est condamné aux travaux forcés à perpétuité, deux autres complices, Richard Bleyer, 37 ans, et son épouse, sont respectivement condamnés à 5 et 2 ans de prison. Emile Domont, 27 ans, mari de Lucienne, est condamné tout comme sa femme à la peine de mort. Arrêt cassé : seuls les époux Domont et Richard Bleyer sont rejugés. Domont est condamné aux travaux forcés à perpétuité, Bleyer est de nouveau condamné à 5 ans de réclusion. |
Graciée le 20 novembre 1946. |
27 mai 1946 |
Rouen Seine-Inférieure |
Marcel Benset |
24 ans, valet de ferme à Roman (Eure). Devenu en l’absence de M.Thibault, son patron, prisonnier de guerre, l’amant de Suzanne Noury, épouse Thibault, 26 ans. Parti faire son service en avril 1945, planifie avec sa maîtresse d’empoisonner le mari gênant. Prévenu par le père de Benset des manoeuvres criminelles des amants, Thibault avertit la justice, soulevant des questions sur une vieille affaire. Deux ans plus tôt, le 29 novembre 1943, les amants avaient supprimé la mère Thibault, 57 ans, l’étranglant avec une courroie de cuir avant de la jeter dans une mare pour faire croire à un suicide. Motif : elle avait vent des relations adultères de sa bru, qu’elle sermonnait sans cesse en promettant de ne rien cacher à son fils quand celui-ci reviendrait. Suzanne est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. Condamnés en première instance à Evreux, arrêt cassé. |
Fusillé à Petit-Couronne le 14 septembre 1946 |
27 mai 1946 |
Paris |
Simon Maës et Renée Lemaître, épouse Thomas |
26 ans tous les deux, électricien et fourreuse. A Auteuil le 20 février 1944, tuèrent de 25 coups de couteau de cuisine Charles Dupont, ancien maître de lavoir, dont Renée était la protégée et qu’elle croyait très riche. Un repas au cours duquel un empoisonnement était planifié eut lieu, mais le café toxique ne fut pas servi, d’où utilisation du couteau. Butin : 3.200 francs, un louis d’or, des chaussures et un peu de vivres. Jeannine Cocq, 24 ans, épouse de Simon Maës et complice, est condamnée à trois ans de prison. |
Graciés le 24 octobre 1946. |
19 juin 1946 |
Paris |
Michelle Reboux, épouse Vallart |
PARRICIDE, 21 ans, modiste, détective privée. Tue le 19 mai 1944, rue Vincent à Paris sa mère Louise Schmid, veuve Vallart, 48 ans, à coups de bouteille avant de la poignarder à quatorze reprises, suite à des réprimandes quant à son homosexualité. |
Graciée le 04 juin 1947, peine commuée en vingt ans de travaux forcés. |
28 juin 1946 |
Cahors Lot |
Mohamed ben Amar ben Ali, Belkacem ben Amar ben Hacine et Rahar ben Dadjouche |
31 ans, 30 ans et 27 ans, fournisseurs de marché noir. A Gourdon, dans la nuit du 22 au 23 décembre 1945, attaquent les époux Rhodes, Edouard, 35 ans, cordonnier, avec lequel ils étaient en affaire, et sa femme Danielle, 21 ans. Danielle a la tête fendue à coups de hache, pendant que Rhodes est ligoté et torturé, la plante des pieds brûlée avec une lampe à pétrole, pour révéler où il cache des économies. Les bandits l’achèvent en lui fracassant la tête avec un pied de travail en fer. Le petit Jean-Michel, quinze mois, qui pleurait dans son berceau, est tué de deux coups de hache et survit une heure à ses blessures. Leur seul butin : les robes de Mme Rhodes, évaluées à 3000 francs, et conservées par Belkacem, qui donne 1000 francs à chacun de ses complices et garde les vêtements pour les offrir à sa maîtresse. |
Fusillés à Agen le 17 décembre 1946 |
28 juin 1946 |
Paris |
Michel Roblès |
28 ans, repris de justice. Le 24 octobre 1942, rue des Abbesses, tua à coups de bouteille Mme Gabrielle Fauvet, épouse d’un co-détenu, pour lui voler 60.000 francs. |
Guillotiné le 12 décembre 1946 |
29 juin 1946 |
Pointe-à-Pitre Guadeloupe |
Félix Dausicare |
|
Grâcié le 18 juin 1947. |
29 juin 1946 |
Périgueux Dordogne |
Jean Chérifert |
38 ans, valet de ferme. Comme elle refusait de lui donner une augmentation, fracasse d’un coup de barre de fer le crâne de sa patronne, Mme Desplanches, le 20 janvier 1946 à Puy Pousy, près d’Agonac, et vole de l’argent et des objets. Tire plusieurs coups de feu sur les gendarmes sans les atteindre lors de son arrestation. |
Fusillé le 27 novembre 1946 |
05 juillet 1946 |
Amiens Somme |
René Pierre Bacquet |
35 ans, garçon boucher. Le 03 avril 1945, à Limeux, agresse Julia Billoré, 68 ans, débitante de boissons. La victime, ligotée avec du fil éléctrique, est bâillonnée avec des serviettes et enfin pendue à un crochet dans la cave, situé à deux mètres du sol. Butin : 1.500 francs, une alliance, une plaque de dentier en or et une pièce d’or. René Cailleux, 24 ans, manoeuvre et ancien co-détenu de Bacquet à la prison d’Amiens, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 20 novembre 1946. |
05 juillet 1946 |
Bordeaux Gironde |
Louis « Le Frappeur » Vigné |
Ex-lieutenant F.T.P, sans profession. Le 27 mars 1945, dans son appartement du 5, place Tourny à Bordeaux, assomme à coups de poing puis étrangle avec un fil électrique Mme veuve Périé pour tenter de lui voler 20.000 francs. Les cris de la victime alertant les voisins, il part sans rien prendre et est appréhendé quelques rues plus loin. |
Gracié le 04 juin 1947 |
10 juillet 1946 |
Orléans Loiret |
Rémi « Pépé » Brière |
22 ans, ouvrier agricole. A Sermaises, le 15 février 1946, assomme à coups de poing puis étouffe avec une serviette la veuve Rivière, 74 ans, épicière, sa bienfaitrice, et lui vole au moins 60.000 francs. Arrêté à Paris le lendemain, accuse sa mère d’être la véritable criminelle. |
Gracié le 17 novembre 1946. |
11 juillet 1946 |
Versailles Seine-et-Oise |
Henri Paul Audinet |
32 ans, ex-membre de la L.V.F, sans profession. Le 12 octobre 1944 à Enghein-les-Bains, tue de treize coups de marteau sa cousine, Mme Deville, puis attend le retour de M.Deville qu’il tue de vingt coups de marteau, avant de leur voler 3.850 francs et trois montres en or pour rembourser ses dettes. |
Guillotiné à Paris le 17 décembre 1946 |
17 juillet 1946 |
Mont-de-Marsan Landes |
René Discazeaux |
40 ans, cultivateur. En février 1946, à Labatut, incite un adolescent, Gilbert Pernot, 16 ans, à assassiner Frédéric Forgues, 73 ans, ancien gendarme devenu propriétaire terrien. Discazeaux était l’ancien métayer de Forgues, qui l’avait renvoyé pour son tempérament explosif et violent. Au soir du 15 février 1946, Pernot abat d’une cartouche de fusil dans la tête M.Forgues. Le jeune criminel est condamné à dix ans de prison. |
Guillotiné le 17 juin 1947. |
18 juillet 1946 |
Mont-de-Marsan Landes |
Alexis Ducasse |
45 ans, cultivateur. Le 30 décembre 1945, à Yzosse, tue de cinq coups de hache Emma Saint-Jean, veuve Darregert, 48 ans, son ancienne maîtresse, pour la voler. |
Fusillé le 10 décembre 1946. |
18 juillet 1946 |
Auch Gers |
Manuel Rojano et Manuel Ramirez |
34 et 21 ans, bûcherons au maquis espagnol de Saint-Arailles. Le 21 avril 1945 à Montesquiou, assassinent Joseph Saint-Vignes, 79 ans, d’un coup de couteau de cuisine dans le coeur, pour lui voler 3.900 francs. Leur complice José Torrès, 24 ans, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Arrêt cassé le 13 novembre 1946. Condamnés aux travaux forcés à perpétuité à Toulouse le 5 février 1947. |
02 août 1946 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Franklin Cappel |
57 ans, ouvrier agricole à Essars-les-Béthune. Le 20 décembre 1945, va chercher à la gare de Béthune sa patronne, Marie Leblanc, 59 ans, qui revenait de Lille. En chemin, l’étrangle avec le foulard qu’elle portait, enterre le corps près du sentier, et pille la maison volant 725 francs. |
Fusillé à Arras le 13 décembre 1946. |
02 août 1946 |
Dijon Côte-d’Or |
Albert Schrodi |
29 ans, militaire de carrière. Alsacien, maquisard, connu pour sa violence et son alcoolisme. Ayant volé le 04 juillet 1945 à M.Givord, cafetier à Cuiserey (Saône-et-Loire), un portefeuille contenant 2.000 francs, est appréhendé le lendemain à Brienne par le gendarme Monestier qu’il abat de trois coups de revolver. Condamné en première instance par les assises de Saône-et-Loire, arrêt cassé. |
Fusillé le 14 décembre 1946. |
26 septembre 1946 |
Tarbes Hautes-Pyrénées |
Julian Agudo-Prieto, José Ramiro-Bernal et José Sanchez-Munoz |
31 ans, 28 ans et 31 ans, déserteurs de l’armée espagnole. Le 22 décembre 1945, se présentent à la ferme Sost à Créchets-en-Barousse. Assomment Mme Rosalie Sost qui refuse de leur donner de l’argent. Son fils Pierre, maire de Créchets, est tué à coups de couteau et de bouteille cassée. Le domestique Joaquin Rick et le voisin Jean Ribes, venus au secours, seront égorgés. |
Agudo et Ramiro guillotinés le 31 janvier 1948. Sanchez devait comparaître devant la Cour d’assises d’Indre-et-Loire pour le meurtre de Marcel Ugal, un autre Espagnol, qu’il avait noyé dans la Loire. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Tours le 22 mars 1948. Guillotiné le 23 avril 1948. |
26 septembre 1946 |
Epinal Vosges |
André Geny |
27 ans. Tua le 14 octobre 1945 à Dombrot-le-Sec les époux Artel, ses grands-parents, à la serpe et à la hache, avec sa maîtresse Renée Lefevre, épouse Marlot, 24 ans et vole des vêtements, une fourrure et un sac à main de cuir. Renée fut condamnée aux travaux forcés à perpétuité. |
Fusillé le 17 décembre 1946 |
16 octobre 1946 |
Moulins Allier |
André Montel |
26 ans, cultivateur. Avec son frère Fernand, abattent d’une balle dans la nuque trois jeunes hommes venus de Paris le 26 juin 1944, Paul Parquez, Roland Juresthal et Raymond Stora. Les Parisiens, fuyant la Gestapo, s’étaient la veille trompé de maison – lieu de rendez-vous – et entré chez les Montel par effraction. Après une bagarre où Montel père, Fernand et Parquez sont blessés, les trois jeunes sont battus comme plâtre même si leur identité est reconnue… Le lendemain, conduits dans la montagne sous prétexte d’être remis comme prisonniers aux maquisards, ils sont tués par André Montel. Leurs complices, Gratadex et Goigoux sont condamnés à deux ans de prison avec sursis, les frères Montel étant tous les deux condamnés à mort le 06 avril 1946 par les assises du Puy-de-Dôme. Arrêt cassé. Fernand est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 10 avril 1947 |
22 octobre 1946 |
Riom Puy-de-Dôme |
Santiago José Miro |
26 ans, Espagnol, bûcheron. Abat à coups de mitraillette, le 21 juillet 1945 à Courgoul, trois collègues bûcherons, José Matouf et Domingo San Miguel, Espagnols et Amelio Muniz, Portugais, pour s’emparer de leurs économies, se chiffrant à 15.000 francs à peine. Justifia son crime en disant qu’ils ne partageaient pas les mêmes opinions politiques. |
Gracié le 30 mai 1947. |
22 octobre 1946 |
Nancy Meurthe-et-Moselle |
Anna Irma Zacharie, épouse Auguste |
30 ans, ménagère à Dieulouard. Le 25 août 1945, pour se venger de Mme Collet, une voisine qu’elle haïssait, elle attira chez elle le fils de cette dernière, Fernand, âgé de treize ans, et le tue à coups de marteau, puis le mutile à coups de couteau et d’ongle avant de l’étrangler à mains nues et de le cacher dans le plafond de la maison… et d’aller inviter la mère de victime à l’accompagner au bal. |
Graciée le 04 juin 1947 |
22 octobre 1946 |
Chartres Eure-et-Loir |
Gilbert Tranchard |
25 ans, trafiquant de marché noir. Le 13 janvier 1945, à Masles (Orne), tue à coups de marteau Dimitri Dakopoulos, fourreur parisien, qu’il avait entraîné dans un guet-apens en lui faisant miroiter une affaire de ravitaillement au marché noir, pour lui voler 6.350 francs avant de jeter son corps dans l’Huisne. Le 24 avril 1945, au lieu-dit « la Taille-Nord », commune de Lanneray, étrangle avec un mouchoir la veuve Hylaire, une rentière septuagénaire, pour lui voler 1.500 francs. Son frère, Louis, 22 ans, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Arrêt cassé le 19 décembre 1946. |
23 octobre 1946 |
Bourges Cher |
Jean-Baptiste Raffault |
PARRICIDE, 34 ans, journalier. Tua au hameau de Cottenson, près de Saint-Maur, le 16 mai 1946 sa mère, Marguerite Leneigre, veuve Raffault, agée de 69 ans, à coups de gourdin pour lui voler quelques pièces, des billets et du linge. |
Fusillé le 30 janvier 1947 |
24 octobre 1946 |
Bourges Cher |
Rodriguez Candela-Alfonsa |
45 ans, bûcheron. Le 15 août 1944, à Vannes-sur-Cosson (Loiret), abat les époux Voisin à coups de revolver parce qu’ils ont venu 1/2 litre de lait au lieu d’un litre ! Traumatisée, Mlle Chevalier, témoin de la scène, mourra folle à l’asile peu de temps après. Condamné en première instance par la cour d’assises du Loiret, arrêt cassé. |
Guillotiné le 16 avril 1947 |
06 novembre 1946 |
Alençon Orne |
Henri Pelletier |
26 ans, ouvrier agricole. Dans la nuit du 18 au 19 janvier 1946, à Saint-Agnan-sur-Erre, défonce à coups de bêche et de serpe la tête d’Emile Trichet, 70 ans, cultivateur, pour lui voler 22.000 francs. |
Guillotiné le 05 juillet 1947 |
06 novembre 1946 |
Melun Seine-et-Marne |
Roger Pelleman |
20 ans. Tua à coups de barre de fer Joseph Destiné, 69 ans, mécanicien, à Meaux, pour lui voler 20.000 francs le 8 novembre 1945. |
Guillotiné le 28 juin 1947 |
07 novembre 1946 |
Toulouse Haute-Garonne |
René Pène |
25 ans, charpentier à Labroquère. Après avoir, en compagnie de trois espagnols, fait plusieurs cambriolages dans des fermes du Comminges en 1944, tente l’aventure seul le 8 juin 1946, et tue d’un coup de revolver M. Lamoure, un voisin, à qui il vole 24.000 francs. |
Gracié le 23 juin 1947 |
07 novembre 1946 |
Melun Seine-et-Marne |
Roger Pelleman |
20 ans. Le 01 février 1946, à Nanteuil-les-Meaux, avec son complice Raoul Sequevale, assassine à coups de barre de fer M.Dehus, fermier au lieu-dit « Charmont » et Mme Vasselle, sa compagne, pour leur voler 4000 francs. Sequevale est condamné aux travaux forcés à perpétuité. Pelleman avait été condamné à mort la veille dans le cadre d’un autre procès pour assassinat. |
Guillotiné le 28 juin 1947 |
12 novembre 1946 |
Toulouse Haute-Garonne |
Saoulel Marouan |
37 ans, Algérien. Tua, le 17 novembre 1945 à Saint-Martin-du-Touch, commune de Toulouse, sa maîtresse sourde-muette, Lucienne Lecoutre, d’une balle dans le cou parce qu’elle était trop vénale et menaçait de le tromper s’il ne se pliait pas à ses volontés financières. Il eut après le tort de voler les 14.000 francs qu’elle avait dans son sac à main. |
Gracié le 04 juin 1947 |
21 novembre 1946 |
Mézières Ardennes |
Stanislas Walezewsky |
25 ans. Tue de plusieurs coups de couteau à cran d’arrêt dans la nuque à Faucoucourt le 3 juin 1945 Mme Louisa Brazier, 83 ans, lors d’un cambriolage. Elle meurt deux jours plus tard. S’accuse de quatre autres meurtres commis dans le Tarn-et-Garonne. Au final, il n’y en a pas quatre… mais quatorze ! Réfugié en 1940 à Verlhac-Tescou suite à l’invasion allemande. Première victime : Adèle Theodorowitz, 18 ans, étranglée avec un bas le 21 février 1943 à Verlhac-Tescou. Le 24 avril, une vieille dame surnommée la « Trabuchetto », 89 ans, au Rigoulet, tuée à coups de sarclette puis étranglée. En juillet, à Campsas, un homme de soixante-dix ans, torturé pour savoir où se trouve son trésor, étranglé et jetté dans un puits. Le 12 décembre 1943, à Varennes, met le feu à la ferme de la Louise, à Varennes, et se fait passer pour un héros en dirigeant les opérations pour éteindre le sinistre. Le 26 janvier 1944, torture puis tue à coups de chenêts un couple de paysans à Puycelsi, dans le Tarn, pour les voler. Le 27 janvier, abat de plusieurs coups de feu un homme, mutilé de la guerre de 14, au château de Puylauron à Varennes. Tue une mère, Marie, 55 ans, et son fils, Jean-Louis, 32 ans, à Bruniquel le 16 février 1944. Le 02 mars 1944, à Castelsarrasin, il abat de trois balles de revolver un cultivateur. Le 04 mars 1944, il tue un couple âgé à la ferme de Larroque, à Montgaillard, dans le Tarn, à coups de bûche, pour voler des lingots d’or. En mars 1944, il assomme et vole Germaine, une vieille dame dont il a déjà cambriolé le domicile peu avant Noël 1943. Sa dernière victime prononce devant témoins son prénom dans le coma, mais cette piste ne sera pas suivie. Il abat d’une rafale de mitraillette un homme à la ferme de Charros, à Saint-Nauphary, en mai 1944. En juillet 1944, à Montac, dans le Lot, il tue et vole un couple de septuagénaires. Condamné à mort en première instance par les assises de l’Aisne, arrêt cassé. |
Transféré à Montauban en attente d’un troisième procès. S’évade en assommant mortellement un gardien le 05 mai 1947. Abattu par les policiers pendant les recherches, le 11 mai. |
26 novembre 1946 |
Angers Maine-et-Loire |
Vital Henri Auguste Lenoir |
23 ans, ouvrier d’usine. Abat à coups de fusil les époux Flochlay à Trélazé dans la nuit du 10 au 11 décembre 1945 parce que ceux-ci refusaient de lui accorder la main de leur fille Raymonde, 19 ans. |
Gracié le 09 juin 1947 |
26 novembre 1946 |
Montbrison Loire |
Antonio Rodriguez-Allonzo et Luis Lorrente-Turreau |
25 et 38 ans, Espagnols, respectivement mineur et manoeuvre à Grand-Croix. Tuèrent l’ancien patron de Lorrente, Jean-Baptiste Vallat, 77 ans, et sa femme, née Marie Gaston, 82 ans, dans la nuit du 04 au 05 décembre 1944 à la ferme du « Plat de Grêle », commune de Marols, à coups de croc à fumier et de fourche, et ce afin de leur voler leur cochon récemment tué. Vallat survécut dix jours à l’agression. |
Guillotinés le 10 février 1948 |
26 novembre 1946 |
Paris |
Stanislas Michel de Gieystor |
24 ans, employé de bureau. Philatéliste, se rend le 02 novembre 1945 au 30, rue des Dames, domicile de M.Polak, ingénieur, avec l’intention de s’emparer de sa collection de timbres précieux. Assomme mortellement la bonne, Madeleine Podvin, 58 ans, d’un coup de marteau. Surpris par l’arrivée impromptue de Mme Polak et de son fils de 6 ans, les assomme à leur tour, les handicapant à vie. |
Gracié le 22 juillet 1947 |
27 novembre 1946 |
Rouen Seine-Inférieure |
Guillaume Quillerou |
21 ans, mouleur. Le 30 janvier 1946, au Havre, assassine de trois balles de revolver le chauffeur de taxi Etienne Fernand pour lui voler sa voiture et son portefeuille. En octobre 1945, lors d’une bagarre au Havre, avait déjà déchargé son revolver sur le soldat Marshall Robinson qui n’avait été que légèrement blessé. Son complice, Bernard Lelargue, est condamné à quinze ans de travaux forcés. |
Guillotiné le 03 juillet 1947 |
28 novembre 1946 |
Angers Maine-et-Loire |
Albert Derré |
36 ans. Acquitté quelques années plus tôt du meurtre de l’amant de sa femme. Tue à coups de barre de fer Omer Fourchereau, cordonnier à Antoigné, le 31 juillet 1945, pour lui voler tabac, argent et galoches. |
Guillotiné le 25 juillet 1947 |
28 novembre 1946 |
Paris |
Albert Brunet |
26 ans, cuisinier. Le 15 novembre 1945, après avoir attaqué la caissière d’un cinéma, abat l’agent Geoffre d’une rafale de mitraillette (25 balles) boulevard de la Chapelle. |
Guillotiné le 11 juin 1947 |
05 décembre 1946 |
Auxerre Yonne |
Constant Luzeau |
24 ans, trafiquant en marché noir. Attaque pour les voler, le 19 novembre 1943 à Treigny, les époux Bouvard, cultivateurs, voisins de ses parents, abattant à coups de revolver le mari et tuant la femme à coups de crosse. Arrêté le 23 novembre à Montmartre alors qu’il s’apprête à braquer une bijouterie de Pigalle. |
Guillotiné le 17 juillet 1947 |
06 décembre 1946 |
Auxerre Yonne |
Pierre-Noël Lafond et René-Marcel Lafond |
21 ans, bûcherons, frères jumeaux. Au cours d’une attaque à main armée à la ferme Egrot, le 16 février 1945 à Malicorne, blessent de quatre balles de mitraillette René Rigollet, valet de ferme, puis abattent à coups de fusil Mme Egrot et sa mère, la veuve Bénard, et tentent de tirer sur Olivier Egrot, 12 ans, sauvé parce que l’arme s’enraye. Ils partent en emportant 6.000 francs, 18 mouchoirs et 12 cuillères à café en argent, et non sans blesser Raymond Egrot, le fermier, d’une balle de fusil dans la joue droite en tirant à travers la porte de l’écurie où ce dernier et son valet Rigollet sont réfugiés. |
Graciés le 14 juin 1947 |
06 décembre 1946 |
Limoges Haute-Vienne |
Lucien « Antonio Santicci » Jacquet et Jean Julien « Romagny » Jacquet |
26 et 25 ans. Originaires du Nord, fondateurs d’un faux maquis en Haute-Vienne en 1943, composé d’une quarantaine de repris de justice. A compter du 10 février 1943, auteurs d’au moins 59 crimes et délits, d’abord en Haute-Vienne, puis dans le Nord, où les deux frères se réfugient en mars 1944 : spécialisés dans les attaques nocturnes de fermes isolés, mitraillettes à la main. Abattent d’une balle en plein coeur, le 10 février 1944 à Isle, Jean Moreau, 71 ans, cultivateur, qui cherchait à les faire fuir, et blessent gravement son fils qui se précipitait à son secours. Leur principal complice, René Lesport, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotinés le 19 juin 1947 |
10 décembre 1946 |
Niort Deux-Sèvres |
André « Rios » Roblès |
19 ans, sans profession. Dans la nuit du 04 au 05 octobre 1945, à Cars (Gironde), braque la ferme des époux Eri en compagnie de ses complices Garcia Gimenez et Julio Diaz, réfugiés Espagnols, et volent 46.000 francs, des bijoux, du linge et des chaussures. Quatre jours plus tard, dans la nuit du 08 au 09 octobre 1945, à Mauzé-Thouarsais, attaquent la maison de Léon Mazin, forgeron, dérobant 4.200 francs. Le maire du village arrivant à ce moment-là blesse Gimenez d’un coup de fusil, tandis qu’en représailles, Roblès abat Mazin de deux coups de revolver à bout portant avant de s’enfuir. Dans leur course à travers champs, Gimenez, à bout de forces, s’effondre : Roblès, pour ne pas laisser de témoin, l’achève d’une balle dans la tête. Julio Diaz, 23 ans, opérateur de cinéma, est condamné à quinze ans de travaux forcés. |
Gracié le 10 juin 1947 |
12 décembre 1946 |
Rodez Aveyron |
Marcel Lopez |
21 ans, manoeuvre à Aubervilliers. Auteur d’une tentative d’attaque à main armée à Cérons pour voler la paie des ouvriers de la Société Commentry-Fourchambault le 26 mai 1946, abat le gendarme Lescure d’une balle dans le ventre le lendemain à la brigade de Capdenac lors d’un interrogatoire d’identité, et blesse gravement le gendarme Molinier. Son complice Pedro Moreno est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Arrêt cassé. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Montpellier le 5 mai 1947 |
17 décembre 1946 |
Paris |
Mohamed ben Salah ben Ali |
26 ans, tirailleur Marocain. Tua d’un coup de couteau en pleine poitrine Marie Raubert, veuve Marty, avenue Gambetta le 5 septembre 1945, pour la voler. Blesse gravement Laure Prieur, infirmière de l’hôpital Trousseau dans les mêmes circonstances le 17 septembre, rue Santerre. |
Guillotiné le 25 juin 1947 |
20 décembre 1946 |
Le Mans Sarthe |
Germaine Poirier, veuve Baligand et Julien Chausson |
41 ans, cultivatrice, et 34 ans, domestique de ferme et accordéoniste de bal. Amants diaboliques, tuent le 06 mars 1945 à Mézières-sous-Lavardin Jules Baligand, le mari trompé, de trois coups de bâton dans la tête et jettent son corps dans un fossé. |
Arrêt cassé. Condamnés aux travaux forcés à perpétuité à Laval le 30 avril 1947. |
21 décembre 1946 |
Tours Indre-et-Loire |
Fernand Joubert |
28 ans, cultivateur. Abat d’une rafale de mitraillette le 10 janvier 1945 à Braye-sous-Faye Marcel Godart, 46 ans, qu’il comptait rançonner de 100.000 francs. Son complice et valet de ferme, Casimir Dominguez, 21 ans, Portugais, est condamné à 20 ans de travaux forcés. |
Gracié le 09 juin 1947 |
23 décembre 1946 |
Paris |
Alain Jules Antonin Romain Louis Gaspard Siméty de Bernardy de Sigoyer |
41 ans, marquis, propriétaire d’un commerce de vins. Suspecté de meurtre en 1937. Etrangle sa femme Jeannine Kergot, 23 ans, le 28 mars 1944, à son domicile boulevard de Bercy, avant de l’enterrer dans son chai. Dénoncé par Mme Kergot mère, qui avait été sa maîtresse : possibilité cependant que le crime ait été commis par Irène Lebeau, alors âgée de 22 ans, nurse du couple et maîtresse d’Alain, qui aurait abattu sa rivale d’une balle en plein coeur lors d’une querelle de jalousie. |
Guillotiné le 11 juin 1947 |
14 janvier 1947 |
Riom Puy-de-Dôme |
Marcel « Walter » Wurth |
27 ans, sans profession, voleur récidiviste. Abat de trois balles de revolver le 7 septembre 1945 à Marat Jean-Baptiste Biton, dont il avait été le cuisinier trois ans auparavant, afin de lui voler 300 francs. |
Gracié le 23 juin 1947. |
23 janvier 1947 |
Saintes Charente-Inférieure |
René Andrès |
25 ans, ancien résistant du groupe FTP Soleil, où il exerçait le rôle d’exécuteur (à la hache) sur quatorze collaborateurs. Assassine à Poléon (commune de Saint-Georges-du-Bois) à coups de marteau le 20 mars 1946 les époux Jeanneau et M.Ferland, 30 ans, leur domestique, pour voler plus de 2.000 francs. Mme Ferland, 28 ans, elle aussi attaquée de la même façon, demeure partiellement paralysée. |
Guillotiné le 26 juillet 1947. |
25 janvier 1947 |
Amiens Somme |
René Pouillard |
Evadé de la prison d’Amiens au cours des bombardements du 18 février 1944. Poignarde à Sailly-Laurette le 23 février 1944 Mme Zélia Hulot, tenancière d’une buvette-épicerie, pour lui voler au moins 300.000 francs. Ses complices Marcel L. et Antoine G. sont condamnés à perpétuité et à cinq ans de prison. |
Gracié le 31 juillet 1947. |
25 janvier 1947 |
Evreux Eure |
Georges Poussin et Florentine Baudet, épouse Poussin |
31 ans, bûcheron, et 48 ans, cultivatrices, habitant Eturqueraye, mari et femme (secondes noces pour elle). Le 02 avril 1946, sans le sou, décident d’attaquer une vieille femme du village, la veuve Fessard, 75 ans, qui passe pour être riche. Se rendent la nuit-même chez elle, masqués. Poussin la frappe à coups de bâton, puis l’assomme d’un coup de poing dans la tempe gauche avant de la jeter, inconsciente mais en vie, dans la citerne de la maison où elle se noie. Butin : une vingtaine de milliers de francs en billets. Léone Masselin, épouse Costil, 22 ans, fille de Florentine, est condamnée à cinq ans de prison. |
Graciés le 27 juin 1947 |
28 janvier 1947 |
Moulins Allier |
Jean Humbert |
20 ans. Etrangle avec ses propres rideaux Mme Hélène Pradat, vieille rentière au « Château des Allins » à Trévol, pour voler une montre et des bijoux le 17 janvier 1946. Involontairement renseigné par sa soeur, domestique de la victime. |
Gracié le 27 juin 1947. |
31 janvier 1947 |
Evreux Eure |
Charles Grenier |
56 ans, bûcheron à Baux-Sainte-Croix. Violent, infidèle, s’était mis sa femme et leurs six enfants à dos par son comportement. Promet de les tuer en 1944. Abat à coups de fusil le 31 octobre 1945 sa femme Pauline, née Marais, dont il était séparé, et sa fille Christiane, 20 ans, chacune d’une décharge de chevrotines en plein visage. Tente de se pendre en cellule la veille du procès. |
Guillotiné le 04 juillet 1947. |
06 février 1947 |
Orléans Loiret |
Paul Lallemant |
23 ans. Le 20 novembre 1945, abat d’une balle en plein visage M.Languillat, marchand de chevaux à Courtenay, et dérobe 600.000 francs. En 1941, avait volé trois chevaux aux Allemands avant de les vendre à Languillat, sans le livrer toutefois. Languillat avait porté plainte, et Lallemant fut condamné à mort, sa peine commuée en perpétuité et déportation. Libéré en juin 1945, revient se venger de l’homme qui l’a dénoncé. |
Gracié le 23 juin 1947. |
07 février 1947 |
Melun Seine-et-Marne |
Henri Pey |
21 ans, voleur récidiviste, évadé de la prison d’Auxerre. Tue à coups de bûche, le 4 juin 1945 dans le parc du château de Vaux-le-Pénil, Marcel Brassamain, 19 ans, prisonnier de guerre fraîchement rapatrié pour lui voler 1000 francs. |
Gracié le 23 juin 1947 |
19 février 1947 |
Vesoul Haute-Saône |
André Juif |
21 ans, mineur à Malbouhans. Le 16 juin 1946, tue de neuf coups de baïonnette au hameau de Magny, commune de Fresse, M.Geney, ouvrier, 46 ans, qui l’avait surpris cambriolant un garage voisin de sa maison. Son complice Gilbert Seguin, 22 ans, mineur lui aussi, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Gracié le 16 juillet 1947 |
25 février 1947 |
Cahors Lot |
Marius Roger Honoré Gilbert Andrieu |
26 ans, bûcheron dans le Lot. Le 30 mars 1946, à Montfaucon, tue à coups de hache Louis Albareil, 52 ans, berger, pour lui voler son portefeuille contenant 1.500 francs. Récidive en frappant à coups de couteau et de hache Justin Bouzou, 69 ans, cultivateur, le 17 juin 1946 à Durbans, et lui vole 4.500 francs. Assassine à coups de hache Gustave Roux, 58 ans, le 24 juillet 1946 au lieu-dit « Terre Rouge », commune d’Arcambal, et lui dérobe 2.500 francs. |
Guillotiné à Agen le 15 février 1948 |
26 février 1947 |
Dijon Côte-d’Or |
Mohamed Mebami |
46 ans, bûcheron. Tua le 27 avril 1946 de quatre coups de hache dans la tête, son collègue et colocataire Edmond Neuvillers, 59 ans, dans les bois d’Avot, et ce pour voler son portefeuille contenant ses économies, soit un peu plus de 10.000 francs. |
Gracié le 16 juillet 1947 |
27 février 1947 |
Dijon Côte-d’Or |
Henri Reverdiau |
18 ans, cultivateur à Gémeaux. Avec son frère Bernard, 16 ans, hèlent le 10 septembre 1946 à Autun le taxi d’Edmond Desvignes, qu’ils abattent sur la route entre Autun et Dijon. Bernard est condamné à dix ans de prison. |
Gracié le 17 décembre 1947. |
05 mars 1947 |
Metz Moselle |
Anselme Schuler |
23 ans, déjà neuf condamnations pour vols. Le 19 juillet 1946, à Metz, tire une balle dans la nuque de Silvio Marcuola, chauffeur de taxi, pour lui voler son portefeuille. Arrêté alors que, déguisé en femme, charchait à quitter la ville : il fut trahi par ses chaussures, car il n’avait pas trouvé de chaussures à talons qui convenaient à ses pieds. Marcuola meurt à l’hôpital à la mi-août. |
Guillotiné le 02 août 1947 |
12 mars 1947 |
Mende Lozère |
Mohammed Ould Abdelkader Bekkouche et Mohammed Belkacem |
44 et 35 ans, manoeuvres à Alès et à Marseille, trafiquants de marché noir. Au hameau de La Chapelle, à Grandrieu, le 20 janvier 1946, abattent à coups de revolver M. et Mme Bonnidan, âgés d’une cinquantaine d’années, leur fils André, 14 ans, et la voisine, la Veuve Brun, 74 ans, cousine de Mme Bonnidan. Volent 34.000 francs, deux montres, un briquet et des provisions. Les deux assassins faisaient du marché noir avec M.Bonnidan et voulaient mettre un terme à leur collaboration tout en dévalisant leurs complices et amis. |
Arrêt cassé le 14 mai 1947. |
18 mars 1947 |
Coutances Manche |
Léon Vichard |
24 ans, mécanicien, tente de tue de deux coups de couperet sur la tête sa grand-mère adoptive Mme veuve Leportois, 73 ans, à Néhou le 11 juillet 1946 pour lui voler 46.000 francs. |
Arrêt cassé le 14 mai 1947 |
22 mars 1947 |
Le Mans Sarthe |
Gilbert Tranchard |
26 ans, trafiquant de marché noir. Le 13 janvier 1945, à Masles (Orne), tue à coups de marteau Dimitri Dakopoulos, fourreur parisien, qu’il avait entraîné dans un guet-apens en lui faisant miroiter une affaire de ravitaillement au marché noir, pour lui voler 6.350 francs avant de jeter son corps dans l’Huisne. Le 24 avril 1945, au lieu-dit « la Taille-Nord », commune de Lanneray, étrangle avec un mouchoir la veuve Hylaire, une rentière septuagénaire, pour lui voler 1.500 francs. Condamné en première instance par la cour d’assises de l’Eure-et-Loir, arrêt cassé. Tout comme au premier procès, son frère, Louis Tranchard, 23 ans, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné le 25 octobre 1947 |
29 mars 1947 |
Tours Indre-et-Loire |
Marcel Arnoult |
34 ans, cultivateur. Le 27 mars 1945, à Cormery, brûla vif dans leurs lits ses trois enfants (Pierre, 3 ans et demi, Pierrette, 2 ans, Jacky, onze mois) pour recommencer sa vie avec sa maîtresse. |
Guillotiné le 29 janvier 1948 |
21 avril 1947 |
Melun Seine-et-Marne |
Lucienne Fournier, veuve Thioux |
45 ans, sans profession. Fait jeter dans la Marne depuis un pont son mari, Paul Thioux, 73 ans, le soir de leurs noces, le 02 mars 1946 à Ussy-sur-Marne, et ce afin d’en hériter plus rapidement. Le complice et criminel Jacques Thioux, 23 ans, petit-fils de la victime, amant de Lucienne et de sa fille aînée Odette, sera condamné à vingt ans de prison. |
Guillotinée le 11 décembre 1947 |
23 avril 1947 |
Riom Puy-de-Dôme |
Francis Sampietri |
23 ans, ajusteur-mécanicien. D’une balle de revolver dans la nuque, tue un chauffeur de taxi de Clermont-Ferrand, Alphonse Anglaret, le 06 août 1946, sur la nationale 9 à un kilomètre environ de Coudes et abandonne le corps sur le bas-côté. La voiture est retrouvée près de Brassac-les-Mines. Après avoir pensé à une vengeance – M.Anglaret, résistant, avait tenu une place de premier ordre dans les comités d’épuration locaux -, simple crime crapuleux, commis pour récupérer 100.000 francs. |
Guillotiné le 23 décembre 1947 |
25 avril 1947 |
Paris Cour d’assises des mineurs |
Raymond Marc Fleury Fabre |
PARRICIDE, 19 ans. Le 10 décembre 1945, à Choisy-le-Roi, tue de treize coups de couteau de cuisine et de hachoir dans le visage et la gorge sa mère, Antoinette Carrière, épouse Fabre, pendant qu’elle faisait la sieste, parce qu’elle lui avait refusé de lui prêter de l’argent et grondé pour son manque d’assiduité au travail. |
Arrêt cassé le 18 juin 1947. Condamné aux travaux forcés à perpétuité à Versailles le 26 novembre 1947. |
25 avril 1947 |
Caen Calvados |
Alexandre Eugène Gaston René Marie |
37 ans, garçon de ferme. Viole et étouffe avec son propre cache-nez sa jeune belle-soeur, Georgette Madeleine, 16 ans, jeune vachère de Loucelles le 3 novembre 1946. Marie était épris de sa victime, qui s’était toujours refusée à lui. |
Guillotiné le 28 octobre 1947 |
29 avril 1947 |
Paris Cour d’assises des mineurs |
Jean-Paul Herbin |
20 ans, mouleur-fondeur. Le 26 février 1946 à Montreuil-sous-Bois, tue de cinq coups de couteau à découper le gigot dans le coeur Mme Fanche, veuve Drilhole, 69 ans, une vieille amie de sa famille, pendant un cambriolage, et dérobe un collier de perles, deux bagues et un chronomètre en or, ainsi que 1.500 francs. |
Arrêt cassé le 18 juin 1947. |
02 mai 1947 |
Lyon Rhône |
Joseph Dettinger |
38 ans, vannier ambulant, neuf condamnations préalables, plus une dizaine amnistiées. Surpris dans la nuit du 12 avril 1946 en train de piller un poulailler à Vaulx-en-Velin, frappe d’un coup de couteau dans la cuisse le propriétaire des lieux, M.Gelas, qui meurt, l’artère fémorale tranchée. François Dettinger, 20 ans, neveu de Joseph, est condamné à quinze ans de travaux forcés. Jacob Scheid, 39 ans, est condamné à un an de prison. |
Gracié le 16 octobre 1947 |
06 mai 1947 |
Bordeaux Gironde |
Jean-Marie Le Flanchec |
40 ans, peintre en bâtiment, délinquant récidiviste, ancien membre honorable du maquis « Soleil ». Etrangla avec un fil électrique une vieille rentière, la veuve Antoine, rue du Rigoulet à Bordeaux, le 20 avril 1946. Lui et son complice Salemme pensaient trouver plusieurs milliers de francs et repartirent avec 420 francs. Salemme est condamné à dix ans de réclusion. |
Guillotiné le 04 septembre 1947 |
08 mai 1947 |
Carcassonne Aude |
Raoul d’Hyon |
20 ans, cordonnier, Belge. Massacre à coups de mitraillette Eugène Gouze, son épouse, Pauline Saysset, et leurs enfants, Marie-Thérèse, 11 ans, et Paul, 06 ans, dans la nuit du du 28 au 29 mai 1946 à Caunes-Minervois, pour leur voler 5000 francs. Prétendra avoir agi au nom de la Résistance en punissant un collaborateur – ce que M. Gouze n’était pas. |
Guillotiné à Béziers le 10 janvier 1948 |
12 mai 1947 |
Alençon Orne |
André Moizo et Roger Lequet |
26 ans, mécanicien et 25 ans, boulanger, faux résistants, chefs de la bande de la « Vache Blanche ». Pillèrent 12 fermes durant l’été 1944 : les époux Dagonneau furent abattus à coups de mitraillette dans leur cave, à St-Evroult-de-Montfort dans la nuit du 1er au 02 juillet 1944, et une liasse de billets de 1.000 francs dérobée. Le 31 juillet, lors de l’attaque d’un château à Saint-Germain-de-Clairefeuilles, abattent le propriétaire des lieux, M. de Cordoue. Moizo, spécialiste de l’évasion : s’évade d’Argentan le 03 juin 1945, arrêté à Paris, enfermé à la Santé, s’en évade mais est aussitôt repris. S’évade quatre fois d’Alençon, le 16 juillet 1945, le 06 septembre 1946, en mars 1947 et finalement en juin 1947. Repris à Lourdes le 17 octobre 1947 |
Graciés le 26 décembre 1947 |
16 mai 1947 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Maurice Hérault |
52 ans, ouvrier agricole. Le 26 juillet 1946, à Nortkerque, abat de deux coups de fusil Eugène Lammez, 40 ans, cultivateur, son ancien employeur qui, prisonnier de guerre en Allemagne, l’avait congédié dès son retour de captivité. |
Guillotiné à Arras le 09 octobre 1947 |
22 mai 1947 |
Angers Maine-et-Loire |
Henri Biais |
32 ans, garçon boucher. A Rochefort-sur-Loire, dans la nuit du 02 au 03 mai 1946, abat d’un coup de revolver dans la poitrine pour le voler Pierre Dabat, 61 ans, marchand forain de sacs et sandales. Repart sans le moindre sou des 600.000 francs escomptés. Son complice, Edgar Blaize, 25 ans, voleur récidiviste, avec lequel il avait commis plus de vingt cambriolages entre Angers et Saumur, est condamné aux travaux forcés à perpétuité. La maîtresse de Biais, Eliane Defois, 24 ans, est condamnée à cinq ans de prison. |
Guillotiné le 18 décembre 1947 |
28 mai 1947 |
Foix Ariège |
Michel Perez |
25 ans, tourneur mécanicien. Chef de bande, commet une attaque à main armée contre la ferme des époux Jauze, à Aynat, le 5 septembre 1946. Après avoir assommé le grand-père de 85 ans, il tire plusieurs coups de fusil sur les époux Jauze qui s’enfuyaient pour aller du renfort, abattant net Joséphin Jauze, tandis que sa femme, grièvement blessée, succombe quelques jours après. Après cela, la bande, incapable de mettre la main sur l’argent, dérobent principalement des vivres. Son complice, Garcia, dit « Campos » est condamné aux travaux forcés à perpétuité ; trois autres complices sont condamnés à vingt ans de travaux forcés. Son épouse, Juliette Oliveros, est condamnée à cinq ans de prison avec sursis. La veille, le 27 mai, Perez avait été condamné à 15 ans de travaux forcés, ainsi que Garcia, pour un cambriolage commis le 30 juillet 1946 à Vèbre dans la propriété de M.Vibes. |
Guillotiné le 03 février 1948 |
03 juin 1947 |
Cayenne Guyane |
Albert Roman |
Assassinat. |
Décédé en prison. |
13 juin 1947 |
Nantes Loire-Inférieure |
Joseph Jules Marie Lasquellec |
61 ans, chauffeur machiniste, voleur et violent notoire, suspecté d’avoir assassiné sa femme en la jetant dans un puits. Se faisant passer pour un « épurateur » lors de la Libération, se fait offrir l’hospitalité par un cultivateur de Donges, Etienne Hémery, 46 ans, le 14 avril 1946, avant de l’abattre de trois balles, de l’achever à coups de tranche de jardinage dans la tête, puis de jeter son corps dans un puits vide, à 500 mètres de la ferme. Il vole 47.000 francs et le vélo d’Hémery. A son arrestation, affirma avoir fait justice en tuant Hémery, qu’il accuse de collaboration. |
Guillotiné le 16 décembre 1947 |
17 juin 1947 |
Coutances Manche |
Paul Bouteloup |
36 ans, cultivateur à St-Quentin-sur-le-Homme. Agresse à coups de pioche le 11 octobre 1945 à St-Senier Mme Blier, 60 ans, une lointaine cousine, pour lui voler 600 francs, avant de la laisser mourir dans son lit, asphyxiée sous un tas de couvertures. La police avait d’abord soupçonné le gendre de la victime, avec lequel elle était en mauvais termes. |
Gracié le 19 décembre 1947 |
03 juillet 1947 |
Tulle Corrèze |
Louis-Raymond Vidalie |
24 ans, chauffeur de taxi. Sous couvert d’un transport de matelas entre Brive et Allassac, le 22 novembre 1946, assomme d’un coup de bouteille Jean-Baptiste Gaucher, 48 ans, chauffeur de taxi, puis l’étrangle avec une ficelle, avant de lui voler son porte-feuille contenant 17.000 francs, son taxi Peugeot 402, ainsi qu’un fusil de chasse. Il se débarrasse du corps dans un puits inondé, près de Vignols, lesté d’une pierre, puis va à Bordeaux pour tenter de vendre le taxi, ce qui le fait arrêter le 04 décembre 1946. Mobile : Vidalie voulait se lancer dans le marché noir mais avait besoin d’un véhicule et du capital pour lancer l’affaire, ainsi que d’argent pour offrir une bague à sa compagne. |
Guillotiné à Limoges le 17 janvier 1948 |
03 juillet 1947 |
Toulouse Haute-Garonne |
Elhadi Bendib et Messaoud Bennour |
28 et 33 ans, manoeuvres, trafiquants de marché noir. Egorgent à coups de rasoir le 30 mai 1946 leur compagnon Makhlouf Mékidech près du camp de Récébédou, à Portet-sur-Garonne, pour lui voler 3000 francs et plus de 800 cartes de pain. Ils furent arrêtés deux jours après. |
Guillotinés le 13 janvier 1948 |
04 juillet 1947 |
Douai Nord |
Marcelle Degrave |
18 ans, bonne. Recemment sortie de la prison de Loos après une condamnation pour vol, tua à coups de poids de fonte puis de barre de fer le 26 août 1945 sa patronne, Mme Vve Lammens, 72 ans, à Lille pour voler son argent et les bijoux. Affirme que le crime a été commis par une complice qui a partagé le butin avec elle. |
Graciée le 20 novembre 1947 |
04 juillet 1947 |
Nîmes Gard |
Mohammed Ould Abdelkader Bekkouche |
46 ans, manoeuvre à Alès, trafiquant de marché noir. Avec son ami Mohammed Belkacem, au hameau de La Chapelle, à Grandrieu (Lozère), le 20 janvier 1946, abat à coups de revolver M. et Mme Bonnidan, âgés d’une cinquantaine d’années, leur fils André, 14 ans, et la voisine, la Veuve Brun, 74 ans, cousine de Mme Bonnidan. Vole 34.000 francs, deux montres, un briquet et des provisions. Les deux assassins faisaient du marché noir avec M.Bonnidan et voulaient mettre un terme à leur collaboration tout en dévalisant leurs complices et amis. Belkacem, condamné à mort à Mende, est cette fois condamné aux travaux forcés à perpétuité. |
Guillotiné le 05 février 1948 |
02 août 1947 |
Limoges Haute-Vienne |
Paul Menieux |
47 ans, maçon. Au cours d’un cambriolage au Chêne-Pisnier, commune d’Oradour-sur-Glane, le 1er avril 1946, assomme avec une bouteille, puis une marmite et un pavé puis égorge à coups de couteau de cuisine Léonard Dupuy, 74 ans, agriculteur, puis son épouse Marie, 69 ans, pour les voler, mais passe à côté des 70.000 francs dissimulés dans le fournil. Son complice Maurice Pegeot, 23 ans, cultivateur, libéré de prison le 27 mars 1946, est condamné à quinze mois de prison. |
Gracié le 22 mai 1948 |
06 août 1947 |
Alençon Orne |
Léon Vichard |
24 ans, mécanicien, tente de tue de deux coups de couperet sur la tête sa grand-mère adoptive Mme veuve Leportois, 73 ans, à Néhou (Manche) le 11 juillet 1946 pour lui voler 46.000 francs. Condamné en première instance par la cour d’assises de la Manche, arrêt cassé. |
Gracié le 25 mars 1948 |
08 août 1947 |
Saint-Omer Pas-de-Calais |
Eugène Pfeiffer |
22 ans, ouvrier ferblantier, déjà condamné pour vols. Au cours d’un cambriolage, bâillonne et tue à coups de maillet de bois Appoline Bouttet, veuve Fauquembert, 72 ans, pour lui voler deux billets de 20 francs, à Campagne-lez-Hesdin, le 21 décembre 1946 au soir. |
Exécution prévue à Arras. Arrêt cassé le 22 octobre 1947. |
09 septembre 1947 |
Mende Lozère |
Louis Rochette |
32 ans, |